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[Littérature]- “Quand les cauris se taisent…” : la société malienne au scalpel, par Fatoumata Keïta

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Nous avons laissé Nana en train de se vider de son sang, presqu’à l’agonie sous l’effet de l’excision dans Sous fer, avec des parents déchirés entre le respect des coutumes et le désir de s’en émanciper. Quand les cauris se taisent, le second roman de sa trilogie, se situe aussi dans la société mandingue où s’affrontent deux générations, qui ont toutes les deux leur façon d’appréhender le monde. Il s’agit, pour être clair, du conflit aussi vieux que les collines, qui oppose tradition et modernité, comme c’était déjà le cas dans son premier roman. L’écrivain, dont l’audience va grandissante dans le microcosme de la littérature malienne voire africaine, surprend encore par sa grande capacité d’observation de la société malienne. Le titre de ce roman rappelle si bien Quand les sirènes se taisent de Maxence Van der Meersch, publié en 1933, mais qui parle de la grève de l’industrie textile à Roubaix.

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Kary, après une année blanche à l’école, prend le chemin de la migration qui le mène en Libye, au Congo et dans les mines en Angola. En France où il finit par atterrir, le mode de vie le choque, mais il doit s’adapter, loin de Nangui, son village natal. Lui qui n’aspirait qu’à s’enrichir, parvient à dégoter un travail d’électricien et à se « mettre en règle » après six ans. Fini donc la vie d’immigré clandestin à Paris. Son retour à Nangui est un évènement célébré par tout le village. Tard dans la nuit, sa discussion avec son père Nadaman révèle un véritable conflit sur deux visions du monde : Nadama ne veut pas être un homme moderne, car dit-il, « malgré la modernité, un homme, ne doit jamais s’oublier. S’oublier, c’est se renier… ». En plus de l’expérience de migrant de Kary, l’auteure évoque aussi le sort des femmes des migrants qui restent au pays, un sujet de plus en plus abordé aussi bien dans la presse que dans les travaux des chercheurs. Si Sanaba, sa mère, pense qu’un enfant qui réussit appartient à toute la communauté à laquelle il est redevable, Kary « se demandait comment les fils de l’Afrique parviendraient un jour à se construire une vie en étant ligotés par autant d’exigences et de reconnaissance à l’égard de ceux qui les avaient élevés ». Après son séjour en France, le jeune homme « est pris en sandwich entre deux mondes aux logiques différents : l’Occident froid et l’Afrique chaude. » Son père lui propose d’épouser Nana, la fille de son cousin. Un mariage arrangé entre deux jeunes qui s’aiment et dans lequel naîtra un enfant. Au moment de déménager dans une nouvelle maison, un malheur s’annonce. Les signes laissent entrevoir une mort prochaine. Nana consulte les cauris, qui se taisent.

Polygamie, le mal ?        

Quand les cauris se taisent aborde aussi la question de la polygamie, qui, faut-il le rappeler, mobilise depuis quelques années les romanciers africains. Titi, l’amie de Nana frappée de stérilité, assiste avec impuissance au remariage de son mari, Doudou, désireux d’avoir un enfant et croulant sous la pression de sa famille. Le remariage du mari est une réalité déchirante pour la femme. Titi apparait comme la digne représentante d’une génération de femmes, instruites, que leur mari oblige à rester au foyer avant de se remarier pour une raison ou une autre. Une décision qu’elle assimile à de la « trahison ». La pression sociale, sous laquelle se trouvait le mari de Titi, fait partie des raisons qui poussent les hommes à se remarier et les femmes à accepter. Mais le couple sera vite confronté aux problèmes que comporte ce régime : la rivalité féroce entre les épouses. Aux yeux de Titi, Doudou n’est désormais rien de moins qu’un ingrat qui a osé prendre une deuxième femme à qui il dédie toute sa fortune, tout son amour. A la différence des « femmes traditionnelles » qui sont passives, soumises et acceptent sans broncher cette pratique, Titi rompt le silence, part en guerre contre les idées reçues et se livre à un véritable procès de l’institution polygamique : « …..Quel est ce sadique qui a inventé la polygamie, cette guillotine pour les femmes ? D’ailleurs, la polygamie est pire qu’une guillotine. Elle ne tue pas les femmes d’un coup. Elle les tue lentement, à petit feu, faisant durer leur supplice sous le regard rieur et indifférent de la société tout entière. »

L’hypocrisie religieuse

La condition de la femme, la mauvaise gouvernance critiquée par Magan, petit frère de Nana, dans ses textes de rap, rien n’échappe à Fatoumata Keïta, toujours portée par ce désir de « malinkéniser » la langue française comme ses prédécesseurs Kourouma et Massa Makan, le tout renforcé par un foisonnement de proverbes. Elle touche aussi à la religion où l’hypocrisie reste de mise. Des musulmans qui prient « cinq fois par jour avec un micro ouvert au maximum dans un pays où existent d’autres confessions religieuses ? » Tout cela se passe dans l’indifférence presque générale, le nom de Dieu sert d’alibi pour faire accepter l’inacceptable, car pour reprendre Sartre, « Quand Dieu se tait, on peut lui faire dire tout ce qu’on veut. »

On prie, on jeûne, on se gave de prêches mais dans le même temps on fornique, on vole, on triche, on ment. « Ce peuple gobe-tout, consomme-tout, mange-tout, prie-tout et prie-néant, dévorant tout ce qu’on lui propose, embastillé dans les murs construits par les autres. Qui prie Dieu, et prie, Kôndôron ni sanè dans sa poche, le talisman du soma autour du rein. Qui jeûne, jeûne quand même, le gris-gris du doma autour du poignet », écrit cette socio-anthropologue de formation. Son diagnostic est que la religion, l’Islam s’entend, est malade dans notre société. Malade du comportement de ses adeptes eux-mêmes, qui en font un fonds de commerce. Des entrepreneurs religieux qui profitent de l’ignorance des peuples pour les embrigader et prendre ainsi la place des entrepreneurs politiques, dans un pays où « est prêcheur qui le veut et où le malfrat d’hier se lève un matin et endosse, entre un coucher et un lever de soleil, la tenue magnifique du prêcheur, pour parler au nom d’une religion qu’il connaît à peine… ». Pour Fatoumata Keïta, ce sont-là « choses qui effraient ceux qui ont encore le souci du lendemain. »

Quand les cauris se taisent…, par Fatoumata Keïta. La Sahélienne, 257 pages, 7 000 FCFA

Boubacar Sangaré

Source : Sahelien.com

Par Le Confident

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Mopti: Enlèvement de la protégée d’un richissime

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La subite disparition d’une mineure dans la capitale de la Venise malienne passerait inaperçue si la victime ne répondait pas de l’une des familles les plus fortunées de Mopti.

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Le ton était donné le jeudi 25 mai dernier avant le crépuscule avec des annonces de disparition sur la quasi-totalité des antennes de stations FM et même dans certaines mosquées de vendredi, le lendemain après la prière notamment la mosquée non loin de la maison de Cheick Oumar Yattassaye, ce richissime dont la petite fille venait d’être la cible de personnes mal intentionnées.

Que de commentaires et de folles supputations avant que les premières vraies versions ne parviennent à la population de Mopti qui vient de vivre son premier cas d‘enlèvement notoire. De sources proches de l’enquête, un coup de fil serait parvenu le lendemain de l’enlèvement au grand père de la disparue, informant ce dernier que la mineure enlevée se trouverait dans leur main et à Gao. Toute chose que la fille elle-même confirmera à son Papi qu’elle va du reste supplier de venir la chercher.

Ces gestes ont suffi à une police à la compétence avérée pour remonter le fil jusqu’à la retraite du gang.

Au fait de Gao, il n’en était rien. Les auteurs du kidnapping étaient bel et bien tapis quelque part à Mopti. Comment en sont-ils arrivés là ? Et qui sont-ils ?

Hamaye Niang, auteur présumé du coup connait bien la famille Yattassaye qu’il pratique régulièrement en raison de son amitié avec Daouda, le deuxième fils de Cheick Oumar Yattassaye. Il est soupçonné d’être celui qui, de main de maitre, dirigeait l’opération en donnant des informations aux Kidnappeurs. Pour ce faire, un véhicule affrété par des quidams avaient été aperçu quelques jours aux alentours du domicile des Yatt, entendant sans doute le moment idéal pour mener leur coup. A en croire certaines indiscrétions, l’objectif des kidnappeurs n’était-il pas d’enlever Cheick Oumar Yattassaye. Si c’était le cas qui aurait payé la rançon. Visiblement non. Qui est fou pour s’attaquer à un aussi gros poisson de la place, l’un des plus grands richissimes de Mopti sinon du Mali, le très respecté PDG SOMAYAF, une référence de l’hydrocarbure au Mali. Au risque de se tromper, l’option portait à enlever la, mineure, chose rendue facile par l’insouciance dans les mouvements d’une fillette de de neuf ans.

Ainsi, à la faveur de beaucoup de prières et de sacrifices consentis par la famille et dans les mosquées, les quidams vont autoriser la fillette à appeler son grand père Cheick Oumar Yattassaye. Elle implore ce dernier de venir la chercher. Ensuite, les ravisseurs lui retirent le téléphone pour s’adresser à Cheick Oumar, sommé de débourser la rondelette somme de 10 millions sinon qu’il pouvait dire adieu à sa petite fille. Ces faits se sont passés le lendemain de l’enlèvement. La suite, c’est bien les policiers du commissariat de Sévaré qui vont retracer l’appel avant de faire une descente musclée dans le quartier village Can de Sévaré, le vendredi aux environs de 17 heures. Sur le lieu, la victime aurait été retrouvée seule mais entourée de la lourde suspicion d’un certain Hamaye Niang domicilié au quartier Mossiki à Mopti. A l’évidence ce dernier aurait reçu un appel lui indiquant de se chercher car l’affaire a été démasquée. C’est dans une confusion que le sieur Hamaye aurait quitté Mopti pour Burkina, ensuite Abidjan pour se retrouver, selon certaines sources à Dubai. Les investigations continuent car d’autres personnes sont soupçonnées d’avoir pris une part active dans cet acte d’enlèvement, les policiers sont à pied d‘œuvre pour retrouver tous les complices d’un grand réseau qui aurait sa source à Gao. Afin de prévenir un choc éventuel sur cette mineure, ses parents ont du procéder à son évacuation sur Paris le dimanche 28 mai 2017 pour une prise en charge psycho traumatologique. A présent le tout Mopti s’interroge sur le mobile d’un tel forfait. Certes la fortune favorise autour d’elle des envieux et des méchants, mais au point de cultiver une inimitié viscérale chez un proche de la famille, de surcroit, lui-même commerçant de la place et dont l’activité est largement au-dessus d’un besoin de dix millions de franc. Des dessous que la police dans sa perspicacité ne tardera pas à faire remonter en surface.

H.F.

Affaire à Suivre

 

Source: essor

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Représentation de la diaspora au sein du Parlement: le fruit d’une longue bataille au crédit du HCME

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Selon la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992, les Maliens de la diaspora auront désormais la possibilité d’élire des représentants à l’Assemblée nationale.

Habib Sylla president malien exterieur diaspora exterieur hcme

Si cette décision répond à un besoin d’équité et de justice, il n’en demeure pas moins qu’elle a été accueillie avec enthousiaste par la représentation de la diaspora : le Haut conseil des Maliens de l’extérieur.

Le projet de loi portant révision de la constitution du 25 février 1992, dont l’une des innovations importantes, prévoit la représentation des Maliens de l’extérieur au Parlement, a été adopté par l’Assemblée nationale le samedi 3 juin 2017 avec 111 voix pour, 35 voix contre et 0 abstention. La loi, qui ouvre ainsi les portes du parlement aux Maliens vivant à l’étranger, répond non seulement à un besoin d’équité et de justice, mais aussi, et surtout à une nécessité indéniable au regard de l’importance de la contribution de la diaspora malienne à la bonne santé de l’économie du pays. Cette contribution qui est passée de 360 milliards de francs CFA à 483,3 milliards de F CFA, entre 2012 et 2016, avec une prévision de 496 milliards pour 2017 (sources BCEAO et UEMOA).
Dans un contexte ou leur participation au développement national n’est plus à démontrer, cette représentation des Maliens de l’extérieur, dont le nombre est estimé entre 4 et 6 millions de personnes, doit se comprendre et se justifier comme une légitimation de l’apport inestimable de la diaspora dans le développement de notre pays qui, de par les solidarités individuelles et collectives, contribue largement à la stabilité, à la cohésion et à la paix sociale de notre cher Mali.
La décision opportune du Président de la République de trouver la voie d’une représentation de proximité des Maliens de la diaspora dans sa diversité parait essentielle pour faire des représentants de celle-ci des acteurs de premier ordre auprès de la troisième institution du pays et encore dans bien d’autres.
Au demeurant, nonobstant cette bonne initiative politique démocratique, la diaspora jouit aussi d’une représentation plus marquée dans d’autres instances délibératives, représentatives, de consultation ou décentralisées tels que, le Conseil Economique social et culturel (CESC) ; le Haut Conseil des Collectivités territoriales…
Représenté dans 65 pays et sur tous les continents par un Conseil de Base des Maliens de l’Extérieur (CBME), le HCME, qui estime que la représentation de ses membres au parlement est le fruit d’un quart de siècle de lutte et de sacrifices au crédit de l’organisation, a remercié tous les pionniers de cette grande bataille qui a commencé depuis sa création en 1991 et qui s’est poursuivie sans relâche avec tous les Bureaux qui se sont succédé.
Cependant, le Bureau exécutif a félicité les Conseils de Base des Maliens de l’Extérieur qui ont toujours transmis cette doléance au Conseil économique, social et culturel qui, à son tour, l’a fait ressortir régulièrement dans les différents recueils annuels adressés au Président de la République, au Président de l’Assemblée nationale et au Premier ministre.
Le chapeau a été également tiré aux membres du Comité d’Experts pour la Révision de la Constitution qui ont accordé une attention particulière aux arguments développés dans le mémorandum du Secrétariat permanent, sur la nécessité d’une représentation équitable des Maliens de l’extérieur au sein des institutions nationales. Sans oublier les membres de la Commission Lois de l’Assemblée nationale qui ont reçu le président Habib Sylla, dont le leadeurship et l’implication personnelle ont aidé à la prise en compte des préoccupations et attentes des Maliens de l’extérieur.
Au nom de l’ensemble des Maliens établis à l’extérieur, le président Habib Sylla a adressé des remerciements particuliers au Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, pour sa grande sollicitude vis-à-vis de ses compatriotes vivant à l’extérieur et pour le respect de ses engagements.
Voilà pourquoi il demande à tous les Maliens de l’extérieur, les migrants de retour et leurs associations, de rester mobilisés tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du Mali, pour apporter un soutien franc et massif au texte, lors de son adoption par référendum.
En tout état de cause, si les futurs députés de la diaspora seront les portes-voix d’une communauté hétérogène qui rencontre des problèmes communs ou adaptés à leur contexte, à la fois dans les pays ou continents d’accueil et d’origine, ce qui reste à matérialiser, pour notre part, c’est de faire d’eux des acteurs qui agissent et parlent pour leurs communautés en rapport avec les difficultés qu’ils gèrent et qu’ils maîtrisent parfaitement à travers les entités associatives de solidarité et d’appui. Il s’agit d’accepter, de par leurs expériences professionnelles diverses, du capital humain et financier dont ils disposent, de les écouter pour donner leur avis dans la conduite des politiques qui les concernent en premier lieu. Ce qui est une condition sine qua non pour cette participation.
Pour ce faire, les futurs députés de la diaspora disposeront d’outils et de moyens pour diffuser et mettre en exergue les nombreuses difficultés de nature administrative, sociale, économique… qu’ils rencontrent afin d’y trouver les solutions idoines dans la concertation.
Par le biais de propositions de lois, d’amendements, de questions orales et écrites, ils pourront interpeller le gouvernement et participer à son contrôle jouant ainsi son rôle d’intermédiaire entre les électeurs et l’administration publique.

Par Mohamed D. DIAWARA.

 

Source: info-matin

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Programme d’urgences sociales d’accès à l’eau: 47 forages réalisés à plus de 2 milliards FCFA

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En vue de répondre, de façon pérenne et diligente, aux besoins urgents en eau des populations, le ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, a procédé, le samedi dernier, à Lafiabougou Terminus, en Commune IV de Bamako, au lancement officiel des travaux de réalisation de 47 Systèmes d’hydraulique villageoise améliorés (SHVA) dans un délai maximum de 45 jours.

malick alhousseini maiga ministre energie eau

Le coût total des travaux est estimé à 2,2 milliards de FCFA entièrement financés par le budget national.

Le Système d’hydraulique villageoise amélioré est un ouvrage d’approvisionnement en eau potable, en milieu rural (village) pour des populations comprises entre 500 et plus de 2000 habitants. Le système comprend : un forage qui produit au moins 5 min 3 s/h ; un château d’eau de 10 min 3 s de volume installé sur une hauteur de 7 m et trois bornes-fontaines sous le château.
Placée sous la présidence du ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, la cérémonie de lancement s’est déroulée en présence des membres de son cabinet ; des responsables des services relevant de son département, notamment la SOMAPEP, la SOMAGEP, l’EDM, la direction nationale de l’Énergie, celle de l’Hydraulique, etc.
On y notait aussi la présence des responsables politiques, administratives, religieuses, coutumières, notamment Souleymane TRAORE, représentant du chef de quartier Lafiabougou ; Mamadou DOUMBIA, porte-parole des bénéficiaires ; Aiché TOUNKARA, porte-parole des femmes de Lafiabougou ; Alkassoum MAIGA, 2e adjoint chargé du cadre de vie et de l’assainissement de la Commune IV ; ainsi qu’une forte délégation des femmes de la CIV et de Lafiabougou.

La satisfaction des bénéficiaires
Le représentant du chef de quartier a remercié et félicité les autorités pour le choix de leur quartier pour abriter un tel événement à grande portée économique et sociale, en ce mois béni de Ramadan.
« Offrir une tartine à un affamé est un acte infiniment méritoire. Vous, vous nous avez offert un forage à un moment inespéré. L’eau, source de vie ! Quel bonheur », a-t-il dit.
La porte-parole des femmes a salué et remercié le Président IBK pour avoir pensé à soulager leurs souffrances. Au nom de toutes les femmes du quartier, elle a adressé ses vifs remerciements au ministre de l’Énergie et de l’eau pour l’implantation des forages d’eau à Lafiabougou.
« Nous, les femmes sommes les seules à savoir la portés du calvaire de la pénurie d’eau et ce que ces forages d’eau vont apporter dans l’amélioration des conditions de nos familles et vie de couple », a témoigné Mme Aiché TOUNKARA qui a profité de l’occasion pour solliciter l’aménagement de leurs rues.
Quant au 2e adjoint, il a invité les bénéficiaires à faire bon usage des ouvrages qui seront réalisés.

Le choix et la portée des SHVA
D’emblée, le ministre a rappelé que le Programme présidentiel d’urgences sociales d’accès à l’énergie et à l’eau, sur la période 2017-2020, oriente son département à faciliter l’accès à l’eau, tout à la fois géographique et financier, pour les populations à faibles revenus par la multiplication des aménagements et des points d’eau, ainsi que la promotion des branchements sociaux.
En effet, dira le ministre, dans le cadre de la gestion de la période de pointe 2017, le gouvernement a choisi la réalisation de systèmes d’hydraulique villageoise améliorés (SHVA) en lieu et place de l’opération-citerne, organisée les années précédentes.
Pour lui, la réalisation des présents SHVA permettra de répondre aux besoins usuels des populations, mais constituera, à termes, une réserve pour la SOMAGEP qui est en voie d’étendre le service public de l’eau potable aux riverains des zones abritant les SHVA, notamment les quartiers périphériques de Bamako.

Les entreprises adjudicatrices
Les travaux de réalisation des 47 SHVA, a précisé le ministre, ont été entièrement financés par le gouvernement du Mali pour un montant de 2 020 572 300 FCFA.
L’exécution des travaux de mise en œuvre du projet a été confiée à des entreprises retenues après appel d’offres. Il s’agit de :
L’entreprise Puisatier moderne pour les forages de Sikoro Sourakabougou I, Sikoro Sourakabougou II (en Commune I), Sangarébougou Allakoloni et Sangarébougou.
SOGEFOR (Société de génie civil et de forage) pour 3 forages à Sangarébougou Marseille et un à Nafadji. La Société Case immobilière SARL pour un forage à Sirakoro Dounfing (en CIII) et 3 à Dialakorodji. La Société KOUMADIS SARL pour 4 forages à Lafiabougou (en secteurs I, II, III, et IV). La Société KOUMA PLUS pour 4 forages dont un à Faladiè Mali-Univers, un à Faladiè Sokoro (en CVI), un à Titibougou et un à Titibougou Bandjoubougou (Commune de Moribabougou). La société Nouhoum KOUMA pour 4 forages dont un à Banconi-Dianguinèbougou Est, un à Banconi-Dianguinèbougou Ouest, un à Banconi Farada (enCI) et un à Sabalibougou (CV). L’entreprise CHIC Afrique pour 4 forages dont un à Sabalibougou (Commune V), un à Kanadjiguilla (Commune du Mandé), un à Kognoumani et un à Wéréda (Commune de Dialakorodji). L’entreprise TMC (Travaux mobiles de constructions) pour 6 forages à Koulikoro. L’entreprise Djimé DIALLO Gao pour 4 forages à Gao. EDN (Entreprise de développement du Nord-Mali) pour 4 forages à Gao. ECK (Entreprise de construction de Kidal) pour 5 forages à Kidal.
En effet, 28 Systèmes d’hydraulique villageoise améliorés sont réalisés dans le District de Bamako et ses environs ; 6 pour la ville de Koulikoro ; 8 pour la ville de Gao et 5 pour la ville de Kidal.
Le ministre a exhorté les entreprises à ce que les prestations soient réalisées dans les règles de l’art et dans le respect strict des délais contractuels.
Il a donné des instructions fermes aux directions régionales de l’Hydraulique, qui sont chargées du suivi des ouvrages en étroite collaboration avec les bureaux d’études en charge du contrôle des travaux.
Après le lancement officiel des travaux par le ministre, à travers un bouton qui a fait jaillir l’eau d’un forage, des prières et bénédictions ont été formulées par l’imam de la mosquée Cheick Abdrahmane TRAORE, contigu au lieu de la cérémonie.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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Restitution de la COP 22: la Venise était à l’honneur

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Le ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable a une fois encore tenu sa promesse.

keita aida mbo ministre environnement assainissement developpement durable

Inscrite au titre des activités de la quinzaine, la restitution de la 22ème session de la Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22) a été animée à Mopti par les responsables du MEADD.
En effet, après les étapes de Ségou, Kayes et Sikasso, l’honneur est revenu à la Venise malienne de bénéficier de cette activité inédite. Ont pris part à cette restitution, les responsables administratifs, politiques, techniques, les collectivités, la société civile les organes de presse de la région.
Les principaux exposés ont porté entre autres sur: la Convention sur les changements climatiques, l’Accord de Paris, les activités du Mali à Marrakech et les résultats des négociations ; le Plan d’actions 2016/2017, les résultats de Marrakech, la Contribution déterminée au niveau national.
Après chaque exposé, des questions essentiellement focalisées sur les conséquences du retrait annoncé par le Président des Etats Unis d’Amérique. En réponse, les experts ont fait comprendre d’abord que le retrait suit une procédure qui dure au moins 3 ans. Ensuite, ils ont rappelé les réactions de toutes les autres parties prenantes y compris des industriels et des Etats américains.
A Mopti, on a beaucoup apprécié cette initiative qu’on souhaite voir se perpétuer.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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Quinzaine de l’environnement à Mopti: la ministre visite la station d’épuration de la ville

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Présente dans la Venise malienne, dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement, la ministre de l’Environnement, de l’assainissement, et du développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo, en a profité pour visiter la station d’épuration de la ville de Mopti.

Aida Mbo Keita ministre environnement assainissement developpement durable

Au constat : si les mauvais comportements des populations handicapent fortement les missions dévolues à la station, il n’en demeure pas moins que les réseaux d’égout et de la Station d’épuration (STEP) ont permis de conférer à la population de Mopti un cadre de vie assaini.

Cette visite de la première responsable du département visait non seulement de s’enquérir du fonctionnement de cette station d’épuration capitale dans la politique d’assainissement de la Venise malienne, mais surtout de s’imprégner des difficultés et des pratiques qui handicapent ses missions.
La ministre Kéita Aïda M’Bo était accompagnée, pour la circonstance, par certains de ses plus proches collaborateurs.
Sur le site, la délégation ministérielle a eu droit à une présentation du projet qui est issu du Plan stratégique d’assainissement (PSA) 1999 de la Commune urbaine de Mopti.
Des explications données par les techniciens, il ressort que l’ouvrage a été financé entre 2003-2004 par la Banque mondiale dans le cadre du Projet développement urbain et décentralisation (PDUD).
A ses débuts, ledit projet a concerné les quartiers Bougoufiè/Mossinkoré avec la réalisation de 4 144 mètres linéaires de réseaux d’égout et une station de traitement des eaux usées d’une capacité de 150 mètres cube/jour.
Malheureusement, les réalisations se sont limitées à la confection de la Station d’épuration (STEP) tout en latérite, sans compter aussi que le travail était resté inachevé jusqu’en 2009, année de la prise en main par l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESEM) à travers la signature d’une convention de délégation de gestion en 2009 entre elle et la mairie.
S’en est donc suivis les travaux de réhabilitation qui ont concerné les réseaux d’égout, la construction de laboratoire/bureau, la sécurisation de la STEP avec tous ses bassins et le bétonnage des fonds, la clôture de l’ensemble du site sur 0,5 hectare.
La STEP étant fonctionnelle depuis 2009, ce qui fait que de nos jours, la ville de Mopti avec le concours de différents bailleurs de fonds et partenaires (Maurepas, Vendôme, Action Mopti, Protos et Aga Khan), possède huit réseaux d’égout d’une longueur totale de 8 790 ml pour 517 concessions raccordées au niveau de 5 quartiers de la ville.
Annuellement, la station traite une quantité d’eaux usées de 23 760 à 43 000 mètres cubes avec 2 500 à 5 000 mètres cubes de boues.
De la révélation faite par directrice de l’ANGESEM, Mme Sangaré Assian Sima, beaucoup d’activités de communication ont été réalisées. Cependant, elle a regretté les mauvais comportements persistant des populations qui y déversent des déchets solides (boîtes, sacs plastiques, et autres…).
Outre ces facteurs inqualifiables, la directrice de l’ANGESEM a rassuré la délégation ministérielle du fait que les réseaux d’égout et de la STEP ont permis de conférer à la population de Mopti un cadre de vie assaini consécutif au pavage des rues, à la diminution de pollution de la nappe phréatique. S’y ajoutent l’élimination des eaux insalubres dans les rues, l’atténuation des nuisances olfactives, l’inexistence de puisards et de fosses d’interception dans les rues, ainsi que la diminution de moustiques, et autres vecteurs de maladies.
Après avoir écouté de façon attentive toutes les entraves énoncées, la ministre a invité la population et la municipalité à plus d’engagement pour la réussite des activités de la STEP.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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Samaya, Kati-Sicoro et Kambila: plus de 700 logements sociaux prêts à être livrés

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Après le site de N’Tabacoro, il y a deux semaines, le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières, Mohamed Ali Bathily, a visité, vendredi dernier, les chantiers des logements sociaux de Samaya (78 maisons), de Kati-Sicoro (600 maisons) et de Kambila (1 000 maisons pour les forces armés du Mali).

logement sociaux maison cite

Le ministre a apprécié la qualité des travaux réalisés avant d’exprimer sa volonté d’insérer dans les programmes immobiliers des projets de reboisements en vue de reverdir les cités, en partenariat bien sûr avec son homologue de l’Environnement.

Outre le ministre et la délégation de son cabinet qui l’accompagnait, les responsables des sociétés immobilières partenaires (SIFMA-Sa et SOPROMAC Immobilière) étaient également sur le terrain.
Cette visite de terrain a concerné trois sites de logements sociaux : Samaya avec ses F5 en duplexe ; Kati Kambila avec ses 1000 F3 et F4 réalisés par la SOPROMAC ; et Kati Sicoro avec ses F3 A et B et F4.
À Samaya, première étape de la visite, le programme est exécuté sur un partenariat public/privé entre l’État du Mali, à travers l’OMH et la SOPROMAC immobilière. Il porte sur 78 logements sociaux de type F5 duplex pour un montant de 3 577 500 000 francs CFA, implantés sur une superficie cumulée de 3ha 05a 85Ca.
Le logement de type duplex (R+1) comporte : au rez-de-chaussée : une chambre, un séjour plus une salle à manger ; un hall plus un escalier, une terrasse, une toilette et une cuisine. À l’étage, l’on retrouve une chambre principale plus toilette avec dressing ; deux chambres secondaires, un hall, une toilette, une terrasse, une circulation plus un escalier.
Il faut noter que les travaux de viabilisation et de construction de ces logements sont terminés depuis le 27 octobre 2016.
À Kati Sicoro, c’est un partenariat public/privé entre l’État du Mali et la société immobilière SIFMA-Sa pour la réalisation de 600 maisons de trois types (F3 A et B et F4) pour un montant de 14 679 518 267 francs CFA. Ces maisons se trouvent dans la commune rurale de Kambila sur une superficie totale cumulée de 38ha 47a 86ca.
Le logement de F3A est baptisé (Louanze Kélé) et comporte : deux chambres, un salon, une terrasse, un couloir, une toilette interne, une cuisine interne et une toilette externe en annexe.
Le F3B est dénommé (Mandini) et comporte deux chambres, un salon, un couloir, une terrasse, une toilette interne, une cuisine interne et une toilette externe en annexe.
Le logement F4 (Denw jigui) a une chambre principale avec toilette interne, deux chambres secondaires, un salon, un couloir, une terrasse, une toilette interne, une cuisine et une toilette externe en annexe.
Sur place, on nous rapporte que la réception provisoire du 24 avril 2017 sollicitée par le promoteur pour les travaux de viabilisation et de construction des logements a eu lieu. La société s’active actuellement à faire face aux réserves à elles formulées par la partie gouvernementale.
À Kati-Kambila, la visite a porté sur le programme des 1 000 logements sociaux de type F4 et F3 réalisés dans le cadre de l’accord tripartite entre l’Office malien de l’habitat (OMH), le ministère de la Défense et des anciens combattants et la Société SOPROMAC-immobilière-Sa. Il s’agit d’une promesse faite par le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita, pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos militaires, dont la première pierre a d’ailleurs été posée en 2015.
Il prévoit la réalisation de 800 F3 et 200 F4. Cependant, les techniciens ont indiqué que le site programmé ne peut contenir que 200 F4 et 693 F3. Le site du complément, soit 107 maisons, reste à définir.
Le type F3 comporte: deux chambres, un salon, un débarras, un hall, une toilette interne, une terrasse couverte et une terrasse découverte.
Quant au logement F4, il comporte une chambre principale avec toilette interne, deux chambres secondaires, un salon, un couloir, une terrasse couverte, une toilette interne, une cuisine interne.
Au passage de la délégation ministérielle, le vendredi dernier, l’implantation était effectuée pour 660 F3 et 200F4 ; la fondation exécutée pour 581 F3 et 198 F4 ; les chaînages hauts et poutres exécutés pour 140 F3 et 109 F4. Les Dalles de couverture étaient exécutées pour 19 F3 et 22 F4, enduit extérieur pour 13 F3 et 2 F4 ; enduit sur plafond exécuté pour 19 F3 et 4 F4.
On notait, selon des techniciens, un taux d’avancement des travaux de 22,81 % pour un délai consommé de 70 %.
Selon le patron de la société, M. Bakayoko, l’évolution se fait à un rythme normal. Le retard constaté, selon lui, s’explique par le manque d’eau sur le site. Ce qui fait que l’entreprise est obligée de se ravitailler en eau à près de 40 km du site, car tous les forages jusque-là réalisés se sont révélés négatifs.
Le ministre Mohamed Ali Bathily a qualifié de positif, les travaux qu’il a visités. Cependant, il a exprimé sa volonté de livrer aux bénéficiaires des réalisations de qualité. Car pour des gens qui vont immédiatement faire face à la charge de payement de mensualité pour les maisons qu’ils vont occuper, il n’est pas loisible de les soumettre à des dépenses de confort. Donc, le ministre a invité les techniciens et les promoteurs responsables des sociétés à être beaucoup regardant à ce niveau.
Sur un tout autre plan, le ministre Bathily a regretté la désertification des sites due à leur déboisement pour les travaux de construction des maisons. Il pense qu’il y a un travail supplémentaire à faire également. Ainsi au lieu de livrer des cités dégarnies de plantation, il a émis le souhait que les sites soient reboisés avant de les livrer aux occupants. Même si cela doit nécessiter d’autre collaboration telle que celle du département en charge de l’Environnement.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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Groupements féminins: le ministre Oumou Touré offre des vivres

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La Maison de la femme de Bamako rive gauche a abrité, vendredi dernier, une cérémonie de remise de dons en vivres aux groupements des femmes de la capitale.

mme traore oumou toure ministre promotion femme enfant famille

Les bénéficiaires étaient notamment de la Fédération des femmes handicapées, l’Association des femmes de petite taille, les vendeuses de poisson du Marché Dossolo, communément appelé « Sukunikoura », et les femmes déplacées des 5 régions de Nord du Mali à Bamako.

C’était sous la présence de Mme TRAORE Oumou TOURE, le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, en présence de la directrice de la Maison de la femme et les autres services rattachés du département en question.
Sept tonnes de sucres, quatorze sacs de lait en poudre et une demi -tonne de riz, le tout d’une valeur financière de 7 455 000 CFA, voilà le don offert par le ministère de la Promotion de femme, de l’enfant et de la famille à une centaine de femmes de différentes associations. Ladite cérémonie de don s’inscrivait dans le cadre du mois ramadan et de prise de contact entre le ministre TOURE et ces groupements de femmes à qui la vie n’a pas fait cadeau. Venues très nombreuses pour répondre à l’appel de celle qu’elles qualifient de partenaire de longue date. Les présidentes des différentes associations n’ont pas tari d’éloges pour apprécier ce geste très significatif en ce mois béni du ramadan.
D’entrée de jeu, Mme DJIGUINE Hatouma GAKOU, présidente de la fédération des femmes handicapées du Mali, a apprécié ce geste du ministère en charge de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille à sa juste valeur.
« Le fait de nous donner ces vivres est à saluer. Ce ne sont pas ces sacs de sucre, de lait et de riz qui nous touchent, mais le geste de donner, qui nous va droit au cœur. Au nom de toutes les femmes handicapées de notre fédération, nous disons merci à Mme le ministre et à son cabinet », a-t-elle dit. Elle a par ailleurs présenté sa fédération qui est composée de femmes mal-voyantes, des sourdes muettes des femmes atteintes d’albinismes et celles malades de la lèpre. Elle a salué la bravoure de ces femmes qui ont refusé de faire la manche sur les artères des grandes villes. Pour finir, Mme DJIGUNE a promis de faire une bonne distribution de ces vivres juste après la cérémonie de remise.
Mme Fadimata Wallet Oumar a au nom des femmes des régions du Nord reconnu que c’était la première fois que le département en charge de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille fasse appel aux femmes déplacées du Nord en cette circonstance.
« Ce geste de notre sœur nous témoigne qu’elle est à la place qui lui sied parfaitement. Car nous la connaissons depuis des années dans cette lutte acharnée pour l’unité malienne. Notre présence ici est la parfaite illustration de cette volonté. Nous aussi, nous sommes prêtes à aller avec elle dans cette logique, car la crise n’a fait que durer », a-t-elle promis. Mme Wallet a ensuite exhorté Mme TRAORE et son cabinet à faire des missions au Nord pour sensibiliser les jeunes et certaines personnes récalcitrantes à la paix que la majorité des Maliens recherchent.
Mme Adam Ndiaye, porte-parole des vendeuses de poisson du marché Dossolo, a déploré la très grande sollicitation frôlant le harcèlement à son endroit pendant les périodes d’élection de la part des hommes politiques. Des activités politiques qui se soldent malheureusement en queue de poisson.
Comme Mme Walet, Mme Ndiaye s’est aussi réjouie que son association soit valorisée par une institution de l’État. « Même pour ce geste très significatif, nous sommes prêtes à accompagner Mme TRAORE dans toutes ses missions. Nous sommes une association de plusieurs dizaines de femmes qui évoluent dans le domaine de la chaine de valeur du poisson. Malheureusement, les politiciens se servent de nous et disparaissaient après les élections », a-t-elle regretté.
Mme le ministre a soutenu que chaque femme du Mali compte. Elle a une fois de plus rappelé sa mission qui est celle de rencontrer les femmes, les écouter et de chercher des solutions idoines aux problèmes auxquels elles sont confrontés.
Pour répondre à Mme Walet, Mme TRAORE a rassuré que son département ne ménagera aucun effort pour que les femmes du Mali acceptent d’embarquer dans le même bateau. « Pour cela, nous allons dialoguer avec nos sœurs où qu’elles se trouvent. S’il faut monter à dos ânes ou à dos de chameau pour les atteindre nous le ferons pour les rencontrer. C’est seulement le dialogue qui permet à ces femmes d’apaiser et de comprendre que leur pays, le Mali a plus que jamais besoin de chaque fille et de chaque fils. », a-t-elle promis.

Par Christelle KONE

 

Source: info-matin

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Ministère de la Décentralisation et de la Fiscalité Locale: une vingtaines de cadres et d’agents décorés

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Le ministre de la Décentralisation et de la fiscalité locale, Alassane Ag Mohamed Moussa, a présidé, vendredi dernier, dans la salle de conférence de son département, à l’ACI 2000, la cérémonie de décoration d’une vingtaine de cadres et agents relevant de son ministère.

Alassane Ag Mohamed Moussa ministre decentralisation fiscalite Directeur general collectivite Abdrahamane Cisse modibo cisse anict

C’était en présence du Grand Chancelier des Ordres nationaux du Mali, le général de Brigade Amadou Sagafourou GUEYE ; des membres du cabinet; des récipiendaires…,
Ils sont, au total, 10 cadres à être élevé au rang d’Officier de l’Ordre national du Mali et 10 autres agents, à la médaille du Mérite national du Mali avec «effigie abeille».
Pour beaux et loyaux services rendus à la nation, parmi les 10 récipiendaires ayant désormais le titre de Chevalier de l’Ordre national du Mali, figurent, entre autres, le président de la l’Association des municipalités du Mali, Boubacar Alpha BAH, l’ancien président de l’Assemblée régionale de Kidal, Homni Belco MAÏGA, l’actuel secrétaire général du département, Séyni TOURE, etc. Ils ont reçus leurs médailles des mains du chef du département, Alassane Ag Mohamed MOUSSA.
Quant aux nominées à la Médaille du mérite national du Mali avec «effigie abeille», soit 10 agents, ils été décorés par le Grand Chancelier des Ordres nationaux du Mali, le général de Brigade Amadou Sagafourou GUEYE.
Selon le ministre Alassane Ag Mohamed MOUSSA, ces distinctions constituent le témoignage de la haute considération de la nation entière à l’endroit de chacun des lauréats.
«Elles symbolisent vos qualité d’hommes et de femmes travailleurs exemplaires, mais aussi vos engagements pour la nation malienne toute entière», a-t-il déclaré.
Au nom du département, il a tenu à féliciter les récipiendaires. De même, il a adressé ses encouragements aux autres membres des différents services qui n’ont pas encore eu la chance d’être décorés.
De son côté, le Grand Chancelier des Ordres nationaux du Mali a indiqué que toutes les nations ont à un moment donné de leur histoire, ressenti la nécessité de mettre en exergue certaines valeurs communes, comme la bravoure, la ténacité, la solidarité, la dignité, le don de soi, entre autres.
Pour lui, cette tradition multiséculaire, qui met à l’honneur le mériteet non plus la naissance, fait partie de la culture du Mali. Pour preuve : il a cité le CIWARA ou le Gnéléni qui constituait des distinctions hautement significatives en milieu rural surtout Bambara.
Depuis l’indépendance, a-t-il fait savoir, la Grande Chancellerie des Ordres nationaux du Mali, sous l’autorité du président de la République, Grand maitre des Ordres nationaux, participe à la perpétuation de cette culture du mérite par la remise de distinctions honorifiques marquant ainsi la reconnaissance de la nation à des hommes et des femmes parfois anonymes, qui ont mis leurs compétences, leurs savoir-faire au service de l’essor du Mali.
«Vous incarnez désormais, tous ceux à qui les autres Maliens devraient se référer», a-t-il lancé aux lauréats.
Avant de terminer, il les a invités à continuer à contribuer au réarmement moral de notre pays, à relever les défis d’édification de valeurs professionnelles, spirituelles et morales du Mali nouveau.
Au nom de tous les heureux récipiendaires du jour, leur porte-parole, Boubacar Alpha BAH, a tenu à remercier le département ainsi que les directeurs généraux et nationaux respectifs, qui ont bien voulu les proposer au tableau d’honneur de notre pays.
De même, il a exprimé la gratitude des bénéficiaires au Grand maitre des ordres qui a bien voulu les accordés les médailles.
Selon M. BAH, le mérite se construit au long de notre vie sociale, et professionnelle. Mais, a-t-il fait savoir, c’est au moment de la reconnaissance qu’on se rend compte que l’on est méritant.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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Révision constitutionnelle: la grille de lecture de Cri-2002

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Le contexte de la révision constitutionnelle ; problématique ; le traitement du passé ; les concepts fédérateurs de la démocratie au Mali ; les enjeux et les défis ; les perspectives pour un Mali un, indivisible et apaisé, étaient des questions abordées par le Dr Abdoulaye SALL, président de CRI-2002 au cours d’une conférence d’information réunissant les chefs de quartier, les organisations de jeunes, hier, à la Maison des Aînés.

docteur Abdoulaye Sall president cri2002

Le thème cette conférence était : ‘’réflexion et action pour la consolidation de la démocratie dans notre pays par le traitement du passé’’.
Dans ses propos liminaires, le Dr SALL a fait savoir que la réflexion était le propre de l’homme et elle débouche sur l’action, à travers le traitement (guérir) du passé. Il définit la démocratie comme le pouvoir du citoyen, par le citoyen, pour le peuple.
Il a mis en évidence l’importance des langues nationales comme facteurs de développement.
Après l’introduction du modérateur, il est rentré dans le vif du sujet.
Le contexte, a fait savoir le Dr SALL, est celui de la révision constitutionnelle ; la Constitution étant la loi fondamentale, à travers laquelle est organisée la démocratie. C’est à ce titre, a-t-il poursuivi, que la Constitution est une latence (une protection pour le citoyen) et une permanence qui fait une double contrainte à l’État : une limitation de mouvement et celle d’être dirigé par des représentants élus auxquels cette même Constitution a donné compétence pour le faire.
Le dernier point évoqué par le ministre SALL, en ce qui est du contexte, est que par nature, dans un pays en co-constuction démocratique et en crise comme le nôtre, toute proposition de révision constitutionnelle donne lieu à de chaudes empoignades tant sur le plan politique, juridique qu’institutionnel.
En ce qui est de la problématique, le président de CRI-2002 a fait savoir que ce dont que nous avons hérité est le projet Mali qu’il fallait traduire en réalité. 57 ans après l’indépendance, le pays court toujours derrière l’opérationnalisation de sa devise : un Peuple, un But-une Foi.
Les concepts fondateurs et fédérateurs de la démocratie portent sur la période du 24 novembre 1958 au 21 septembre 1960, sous la République soudanaise, 1er État de l’ex-Afrique occidentale francophone, membre de la Communauté française ponctuée de l’éphémère Fédération du Mali avec le Sénégal créée le 17 janvier 1960 et dissoute 18 mois plus tard, le 20 août 1960, et celle du 8 juin 1992 à nos jours. Tout le reste de l’évolution politico-administrative de notre pays a été marqué par les régimes de partis uniques et/ou d’exceptions (US RDA, CMLN, CTSP, CNDRE).
Le conférencier, pour parler du traitement du passé, a cité 5 piliers : le savoir ; la vérité ; la justice qui se fait à 3 niveaux (la conscience, la justice institutionnelle ; Dieu) ; les réparations et les garanties de non-répétition. Il a souligné sur la nécessité de travailler sur la justice non juridictionnelle. Pour lui, il faut aussi avoir une connaissance et une compréhension commune, partagées, acceptées sur les concepts fondateurs et fédérateurs de la démocratie au Mali, à travers la Constitution de la 1re République, du 24 novembre 1960 ; de la 2e République, du 2 juin 1974 ; de la 3e République, du 25 février 1992.
Les enjeux et les défis selon le Dr SALL sont : l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ; la révision constitutionnelle ; les élections de proximité à venir…
Parlant des perspectives pour un Mali Un, Indivisible et Apaisé, le conférencier a souligné l’importance d’un dispositif et système de veille et d’alerte pour la démocratie, la paix, l’unité, la réconciliation nationale, la cohésion sociale au niveau national et au niveau et au niveau des collectivités territoriales ; faire des campagnes vigoureuses d’information, de sensibilisation, de formation et de mobilisation citoyennes et civiques au niveau national et au niveau des collectivités territoriales ; fixer dans la Constitution une date intangible pour l’investiture du président de la République. Toute chose qui a pour avantage de fixer un cap, d’assurer et de garantir la régularité des élections dans des délais constitutionnellement établis, visibles, lisibles, évaluables, et contrôlables par les citoyens.
Le Coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Bamoussa TOURE, a rappelé que les chefs de quartier portent une grande responsabilité qu’ils assument au quotidien. En ce qui de leur implication, dans la gestion des affaires publiques, il estime qu’il y a des avancées. La preuve en est qu’ils sont invités à plusieurs rencontres nationales et qu’ils n’arrivent même à honorer de leur présence à certaines d’entre elles. Aussi, a-t-il demandé de la patience aux chefs de quartier, dans l’espoir qu’avec le temps ils auront davantage de satisfaction. Ce, alors que ses collègues se plaignaient du peu de considérations à leur égard ; l’absence de cadre normatif et de soutien matériel pour l’exercice de leur travail.
L’intervenant, qui a abondé dans le même sens que le Dr SALL, en ce qui est de nos langues nationales, est convaincu qu’en apprenant dans la langue d’autrui, on pense comme lui et on finit par être une chauve-souris.

Par Bertin DAKOUO

 

Source: info-matin

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Mouvement « Trop c’est Trop »: la marche contre la révision annulé

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À l’appel du mouvement « Trop c’est Trop », ils étaient quelques dizaines de manifestants à vouloir battre le pavé pour dire Non au référendum constitutionnel prévu pour le 9 juillet prochain, hier jeudi, à partir de la Bourse du travail.

marche manifestation trop cest trop anti contre revision constitutionnelle mali

Mais la marche a été empêchée par les forces de l’ordre au motif d’état d’urgence. Dès le matin de bonheur, les lieux avaient été investis par les forces de sécurité qui ont empêché toute forme de regroupement, créant autour de la Bourse, une ambiance électrique entre policiers et manifestants.

Les premiers manifestants ont été tout de suite confinés dans les locaux de la Bourse du travail par la police qui avait préalablement bouclé tous les accès.
Cantonnée, sans issu, la petite foule a décidé de passer par la force les barricades érigées la police antiémeute. La réaction de ces derniers ne s’est pas fait attendre et la petite foule a été repoussé Mani-militari dans la cour de la Bourse du travail devant une marée de spectateurs amassés aux alentours de la Bourse du travail.
Sékou TOURE, sympathisant du mouvement « Trop c’est Trop », a souligné que l’objectif de cette manifestation était de montrer le mécontentement du mouvement « Trop c’est Trop », face au projet de révision constitutionnelle.
« Ce matin, on avait prévu de marcher de la Bourse du travail à la cité ministérielle. Depuis qu’on a commencé à se regrouper, on a compris très tôt la volonté de police de nous empêcher de marcher. Nous nous sommes confinés ici à la Bourse du travail, avec des policiers menaçants, qui sont prêts à en découdre avec nous. Nous sommes en train de se concerter, d’ici quelque temps, nous allons prendre une décision. Mais ce qui est important, c’est que cette marche n’est que le début d’une série d’initiatives. Ce n’est que partie remise », a-t-il expliqué.
Selon son porte-parole, Amara SIDIBE, le mouvement « Trop c’est Trop » pense que l’Etat n’est pas présent dans le tiers du territoire national. Donc, selon lui, vouloir organiser un référendum sur l’ensemble du territoire est impossible vu le fait que l’Etat ne peut pas mettre le pied ici dans la région de Ségou, à plus forte raison aller à Gao, à Kidal. Donc, pour ce mouvement, il est impossible d’organiser un référendum dans un contexte pareil.
Selon Amara SIDIBE, le contexte sécuritaire ne permet pas aujourd’hui d’organiser ce référendum.
En plus, a-t-il dénoncé, le contenu du document n’est pas bon. Dans une démocratie, a-t-il fait savoir, on ne peut pas donner un pouvoir monarchique au président de la République.
« Nous n’accepterons pas que le président de la République nomme : le président du Sénat, des Sénateurs, le président de la cour constitutionnelle, de la Cour suprême, le président de la Cour des comptes », a-t-il dit.
« Ces choses ne sont pas de nature à faire avancer la démocratie dans notre pays », a-t-il poursuivi.
De l’avis des responsables de ce mouvement, c’est purement et simplement une dérive autocratique et monarchique.
« Le président est en train de tout mettre en œuvre pour contrôler tout l’appareil juridique, législatif, et exécutif du Mali. Nous disons non à l’accaparement de la sphère publique par un seul homme », s’est insurgé M. SIDIBE.
Face à l’interdiction de la manifestation pour des raisons d’état d’urgence, le parole-parole du mouvement « Trop c’est Trop », s’est dit indigné.
« C’est inacceptable dans une démocratie qu’on nous parle aujourd’hui de l’état d’urgence parce qu’ils veulent diviser le pays. Ils ont autorisé ici le Maouloud qui a regroupé des milliers de personnes ; la majorité a marché ici pour soutenir le gouvernement ; mais quand tu veux marcher pour dire non, ils te parlent d’état d’urgence », a-t-il regretté.
Avant d’ajouter : « quoi qu’ils fassent, nous allons sortir pour revendiquer nos droits ».
De même, M. SIDIBE s’est dit indigné par le comportement de la police. « Ils ne sont pas dignes de porter la tenue nationale. Ce comportement de la police est une honte nationale », a-t-il conclu.
Si la marche a été empêchée par la police, les responsables du mouvement ont pu livrer leur déclaration à la presse.
De cette missive lue par son porte-parole, Amara SIDIBE, il ressort que : « Le mouvement Trop c’est Trop dit NON au projet de révision de la constitution, car le Gouvernement veut imposer un referendum qui ne concernera, non seulement, pas tous les Maliens, mais qui va s’organiser dans la précipitation, et cela avant la fin de la nouvelle révision de la loi électorale. Nous mettons en garde, le Président de la République et le Gouvernement du Mali, des conséquences désastreuses de cette révision sur la gouvernance, la cohésion sociale et la sécurité d’une générale.
Le mouvement Trop C’est Trop appelle tous les citoyens maliens à prendre leurs responsabilités en votant NON à la révision de la constitution le 09 juillet 2017 ».
À la fin de la déclaration, les responsables du mouvement ont donné rendez-vous à leurs militants, ce samedi 10 juin 2017, cette fois-ci au monument de l’indépendance.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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Diaspora malienne: bilan et perspectives

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Le phénomène migratoire occupe une place importante dans la culture malienne et sa forme a considérablement évolué dans le temps.

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Les migrants ont ainsi contribué à écrire l’histoire à travers les âges mais l’institutionnalisation du phénomène va commencer en 1991 avec la démocratisation du pays et la naissance du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME). Pour mesurer l’impact réel de l’apport de la diaspora sur le développement économique et social du pays, on peut valablement se référer à la période 1992-2017, au cours de laquelle l’organisation mise en place autour du HCME a permis de coordonner et de bonifier les actions des migrants.

LE HCME ET L’INSTITUTIONNALISATION DU PHENOMENE MIGRATOIRE
Le concept de diaspora renvoie à un peuple dispersé à travers le monde, présentant les trois caractéristiques suivantes : la conscience d’une identité nationale, le maintien des liens avec le pays d’origine et l’existence d’une vie associative du groupe dispersé. C’est tout le sens de la conception et de la création du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) le 11 Novembre 1991, à la suite de la Conférence Nationale pour en faire non seulement l’âme de la diaspora malienne qui est présente sur tous les continents, mais aussi un des piliers du développement du pays. Au cours du premier forum de la diaspora malienne en octobre 2003, les Maliens de l’extérieur ont demandé et obtenu la création d’un ministère des Maliens de l’extérieur. Jusqu’alors, ils étaient rattachés au ministère des Affaires Etrangères puis à un ministère délégué et c’est tout naturellement que le HCME a été reconnu d’utilité publique par le Décret N° 09-594/P-RM du 3 Novembre 2009.
Le nombre exact des Maliens établis à l’extérieur n’est pas connu faute d’un recensement exhaustif. Ils sont aujourd’hui estimés entre 4 et 6 Millions de personnes dont les trois quarts vivent en Afrique de l’Ouest (3.000.000 à 4.500.000), avec la Côte d’Ivoire comme principale destination. L’Afrique Centrale est la deuxième zone qui accueille le plus gros contingent (700.000 à 1.000.000). L’Europe en compte deux cent mille (200.000) environ, dont un peu plus de la moitié réside en France. En Asie, les principales zones de migration sont l’Arabie Saoudite et la Chine. Structure faîtière des associations de la diaspora, le HCME comptait au 31 décembre 2015 soixante-cinq (65) démembrements à l’extérieur appelés Conseils de Base des Maliens de l’Extérieur (CBME). Il n’existe qu’un seul CBME par pays d’accueil dont le Bureau apporte un appui-conseil précieux aux missions diplomatiques et consulaires dans la gestion de la communauté malienne.
Le Conseil d’administration est l’organe qui joue le rôle le plus important dans la vie du HCME. Composé du collège des présidents de CBME et des représentants de la diaspora au sein des institutions, il met en place le Bureau Exécutif et reste souverain dans l’intervalle de deux conférences ordinaires. Le Bureau Exécutif est constitué du Président, de 8 Vice-présidents qui sont tous des présidents de CBME représentant des zones de migration et de 8 Secrétaires Exécutifs qui sont chargés de domaines techniques spécifiques. Les Vice-présidents représentent les zones de migration suivantes : l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Nord, l’Afrique Centrale, l’Afrique Australe, l’Europe, l’Amérique, l’Asie. Tous les membres du Conseil d’administration et du Bureau Exécutif ont la particularité de résider à l’étranger car c’est là que se pose et se règle l’essentiel des problèmes, ne se retrouvant qu’une fois par an pour les sessions ordinaires du Conseil d’administration et tous les cinq ans pour la Conférence Ordinaire.
La représentation de la diaspora au plan national est assurée par le Secrétariat Permanent qui est une structure technique d’appui placée sous l’autorité du Président. Les Maliens de l’extérieur sont représentés au Haut Conseil des Collectivités et au Conseil Economique, Social et Culturel. Leurs représentants au sein des institutions sont désignés par le HCME, confirmant et justifiant son rôle d’interface attitré. Dans le cadre de sa mission, le HCME adresse au gouvernement tous les six mois un rapport sur l’état des Maliens de l’extérieur dans le monde, avec des propositions visant à renforcer leur protection et leur implication dans le processus de développement économique, social et culturel du pays. La Politique Nationale de Migration (PONAM) adoptée en septembre 2014, dont le HCME est l’un des acteurs majeurs, a dégagé huit axes stratégiques d’intervention et un budget pour la mise en œuvre du plan d’action.
Le HCME et ses démembrements accomplissent une mission d’intérêt national qui en fait la pierre angulaire de la mise en œuvre de la politique migratoire. C’est pourquoi, aucune association de migrants ne peut se prévaloir de la même légitimité, sauf à s’inscrire dans une logique d’imposture manifeste et de division de la communauté expatriée. En effet, on ne devient pas le président des Maliens de l’extérieur sans avoir fait ses preuves dans un pays d’accueil et sans la reconnaissance des leaders des autres pays. Les présidents de CBME qui siègent au Conseil d’administration sont sans exception des personnes élues ou désignées par consensus pour représenter leur pays. Si tous les mécontents devaient décider de créer leur association à l’image du HCME, personne ne s’y retrouverait. La sagesse et le réalisme commandent que tout le monde se batte plutôt pour améliorer la gestion et le fonctionnement du HCME. C’est la meilleure façon de servir la diaspora.
Le HCME est unique dans sa conception, sa création et son mode de fonctionnement car, il est né de la volonté du peuple malien de regrouper la diaspora pour l’impliquer dans le développement du pays à un moment particulier de l’histoire. Ceux qui ne veulent pas y adhérer sont libres de s’abstenir mais ils doivent éviter de semer la confusion dans les esprits. Le choix populaire fait depuis 1991 a été acté par tous les gouvernements successifs jusqu’à ce jour. Aucune équivoque n’est possible à ce sujet et les gesticulations n’y changeront rien ! Ceux qui se dévouent pour la cause des Maliens de l’extérieur sont connus. Des milliers d’associations de migrants membres des CBME et partenaires du HCME sont à la tâche dans les pays d’accueil et au Mali. Chacune connait sa place et son positionnement. En aucune façon, le HCME n’acceptera qu’il soit porté atteinte à l’unité et à la cohésion des Maliens de l’extérieur. Sous son égide, la diaspora a réussi de grandes réalisations en s’impliquant fortement dans le développement économique et social du Mali, même si les attentes restent nombreuses.

LES APPORTS ET ATTENTES DES MIGRANTS
Les actions de la diaspora sont nombreuses, constantes et multiformes. Elles vont des transferts financiers aux transferts de connaissances, en passant par la conduite de projets de développement dans les régions d’origine et l’assistance aux personnes en détresse dans les pays d’accueil. Tout cela explique des attentes qui ont été exposées au cours des différents fora organisés entre 2003 et 2016, présentées au gouvernement puis développées récemment lors de la Conférence d’Entente Nationale et devant la Commissions des lois de l’Assemblée Nationale. Les transferts financiers en direction du Mali par les voies officielles sont importants et en croissance régulière. Ainsi, entre 2012 et 2016, ils sont passés de 360 à 483,3 milliards de F CFA, avec une prévision de 496 milliards pour 2017 (sources BCEAO et UEMOA). D’autres transferts financiers se font par des circuits non formels. En outre, grâce au programme TOKTEN, l’intelligentsia malienne vivant à l’étranger dispense des cours et encadre des travaux de recherches dans les universités et grandes écoles du Mali. Le TOKTEN a été depuis peu élargi aux secteurs de la santé, l’agriculture, les PME/PMI. Le montant total de la contribution de la diaspora à l’économie nationale est ainsi largement supérieur à l’aide publique au développement, faisant de la diaspora l’un des piliers de la relance post-crise. Dans les pays d’accueil, les responsables des Conseils de Base de Maliens jouent un rôle important dans l’assistance aux migrants en détresse et la défense de leurs intérêts, en appui aux efforts des missions diplomatiques et consulaires.
Sur le terrain de la défense des droits des migrants, le HCME a engrangé de bons résultats : le principe de la double nationalité a été accepté sous Alpha Oumar Konaré, l’immigration choisie a été rejetée sous ATT, l’accord de réadmission n’a pas été signé sous le président IBK qui a ajouté une note particulière à son engagement en faveur de la diaspora malienne. En effet, IBK a fait recadrer la gestion des Maliens de l’extérieur au niveau des ambassades et consulats. La Maison des Maliens de l’extérieur est en chantier sur un hectare à Niamakoro, cité UNICEF. Y seront logés le futur siège du HCME et le centre d’accueil des migrants de retour. L’étude de faisabilité de la future Banque des Maliens de l’extérieur est bouclée et attend de passer en Conseil des ministres, pendant que l’ouverture de guichets fonciers est annoncée dans les ambassades et consulats. Le HCME et la diaspora ont ainsi obtenu d’IBK la réalisation de l’essentiel des doléances formulées lors du Forum des investisseurs de la diaspora (FIDIMA 2010).
Nonobstant tout cela, la diaspora a encore des attentes dont certaines sont spécifiquement liées au respect de l’égalité des citoyens devant la loi en matière de recensement, délivrance des documents d’identité, représentation au sein des institutions. D’autres d’ordre général sont liées à la citoyenneté et la nécessité de moraliser la vie publique. En effet, comment élaborer une politique globale d’assistance, de protection des droits, d’insertion ou de réinsertion des migrants sans statistiques fiables les concernant? Pour ce qui est des documents d’identité, non seulement ils coûtent plus chers dans les ambassades et consulats, mais les délais de délivrance sont une autre source de difficultés, car un document d’identité périmé à l’étranger peut signifier perte de son emploi, impossibilité d’être recruté, difficulté de se déplacer. Enfin, au regard de leur nombre et de leur impact au plan économique et social, les Maliens de l’extérieur sont très faiblement représentés au Haut Conseil des Collectivités par 3 membres et au Conseil Economique, Social et Culturel par 4 membres. Ils sont totalement absents de l’Assemblée Nationale et donc exclus du système législatif et du contrôle de l’action gouvernementale. Comment imaginer qu’un pays puisse décider de se passer de l’avis et du retour d’expériences du quart, voire du tiers de sa propre population active ?
Concernant la citoyenneté et la moralisation de la vie publique, très peu de nos compatriotes se sentent concernés par la vie de l’Etat républicain, n’en maîtrisant que très peu les règles et le mode de fonctionnement. S’il y a un sujet sur lequel l’unanimité est facile à faire aujourd’hui, c’est la dilution du sens civique et moral dans l’administration. La démocratie retrouvée en 1992 aurait dû permettre une plus grande implication du peuple et le renforcement du contrôle citoyen dans la gestion du pays. Créer la croissance économique et assurer un développement durable ne peuvent se faire sans un Etat fort, stable et une bonne éducation à la citoyenneté. Le Mali est un vieux pays avec une longue et riche histoire, qui a développé des mécanismes multiséculaires de bonne cohabitation, de gestion et de règlement des conflits. Ces mécanismes constituent en fait le socle du vivre ensemble collectif dont devrait s’inspirer le droit positif qui est resté malheureusement d’obédience occidentale. C’est à cette condition qu’on pourra, par la réhabilitation du contrôle citoyen, susciter l’adhésion naturelle des populations qui cesseront de voir l’administration et les lois du pays comme une contrainte exogène et une survivance de la période coloniale.
En tenant compte de tout ce qui précède, le phénomène migratoire dans sa forme actuelle place le Mali face à trois défis de taille :
– la migration se féminise de plus en plus, au point qu’il y a aujourd’hui presqu’autant d’hommes que de femmes qui émigrent (Forum des femmes de la diaspora malienne tenu en juillet 2016) ;
– la migration irrégulière interpelle tous les acteurs à cause de ses conséquences dramatiques pour le pays et les ménages : refoulements sauvages et massifs, nombreuses pertes en vies humaines, conditions inéquitables imposées par l’Europe, notamment l’accord de réadmission et l’impasse sur l’engagement de développer les zones de départ de migrants) ;
– l’intégration de plus en plus marquée dans les pays d’accueil des jeunes issus de la seconde, voire de la troisième génération qui risque à terme de priver le Mali de ressources dont il a un grand besoin pour son développement (Conférence de Paris en avril 2013 et celle des donateurs à Bruxelles le 15 mai 2013).
La mise en œuvre de la Politique Nationale de Migration (PONAM) peut apporter des réponses adéquates à tous ces défis si le gouvernement travaille au renforcement de l’unité des Maliens de l’extérieur et s’attèle à corriger certaines situations d’injustice les touchant, sans oublier que les nouvelles générations issues de l’émigration sont plus exigeantes que leurs pères dans leur approche du pays d’origine. C’est la condition pour continuer à faire de la migration un atout pour le développement du Mali.

Mahamadou Camara
Membre du Secrétariat
Permanent du HCME

 

Source: info-matin

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Les pouvoirs constitutionnels du Président: accroissement ou harmonisation ?

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Le président de la République est le Chef de l’État, à ce titre, il incarne l’autorité de l’État.

ibk ibrahim boubacar keita chef etat malien president conseil cabinet ministre

En vertu de l’article 29 de la Constitution du 25 février 1992, il veille, par son arbitrage, au respect du texte constitutionnel, et assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de l’État. Vis-à-vis de l’extérieur, il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités conclus par le Mali.

« Le président de la République est le chef de l’État. Il est le gardien de la Constitution. Il incarne l’unité nationale. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des Traités et Accords internationaux. Il veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’Etat » (article 29). Le président de la République a-t-il tous les pouvoirs comme un monarque sans partage ?

Président, un « Monarque Républicain » ?
Le président de la République n’a bien évidemment pas tous les pouvoirs. Néanmoins, il dispose sous la Ve République d’importantes prérogatives. Alors pourquoi dit-on qu’il est un monarque ?
Oui, il l’est à la condition de compléter l’expression et de la replacer dans son contexte. Parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quel monarque débonnaire ou tyrannique, mais de « Monarque Républicain ».
L’oxymore, pardon, l’expression est de Maurice Duverger, éminent politologue et spécialiste du droit constitutionnel décédé le 17 décembre 2014.
Maurice Duverger voulait ainsi caractériser les nouveaux pouvoirs dont dispose, sous la Ve République, le chef de l’État par rapport à ceux des Républiques précédentes.
La stature du général de Gaulle, ses méthodes de gouvernement, que ses adversaires illustraient par l’expression de « pouvoir personnel », cadraient parfaitement avec l’image du « monarque républicain ».
Le Président de la République, sous la Vème République, est un véritable « monarque républicain » puisqu’il concentre entre ses mains presque tous les pouvoirs, ce parce qu’il est élu par le peuple, et qu’il s’appuie sur la majorité des députés que lui donne le peuple.
Ses successeurs n’ont pas échappé à cette critique, d’autant plus qu’ils ont parfois amplifié des pratiques inaugurées par le fondateur de la Ve République. Depuis tous les présidents, de De Gaule à Macron, sont appelés « Monarques républicains ». IBK devrait-il s’en offusquer ?
Néanmoins, le président de la République n’a pas tous les pouvoirs et son pouvoir de décision nécessite le plus souvent l’appui (sous forme de contreseings) du Gouvernement et de son chef, eux-mêmes tributaires d’une majorité parlementaire.
D’ailleurs, on peut aussi se demander si le Président ne serait pas un gardien ou un arbitre? En effet, la fonction présidentielle décrite à l’article 5 de la Constitution se décompose en trois facettes : le gardien de la Constitution, l’arbitre du « fonctionnement régulier des pouvoirs publics » enfin, « le garant de l’indépendance nationale de l’intégrité du territoire et du respect des traités ».

Quels sont les pouvoirs du président de la République ?
On distingue deux catégories de pouvoirs présidentiels :
-Les pouvoirs partagés dont l’exercice nécessite la signature (contreseing) du Premier ministre ou des ministres concernés par la décision. Parmi eux, on compte la nomination aux emplois civils et militaires de l’État (ex. préfets) et celle des ministres, la signature des ordonnances et décrets délibérés en Conseil des ministres, le droit de grâce.
-Les pouvoirs propres sont dispensés de la formalité du contreseing. Ainsi, le président de la République peut nommer le Premier ministre, dissoudre l’Assemblée nationale, recourir au référendum, saisir le Conseil constitutionnel et nommer trois de ses neuf membres, dont son président. Comme chef des armées, il est le seul détenteur du « feu nucléaire ».
Parmi ses pouvoirs propres, le président dispose de pouvoirs de crise, appelés également pouvoirs exceptionnels. L’article 50 de la Constitution lui permet en effet de prendre toutes les mesures nécessaires en cas de péril national. Ces dispositions sont sans précédent dans la tradition républicaine. Nourries par le souvenir de juin 1940, elles instituent une période temporaire de concentration des pouvoirs législatif et exécutif entre les mains du président de la République, destinée à sauvegarder la démocratie et à rétablir le fonctionnement des pouvoirs publics dans les meilleurs délais.
Le texte fixe des conditions de fond et de forme pour sa mise en œuvre. Deux conditions de fond doivent être réunies :
-l’existence d’une menace grave et immédiate pesant sur les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire ou l’exécution des engagements internationaux de la France ;
-l’interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels.
Avant de mettre en œuvre ce texte, le président doit consulter le Premier ministre, les présidents des assemblées, le Conseil constitutionnel dont l’avis est publié, et informer la Nation par un message.
De manière plus précise, la Constitution fait de lui le chef suprême des armées (article 44). Ce qui a conduit, en pratique, à lui conférer un rôle prédominant concernant toutes les questions de défense, notamment en période de crise comme on le connaît actuellement dans notre pays.
La Constitution et la pratique institutionnelle lui reconnaissent aussi un rôle éminent en matière de diplomatie. On parle de domaine réservé. Le président de la République négocie et ratifie les traités. Il accrédite les ambassadeurs maliens à l’étranger et, réciproquement, les ambassadeurs étrangers au Mali sont accrédités auprès de lui (article 48). Il conduit la délégation malienne dans toutes les rencontres internationales ou africaines d’importance.
Dans ces conditions, le choix des ministres de la Défense et des Affaires étrangères revêt une grande importance. Même lors des cohabitations, le chef de l’État a son mot à dire sur les détenteurs de ces postes ministériels.
Sont nommés par décret du président de la République pris en conseil des ministres, « le Grand Chancelier des Ordres Nationaux, les Officiers Généraux, les Ambassadeurs et Envoyés Extraordinaires, les Gouverneurs de Région, les Directeurs des Administrations Centrales ». En outre, la nomination du Président de la Cour suprême (« sur proposition conforme du Conseil Supérieur de la Magistrature » dont il préside – article 91 du projet constitutionnel).
Dans une lecture plus gaulliste de la Vème République, le président de la République a bien plus, il est le pouvoir, tout au moins l’incarnation de la concentration des pouvoirs.
Première de toutes les institutions constitutionnelles, « la clé de voûte » du régime, le Président de la République, garant de l’unité nationale, assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Parce que, le Président dans le système de la Vème République transposé en Afrique, le Président est presque tout et a presque tous les pouvoirs. Des pouvoirs étendus qu’il détient, comme on l’a vu, en propre ou des pouvoirs qu’il partage avec les autres institutions de l’État :
• la nomination du Premier ministre (Article 38 de l’avant-projet constitutionnel) ;
• le recours au référendum (Article 41 de l’avant-projet constitutionnel) sur proposition du gouvernement ou sur proposition conjointe des deux assemblées.
• le droit de dissoudre l’Assemblée nationale (Article 42 de l’avant-projet constitutionnel) ;
• la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels (Article 50 de l’avant-projet constitutionnel ;
• le droit de message aux assemblées parlementaires (Article 43 de l’avant-projet constitutionnel
• la nomination de trois des membres, et du président du Conseil constitutionnel (Article 101 de l’avant-projet constitutionnel, etc.
Les autres pouvoirs du Président de la République sont contresignés par le Premier ministre et, le cas échéant, par les ministres responsables : le Président de la République dispose du pouvoir réglementaire, il nomme les ministres et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre (nous y reviendrons), il signe les ordonnances et les décrets délibérés en conseil des ministres, il nomme aux emplois civils et militaires de l’État, sans compter qu’il peut convoquer le Parlement en session… Tous ces pouvoirs font un peu de lui un « monarque » qui trône à la tête de la République.
C’est sans aucune équivoque constitutionnelle que c’est le Président qui non seulement nomme, outre « aux emplois civils et militaires supérieurs déterminés par la loi », les ministres, mais aussi le Premier d’entre eux et met fin à ses fonctions : « Le Président de la République nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions…
Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions ».

Pourquoi tant de pouvoirs
Mais, entre le « je suis le président, c’est moi qui rends compte au peuple » qu’on entend souvent en Afrique et le « je décide et il exécute » chiraquien, replongeons-nous dans les classiques du gaullisme pour dire que dans le système qu’a voulu instaurer le Père de la Vème République, il est tout aise de comprendre, et ce n’est nullement hérésie, que le Premier ministre puisse devoir exécuter le politique voulue par le président de la République, qui met en œuvre le programme pour lequel il a été élu. Mais la Vème République française, ou IIIe République malienne qui s’en inspire, dans sa quintessence est-elle celle qu’a vraiment voulue Charles De GAULE ?
Pas tout à fait. Parce que, le concept selon laquelle le Président de la République serait le Chef de l’Exécutif, conforme à l’esprit et au tempérament gaulliste, est contraire à la lettre de la Constitution jusqu’ici en vigueur (en France et au Mali).
En effet, autant en France qu’au Mali, il apparaît clairement qu’au regard du texte constitutionnel, que ce soit le Premier ministre, et non le Président de la République qui est le Chef de l’Exécutif. Du reste, c’est cette logique qui cadre avec la volonté des constituants de 1958 qui avaient « l’ambition de créer un régime parlementaire » selon le discours de M. Debré du 28 août 1957. Une volonté qu’ils ont matérialisée dans la Constitution en mettant en jeu la responsabilité du gouvernement devant le Parlement, comme c’est le principe dans tous les régimes parlementaires. Au Mali, l’article 54 de la Constitution du 25 février 1992 dit clairement que « le Gouvernement est responsable devant l’Assemblée Nationale dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 78 et 79 », idem en France suivant les aliénas 1,2 et 3 de l’article 49 de la Constitution française.

Pourquoi changer l’ordre des choses ?
Pour les adversaires de la réforme constitutionnelle projetée pour le 9 juillet, le Premier ministre est désormais dépouillé de sa raison d’être ; la détermination et la conduite de la politique de la Nation. Raison supplémentaire : il peut désormais être révoqué sans son consentement (démission).
En effet, si « le Premier Ministre (reste) le Chef du Gouvernement, (et qu’à) ce titre, il dirige et coordonne l’action gouvernementale, que « le Gouvernement (reste) responsable devant l’Assemblée Nationale », il ne détermine (définit) plus « la politique de la Nation ». Le projet constitutionnel est très clair : « le Gouvernement conduit (uniquement) la politique de la Nation et dispose à cet effet de l’Administration et de la force armée. »
Lorsque les conditions politiques sont réunies (coïncidence entre la majorité présidentielle et majorité parlementaire), le gouvernement est en situation de subordination du fait du rôle prédominant du président de la république. Mais il existe des limites à cette présidence forte qui l’affaiblissent (cohabitation) sans pour autant le rendre inerte comme ce fut le cas mémorable de Chirac entre 1997 et 2002.
Si Chirac, le plus éminent héritier du gaullisme, a cohabité, le Général s’y serait-il présenté de bonne grâce ? On dit du Père de la Vème République qu’il exigeait de ses Premiers ministres avant d’entrer en fonction leur démission antidatée. Prudence gaullisme ou solution républicaine pour prévenir tout changement de majorité ?
En tout cas, dans l’esprit du système constitutionnel jusqu’ici en vigueur, le président de la République ne peut et ne devrait pouvoir faire « démissionner » le Premier ministre.

Le droit de révocation
La nouvelle réforme constitutionnelle, à l’instar de celle dite de Daba (Diawara), « recadre », pardon « réforme » le bicéphalisme en donnant au président de la République le pouvoir de nommer et de révoquer (mettre « fin à la mission » du) le Premier ministre sans avoir besoin de sa démission : « Le Président de la République nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions. »

Présidentialisation
En matière de détermination et de conduite de la politique de la nation, le Premier ministre n’est-il pas devenu qu’un simple exécutant ?
Si dans la Constitution du 25 février 1992 (Article 53) « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation et dispose de l’Administration et de la Force armée », celle votée samedi dernier suit : « le Gouvernement conduit la politique de la Nation et dispose à cet effet de l’Administration et de la force armée. » Donc, le Premier ministre perd sa prérogative de détermination de la politique de la Nation.
Dans le système qu’à voulu instauré le Père de la Vème République, il est tout aisé de comprendre, et ce n’est nullement une hérésie, dans une concordance de majorité que le Premier ministre puisse devoir exécuter la politique voulue par le président de la République, qui met en œuvre le programme pour lequel il a été élu.
Sur la question, voici ce que dit l’ancien Premier ministre français Pierre Messmer : « le Président détermine les grandes orientations de la politique nationale et en contrôle l’exécution. Le Premier Ministre conduit l’application de cette politique et en répond devant le Président et l’Assemblée Nationale. Il ne saurait y avoir de dyarchie au sommet» (extrait d’un entretien avec le journal Le Monde du 9 mars 1974). On se souvient sur la question de formule restée célèbre depuis, le 15 juillet 2004, de Jacques Chirac : « C’est moi le Chef. Je décide, il exécute ».
Le Général de Gaulle affectionnait dire que « l’autorité indivisible de l’État est confiée tout entière au Président, il n’en existe aucune autre». En clair, il appartient au président de la République de tracer les grandes lignes de la politique générale, à charge pour le premier ministre, chef du gouvernement, de mettre en œuvre cette politique.

Bicéphalisme et dyarchie
À la lecture attentive de la nouvelle réforme constitutionnelle projetée, on peut légitimement s’interroger si une telle concentration de pouvoirs entre les mains du président ne basculerait pas notre système de parlementarisme rationalisé vers un type de présidentialisme américain qui ne dit pas son nom ?
En tout cas, il est clair que l’évolution de la fonction présidentielle et des prérogatives qui résultent bouleversent substantiellement l’économie et l’équilibre du texte de 1992 qui se veut fils légitime de la Constitution française de 1958. Changement notable, ce d’autant que désormais, le président de la République, maître d’œuvre de la politique de la nation, est habilité à gouverner par la Constitution révisée, au lieu d’être l’impartial arbitre au-dessus de la mêlé. À quoi servira-t-il alors le Premier ministre ? À inaugurer les chrysanthèmes ?
Parce que s’inscrivant indubitablement dans une lecture présidentialiste du régime, le Père du système qui nous régit, le Général De GAULE dira surement, comme il l’a fait lors d’une conférence de presse le 31 janvier 1961 qu’il « ne saurait accepter qu’une dyarchie existât au sommet. Tout justement, il n’en est rien ». Selon Pierre Messmer (extrait d’un entretien avec le journal Le Monde du 9 mars 1974) : « Le Président détermine les grandes orientations de la politique nationale et en contrôle l’exécution. Le Premier Ministre conduit l’application de cette politique et en répond devant le Président et l’Assemblée Nationale. Il ne saurait y avoir de dyarchie au sommet ». Car, en effet, s’il y a dyarchie, celle-ci ne peut être que forcément inégalitaire ; la dyarchie faisant référence à un régime dans lequel le pouvoir est confié à deux personnes distinctes, en l’occurrence au Premier Ministre et au Président, ayant des pouvoirs égaux et identiques, chacun agissant seul et disposant de compétences propres à leur fonction.

Dyarchie inégalitaire
La dyarchie plus nettement en période de cohabitation appelée aussi présidentialisme majoritaire, comme ce fut le cas en France en 1986 (Mitterrand-Chirac), en 1993 (Mitterrand-Balladur) et en 1997 (Chirac-Jospin). Au cours cette période de cohabitation, on note une répartition stricte des compétences de chacune des deux têtes de l’exécutif, et ce, sans blocage des institutions et sans que le président ne soit dépouillé de ses pouvoirs et ravalé au rang de « souverain honorifique ».
Cependant, à l’inverse et de manière générale, on peut observer à la grande satisfaction des adeptes d’un gaullisme fort, une présidentialisation du régime pendant les périodes de concordance majorité (par exemple au Mali de 1992 à nos jours). En d’autres termes, lorsque le président de la République et le Parlement prêchent dans la même chapelle, avec identité entre la couleur politique du Président et celle majoritaire au Parlement. Dans ce cas de figure plus nombreux que les périodes de cohabitation, la dyarchie est fortement inégalitaire. Et dans la mesure où le Premier Ministre devient de manière apparemment inéluctable le « subordonné » du Président.

Parlementarisme rationalisé
C’est pourquoi, et à juste titre, certains politologues ont forgé le concept de « monarchie républicaine » pour caractériser le système de la Vème république française. Les choses sont-elles cependant si simples que cela ?
Régime parlementaire rationnalisé, notre système politique indubitablement fait du Président arbitre et du Premier ministre, chef de l’Exécutif. Le Général De GAULLE, aimait dire que le Président de la République, auquel il appartenait de tracer les grandes lignes de la politique générale, à charge pour le premier ministre, chef du gouvernement, de mettre en œuvre cette politique, devait être un arbitre soucieux des intérêts supérieurs de la nation, placé au-dessus des partis politiques.
Pour certains constitutionnalistes, si la présidentialisation du régime apparaît inéluctable à la lecture de la Constitution, elle ne doit pas forcément entraîner un déséquilibre dans la répartition des compétences entre le Président et le Premier ministre au point de créer une dyarchie inégalitaire. Autrement dit, les raisons d’une telle présidentialisation du système de la Vème République (actuellement à la mode en France, tendance aveuglement importée en Afrique) sont, à notre humble avis, plus politiques que juridiques.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

 

Source: info-matin

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Intox et désintox: les affabulations de la CMA

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Échaudée par la lettre du président du Comité de suivi de l’Accord, Ahmed BOUTACHE, au sujet de la libération du Camp I de Kidal devant abriter le Mécanisme opérationnel de coordination, représentant une entrave à l’application de l’Accord pour la paix, la Coordination des mouvements armés (CMA) tente vainement de faire preuve de répartie.

Ahmed Boutache president csa

Des théories élaborées difficilement sont servies à la presse laissant transparaître le profond malaise qui la tenaille.
Face à l’INTOX, nous vous proposons la DÉSINTOX.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

Les bagouts
INTOX
Selon le confrère ‘’Le Républicain’’, le lundi 29 mai 2017, les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) étaient face à la presse à la maison de la presse de Bamako.
À l’occasion, le porte-parole de la CMA, Ilad Ag Mohamed, a introduit ses propos : « l’objet de cette conférence de presse est d’édifier la presse, l’opinion nationale et internationale sur le rôle de la Cma dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger »,

DÉSINTOX
La presse, l’opinion nationale et internationale savent surtout que la CMA a franchi tous les échelons dans l’art de la propagande, de la désinformation. Elle est connue et reconnue pour sa capacité extraordinaire à faire passer du cuivre pour de l’or et vice-versa. En raison de cette conviction établie et partagée, elle aurait dû faire l’économie de bagouts. Mais c’est plus fort qu’elle, l’habitude étant une seconde nature.
Quant au rôle de la Coordination des mouvements armés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, il n’y a de place pour aucune mystification. Ce rôle est très bien connu de tous. Il s’agit d’user de tous les subterfuges possibles pour gagner du temps. La preuve : elle réclame à gorge déployée le démarrage du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC). Au moment venu, elle est la dernière à fournir à liste de ses combattants devant prendre part aux patrouilles mixtes. Lesdites patrouilles mixtes ne sont pas encore effectives à Tombouctou et Kidal et sa responsabilité est engagée dans ce retard. Elle est de ceux qui ont exigé l’installation des autorités intérimaires. Elle a été la première à créer le blocage à ce niveau. Pas étonnant dans ces conditions que la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation avance à pas de tortue.

La sournoiserie
INTOX
Il a émis le souhait : « il faudrait qu’elles soient opérationnelles. L’opérationnalisation des autorités intérimaires est essentielle pour booster la mise en œuvre de l’accord ».

DÉSINTOX
Voici un mouvement qui veut une chose et son contraire à la fois. L’histoire est très récente : c’est au prix d’une pression internationale que les autorités intérimaires ont été installées à Kidal. On sait aussi également qu’il a fallu une obstination du Gouvernement pour nommer un Gouverneur qui ne soit pas nécessairement celui qu’elle voudrait dans sa logique de faire OPA sur la région de Kidal pour un dessein inavoué. C’est la CMA qui réclame à cor et à cri le retour des réfugiés. Paradoxalement, elle crée toutes les conditions pour que cela ne puisse se faire. Avec un Gouverneur exilé, des ONG qui sont victimes d’actes de vandalisme, des autorités intérimaires jugées essentielles qui sont juste tolérées, comment peut s’opérer le retour des réfugiés et des personnes déplacées ? Tout cela sent la sournoiserie à plein nez.
Pour ce qui est de l’opérationnalisation des autorités intérimaires pour booster la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, il y a une dangereuse manipulation des faits. La première garantie de la mise en œuvre de l’Accord, c’est la ‘’bonne foi’’ des Parties. C’est ce que dit l’article 50 de l’Accord : ‘’les Parties reconnaissent que la première garantie de l’aboutissement de l’Accord réside dans leur sincérité, leur bonne foi et leur engagement à assumer le contenu de l’accord et œuvrer à la mise en œuvre de l’ensemble de ses dispositions dans l’intérêt de la réconciliation de leur pays, ainsi que de la paix, de la sécurité et de la stabilité du Mali et dans la région dans son ensemble’’. Or, ce qui manque le plus chez la CMA, c’est sa sincérité, sa bonne foi et son engagement à assumer le contenu de l’Accord.

L’aveu
INTOX
Ilad Ag Mohamed a annoncé : « dans les prochains jours, le MOC de Kidal, de Tombouctou seront opérationnels. ».

DÉSINTOX
Il y a là un aveu accablant pour la Coordination des mouvements armés. Par cette annonce, elle reconnait, publiquement, qu’elle était à l’origine du blocage de l’opérationnalisation du MOC de Tombouctou et de Kidal. Comme cela a du reste été le cas à Gao. Au regard des conditions d’opérationnalisation du Mécanisme opérationnel de coordination, qui, pour ses patrouilles mixtes, a besoin de 600 éléments (200 par Partie), il va sans dire que la CMA dispose d’une carte redoutable entre les mains et dont elle ne s’est pas privée de faire usage. Désormais, le MOC peut être opérationnel, parce qu’elle en a décidé ainsi. C’est un manque de respect par rapport à elle-même et à ses engagements, mais aussi par rapport aux autres Parties qui doivent subir ses fourberies.
L’annonce révèle également que la CMA n’est sensible qu’aux rapports de force. Il faut lui mettre une pression d’enfer pour qu’elle tienne ses engagements. C’est ce qui a conduit à la présente annonce. Le pot aux roses ayant été découvert, pourquoi se priver alors d’y avoir recours, question de faire avancer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger ? Seule la complaisance pourrait conduire à se retenir.

Pathétique
INTOX
Réagissant à la lettre d’accusation du président du Comité de suivi de l’Accord, Ahmed BOUTACHE, selon laquelle la CMA retarde la mise en œuvre de l’Accord, son porte-parole a soutenu : « ce sont des accusations infondées. Nous avions été surpris et étonnés du comportement de ceux qui sont en train d’accuser la CMA aujourd’hui d’un blocage ».

DÉSINTOX
Étonnement normal, parce que la CMA trouve tout à fait normal d’user et d’abuser du blocage du processus pour la paix et la réconciliation comme levier pour parvenir à ses fins. C’est pathétique, mais il n’y a aucune raison de se priver d’une recette qui fait fortune. La Coordination des mouvements armés a bien assimilé cette leçon surtout répandue dans le milieu sportif selon laquelle on ne change pas une équipe qui gagne. Si la CMA est réellement étonnée par les accusations, c’est qu’il y a anguille sous roche en ce qui est des rapports entre les accusateurs et les accusés. Étaient-ils aussi liés qu’aucune accusation n’était envisageable ? En tout cas, cette sortie controversée de la CMA renforce le doute dans les esprits.

Les galéjades
INTOX
« La lettre du président du CSA était en déphasage avec les réalités, car il était à Alger. Nous étions en train de travailler sur la libération du camp 1 de Kidal… »

DÉSINTOX
La lettre du président du Comité de suivi de l’Accord était en déphasage, parce qu’il était en Algérie. C’est trop facile. L’argument est tiré par les cheveux et pue l’iniquité. La preuve ? Ce discours du même préside, Ahmed BOUTACHE, à l’ouverture de la 8e session ordinaire du Comité de suivi de l’Accord : « Comme de tradition après mon arrivée à Bamako (…), j’ai tenu une réunion avec les membres de la Médiation internationale au siège de la MINUSMA et j’en profite pour remercier la MINUSMA pour sa traditionnelle hospitalité. Et j’ai également eu l’honneur et le plaisir de m’entretenir avec le ministre Konaté à son bureau le samedi.
Naturellement, l’objet de ces rencontres était en quelque sorte une mise au point au sujet de la situation qui prévaut et cela en préparation aux travaux de cette session.
Il a été, je dirais, globalement constaté que deux questions continuent en quelque sorte d’empêcher tout progrès substantiel dans le processus de mise en œuvre de l’Accord. Il s’agit d’une part de la question de l’administration intérimaire. Et d’autre part, de mécanismes sécuritaires.
À ce sujet, il convient de préciser que les représentants des mouvements font des avancées et des progrès au niveau des mécanismes sécuritaires ou plutôt ils conditionnent les progrès au niveau des mécanismes sécuritaires par des progrès au sujet de l’administration intérimaire et nous croyons comprendre que du côté du Gouvernement, c’est la position inverse qui prévaut.
Je le dis sincèrement avec beaucoup de regrets, cette question a conduit quasiment à une impasse quant à la mise en œuvre du processus de paix de l’Accord. Il devient donc urgent et tout particulièrement les parties maliennes sont interpellées pour assumer leur responsabilité afin que cette situation soit débloquée sans plus tarder ».
Ce jour, la CMA n’a pas soutenu que le discours de M. BOUTACHE fût en déphasage, parce qu’elle était encensée pendant que le gouvernement passait à la casserole. À présent, c’est son tour d’y passer. Travailler sur la libération du Camp 1 n’est que du dilatoire comme la CMA a toujours su le faire.

Le ridicule
INTOX
En outre, Ilad « a évoqué la souffrance de la population due à l’absence de plan humanitaire dans les cinq régions nord du Mali ».

DÉSINTOX
Décidément, le ridicule ne tue pas sous les tentes de Kidal, pardon les hôtels huppés de la capitale où vivent, sans vergogne, aux frais de la princesse, les affabulateurs attitrés. Ce sont eux qui ont foutu le bordel dans tout ce pays en allant chercher des illuminés de prétendus djihadistes pour occuper le Nord et qui ont fini par les foutre dehors. Ce sont eux qui ont ouvert la voie royale à la recrudescence du banditisme qui n’a plus de limite géographique. En conséquence, c’est de leur faute si le Mali est devenu le point de convergence de toutes les armées du monde ; un pays au sujet duquel désormais tout le monde a son mot à dire.
Après avoir semé le bazar dans un environnement qui n’en avait aucunement besoin, voilà les ex-rebelles à peine repentis qui tentent de faire montre de compassion à l’égard d’une population à laquelle ils ont donné la berlue. Un plaidoyer de la part de ces ex-alliés de jihadistes n’est rien moins qu’une dérobade, une fuite de responsabilité dont la finalité est de faire porter à d’autres le chapeau de leur forfaiture. Les coupables ce sont eux. Nul manège ne les innocentera.
Ce qui est en cause, ce n’est donc pas le manque de plan humanitaire, qui existe d’ailleurs, contrairement à ce qu’ils veulent incruster dans les têtes. On sait qu’il y a le Programme d’urgence pour la relance du développement des régions du Nord (PURD-RN). Le coût total de ce Programme, pour les phases 1 et 2, est d’environ 33,8 milliards FCFA entièrement financés par le budget national. D’un coût total de 7,7 milliards FCFA, la 3e phase permettra de renforcer les acquis des deux premières phases.
En plus, il existe un plan de réponse humanitaire des organismes internationaux. Que chacun s’assume enfin.

 

Source: info-matin

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Communiqué: convocation de l’Assemblée Générale Extraordinaire des actionnaires

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communique presse logo

Le Conseil d’Administration du PMU – MALI SAEM, société anonyme d’économie mixte avec conseil d’Administration au capital de 300 000 000 F CFA, immatriculé au RCCM sous le N° Ma Bko 2004 B 3077, ayant son siège social à la Place de Liberté, BP : E886 – Bamako, convie tous ses actionnaires à une Assemblée Générale Extraordinaire de la société qui aura lieu au Grand Hôtel de Bamako, le 23 juin 2017 à partir de 09 heures 30 mn à l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant :

– Modification des Statuts de la Société

Les actionnaires pourront assister personnellement ou se faire représenter par des mandataires de leur choix. A cet effet des formules de pouvoir sont à leur disposition au siège social de la société.

La présence des actionnaires est subordonnée à la présentation du certificat nominatif d’action, de la carte d’identité nationale et éventuellement du mandat.

Bamako, le 08 juin 2017
Le Président de séance du Conseil d’Administration

 

Source: info-matin

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Révision constitutionnelle: ce qui a été dit

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Toute Constitution prévoit toujours que ses dispositions peuvent être modifiées, complétées ou supprimées.

ibk ibrahim boubacar keita chef etat president honorable issaka sidibe depute assemblee nationale cour avocat magistrat cour constitutionnelle

Aussi fiers soient-ils de leur œuvre, les constituants restent assez sages pour savoir que leur travail n’est jamais parfait, que l’usage du texte peut faire apparaître des difficultés inédites ou imprévisibles au moment de sa conception, ou encore que la marche du temps et l’évolution de la société peuvent susciter de nouvelles exigences constitutionnelles.

Une Constitution, en effet, n’est pas un texte ordinaire ; c’est la Loi des lois, l’acte solennel par lequel une société déclare les principes qui la fondent, qui la rassemblent et qui l’organisent.
Ce texte-là ne peut être changé aussi facilement qu’une loi ordinaire ; il faut une procédure particulière, plus solennelle, plus exigeante, qui corresponde à la qualité de l’acte à modifier ; il faut distinguer le pouvoir de faire les lois du pouvoir de réviser la Loi.
Comme la plupart des Constitutions, celle du 25 février 1992 opère cette distinction en réservant un titre spécial à la révision constitutionnelle – le titre XVI – et un article unique – l’article 118.
Voyons ce qui a été fait dans ce cadre jusqu’au vote samedi dernier de la loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992.

Les raisons
En vue « d’adapter l’outil à l’objet, la lettre à la pratique pour mieux avancer dans la construction d’un système démocratique performant », le président Amadou Toumani Touré et son prédécesseur Alpha Oumar Konaré, avaient tous deux pris l’initiative de réviser la Constitution du 25 février 1992.
L’initiative du président Alpha Oumar Konaré s’est buté à la censure de la Cour constitutionnelle et celle du président ATT n’a pas abouti à cause des évènements de Mars 2012.
A leur suite, 25 ans après son adoption par référendum, notre arsenal constitutionnel, au prisme de la pratique démocratique, a révélé beaucoup de lacunes et d’insuffisances. La crise sécuritaire et institutionnelle qui s’en est suivie a révélé la fragilité des institutions de la 3ème République, a montré l’évidence de la nécessité d’une révision constitutionnelle.
C’est donc pour mettre en adéquation la norme suprême et les exigences de la réalité (dont le respect des engagements internationaux, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger), que le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a pris l’initiative de réviser la Constitution du 25 février 1992.

Les motivations
Aucune volonté et aucune preuve de tripatouillage dans la volonté et dans la démarche du président IBK. Au regard des exigences du respect des engagements internationaux souscrits par notre pays (par exemple en ce qui concerne la Cour des comptes si nous voulons rester dans l’UEMOA) et de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, il ne s’agit en vérité que d’un simple toilettage.

Comité d’Experts
L’initiative a été conduite par un comité d’experts chargé d’élaborer l’avant-projet de loi de révision de la Constitution mis en place par décret n° 2016-0235/PM-RM du 20 avril 2016. Soit 9 mois après la signature dudit Accord.
Le Comité d’experts pour la révision de la Constitution a été mis en place auprès du ministre chargé de la Réforme de l’Etat pour une durée de six mois avec pour mission de :
– prend en compte les clauses de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger : « Les Institutions de l’Etat malien prendront les dispositions requises pour l’adoption des mesures règlementaires, législatives, voire constitutionnelles nécessaires à la mise en œuvre des dispositions du présent Accord, en consultation étroite avec les Parties et avec le soutien du Comité de suivi prévu par le présent Accord » (Article 3 de l’Accord);
– valorise les acquis des précédentes tentatives de révision constitutionnelle ;
-et corrige les insuffisances de la Constitution du 25 février 1992.
Les hommes et les femmes qui ont composé le Comité d’experts pour la révision de la Constitution étaient tous Maliens et encore vivants tous ceux qui ont participé aux écoutes citoyennes.
Président : Mamadou Ismail Konaté
Rapporteurs : Abraham Bengaly et Brahima Coulibaly
Experts permanents : Mme Maiga Habibatou Maiga, Biassoun Dembélé, Séni Touré, Mamadou Sissoko, Mohamed Traoré, Alfousseyni Sow, Abdramane Touré, Baba Berthé, Mme Sy Aminata Konaté et Mme Diakité Djénéba Gakou.
Ce sont ces Maliens et non de prétendus experts internationaux qui ont élaboré l’avant-projet de révision de la Constitution, la note d’orientation, la note méthodologique, la synthèse des travaux des Commissions précédemment mises en place pour les réformes non abouties, l’élaboration des questionnaires en vue des écoutes, l’élaboration de la liste des institutions, des personnes, des communautés à écouter, l’élaboration des thèmes et opinions de jurisconsultes à entendre, la mise en place des commissions d’écoute des opinions de jurisconsultes, l’analyse des expériences d’ailleurs.

Procédure inclusive
Dans la procédure d’examen de ce projet de loi portant révision de la Constitution de 1992, l’Assemblée nationale à travers sa Commission de Lois Constitutionnelles, de la Législation, des Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la république a procédé à l’organisation des séances d’écoute auxquelles ont pris part plus d’une centaine de personnes ressources comprenant :
-des anciens Premiers ministres ;
-des anciens Présidents de l’Assemblée nationale
-les ministres de l’Administration territoriale, de la Justice, Garde des sceaux, du Travail et de la Fonction publique, chargé des relations avec les Institutions, des droites de l’homme et de la réforme de l’Etat ;
-les responsables des partis politiques ;
-les représentants des organisations de la société civile ;
-les chefs coutumiers et les chefs des confessions religieuses ;
-des constitutionnalistes et spécialistes en droit public ;
-les ordres professionnels judiciaires ;
-les responsables des centrales syndicales.
Compte tenu du caractère sensible du projet de texte, la Commission de Lois Constitutionnelles, de la Législation, des Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la république a jugé utile d’apporter une innovation dans la procédure d’examen afin qu’elle soit la plus inclusive possible.
Cette innovation a consisté à transporter la Commission des lois vers les capitales régionales (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Gao, Kidal et Mopti ayant regroupé Tombouctou, Ménaka et Taoudénit) en y organisant les séances d’audition citoyenne.
C’est une première dans l’histoire récente des procédures d’examen des projets et propositions de loi au niveau de notre représentation nationale. En plus de citoyens anonymes, les séances d’audition ont connu la présence effective des Gouverneurs, des Préfets, des sous-préfets, des responsables des collectivités territoriales, des représentants des partis politiques et des organisations de la société civile, des représentants des autorités coutumières et des confessions religieuses des différents Cercles des Régions sus citées.

Examen du Projet
Lors de séances d’écoutes dans la commission des lois et les auditions citoyennes organisées dans les capitales régionales, la Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République a entendu environ quatre cent (400) personnes ressources comprenant l’ensemble des composantes de la société malienne.
Les questions essentielles ayant fait l’objet de discussions, au cours de ces auditions citoyennes, ont été, entre autres : l’initiative de réviser la Constitution du 25 février 1992, la référence à la charte de Kuru Kan Fuga et aux Conventions de Paris et de Marrakech issues des COP 21 et COP 22, la nationalité des candidats aux fonctions de Président de la République, la prestation de serment du Président de la République élu devant de la Cour Constitutionnelle, l’officialisation des langues nationales, la détermination de la politique de la Nation par le Président de la République élu devant la Cour Constitutionnelle, la suppression de la Haute Cour de Justice comme institution de la République, l’érection de la section des Comptes de la Cour suprême en Cour des Comptes, la régulation des médias, l’institution d’un parlement bicaméral ou à deux chambres, l’octroi au parlement de la mission d’évaluation des politiques publiques
Certaines personnes ressources écoutées ont aussi formulé des recommandations spécifiques relatives à d’autres dispositions du projet de loi portant révision de la Constitution prenant en charge leurs propres préoccupations. Il est important de souligner que des associations, syndicats, partis politiques, experts et citoyens anonymes ont volontairement déposé au niveau de la Commission des lois de contributions écrites sur le projet de loi portant révision de la Constitution.

Sur l’Initiative
L’initiative de réviser la Constituions du 25 février 1992 a été reconnue pertinente par toutes les personnes ressources entendues au cours des travaux en commission y compris les auditions citoyennes compte tenu du contexte sécuritaire et politique de notre pays. Mais, il a été surtout déploré un manque de dialogue et de débat populaire devant précéder l’élaboration du projet de texte de révision. Des interrogations sur le niveau réel du contrôle par l’Etat de l’intégrité du territoire national et sur la possibilité d’organiser le référendum du l’ensemble du territoire national ont été soulevées.

Sur Kuru Kan Fuga
La charte de Kuru Kan Fuga est reconnue patrimoine mondial de l’humanité. Elle contient des valeurs et principes édictés en 1236, qui sont aujourd’hui universellement admis. Elle contribue à valoriser notre passé historique et culturel. Il a été proposé d’ajouter d’autres formes d’entente ou de chartes qui ont été conclues sous certains de nos grands empires : Wagadou, Songhoï, Ségou, Macina, Fihroun.
Cependant certaines personnes ressources estiment que la référence à cette charte peut diviser l’opinion nationale au moment même où notre pays a besoin de rassembler tous les enfants pour sortir d’une crise multidimensionnelle. Elle n’a pas été retenue finalement dans le projet.

Sur les Langues nationales
Pour certaines personnes ressources écoutées, nos langues nationales sont les moyens les plus importants de communication de notre peuple. Elles se révèlent être le vecteur essentiel de développement et doivent être considérées comme langue d’expression officielle. D’autres ont souligné que la problématique des langues nationales demande une réflexion approfondie et des larges consultations de toutes les composantes de la société malienne.

Sur la Nationalité
des candidats
Les Participants aux auditions ont soutenu que toutes les préoccupations doivent être prises pour des raisons évidentes quant à la nationalité du candidat aux fonctions de Président de la République. Ils ont demandé qu’il soit exigé de tout candidat aux fonctions de Président de la République soit exclusivement de nationalité malienne d’origine. Les motivations fondamentales de cette exigence sont l’assurance de trouver chez les candidats les qualités liées au patriotisme.
Il a été souligné la nécessité de préciser, en cas de candidature aux élections présidentielles, que les binationaux ne peuvent déposer leurs dossiers de candidature qu’après avoir renoncé à leur seconde nationalité. La double nationalité comporte le risque d’élire un homme à la magistrature suprême susceptible d’être comptable devant une juridiction de sa seconde partie. De ce fait, il n’est ni discriminatoire, ni excessif d’exiger ceux qui prétendent conduire la destinée de tous les Maliens de justifier de leur nationalité malienne d’origine.

Sur la Prestation de serment du Président
La prestation de serment du Président de la République élu devant la cour constitutionnelle a été évoquée. Or, l’article 37 de la Constitution en vigueur dispose : « Avant d’entrée en fonction il prête serment devant la Cour suprême ». Beaucoup de personnes ressources sont d’accord avec ce changement en expliquant que la Cour suprême a été désignée pour recevoir le serment du Président de la République, simplement parce qu’en juin 1992, la Cour constitutionnelle n’avait pas été encore mis en place.
Le Président de la République est le chef et le gardien de la constitution. C’est la Cour constitutionnelle qui contrôle la régularité des opérations de l’élection du Président de la République, statue sur les réclamations et proclame les résultats du scrutin. Selon les défenseurs de cette thèse, il est normal que le Président élu prête serment devant la Cour constitutionnelle. Des personnes auditionnées ont estimé que le Président élu doit prêter serment sur le livre sacré de sa religion ou sur les fétiches.

Sur les Pouvoirs du Président
Les pouvoirs du Président de la République ont été jugés exorbitants par les personnalités ayant participé aux séances d’audition. La Constitution réserve une place prééminente au Président de la République dans le dispositif institutionnel et le système politique du Mali. Elle fait de lui le gardien de la Constitution, le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux. Il incarne l’unité nationale, veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’Etat. Elle lui confère également des nombreuses autres attributions. Les unes constituent des pouvoirs propres, c’est-à-dire qu’il exerce seul, comme la nomination du premier ministre et la décision de mettre fin à ses fonctions, la dissolution de l’Assemblée nationale, la décision de soumettre un projet de loi au référendum, les actes qui interviennent dans le cadre de la procédure législative ordinaire, la promulgation d’une loi ou le renvoi au parlement assorti d’une demande de nouvelle délibération, les messages à l’Assemblée nationale et au Sénat, les actes par lesquels il participe à l’organisation et au fonctionnement de la justice constitutionnelle et ceux qui sont pris dans le cadre de la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels, la convocation des sessions extraordinaires de l’Assemblée nationale, l’exercice du droit de grâce et la proposition de lois d’amnistie.
Les attributions du Président de la République sont des pouvoirs partagés. Il, s’agit notamment de la nomination dans les fonctions de ministre aux emplois civils et militaires de l’Etat, l’initiative de la révision constitutionnelle, les actes adoptés par le conseil des ministres, tels que les décrets et les ordonnances délibéré en Conseil des ministres, la déclaration de l’état des sièges, les actes accomplis dans la conduite des relations avec les puissances extérieures (accréditation des ambassadeurs et envoyés extraordinaires, négociation et ratification des traités), ceux qu’il accomplit en tant que chef des armées et qui sont arrêtées en Conseil supérieur ou en comité de défense de la défense nationale et en tant que garant de l’indépendance du Pouvoir judiciaire. Des personnes auditionnées surtout dans les capitales régionales trouvent qu’il faut réduire les pouvoirs du Président de la République en faveur d’autres institutions constitutionnelles en vue de mettre fin à ce qu’elles considèrent comme une présidentialisation progressive du régime.

Sur la Détermination de la politique de la Nation
Quant à la détermination de la politique de la Nation par le Président de la République, les avis des personnes ressources entendues sont divergents. Des personnalités entendues trouvent que c’est une incursion de plus en plus marquée du Président de la République dans une matière dont la responsabilité est expressément confiée au Gouvernement. Elles pensent que ce changement peut basculer notre régime semi-présidentiel vers un régime présidentiel. Qu’il serait raisonnable de respecter la tradition selon laquelle le premier Président de la 3ème République avait laissé en balisant l’action- gouvernementale à travers les lettres de cadrage ou de mission. D’autres pensent que dans la pratique, c’est le Président de la République qui détermine la politique de la Nation et que le peuple -lui a placé sa confiance pour l’exécution d’un programme et qu’il faut la constitutionnaliser.

Sur la Haute Cour de Justice
La suppression de la Haute Cour de Justice comme institution de la République a fait l’objet de débats houleux lors des séances d’écoute. Des personnes ressources ont fait constater que parmi les huit (8) institutions énumérées à l’article 25 de la Constitution en vigueur, la Haute Cour de Justice est la seule institution dont le fonctionnement est circonstanciel puisqu’elle n’intervient que lorsque l’Assemblée nationale vote la mise en accusation du Président de la République pour haute trahison ou de membres du gouvernement pour des faits et actes susceptibles d’être qualifiés de crimes ou de délits commis dans
l’exercice de leurs fonctions, et leurs complices, en cas de complot contre la sûreté de l’Etat. Pour d’autres, c’est une institution constitutionnelle qui émane d’une autre institution constitutionnelle:
l’Assemblée nationale. Des personnes entendues souhaitent qu’il faille réfléchir dans l’avenir à la suppression de tous les privilèges de juridiction. Par contre, d’autres personnes ressources écoutées pensent que l’existence de la Haute Cour de Justice comme institution est une nécessité impérieuse pour tout Etat de droit parce qu’elle est l’expression d’une volonté politique assumée. La haute. Cour de Justice doit rester comme « une épée de Damoclès » au-dessus des têtes des chefs d’institution.

Bicaméralisme
Plusieurs personnes entendues sont sceptiques quant à la pertinence d’instituer un parlement bicaméral formé de l’Assemblée nationale el d’un Sénat. Selon elles, la création d’un Sénat risque d’allonger et de complexifier la procédure législative. Elles trouvent également l’initiative coûteuse avec l’alignement des émoluments des éventuels sénateurs sur ceux des députés, de l’extension aux nouveaux membres du parlement du régime de pensions des députés et de la mise en place au sein de la nouvelle assemblée d’une administration plus étoffée.
Pour d’autres personnes, l’institution d’une seconde chambre du parlement présente les avantages suivants : la représentation des collectivités territoriales et des maliens de l’extérieur ; l’impulsion des politiques de décentralisation ; l’amélioration de la qualité du travail parlementaire ; le renforcement du contrôle de l’action gouvernementale ; le respect de l’Accord de paix issu du processus d’Alger.

Cour des Comptes
L’érection de la section des comptes de la Cour suprême en Cour des Comptes a été unanimement saluée parce qu’elle s’inscrit dans la mise en œuvre de la directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui incite chaque Etat membre à créer une Cour des Comptes. Des préoccupations relatives à la création d’un organe indépendant chargé de réguler l’ensemble des secteurs de la communication et de veiller au respect de l’égal accès aux médias d’Etat ont été clairement exprimées. Au cours des séances d’écoutes et d’audition citoyenne, les personnes entendues ont demandé, dans leur grande majorité, de ramener le titre X du projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 relatif aux droits et devoirs de la personne humaine en lieu et place du titre I consacré à l’Etat et à la souveraineté.

par sikou bah

 

Source: info-matin

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Régulation du secteur de la communication : La HAC ferme 48 radios

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L’information a été donnée hier lundi 12 juin 2017 par le président de la Haute autorité de la communication, Fodié Touré, à l’occasion de la signature de conventions entre la Hac et des services privés de communication audiovisuelle.

fodie-toure-haute-autorite-communication-hac-conference

La Haute autorité de la communication a conduit ce dernier temps une opération de retrait de services aux 48 radios qui émettaient sans autorisation. Il faut ajouter à celles-ci le retrait de 234 fréquences autorisées mais non exploitées, a informé le président de l’autorité, Fodié Touré. C’était à la faveur de la signature de conventions entre la Hac et des services privés de communication audiovisuelle. Il s’agit de deux chaines de télévision notamment Liberté TV et Africable télévision et deux sociétés de distribution de programmes, à savoir, Canal+ international et Radio méditerranée internationale (Med1).

Cette cérémonie a été marquée également par le lancement de la procédure de mise en conformité des radios privées émettant sur la base d’arrêté interministériel et d’autorisation provisoire et le lancement de l’appel à candidature pour l’établissement et l’exploitation de radios et de télévisions privées.  La mise en conformité concernera les services privés de radio qui exercent conformément  aux textes. Elle va concerner près de 500 radios. La Hac accorde 6 mois de délai à compter du 13 juillet  prochain pour les radios émettant sur la base d’arrêté interministériel  et 4 mois pour celles qui émettent sur la base d’autorisation provisoire. Cependant ce mardi 13 juin sera consacrée au lancement de l’appel à candidature pour l’établissement et l’exploitation de 57 radios privées sur toute l’étendue du territoire.

O.D

 

Source:  L’Indicateur du Renouveau

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Révision de la constitution : Empoignades sur les réseaux sociaux

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Adopté par l’Assemblée nationale le 3 juin dernier, le projet de révision constitutionnelle domine les débats sur les réseaux sociaux et crée du coup des parties opposées : les partisans du Oui et les défenseurs du Non.

marche manifestation anti revision constitutionnelle mouvement trop cest trop mali bamako

Se croyant  défenseur de la bonne cause, chaque camp se dit agir pour le bonheur du peuple malien.

Convaincu d’avoir raison sur l’autre, chaque protagoniste se livre à des clashs sur les réseaux sociaux quant à la pertinence ou non de ce projet de constitution.

Avec une position centriste, d’autres jouent à l’apaisement entre les deux protagonistes qui se traitent de « négativistes », de « corrompus », de « malhonnête », etc.

Y.C

 

Source: info-matin

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Lutte anticorruption: les fonctionnaires maliens devront déclarer leurs biens

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Jusque-là, seuls les ministres et hauts fonctionnaires sont tenus de faire une déclaration de leurs biens. Mais la mesure s’étend désormais à tous les fonctionnaires maliens.

stop corruption vol detournement

Et l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite donne encore un peu plus de deux mois aux assujettis pour se mettre en règle.

Les 3 V (voiture-villa-vergers) ou les signes extérieurs de richesse. Désormais les fonctionnaires maliens doivent faire une déclaration de biens avant fin août 2017, sinon certains se feront taper sur les doigts.

Moumouni Guindo, magistrat et président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) au Mali explique ainsi que « le fonctionnaire assujetti, qui manque à cette obligation, doit être révoqué de ses fonctions et d’être interdit d’exercer les fonctions d’assujetti pendant cinq ans ».

La mesure concerne d’un côté plus de 55 000 fonctionnaires civils et militaires, et de l’autre les travailleurs des collectivités territoriales, beaucoup plus nombreux.

Equipes d’investigation

Et même lorsque vous déclarez vos biens, les agents de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite vont mener des investigations pour savoir si ces biens ont été légalement acquis. « Nous allons mettre en place des équipes d’investigations,poursuit Moumouni Guindo, que par un clic nous puissions savoir pour X fonctionnaire quel a été le salaire en totalité que l’Etat lui a versé depuis qu’il a été admis à la fonction publique. D’un autre côté, nous allons évaluer son patrimoine, une simple comparaison fera ressortir les cas. Et c’est à lui de démontrer que cet écart-là est légitime. »

La loi prévoit jusqu’à cinq ans de prison, plus saisie de biens pour les fonctionnaires reconnus corrompus.

 Par RFI Publié le 13-06-2017

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Espagne: le parquet accuse Cristiano Ronaldo d’une fraude fiscale de 14,7 M EUR

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L’attaquant portugais Cristiano Ronaldo est visé par une plainte du parquet de Madrid pour une fraude fiscale présumée à hauteur de 14,7 M EUR par le biais de sociétés domiciliées aux Îles Vierges britanniques et en Irlande, a annoncé mardi la justice espagnole.

cristiano ronaldo joueur football real madrid

La star du Real Madrid, quadruple Ballon d’Or, “a profité d’une structure créée en 2010 pour dissimuler au fisc les revenus générés en Espagne par les droits à l’image, ce qui suppose un non-respect volontaire et conscient de ses obligations fiscales en Espagne”, écrit le parquet dans un communiqué.

13/06/2017 12:31:08 –          Madrid (AFP) –          © 2017 AFP

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