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Mali: les troupes de Barkhane en opération conjointe

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Entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la zone dite des trois frontières est l’une des plus dangereuses du Sahel. Parmi la population se cachent des jihadistes. Nombreux parmi eux ont fait allégeance à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), présent dans cette région.

Mi-décembre, la force française Barkhane y a lancé une opération contre les GAT, les Groupes armés terroristes, selon le vocabulaire militaire. Cette opération dite « conjointe » avec les Maliens et les Nigériens, a finalement été menée par les Français quasi-exclusivement, appuyés par une vingtaine de militaires maliens.

RFI

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Vœux de Nouvel An au chef de l’État : La presse salue l’augmentation de l’aide publique

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Soucis de financement et d’accompagnement, insuffisance de textes d’encadrement… les difficultés du monde des médias et de la communication sont nombreuses. Lors de la présentation des vœux au chef de l’État, hier à Koulouba, ces préoccupations ont été abordées par les intervenants. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a promis son appui pour que la presse puisse continuer à jouer pleinement son rôle.


Communicateurs, patrons de presse, présidents de faîtières et d’autorités de régulation des médias ont répondu présents à ce rendez-vous annuel avec le chef de l’État. Le président du Comité national de l’égal accès aux média d’État (CNEAME), Abdoulaye Sidibé, celui de la de la Haute autorité de la communication (HAC), Fodié Touré et le représentant du président de la Maison de la presse, Alexis Kalambry ont tour à tour pris la parole.
Alexis Kalambry a ouvert la série des interventions en souhaitant que l’année nouvelle puisse apporter la paix, la sécurité et la cohésion sociale dans notre pays. Il s’est félicité de l’amélioration de la pratique de la presse au Mali. Une embellie que la profession doit, en partie, au chef de l’État qui a honoré son engagement de porter l’aide publique aux médias à 300 millions de Fcfa.
À sa suite, Abdoulaye Sidibé, président du CNEAME, a dit son plaisir d’être à nouveau à ce grand rendez-vous annuel avec le chef de l’État. Il a indiqué que lui et ses collègues sont restés mobilisés durant l’année 2019 pour l’accomplissement de leur mission. Ainsi, ils ont joué leur partition dans la bonne tenue de la présidentielle de 2018. «Tout ce que nous avons réussi, c’est grâce à l’implication forte des médias d’État eux-mêmes », a-t-il témoigné.
De son côté, le président de la HAC, Fodié Touré, a salué le chef de l’État dont la politique de « la main tendue » aura permis à nos compatriotes de se parler et s’entendre sur l’essentiel. Il a vanté les mérité du Dialogue national inclusif dont les recommandations doivent être mises en œuvre avec efficience. Pour y arriver, Fodié Touré a estimé qu’il faudra continuer à privilégier le pardon, l’écoute mutuelle et faire taire nos divergences.
En réponse, le président de la République a dit toute son estime pour la presse. Il soulignera cependant le caractère exigeant du métier de journalisme, appelant les hommes de médias à cultiver la rigueur et l’excellence. Ibrahim Boubacar Keïta a, ensuite, insisté sur la situation du pays qui, malgré tous les problèmes qui l’assaillent, ne va pas sombrer. Il s’est dit particulièrement touché par les propos tenus par les intervenants qui, tous, ont convenu de l’urgence d’unir nos efforts. Le chef de l’État a, par ailleurs, apprécié l’accompagnement de la presse dans le cadre du processus du Dialogue national inclusif.

Issa DEMBÉLÉ

ource: Journal l’Essor-Mali

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Vœux de Nouvel An à Koulouba : Le Président Keïta réitère son soutien aux structures de contrôle

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Le Médiateur de la République Baba Akhib Haïdara a, au nom des autorités administratives indépendantes, présenté ses vœux de Nouvel An au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, hier dans la salle des banquets du Palais de Koulouba. Il s’agit, entre autres, des autorités administratives indépendantes chargées du contrôle, de la médiation et de l’écoute.


Premier à intervenir lors de la cérémonie, le Médiateur de la République, qui a présenté ses vœux au chef de l’État, est revenu sur les faits marquants de l’année 2019. Il a évoqué à ce propos les temps de deuils successifs que notre pays a connus presque sans répit. «Nous devons reconnaître les pénibles réalités que nous impose le terrorisme ambiant. Intervenant à la suite de ruptures qui, depuis 2012 ont fragilisé notre cohésion, rendu antagonistes nos différences communautaires, ce terrorisme n’a pas seulement détruit des vies innocentes», a indiqué le Médiateur de la République. Selon lui, il a provoqué une véritable absence de l’administration dans certaines contrées, où l’état d’insécurité tient l’État de droit hors de portée des citoyens. Pour M. Haïdara, l’absence prolongée de l’État de droit républicain finit par le décrédibiliser et même le délégitimer auprès des opinions locales.
Malgré les difficultés actuelles, Baba Akhib Haïdara dira que le peuple malien continue à manifester une magnifique résilience que les vicissitudes de son histoire moderne n’ont pas entamée car ses racines plongent très profondément dans les temps ancestraux. Des temps où face à des épreuves collectives, la fermeté et le courage se mettaient au service de l’exigence morale, de l’intelligence et de la lucidité pour retrouver les équilibres brisés, les cohésions désharmonisées et le vivre ensemble désarticulé.

Cependant, le Médiateur de la République, a estimé que 2019 n’aura pas été qu’une année de tristesse et de colère puisqu’il y a des motifs de satisfaction et même de fierté. Sur le plan national, a-t-il fait remarquer, 2019 portera hautement la marque d’un débat public, libre, inclusif et endogène qui aura permis à tous les Maliens de procéder à cette interrogation introspective collective qu’a été le Dialogue national inclusif. Sur le plan continental, il a rappelé la désignation du chef de l’État comme coordonnateur de la culture, des arts et du patrimoine de l’Union africaine.
Après ses vœux pour ses hôtes du jour, le président Keïta dira que le Pr Baba Akhib Haïdara a délivré un cours magistral qui aurait dû le dispenser de réagir. Tout a été dit et décliné avec une parfaite succulence, a estimé le président Keïta. Et chacun a compris la profondeur de la réflexion au plan humain, politique et sociologique. «Notre être le plus profond a été interpellé», a indiqué le chef de l’État, qui a salué l’exquise humilité, la disponibilité, le sens inné de la pédagogie et la rigueur du Médiateur de la République. Pour lui, le Dialogue a été un grand moment national où le Mali s’est retrouvé, s’est parlé, s’est jaugé sur tous les tons mais jamais de manière injurieuse. Il a remercié Baba Akhib Haïdara pour avoir donné de nouvelles couleurs à l’Espace d’interpellation démocratique (EID) qui, pour lui, a aujourd’hui convaincu le monde entier de sa pertinence.
Parlant de la lutte contre la corruption, le président Keïta a rappelé avoir reçu le rapport de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) et dit à son président tout son soutien. Pour lui, si ces milliards volés au peuple malien en temps de guerre sont récupérés, cela pourra aider à faire face à certaines dépenses. Et le président de la République de rappeler que 25% de nos ressources budgétaires vont dans les dépenses de sécurité et de défense.
«Comment comprendre que dans le même temps, certains aigrefins s’avisent de trouver les moyens de mettre de côté ce qui ne leur appartient pas ?», s’est insurgé le chef de l’État, qui a réitéré son soutien à l’Oclei dans son œuvre salutaire. Il a engagé les autorités de contrôle à faire leur travail dans les règles de l’art et dans le respect des lois de la République, promettant d’être à leurs côtés.
Pour le chef de l’État, les structures de contrôle sont libres et elles ne sont bridées que par leur déontologie de même que les juges. Le président Keïta dira «tolérance zéro à l’impunité» car la lutte contre l’impunité et la corruption est un impératif catégorique pour notre pays. À cet effet, il a martelé que personne n’est au-dessus de la loi et que jamais, il n’interviendra auprès de la justice sur un dossier.

Dieudonné DIAMA

Source: Journal l’Essor-Mali

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Gossi : Enlèvement du chef de village

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Le chef de village de Gossi, (Région de Gao) Mohamed Maïga dit Congo, a été enlevé, lundi soir, chez lui, par des hommes armés, à bord d’un véhicule de type 4×4 escorté par des motos.
Les ravisseurs sont arrivés à 23 heures. Ils ont abattu un pan du mur d’enceinte de la maison qui est bien clôturée et munie de portails très lourds.


Les assaillants savaient que le vieil homme d’environ 75 ans, qui souffre d’arthrose, aurait pu difficilement supporter un long voyage à motos. Cet enlèvement est le quatrième après celui du chef de fraction, Abouguene, le marabout Abdourahmane, tous deux relâchés, après une semaine de séquestration, et l’éleveur Daouda Ag Nock, donné pour mort parce qu’il aurait refusé de coopérer avec ses ravisseurs. Une dizaine de troupeaux a été enlevée. Tout propriétaire d’animaux qui veut récupérer ses bêtes doit payer 50.000 Fcfa.
Notons qu’à Gossi, il y a un détachement des Forces armées maliennes (FAMa) et un camp de l’opération française Barkhane.

 

Source: Journal l’Essor-Mali

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Douanes : Saisie record de 27 kg d’or à Zégoua

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La valeur marchande de la première saisie porte sur 306 millions de Fcfa tandis que la seconde est évaluée à 508 millions Fcfa. Ce qui fait un total de plus de 800 millions de Fcfa. Les 4 dernières affaires liées aux différentes saisies d’or pourraient porter la valeur marchande à plus d’un milliard de nos francs

Après trois saisies d’or sur l’axe Bamako-Abidjan, dont deux par le bureau secondaire de Zégoua, il y a eu d’autres opérations dimanche soir à la frontière ivoirienne. La première porte sur 17 kg et la seconde sur 10 kg, soit 27 kg d’or pur au cours de la même soirée.
Un bus transportant des passagers est arrivé à 2 heures du matin dans la cour du bureau secondaire de Zégoua. Comme à l’accoutumée, les agents des douanes ont eu l’ordre de passer en revue le véhicule en provenance d’Abidjan, en passant par Bouaké. La destination finale du car était Bamako.
Les douaniers ont respecté les usages en interrogeant expressément le conducteur du car sur la nature des marchandises qu’il transporte. Celui-ci a déclaré qu’il ne transportait rien d’illégal et que ses passagers étaient respectueux de la réglementation douanière.
Cette déclaration du chauffeur n’a pas convaincu les gabelous qui savent d’expérience que les cars de transport en commun sont très souvent empruntés par des individus mal intentionnés pour tromper la vigilance des services de contrôle.
Cette matinée-là, les agents des douanes ont eu du flair. Un passager du car était manifestement perturbé par leur présence. Très troublé, il montrait des signes de panique. Quelques sueurs ont même coulé sur ses joues. Ces signes ont fini de convaincre les agents expérimentés que ce passager cachait une marchandise prohibée et qu’il ne voulait pas la déclarer au bureau des douanes.
Pour en avoir le cœur net, un agent lui a discrètement demandé de le suivre dans la salle de garde pour affaire le concernant. C’était en réalité pour lui tirer les vers du nez.
L’interrogatoire n’a pas mis du temps à porter ses fruits. Dès les premiers échanges, le voyageur est passé à table. Le chef du bureau des douanes a ainsi ordonné à ses agents de passer à la fouille corporelle à la recherche de la marchandise que l’individu en question disait transporter.
En tâtant au niveau de la hanche, l’agent des douanes a découvert des objets durs et compacts. Deux ceintures tenaient des chaussettes en soie cousues pour la circonstance. À l’intérieur de chaque colis se trouvaient des lingots d’or de 17 kg soigneusement emballés.
Dans le même bus, un autre passager tremblait de peur. Il faisait promener un regard inquiet dans tous les sens. À la fouille, il a été découvert sous ses habits amples des colis totalisant 10 kg d’or. Tous les deux trafiquants sont de nationalité ivoirienne.

Ahmadou CISSÉ

Source: Journal l’Essor-Mali

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Ce que j’en pense : Et si nous réhabilitions la politique ?

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L’Église malienne avait posé cette question pertinente aux Maliens, dans un «Message des évêques à l’occasion des élections 2007». Le contexte politique actuel dans notre pays mérite d’être analysé à la lumière des réponses données il y a douze ans.


Ces extraits du «Message des évêques» pourraient utilement nourrir les débats politiques contradictoires enclenchés pendant et après le Dialogue national inclusif. «…. Cela fait déjà quinze ans révolus que la «révolution de 1991» a eu lieu. Nous pouvons donc regarder un peu le chemin parcouru, faire une rétrospective. Nous verrons ainsi si dans notre façon de «faire la politique» nous avons pris en compte le «Rêve» de ce peuple. Quels ont été nos attitudes et nos comportements pendant ces quinze années (1992-2007) ? Peut-être qu’au bout du compte, nous verrons ensemble que nous devons «réhabiliter» la politique chez nous, lui redonner confiance. Du reste, nous rappelons-nous encore le «Rêve», cette aspiration qui gonflait le cœur de tous les Maliens lorsque nous nous sommes mis debout pour dire «non» à un régime, à une façon de faire la politique ?

Ce «Rêve» le voici.
Ensemble, que nous soyons de la ville ou des villages, nous proclamions à qui voulait l’entendre que nous voulions:
– Un Mali nouveau
– Un Mali nouveau où la parole était désormais donnée à tous
– Un Mali nouveau où le pouvoir serait à tous, non plus le pouvoir d’un parti unique ou d’un clan, mais un pouvoir démocratique où des partis politiques pourraient , avec des chances égales, briguer les suffrages» des électeurs,
– Un Mali nouveau où la justice serait la même pour tous ; non plus une justice à plusieurs vitesses ; bref, un Mali où la justice ne serait plus rendue au plus offrant, parce que la loi serait la même pour tous.
– Un Mali nouveau où les richesses seraient équitablement «partagées».
Le «Message des évêques» énonce «dans les grandes lignes ce que nous avons fait ensemble» depuis le «grand rêve» de la «révolution» de 1991. Qu’en avons-nous fait ? Commençons par le positif.

Nous sommes dans une démocratie de «multipartisme» intégral, ce qui nous vaut d’avoir actuellement (2007) des dizaines et des dizaines de partis politiques. Tout Malien qui en remplit les conditions peut créer son parti dans le cadre défini par la loi, nul ne peut plus l’empêcher. Notre pays est actuellement crédité d’un haut niveau de «bonne gouvernance». Un réel effort d’augmentation des salaires a été entrepris, même si cela reste encore insuffisant pour les travailleurs qui ont les yeux fixés sur les prix du marché. Bref, les acquis sont nombreux et variés, et on peut penser que le «Rêve de 1991» n’a pas été déçu.
En plus du positif, nous pouvons voir quelques points sombres… Beaucoup de nos concitoyens sont aujourd’hui perplexes vis-à-vis de la «chose politique» et des «hommes politiques». Certaines personnes, hommes et femmes, sont soupçonnées de se réfugier dans la «politique» pour se mettre à l’abri de poursuites judiciaires éventuelles. Il semblerait par les temps qui courent, qu’un poste «électif» soit plus sûr qu’un avocat.
La politique serait devenue le chemin le plus sûr et le plus direct de réussite sociale. On entre en politique pour faire «carrière» d’autant que le militantisme médiatisé ou courtisan permet d’accéder à des postes, sans avoir à justifier d’une qualification et/ou d’une compétence professionnelle…..»
Ce message de l’Église adressé au peuple malien en 2007, ne reste-t-il pas d’actualité ? Je souhaite «Bonne chance» à la commission de mise en œuvre des résolutions du Dialogue national inclusif. Elle marchera sur des œufs, jusqu’en 2023.

Sékou Oumar DOUMBIA

Source: Journal l’Essor-Mali

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Tominian : Inauguration d’une nouvelle chapelle à Yasso

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L’inauguration de la nouvelle chapelle de Yasso, dans le Cercle de Tomininan a été présidée dimanche, par Monseigneur Jonas Dembélé Evêque de Kayes, président de la Conférence épiscopale des évêques du Mali, en présence du Préfet du cercle, Zoumana Norbert Dembélé.

 


Financé par la communauté catholique de Yasso et ses partenaires, l’édifice, dont le coût est estimé à 95 millions de Fcfa, porte le nom de Sainte Therèse. Le cérémonial de consécration de la nouvelle chapelle, émaillé de chants de la chorale et de la lecture de certains chapitres de la Bible, a été dirigé par l’évêque Monseigneur Jonas Dembélé. Ce dernier a salué la présence des autorités administratives et coutumières et des anciens qui ont vu la création de la paroisse de Yasso. Il a invité les uns et les autres à plus d’amour mutuel conformément à la parole de Dieu.L’évêque qui a souhaité que « que chacun soit un instrument de paix » a formé des vœux de paix et de bonheur pour le nouvel an, avant d’inviter les fidèles à plus de prières. Auparavant, une minute de silence a été observée en la mémoire de son excellence Monseigneur Jean Gabriel Diarra, évèque du Diocèse de San, décédé le 28 octobre 2019 à l’hôpital Mali Gavardo à Bamako. La cérémonie s’est déroulée en présence du maire de la commune rurale de Yasso, Cléophas Koné, du Curé de la paroisse, Abbé Bertin Koné, des Honorables députés Ange Mari Dakouo et Abdias Théra, des maires des différentes communes du Cercle, des Prêtres et Soeurs du diocèse de San et autres invités de marque venus d’autres régions et du Burkina Faso.

Sadraac TIENOU
Amap-Tominian

Source: Journal l’Essor-Mali

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FCFA : L’annonce de l’ECO ou le choix d’un statu quo qui dérange

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Il est un fait que la monnaie affecte tous les domaines de la vie socio-économique des individus et des États, comme en témoignent les grands mouvements sociaux, relayés par la jeunesse africaine dans les pays utilisateurs du FCFA depuis plusieurs années. Ces mouvements auront eu le mérite d’avoir pu faire prendre conscience, en Afrique comme en Europe, du fait que ce FCFA et les mécanismes de sa gestion sont désormais mal vécus comme étant les marques infantilisantes d’un colonialisme rétrograde en Afrique francophone.


C’est ainsi, que, comme pour répondre à cette jeunesse africaine, le 21 décembre 2019, le président français Emmanuel Macron, en présence du président ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan, dira : « c’est en entendant votre jeunesse que j’ai voulu engager cette réforme », une annonce qui se résume ainsi qu’il suit :
« Premièrement, le nom franc CFA, qui porte l’empreinte de ses origines coloniales («franc des colonies françaises d’Afrique»), va être rebaptisé «ECO», apparemment dès juillet 2020 pour les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Deuxièmement, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’aura plus l’obligation de déposer auprès du Trésor français la moitié de ses réserves de change.
Troisièmement, le gouvernement français ne sera plus représenté dans les instances de la BCEAO ».
À l’analyse, certes, l’importance de la monnaie ne réside pas dans son appellation, cependant, la monnaie étant considérée comme un des attributs de la souveraineté nationale, sa désignation devra refléter un fait ou un évènement suffisamment représentatif au plan national, librement choisi et de façon consensuelle, afin de refléter le caractère d’unanimité qu’elle revêt dans son espace de souveraineté.
Il semblerait donc paradoxal, que le président français, pour avoir entendu cette jeunesse, ait décidé de ce nom et de son annonce à cette jeunesse africaine. En effet, s’il avait vraiment voulu perpétuer la pratique aujourd’hui décriée, il n’aurait certainement pas pu s’y prendre autrement. Alors, pourrait-on bien se demander, s’il s’agit d’un vrai changement attendu ou bien d’une simple continuité.

Ensuite, par l’annonce faite au deuxième point, il convient de constater que l’obligation de dépôt de la moitié des réserves de change des pays africains au Trésor français, qui a été observée pendant 60 ans, ne se justifiait donc réellement pas. En le faisant, une forte restriction s’est trouvée imposée aux moyens d’intervention des banques centrales régionales, notamment de la BCEAO, en matière de crédit à l’économie, amputant d’autant le développement des activités réelles dans les pays, en termes de perte dans la création d’emplois et de réduction de la croissance.
De plus, ce dépôt consenti à un taux bonifié au Trésor français aura constitué un manque à gagner énorme pour le financement de l’économie de ces pays, quand, de surcroît ce même Trésor pouvait être prêteur de ces mêmes sommes aux Etats qui en étaient propriétaires, se retrouvant par conséquent endettés au moyen de leurs ressources propres du fait d’un cumul de fonctions incompatibles pour le Trésor public, dans un rôle spécifique dans ce cadre de la coopération avec ces pays.
Enfin, en annonçant la disparition du gouvernement français des instances de décision de la BCEAO, le président français ne donne-t-il pas raison entièrement à la jeunesse africaine dont la colère comme les Français ne proviendrait certainement pas que de simples humeurs, mais bien probablement de pratiques néfastes de leurs autorités dans les pays africains.
En ce qui concerne la relation fixe entre la monnaie en circulation dans les pays africains de la zone franc et celle utilisée en France, nous avons à maintes reprises rappelé, malgré l’amnésie des acteurs de la politique française en Afrique, qu’il s’agit, non pas de relation de parité entre monnaies, mais plutôt de la reconduction d’une pratique monétaire connue dans le Royaume de France qui est fondée sur deux monnaies et qui aura été abolie en 1795 à la faveur de la Révolution française par le décret du 18 Germinal An III (7 avril 1795).
Cependant, cette pratique aura été remise sur pied dans les colonies en 1945 en y rétablissant une seconde monnaie à l’image de l’écu, 150 ans après sa disparition, sous l’appellation de FCFA, en contradiction avec le décret indiqué.
Pour comprendre l’importance de ce décret, il convient de rappeler, à la mémoire collective défaillante, le fonctionnement du système monétaire médiéval français fondé sur la Livre Tournois et l’écu et ensuite d’examiner comment l’écu a été supprimé par le décret.
Il est important, aujourd’hui, que les politiques françaises se rappellent de l’épisode de l’histoire monétaire de leur Royaume, de ses conséquences sur les populations et des décisions importantes prises en la matière à l’issue de la grande Révolution française pour la suppression de l’écu que la République française a fini par reconduire dans les colonies en 1945 en l’appelant FCFA.

Ainsi, il apparaît que de 1360 à 1790, le régime monétaire établi dans le Royaume de France était bâti sur deux monnaies : la Livre Tournois et l’écu. Pendant que la Livre Tournois était une monnaie fictive, définie en quantité d’or, soit par exemple à 5 grammes d’or, la seconde monnaie, était une monnaie matérielle circulante, appelée écu, définie en quantité de Livre Tournois, soit par exemple, 1 écu = 2 Livres Tournois. Les Rois guerriers avaient trouvé à travers la manipulation de la seconde monnaie l’écu, une troisième voie de financement du Trésor royal.
Par conséquent, il suffisait pour le Roi, de décider que désormais son écu ne vaut plus 2 Livres Tournois, mais plutôt 1 Livre Tournois. Ce faisant, il retirait les pièces d’écu de la circulation et les refrappait en conformité avec leur nouvelle définition.
Ce faisant, pour une quantité de 1 000 000 écus en circulation, la population apportait au Roi l’équivalent de 10 000 000 gr d’or pour recevoir en retour 5 000 000 gr d’or après la refrappe, dès que le Roi décidait de changer la définition de l’écu en la faisant passer de deux Livres tournois à 1 Livre Tournois ; le Roi encaissant une différence de 5 000 000 grammes d’or, ce qui provoquait des soulèvements sociaux et des bouleversements des prix donnant lieu à des révoltes des populations qui étaient fortement réprimées.
À la faveur de la révolution française, le piège de l’écu, la seconde monnaie du Roi, a été interdit par le décret du 18 Germinal An III (7 avril 1975) et la Livre Tournois remplacée par le Franc, une pièce de monnaie fabriquée en or, qui existait comme preuve de paiement de la rançon due aux Anglais pour la libération du Roi français, Jean II Le BON, mais qui est resté, jusqu’à l’avènement du décret, sans jouer aucun rôle monétaire.
En effet, l’article 5 du décret indique : «Les nouvelles mesures seront distinguées dorénavant par le surnom de républicaines; leur nomenclature est définitivement adoptée comme il suit:
Et au 5ème aliéna de l’article 5 : «  [ ]1 Enfin, I’unité des monnaies prendra le nom de franc, pour remplacer celui de livre usité jusqu’aujourd’hui. »
Article 6. La dixième partie du mètre se nommera décimètre et sa centième partie centimètre.
On appellera décamètre une mesure égale à dix mètres: ce qui fournit une mesure très commode pour l’arpentage.
Hectomètre signifiera la longueur de cent mètres.
Enfin, kilomètre et myriamètre seront des longueurs de mille et dix mille mètres, et désigneront principalement les mesures itinéraires.
Article 7: Les dénominations des mesures des autres genres seront déterminées d’après les mêmes principes que celles de l’article précédent:
Ainsi, décilitre sera une mesure de capacité dix fois plus petite que le litre; centigramme sera la centième partie du poids d’un gramme.
On dira de même décalitre pour désigner une mesure contenant dix litres; hectolitre, pour une mesure égale à cent litres: un kilogramme sera un poids de mille grammes.

On composera d’une manière analogue les noms de toutes les autres mesures. Cependant, lorsqu’on voudra exprimer les dixièmes ou les centièmes du franc, unité des monnaies, on se servira des mots décime et centime, déjà reçus en vertu des décrets antérieurs.
Ainsi, les seuls sous-multiples admis pour le Franc, l’unité de compte, ou étalon, sont désormais le décime et le centime ».
Il apparaît que l’écu, qui était une unité monétaire hybride que le Roi pouvait modifier et gagner ainsi de l’argent en provoquant de graves crises sociales, a été supprimé par le décret du 18 Germinal An III (7 avril 1795). Cependant, créé en 1945 comme réplique de l’écu dans les colonies, le FCFA est cette unité monétaire hybride, susceptible de prendre des multiples ou sous-multiples de l’étalon, de plus en plus petits, par suite des modifications de sa définition à la baisse comme son devancier l’écu et provoquer des graves crises sociales par diminution, comme l’écu. Par conséquent, le système monétaire français bâti sur deux monnaies est en réalité de retour depuis cette création du FCFA en 1945.
Le changement annoncé récemment par le Président français Emmanuel Macron n’a donc pas touché le cœur du dispositif qu’entourent les accords monétaires, à savoir la seconde monnaie de France que constitue en réalité le FCFA, et qu’il fallait abolir comme son devancier l’écu et réactualiser ainsi en lettre d’or la célèbre Révolution Française pour les anciennes colonies, prouvant ainsi que la jeunesse africaine a bien été entendue le 21 décembre 2019 en terre africaine de Côte d’Ivoire, par le Président français en compagnie d’un fils désormais anobli du Continent, le Président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara.
Malheureusement, au lieu de cela, ce fut le changement dans la continuité, donc une occasion ratée pour changer l’image d’une France désormais antipathique pour les Africains avec un Président jeune qui a pourtant tous les atouts pour comprendre la jeunesse africaine.
Aujourd’hui ce FCFA correspond au centime du FF alors qu’auparavant il correspondait au double du centime en 1994, avant la mesure de diminution dont il a été l’objet au nom de la dévaluation du FCFA. C’est ainsi qu’en modifiant le FCFA dans le sens de la diminution comme l’écu, les ressources sont transférées des populations africaines détentrices du FCFA vers le Trésor français, engendrant crises sociales et appauvrissement absolu des populations utilisatrices, grognes et manifestations d’humeur contre les Français.

Appréciant toute la portée de ce décret, nous avons établi, dans le cadre de l’Economie scientifique, que le FCFA de 0,02 FF et sa moitié de 0,01 FF sont des instruments de mesure dont l’utilisation respecte une logique simple et facile pour toute personne bien portante, ce dont le décret constitue une illustration parfaite. C’est ainsi qu’en dotant l’économie d’une théorie de la mesure, il apparait clairement que la pratique de diminution de l’écu, et par la suite du FCFA constituent des pratiques dangereuses qui reposent sur la diminution des poids et mesures en économie. Ainsi la pratique du Roi consistant à diminuer l’écu est une fraude, qui aura été reconduite dans les pays africains francophones à travers la diminution du FCFA, faussement dénommée dévaluation du FCFA.
C’est pourquoi, il est important de comprendre que les instruments monétaires sont en réalité des instruments de mesure que la théorie économique ignorait jusqu’à nos travaux sur le concept de mesure en 20023. Certes le décret indiqué permet de protéger la population contre ces pratiques néfastes auxquelles reste encore soumis le FCFA à travers la mesure dite de dévaluation du FCFA qui n’est rien d’autre qu’une pratique de diminution des poids et mesures, une mesure de fraude qui est interdite dans toutes les civilisations et toutes les cultures et dont nous avons établi le caractère contreproductif et dangereux dans le cadre de l’Economie scientifique, c’est-à-dire l’économie dotée de la théorie de la mesure.
En conclusion, ces réformes annoncées, avec force conviction de changer les choses, sont encore inopérantes si la volonté française était effectivement d’aller dans le sens d’un vrai changement positif. Dans le cas contraire, il s’agirait plutôt pour la France de faire perdurer une injustice qui maintient de force les populations vives des pays victimes dans une misère qui ne se justifie que par la volonté des plus forts de décider de maintenir bon gré, mal gré une colonisation abjecte qui prive volontairement et par ignorance des populations appauvries sur des terres et sous-sol riches du droit de vivre tout simplement.

Dr Lamine KEÏTA,
Tel (223) 76 44 39 47 Mail : laminemacina@yahoo.fr

Source: Journal l’Essor-Mali

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La France garde la haute main sur la monnaie unique de l’Uemoa

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Les « reformes historiques » du franc CFA/Uemao annoncées par les présidents français et ivoirien traduisent certes la volonté des États membres de l’Union et de la France (appartenant tous à la Zone franc) de libérer davantage nos économies de la dépendance à l’ancienne puissance colonisatrice. Mais, il semble de plus en plus plausible que le changement de nom du franc CFA à l’Eco pourrait être un obstacle à la création de la monnaie unique : Eco Cedeao.


Rappelons qu’une coopération monétaire lie 14 pays d’Afrique sub-saharienne, les Comores et la France, formant la Zone franc. Cette coopération est régie par quatre principes fondamentaux : garantie de convertibilité illimitée apportée par le Trésor français, fixité des parités, libre transférabilité et centralisation des réserves de change. En contrepartie de cette garantie, les trois banques centrales (BCEAO, BEAC et des Comores) sont tenues de déposer une partie de leurs réserves de change sur un compte dit « d’opérations », ouvert dans les livres du Trésor, précisent le site Internet www.banque-france.fr.
Au 1er janvier 1999, l’euro est devenu la monnaie de onze pays européens membres de l’Union économique et monétaire européenne, remplaçant ainsi le franc français comme ancre monétaire du franc CFA et du franc comorien. Une année auparavant, ajoute la Banque de France, le 31 décembre 1998, le Conseil de l’Union européenne a fixé le taux de conversion irrévocable entre l’euro et le franc français : 1 euro = 655,957 FF. Ce taux a déterminé la valeur de l’euro en franc CFA et en franc comorien. Comme le franc CFA s’échangeait en franc français au taux de 100 Fcfa pour un 1 FRF, la parité du franc CFA est désormais de 1 euro = 655,957 Fcfa.

Ledit Conseil, par une décision de novembre 1998, a confirmé que la France pouvait « maintenir les accords sur des questions de change qui la lient actuellement à l’Uemoa, à la Cemac et aux Comores ». Aux termes de cette décision, toutes les modifications éventuelles des accords relèvent de la compétence exclusive des États membres de la Zone Franc.
Une décision du Conseil de l’Union européenne n’est nécessaire que dans deux cas : changement de la portée des accords (admission d’un nouvel État), modification de la nature même de l’accord (par exemple une remise en cause du principe de garantie par l’État français de la convertibilité à parité fixe des francs CFA et comorien), souligne la Banque de France.
Or, les experts imaginent deux scénarios possibles pour la mise en œuvre de la monnaie unique de la Cedeao, après cette annonce. Les pays non membres de la Zone franc qui auront respecté les critères de convergence pourront intégrer progressivement l’Eco de l’Uemoa. Là, les géants nigérians et ghanéens exigent une rupture totale de la coopération monétaire avec la France. Le second, le plus réaliste, est l’absorption de l’Eco Uemoa par celle de la Cedeao.
Dans l’un ou l’autre cas, un accord du Conseil de l’Union européenne reste nécessaire. La France qui semble tenir à la Zone franc comme à la prunelle de ses yeux pourrait peser de son poids pour trancher en sa faveur.

Cheick M. TRAORÉ

Source: Journal l’Essor-Mali

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Mali, Projet Développement durable des exploitations pastorales au Sahel : Le budget 2020 en hausse

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Au cours de leur session tenue hier, les membres du comité de pilotage du Projet développement durable des exploitations pastorales au Sahel Mali (PDDEPS-Mali), ont examiné le compte rendu de la première session du comité de pilotage, l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la première session. Ils ont aussi adopté le projet de programme et de budget prévisionnel annuel au titre de 2020 qui se chiffre à 2,902 milliards de Fcfa contre 1,275 milliard de Fcfa en 2019.

Le secrétaire général du ministère de l’élevage et de la Pêche, qui présidait la session, a rappelé que l’élevage est pratiqué au Mali par au moins 80% de la population rurale. Il constitue, a dit Mahamadou Sylla, la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population. Le cheptel est estimé à plus de 11 millions de bovins, 43 millions d’ovins et caprins et plus de 1.200.000 camelins pour ne citer que ces quelques chiffres. Il a signalé que le développement du sous-secteur élevage est confronté à des contraintes dont, l’insuffisance de moyens et de capacités pour faire face au caractère cyclique de la pluviométrie et aux effets du changement climatique, l’insuffisance des points d’eau qui limite l’exploitation des pâturages naturels, l’obstruction des pistes de passage d’animaux, etc. Selon Mahamadou Sylla, une des réponses envisagées à ces contraintes par le département a été la mise en œuvre du PDDEPS-Mali, dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la production animale pour augmenter les revenus et réduire l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel grâce à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, l’accès aux marchés et un contrôle accru des maladies transfrontières du bétail. Le coordinateur national du PDDEPS a, pour sa part, rappelé que cette deuxième session du comité de pilotage du PDDEPS-Mali, se tient à un moment crucial de sa vie. Mamadou Traoré dira que l’année 2020 verra des avancées notoires dans la vie du projet, notamment le recrutement d’un bureau d’ingénieur conseil chargé des études de conception, qui contrôlera la surveillance des travaux. Le recrutement d’un consultant chargé de la composante micro finance du projet et d’un autre chargé de l’élaboration des 20 plans de gestion des unités pastorales. « Ce sont les grands chantiers pour le projet au compte de l’année 2020 », a-t-il souligné.

Makan SISSOKO

Source: Journal l’Essor-Mali

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Rentrée littéraire du Mali 2020

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La Rentrée littéraire du Mali 2020 se tiendra du 18 au 23 février 2020 sur le thème : « Petites histoires et grands récits ». Partenaire de l’événement, L’Essor vous propose, chaque jour, le portrait d’un auteur invité.

Pascale Kramer est née à Genève en 1961. Elle a grandi et fait ses classes à Lausanne, où elle a également commencé des études de lettres avant de travailler dans le journalisme et la publicité. Depuis 1987, elle vit à Paris.
Elle est l’auteur d’une douzaine de romans parmi lesquels Manu, publié chez Calmann-Lévy et lauréat du Prix Michel-Dentan en 1996. En 2011, elle reçoit le Prix Lipp Zurich pour Les vivants (Calmann-Lévy). En 2005 paraît L’adieu au Nord au Mercure de France comme Retour d’Uruguay (2003), et Fracas (2007). Son livre L’implacable brutalité du réveil reçoit, outre le Prix Rambert 2010, deux autres prix prestigieux : le Grand Prix du roman de la SGDL (en France) et le Prix Schiller. En 2017, un an après la parution de l’Autopsie d’un père (Flammarion) elle reçoit le Grand Prix suisse de littérature qui récompense un auteur pour l’ensemble de son œuvre. Son dernier roman, Une famille, est paru chez Flammarion en 2018.
Pascale Kramer est également co-programmatrice du Salon africain du livre et de la presse de Genève, et programmatrice du festival de films documentaires Enfances dans le monde qui se tient au mois de novembre à Paris. Depuis 2019, elle est présidente de l’association Livre Ensemble qui travaille à la création d’une bibliothèque multi-langue à l’actuelle mairie du 4e à Paris.

 

Une famille, Pascale Kramer, Flammarion, 2018
Peut-on empêcher quelqu’un de se détruire ? Cela fait presque trente ans que ses parents comme son frère et ses sœurs ressassent cette question et tentent, chacun à sa façon, de sauver Romain de lui-même.
Ce fils, ce frère à la si déconcertante gentillesse s’est patiemment abîmé, bouleversant malgré lui la vie de toute la famille. Et aujourd’hui, alors que sa sœur vient d’accoucher, tous découvrent que Romain a de nouveau disparu. Pascale Kramer met admirablement en scène les relations fraternelles et filiales en offrant tour à tour la parole aux membres d’une famille aux prises avec l’énigme que constitue l’un des leurs.

 

Extrait du discours d’Alain Berset lors de la remise
du Grand Prix suisse de littérature.
« Pascale Kramer ‘aborde de grandes questions d’ordre moral – justement parce que toute forme de moralisme lui est étrangère’, poursuit Alain Berset dans la version écrite de son allocution.‘Elle s’attache à un détail, à une ombre dans le regard, à une inflexion de la voix. Et l’air de rien, dévoile tout’, comme dans Onze ans plus tard. Même si ses histoires ne se déroulent pas en Suisse, à l’exception de Retour d’Uruguay, on pourrait toutefois voir ‘une dimension helvétique dans sa méfiance envers l’abus de pouvoir, dans son aptitude à mettre le doigt sur les fausses notes’, d’après Alain Berset. Ses livres sont donc à leur manière politiques. à l’instar de son dernier roman Autopsie d’un père, où elle retrace l’histoire d’un journaliste de gauche qui vire à droite et qui toute sa vie va sans se rendre compte ‘intimider et blesser sa fille’, observe le conseiller fédéral » (ATS, RTN, 16-2-2017).

Source: Journal l’Essor-Mali

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Bourses d’études sportives en Algérie : Le premier contingent quitte aujourd’hui

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Au nombre de 40 et repartis en 3 filières, les boursiers ont reçu, hier, le Drapeau national au cours de la traditionnelle cérémonie de mise en route. L’événement était présidé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré.

Dans le cadre de la coopération sportive entre le Mali et la République démocratique et populaire d’Algérie, le ministère des Sports d’Algérie a octroyé au Mali 40 bourses d’études dans les domaines de la jeunesse et des sports. Les bourses sont reparties en trois catégories : les entraîneurs de football et de basket-ball, les bacheliers et les détenteurs de diplômes post universitaires. La durée de la formation des entraîneurs est d’une année contre quatre ans pour les bacheliers. Pour le management du sport, la durée de formation est 2 ans. La cérémonie de mise en route des candidats retenus s’est déroulée hier dans la salle de conférence du ministère de la Jeunesse et des Sports. L’événement était présidé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, en présence de l’ambassadeur d’Algérie au Mali, Chebihi Boualem et du président de la commission de sélection des boursiers d’Algérie, Diakaridia Diakité.
Dans son allocution, le premier responsable de la commission de sélection a indiqué que 159 dossiers ont été reçus par la commission, dont 29 candidatures féminines. à l’issue de la séance de dépouillement, précisera Diakaridia Diakité, 60 dossiers ont été retenus pour la deuxième phase, c’est-à-dire la visite médicale. «Les tests médicaux ont été effectués par une clinique privée habilitée en la matière qui a ensuite transmis les résultats à la commission, sous pli fermé. C’est sur la base des résultats fournis par la clinique que 40 ont été sélectionnés», a détaillé Diakaridia Diakité. «L’appréciation positive du partenaire algérien sur la transparence du processus de sélection et sur l’application rigoureuse des critères l’a amené à accorder 5 bourses supplémentaires. C’est ce qui a fait que la commission a retenu 40 au lieu de 35 boursiers. On peut dire, sans risque de se tromper que les 40 étudiants sélectionnés sont tous aptes à honorer notre pays. Tous jouissent de leurs capacités physiques et intellectuelles pour suivre le cursus universitaire en Algérie», complètera le président de la commission sélection.

L’ambassadeur d’Algérie au Mali, Chebihi Boualem a salué les relations qui existent entre nos deux pays, notamment dans le domaine sportif et s’est dit fier d’assister à la cérémonie de mise en route des boursiers. «C’est la quatrième fois que je suis associé à la mise en route des boursiers maliens. Je suis très honoré d’être là aujourd’hui (hier, ndlr), la formation dans le domaine du sport bénéficie d’une attention particulière des pouvoirs publics en Algérie. à ce titre, les meilleures conditions matérielles et pédagogiques seront mises à votre disposition tout au long de votre formation. Ce sont exactement les mêmes conditions qui sont offertes à vos frères algériens et autres boursiers africains que vous allez côtoyer sur le lieu de formation. Je suis sûr qu’avec la persévérance, le travail sérieux et l’amour de votre pays, valeur pour lesquelles, le Malien est connu, vous reviendrez chez vous munis d’un diplôme de qualité qui vous ouvrira des horizons prometteurs, non seulement au plan de l’épanouissement personnel, mais aussi au plan de la perfection de votre contribution au développement du sport dans votre pays», dira le diplomate algérien. «Je salue les cadres maliens qui ont assuré avec efficacité le traitement des dossiers des candidats avec leurs homologues d’Algérie. L’ambassade continuera à travailler avec eux pour la concrétisation de tous les engagements inscrits dans le cadre de la coopération entre les deux pays dans le domaine des sports», a ajouté Chebihi Boualem.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré a remercié l’ambassade d’Algérie pour l’octroi des bourses d’études sportives à notre pays, rappelant que le partenaire algérien a toujours respecté ses engagements vis-à-vis du Mali. «Merci beaucoup à notre ami et frère pour l’attribution de ces bourses. C’est la quatrième fois que l’Algérie octroie des bourses d’études sportives à notre pays. Transmettez les salutations du président de la République, du Premier ministre et de tout le peuple malien aux autorités algériennes», a dit le ministre Touré, avant de s’adresser aux 40 boursiers. «Respectez les lois et règlements du pays d’accueil, c’est très important. Il vous faut une assiduité absolue aux cours. Comportez-vous bien, vous devez être exemplaires pour vendre l’image du pays. Développez l’esprit de solidarité et de camaraderie entre vous, soyez solidaires dans le meilleur comme dans le pire. La promotion de l’esprit de tolérance, d’endurance, d’acceptation de certaines difficultés en se disant que le temps à passer en Algérie n’est qu’un séjour doivent être votre crédo», a plaidé Arouna Modibo Touré, avant de remettre le drapeau national aux boursiers dont le premier contingent quitte Bamako aujourd’hui. Il s’agit des bacheliers qui seront suivis, 48h plus tard par les boursiers détenteurs de diplômes universitaires. Quant au troisième et dernier contingent, son départ est prévu le vendredi 10 janvier. Parmi les boursiers, figure notre consœur du Groupe Renouveau, Djélika Guindo.
Djènèba
BAGAYOKO

Source: Journal l’Essor-Mali

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Enlèvement du chef de village de Gossi, dans le Nord du Mali

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 Le chef de village de Gossi, dans le Nord du Mali, Mohamed Maïga dit Congo, a été enlevé, lundi soir, chez lui, par des hommes armés, à bord d’un véhicule de type 4×4 escorté par des motos, a appris l’AMAP de source locale.

 

Les assaillants sont arrivés 23 h. Ils ont abattu un pan du mur d’enceinte de la maison qui est bien clôturée et munie de portails très lourds.

Les ravisseurs, venus en voiture, savaient que le vieil homme d’environ 75 ans, qui souffre d’arthrose, aurait pu difficilement supporter un long voyage à motos.

Cet enlèvement est le quatrième après celui du chef de fraction, Abouguene, le marabout Abdourahmane, tous deux relâchés, après une semaine de séquestration, et l’éleveur Daouda ag Nock, donné pour mort parce qu’il aurait refusé de coopérer avec ses ravisseurs.

Une dizaine de troupeaux ont été enlevés dont le dernier mardi dernier.

Tout propriétaire d’animaux qui veut récupérer ses bêtes doit payer 50.000 Fcfa

Notons qu’à Gossi, il y a un détachement des Forces armées maliennes (FAMa) et un camp de l’opération française Barkhane.

MD

(AMAP)

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Enrichissement illicite au Mali : Trois fonctionnaires maliens en tôle position

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Le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite au Mali (Oclei), Moumine Guindo, a présenté la semaine dernière, son rapport 2017-2018. Il ressort du bilan, une enquête sur 35 fonctionnaires avec 3 dossiers transmis à la Justice.

Pour lutter contre la corruption, en plus du contrôle judiciaire par les Pôles économiques et financiers et le contrôle citoyen (ONG, associations, regroupements civils et autres), les contrôleurs financiers jouent un rôle prépondérant dans cette lutte. Les deux structures imposantes au Mali dans ce cadre demeurent le Bureau du Vérificateur général et l’Office central de lutte contre l’Enrichissement illicite (Oclei), créé en 2015. Dans la nouvelle vague de lutte contre l’enrichissement, le président de l’Oclei, Moumine Guindo, magistrat, n’est pas resté en marge. Avec son équipe, courant 2018-2019, ils ont effectué une enquête minutieuse sur 35 fonctionnaires au Mali et 3 dossiers ont déjà été transmis à la justice et établi un rapport d’activité 2017-2018. Les 3 dossiers transmis à la justice concernent un inspecteur des services de sécurité et deux inspecteurs des finances.

A la lecture du rapport, le président Guindo, a  présenté l’Oclei, ses missions, ses buts et ses activités. Il a révélé que l’Oclei a mené une étude faisant état de rapport sur l’enrichissement illicite au Mali. Aux dires de M. Guindo, l’enrichissement a plusieurs causes au Mali : des causes institutionnelles, législatives et réglementaires, des causes économiques, socioculturelles et politiques, toutes développées dans le rapport déjà disponible.

En plus des causes, le rapport de l’Oclei a solidement mis l’accent sur la déclaration des biens qui est aujourd’hui appréciative au Mali, selon le président Guindo. “Ils sont près de 1000 fonctionnaires à déclarer leurs biens”, précise-t-il.

Dans les perspectives du rapport, Moumine Guindo a cité la mise en ligne d’un numéro vert pour recevoir les plaintes et les dénonciations, la sécurisation des données de déclaration de biens, la capacité de contrôler leur exactitude et l’aptitude de l’auto-saisine après découverte de non cohérence entre biens possédés et biens déclarés. A la fin de la lecture du rapport, Moumine Guindo a invité la presse malienne à aller dans le sens de l’investigation pour booster le contrôle citoyen qui est un pilier indispensable à la lutte contre la corruption au Mali.

Koureichy Cissé

 

Source: Mali Tribune

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«Affaire des 21 bérets rouges disparus» Amadou Haya Sanogo et d’autres de ses co- détenus transférés à Bamako dans l’attente de l’audience du 13 janvier

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Le chef de l’ex-junte putschiste Amadou Haya Sanogo a été transféré de Sélingué à Bamako, dans l’attente de sa comparution dans l’affaire des 21 bérets rouges disparus.

 

A croire une source bien informée, ce transfert s’est produit nuitamment, le dimanche dernier. En plus du meneur de l’ex-junte, d’autres de ses co-accusés, détenus par endroits à travers le pays, ont aussi été transférés à Bamako.

Lire la suite dans l’Indépendant

Source : l’Indépendant

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Cas du ministre de la Défense : Général Dahirou Dembélé ne comparaitra pas pour non démission de son poste de ministre et son éventuelle participation au sommet de Pau

Le ballon d’or africain 2019 : Sadio Mané succède à Mohamed Salah

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La Confédération Africaine de Football (CAF) a dévoiler le nom du ballon d’or 2019, mardi 07 janvier 2020 au cours de la cérémonie des Awards en Égypte.

Mohamed Salah ( détenteur du trophée 2018), Sadio Mané et Riyad Mahrez étaient les trois prétendants au titre. Sadio Mané a conformé les pronostics en remportant le prestigieux prix de la CAF du Ballon d’or africain 2019.

S Le véritable adversaire de Mohamed Salah dans sa course au triple ballon d’or était bien son coéquipier en club, Sadio Mané. Tout comme Salah, Sadio Mané a réalisé une brillante saison avec Liverpool en Premier League et Ligue des Champions. Auteur d’un doublé en huitièmes de finale face au Bayern Munich battu 3-1, Sadio Mane a été l’un des grands artisans du sacre des Reds de Liverpool. Le Sénégalais a totalisé toutes compétitions confondues avec Liverpool 39 buts.

Les 10 finalistes de 2019

1) André Onana (Cameroun & Ajax Amsterdam)

2) Hakim Ziyech (Maroc & Ajax Amsterdam)

3) Ismail Bennacer (Algérie & Milan AC)

4) Kalidou Koulibaly (Sénégal & Napoli)

5) Mohamed Salah (Egypte & Liverpool)

6) Odion Ighalo (Nigeria & Shanghai Shenhua)

7) Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon & Arsenal)

8) Riyad Mahrez (Algérie & Manchester City)

9) Sadio Mané (Sénégal & Liverpool)

10) Youcef Belaïli (Algérie & Ahli Jeddah)

Journal du mali

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Faits divers : Le soudeur s’est mué en tueur

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Après s’être brouillé avec son patron, le jeune homme a choisi le grand banditisme pour survivre. La police vient de lui couper l’herbe sous les pieds.

Cela peut prendre du temps certes, mais d’une manière ou d’une autre, un crime se paye toujours. Une réalité face à laquelle les populations de Kalabancoro se sont retrouvées, il y a quelques jours dans leur quartier, à la périphérie de Bamako.

C’est un criminel qui a froidement assassiné un commerçant de renom d’un des secteurs du quartier sus-cité. Après avoir commis son acte ignoble, l’assassin a disparu avec une somme colossale et le téléphone portable de sa victime. Malheureusement, pour lui, il n’aura pas le temps nécessaire de jouir de son butin. Il a été traqué et interpellé quelques jours plus tard par les hommes du commissaire principal Mamadou Mounkoro, en charge du commissariat de police de Kalabancoro-Koulouba.

Le chef de la brigade de recherches (BR), le capitaine de police Aboubacar Traoré a, sans hésiter, qualifié ce jeune homme de « vrai criminel ». Il semble que celui-ci s’est retrouvé à la tête d’un véritable réseau naissant. Mais, apparemment, avant que ce réseau de malfaiteurs ne soit entièrement constitué, il a préféré opérer en loup solitaire, histoire d’avoir à portée de main tout le butin gagné quelles que soient la quantité et la valeur de celui-ci.

Le jeune homme a été identifié comme un certain Mamadou Saye. Les enquêtes policières ont permis de comprendre qu’il était à sa toute première fois d’exécuter une telle opération. Mais après cet assassinat à la suite duquel il a été interpellé, il semble que le jeune Saye projetait de s’attaquer à d’autres victimes du même type que le commerçant. Et c’était dans un délai plus ou moins proche, comme cela nous a été dit par le chef BR Aboubacar Traoré. C’est d’ailleurs grâce à la détermination des hommes de ce dernier, que le bandit a été filé et interpellé pendant qu’il se la coulait douce avec l’argent qu’il a volé après avoir tiré sur le riche commerçant.

Les policiers de Kalanbancoro-Koulouba ont semble-t-il désamorcé une véritable bombe à retardement dont les conséquences pouvaient être désastreuses pour les populations, selon nos sources. C’est à son grand étonnement que ce bandit de grand chemin débutant a été mis hors d’état de nuire.

Le vol s’est déroulé dans la nuit du 3 au 4 décembre 2019, vers 1 ou 2 h du matin. Ismaël Kagoye (la victime), un riche commerçant de la place quitte sa boutique à moto pour rejoindre sa famille à Kalabancoro-Koulouba. Arrivé chez lui, il se mit à la porte du domicile pour que son épouse la lui ouvre, lorsqu’un coup de feu a retenti. Ismaël est mortellement atteint par les balles d’un fusil. C’était Mamadou Saye, le voleur qui venait de le tirer à bout portant. Ismaël Kagoye s’affala dans une mare de sang devant la porte de sa maison avant de rendre l’âme. Cette opération semblait minutieusement préparée, car de sources policières, il semble que l’assassin, connaissant bien les habitudes de sa victime, a fait un guet non loin de son domicile pour ensuite l’abattre de sang-froid.

Dans la foulée, le bandit a fait main basse sur un pactole estimé à environ 6.000.000 millions de Fcfa et le téléphone portable de sa victime. Mais il a pris le soin de ne pas toucher à sa moto. Après son forfait, il a disparu dans la nature pour mener une vie paisible avec son butin en poche. Lorsque la police a reçu les informations de cet assassinat, elle a ouvert une enquête en parallèle de celle de la brigade territoriale de la gendarmerie de la localité. Et pour cause. La famille du défunt a, par ignorance peut être, décidé d’apporter le corps du défunt à la morgue, sans contacter les autorités compétentes (policiers et gendarmes), sachant très bien que c’était un cas d’assassinat. Certainement qu’elle s’en était remise à la volonté divine. Mais les membres de la famille du défunt avaient oublié une chose: une fois qu’elles avaient l’information sur cette mort très suspecte, la police et/ou la gendarmerie a obligation de mener une enquête.

UN MENTEUR INVÉTÉRÉ AUSSI- C’est ce qui fut fait, et qui, par la suite, a permis d’interpeller le suspect. La cause. Lorsque la famille du défunt a amené le corps à la morgue, le médecin légiste avait exigé que les autorités en charge de la sécurité publique soient impliquées pour comprendre au moins ce qui a pu se passer. C’est comme cela que la police a mis les moyens nécessaires pour traquer le présumé qui sera identifié comme Mamadou Saye, un trentenaire, jeune apprenti soudeur. Plus tard, il s’est avéré que le jeune homme s’est procuré une nouvelle moto, à un moment où il chômait. Il semble qu’il s’était brouillé avec son patron à cause de sa conduite désastreuse au sein de l’atelier où il travaillait. Ainsi, le 27 décembre 2019, quelques semaines après les faits, alors qu’il ne se doutait de rien, les limiers ont fait une descente dans le magasin qui lui servait de dortoir au marché de Tièbani, dans la Commune rurale de Kalabancoro.

Le capitaine Aboubacar Traoré et ses hommes avaient déjà tous les renseignements nécessaires sur Mamadou Saye. Celui-ci a été coincé dans son lieu de résidence, puis interpellé et être conduit dans les locaux du commissariat. Interrogé, il a préféré mentir dans un premier temps. Parlant de la provenance de la moto qu’il s’était achetée après son « coup », il a expliqué aux policiers qu’il avait reçu de l’argent d’un frère du village pour acheter deux engins à deux roues dont une pour lui-même. Sous le feu roulant des questions des limiers, il a changé de version. C’est ainsi qu’il a soutenu avoir économisé de l’argent pendant deux ans pour s’acheter une moto.

Très versatile dans ses propos, il a ensuite dit qu’il a volé de l’argent dans une voiture garée quelque part. Le garçon ignorait qu’il avait affaire à des policiers teigneux et professionnels. Ces derniers ont, un à un, démonté tous ses arguments jusqu’à ce qu’il s’est retrouvé dans une impasse. Le bandit a finalement avoué: « En réalité, j’ai tué quelqu’un pour lui prendre son argent », a-t-il confié aux policiers au grand soulagement de ceux-ci. Puis, il a détaillé la façon dont il a dépensé la somme volée. Dans la foulée de ses aveux, l’assassin du commerçant a expliqué avoir connu sa victime par l’intermédiaire de son patron dans son atelier de soudure à Kalabanccoro Tiébani. Il aurait bien réfléchi et étudié sa future victime (financièrement parlant) avant de passer à l’acte lorsqu’il était congédié par son
patron.

De sources policières, nous avons appris que ce jeune homme avait d’autres projets du même genre visant la même catégorie de personnes que sa victime. Et il entendait les mettre à exécution avant le 31 décembre, la fête de fin d’année. Ses aveux ont été d’une importance capitale pour les limiers. Ces derniers ont mis la main sur tous ceux qui étaient impliqués de près ou de loin dans cette opération machiavélique du bandit. Au nombre de cinq, ils ont tous été renvoyés devant le parquet.
Tamba CAMARA

Source: Journal l’Essor-Mali

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Mali, Vœux de Nouvel An à Koulouba : Hommage appuyé aux forces de défense et de sécurité

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Les chefs des institutions de la République ont loué le courage et l’engagement des hommes et des femmes qui se battent,
nuit et jour, contre les forces du mal et pour la protection des personnes et de leurs biens.

Après les leaders religieux et les légitimités traditionnelles, lundi, ce sont les présidents des institutions de la République qui ont présenté leurs vœux de Nouvel An hier au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Ce rituel républicain par excellence s’est déroulé dans la salle des banquets du palais de Koulouba, en présence du Premier ministre Dr Boubou Cissé, des membres du gouvernement et de nombreuses autres personnalités.
Les présidents des institutions de la République ont rendu un hommage appuyé à nos Forces de défense et de sécurité qui se battent, nuit et jour, contre les forces du mal qui écument certaines localités de notre pays. Ils ont vivement salué le courage, l’engagement de ces braves et dignes fils dans la défense du pays, dans la protection des personnes et de leurs biens.
De même, les intervenants ont fait chorus pour rappeler les efforts accomplis par le chef de l’État pour la formation et l’équipement de nos Forces de défense et de sécurité. Par ailleurs, ils ont positivement noté l’implication du président Keïta dans l’organisation et surtout la réussite du Dialogue national inclusif (DNI). Tous ont souhaité au président de la République leurs meilleurs vœux pour 2020.
Plus spécifiquement, le président du Conseil économique, social et culturel, Dr Boulkassoum Haïdara a rappelé que conformément à l’application de l’article 107 de la Constitution, son institution a procédé par anticipation, dès le début de l’année électorale 2018, à l’élaboration du recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes des populations de l’intérieur et de nos compatriotes de l’extérieur. Lequel document est remis au chef de l’État, au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale. Toutefois, le président Haïdara a souhaité qu’à l’avenir, les observations du Conseil sur la loi des finances soient notifiées à temps aux députés, en vue d’éclairer davantage leurs décisions au moment de son adoption.
De son côté, le président du Haut conseil des collectivités, Mamadou Satigui Diakité, a parlé des activités menées par son institution parmi lesquelles, les deux sessions ordinaires au cours desquelles, elle a donné son avis sur les projets qui lui ont été soumis par le gouvernement.

UNE MEILLEURE GESTION- La problématique des Hautes cours de justice qui est en débat dans tous les pays de l’Uemoa a été le point par lequel le président de cette institution, Abderhamane Niang, a introduit ses propos. Par exemple, au Mali, expliquera-t-il, la Haute cour de justice est composée exclusivement de parlementaires qui y ont leur place du reste, car porteurs de la légitimité populaire.
Cependant, a souhaité le président Niang, la présence de juges professionnels, de magistrats émérites, en son sein, constituerait davantage de garantie dans la conduite d’un procès qui concerne un chef d’État ou un ministre de la République. Pour sa part, le président de la Cour constitutionnelle dira qu’il s’impose au gouvernement par les temps qui courent, de prendre ses responsabilités pour une meilleure gestion des affaires publiques.
La confidentialité, a déploré Manassa Danioko, dans la gestion des affaires publiques n’existe plus. Elle a déclaré que le ministre chargé des Droits de l’Homme est interpellé par la Cour constitutionnelle et la Constitution, estimant qu’il relève exclusivement de ses compétences, dans le traitement de tout dossier qui porte atteinte à la souveraineté, à l’indivisibilité, à la laïcité de l’État, de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur.
En outre, la juge constitutionnelle dira qu’il convient pour la stabilité que le ministre de l’Administration territoriale forme et informe les partis politiques sur leurs obligations, l’interdiction qui leur est faite par la Constitution et la loi de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public ainsi qu’aux droits et libertés individuelles et collectives. Faisant le point des activités de son institution, le président par intérim de la Cour suprême, Salikou Diarra, a indiqué qu’au niveau de la section des comptes, 74 comptes des comptables publics, 73 comptes des comptables supérieurs et 56 comptes des comptables des collectivités territoriales ont été jugés.

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION- Le président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, dira qu’il requiert que les Maliens soient mis en confiance, qu’ils soient éclairés par rapport à ce qui se passe réellement dans notre pays après 7 ans de présence militaire étrangère pour une cause dont les résultats leur semblent insuffisants. La France, selon lui, reste un pays ami et un partenaire du Mali. «Toutefois, nous estimons que la France aussi bien que le Mali gagneraient à ce que la présence militaire étrangère, notamment celle française sur notre sol, puisse donner plus de fruits au regard des nombreuses fleurs qu’elle a portées depuis 2012», a assené le président de l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, le titulaire du Perchoir a salué l’engagement du chef de l’État à poursuivre la lutte contre la corruption et la délinquance financière, qui demeure un axe majeur de sa gouvernance. Issaka Sidibé a aussi rappelé que l’institution qu’il dirige a adopté en 2019, 77 projets de lois régissant divers secteurs de la vie nationale. Ce qui porte à 477 le nombre total de projets et propositions de lois adoptés, à ce jour, au titre de la présente législature.
Le président de la République a, à son tour, adressé à ses hôtes ses meilleurs vœux pour l’année qui commence. Pour Ibrahim Boubacar Keïta, la Cour constitutionnelle, sous le magistère de Manassa Danioko, a rempli son rôle, tout son rôle. Dès lors, a affirmé le président Keïta, il n’est que juste que la République soit plus attentive à la satisfaction de ses doléances, plus attentive à la nécessité de renforcer ses capacités, surtout que, a-t-il insisté, la Cour constitutionnelle, est l’ultime digue du processus démocratique que ce pays a arraché au prix du sang.

LES PIÈGES DE LA GUERRE- Répondant au président de l’Assemblée nationale, le chef de l’État a déclaré que celui-ci a su évoquer dans les termes qu’il faut et dans le ton qu’il faut la situation sécuritaire extrêmement difficile que notre pays a connue en 2019. Une des missions pédagogiques de nos élus est, a indiqué Ibrahim Boubacar Keïta, d’éduquer l’opinion sur les réalités, les complexités et les pièges de la guerre contre le terrorisme, et d’éviter de céder à des impatiences, des amalgames, des complexes qui font le jeu des terroristes et défont le moral de nos troupes. Selon lui, les forces étrangères sont nos alliés dans cette guerre tragique. «Nous ne gagnerons pas cette guerre en nous trompant d’ennemi et en faisant le jeu des hordes terroristes», a-t-il lancé, avant d’ajouter que les armées les plus puissantes au monde sont confrontées aux difficultés de la guerre asymétrique, et ce dans plusieurs parties de la planète.
Le chef suprême des Armées, sur le chapitre de l’équipement de nos forces, a annoncé que notre pays recevra bientôt des véhicules blindés. Selon le président Keïta, ce combat est de longue haleine. Il faut, a-t-il insisté, s’y préparer. Le chef de l’État a répété qu’il se rendra à Pau, avec ses collègues du G5 Sahel, sans complexe aucun, ni au plan intellectuel, ni au plan politique. Il s’agit, selon lui, d’un partenariat décomplexé.
Au président du Conseil économique, social et culturel, le président de la République a adressé ses salutations pour l’exercice qu’il a conduit durant l’année écoulée et qui a consisté à recueillir les attentes et les besoins de nos populations, sur toute l’étendue du territoire national et auprès de notre diaspora dans certains pays.
Le président Keïta a aussi exprimé sa satisfaction devant la capacité de traitement que la Cour suprême a conservée. «Que plus de 80% des dossiers reçus aient été traités vous honore. Et que les comptes des comptables publics continuent à être jugés par vous, sans tambour ni trompette, est un acte républicain tout simplement salutaire», a-t-il apprécié, ajoutant qu’il se fait un devoir scrupuleux de prendre l’avis de cette institution avant les décisions du Conseil des ministres.
Concernant la Haute cour de justice, le président de la République a souligné que dans une démocratie en pleine maturation, il y a à évaluer la pertinence des missions et ne pas hésiter lorsque cela est requis de les réajuster.

Massa SIDIBÉ

Source: Journal l’Essor-Mali

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Insécurité au Mali : plus de 10 morts au centre du pays

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Recrudescence de l’insécurité au Centre du pays. Deux attaques simultanées ont touché lundi 6 janvier 2020 une patrouille des Forces armées maliennes à Niono et Yoro dans le cercle de Koro. Selon des sources militaires, il y a eu 10 morts dont 5 civils. Ces attaques interviennent un an après celle qui a fait plus de 37 morts à Koulogon dans la région de Mopti.

 

Le bilan de la première attaque est de 5 morts, 5 blessés et 4 véhicules détruits. Elle a été perpétrée ce lundi contre l’armée malienne sur l’axe Niono-Alatona. Selon des sources locales, le convoi de l’armée aurait sauté sur un engin explosif improvisé. « L’explosion a été suivie de tirs d’armes automatiques », ajoutent les mêmes sources.

Cette embuscade a été suivie d’une autre perpétrée par des hommes armés non identifiés dans le village de Pongonon, dans la commune de Koro. Le bilan est d’un mort et un blessé. Selon des sources locales, les échanges de tirs nourris entre le groupe d’auto défense du village et les assaillants ont terrifié les habitants. Les Forces armées maliennes (FAMA), aussitôt informées, ont engagé une poursuite pour retrouver les assaillants.

L’alerte est également au maximum dans la Commune de Yoro, cercle de Koro. Dans cette commune, les attaques se multiplient et les habitants sont inquiets. D’autres se sont déplacés vers la frontière Burkinabè. Selon des sources sur place, l’explosion d’une mine au passage d’une charrette transportant des forains a fait ce vendredi dans la même commune au moins 4 morts, dont deux femmes et 2 enfants.
Selon des témoignages, les routes de cette commune seraient piégées par de nombreuses mines.

Koulongo, c’est plutôt une relative accalmie un an après le massacre des 37 civils. Toutefois, les déplacés ne sont toujours pas retournés, affirment les autorités communales. Mais les rescapés se disent « sécurisés actuellement par les forces armées maliennes ».
Selon les responsables du service local du développement social, la ville de Mopti compte actuellement plus de dix-sept mille déplacés. Plus de cinq cent autres sont venus de Pignari Bagna dans le cercle de Bandiagara pour se réfugier à Sévaré, entre mardi (07/06/2019) et ce dimanche (05/01/2020). Ils affirment que les déplacés ont été accueillis et pris en charge par les autorités régionales. Selon Bakary BengalyDirecteur régional du développement social de Mopti, ces déplacés ont aussi besoin d’assistance en non-vivres, notamment des kits de ménage.

Source : Studio Tamani

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