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MaliSansEsclaves : « Nos sociétés ne sont pas absolument égalitaires »

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Ismaïla Samba Traoré, écrivain et éditeur, nous explique la trajectoire du phénomène de l’esclavage dans le Sahel occidental. Il s’agit d’un extrait de son roman Les Amants de l’esclaverie. Un texte qui, selon nous, résonne comme le meilleur éditorial possible pour notre dossier sur l’esclavage.

Mes recherches m’ont conduit souvent dans les confins du sahel occidental, plus particulièrement en sa partie Nord-Ouest du Mali. Ce qui fut l’occasion pour moi de découvrir de grandes étendues à l’aridité aggravée par la terrible sécheresse qui sévissait. La précarité, la famine avaient eu raison de l’immobilisme social. Les hiérarchies consacrées étaient battues en brèche.

Il existait souvent un quartier dit des « jons » (captifs) dans certaines agglomérations. Entre horon (homme libre, noble) et jon (esclave, captif), les rôles et statuts respectifs étaient apparemment restés les mêmes… « Mes maîtres se sont installés ici, me dit un porte-parole des captifs, afin de mettre fin aux enlèvements des enfants bambaras par les Suraka. Il y a plusieurs siècles que nos ancêtres sont arrivés là. Personne ne leur a prêté la terre, ils l’ont conquise, grâce à leur bravoure et l’ont conservée, en dépit des fréquentes incursions de ceux qui venaient chasser là pour enlever les gens

Jeunesse en rupture

Avec la persistance de la sécheresse qui avait déstabilisé les systèmes de production, agricole et pastorale, la bonne fortune avait changé de camp : les jons n’étaient plus ces éternels dépendants, ils avaient même davantage de biens que leurs maîtres d’hier. Les villages que les héros des récits fondateurs avaient détruits jadis s’étaient repeuplés, alors que les résidences des héros avaient régressé, tant sur le plan démographique que sur le plan économique. Plus préoccupant pour les horons, le processus de décentralisation en cours risquait de les mettre à égalité ou sous la tutelle des villages de leurs dépendants d’hier.

La jeunesse semblait en rupture. Elle migrait en masse, choisissant de quitter les villages historiques pour aller travailler et vivre ailleurs, le plus souvent sur les riches terres irriguées ou les terroirs qui vivaient de cultures de rente. En migrant, hors du terroir, les jeunes jons refusaient d’assumer des relations inégalitaires avec leurs « maîtres » du même âge, partis en exode eux aussi.

Manteau de la pudeur

Depuis l’indépendance des États sahéliens, un manteau de pudeur essaie de recouvrir ce passé. Les « anciens propriétaires » de jons esquivent le sujet, tout comme les familles frappées par ce statut. La vie sociale et culturelle est dominée par des créations et des manifestations qui renvoient à la question. Dans la compétition politique, de nombreuses personnes sont stigmatisées en raison de cela. Même lorsque certains acteurs de la politique et de la haute administration arrivent à s’affirmer, leur statut d’ « infériorité » finit toujours par leur être renvoyé à la figure. Le pire, c’est que la législation répressive en la matière n’arrive pas à s’appliquer dans de nombreux pays, comme au Mali et en Mauritanie par exemple où existent des organisations qui militent pour l’abolition.

Je parle aux nouvelles générations sahéliennes à qui on distille l’image d’une Afrique idéelle. Mille ans d’histoire ne signifient nullement mille ans de valeurs, de faste et de faits glorieux. Nos pères, les pères de nos pères ne furent pas forcément tous beaux, justes et équitables. Nos sociétés n’étaient pas, ne sont pas absolument égalitaires car des hommes, des pouvoirs, des systèmes y ont établi les structures sociales et les fondements idéologiques de l’esclavagisme. Par leur caractère abject, les systèmes esclavagistes, interne comme triangulaire, ont faussé la trajectoire du développement du continent, davantage que le fameux retard technologique. Car, si l’homme est perçu comme marchandise, ou comme une bête de production sans droits, quelle est la part faite à sa créativité, aux savoirs et à la capacité de transformation dont il est porteur ? Quelle éthique prévaut dans un tel environnement et au profit de quel modèle de société ?

Extrait du préambule du roman Les amants de l’esclaverie, Le Cavalier bleu, 2004.

Source: benbere

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Insécurité au Centre du Mali: les associations Peulh et Dogon dénoncent «l’inaction» de l’État

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Les associations Tabital Pulaku et Gina Dogon demandent au gouvernement de jouer pleinement son rôle dans la stabilisation du Centre du pays. Selon elles, « il est inadmissible que l’insécurité persiste encore dans la région de Mopti surtout après la signature de nombreux accords de cessez-le-feu entre les milices ». Ajouter à cela, la nomination d’un Haut représentant du chef de l’Etat pour rétablir par le dialogue la paix, et la cohésion sociale.

L’association Dogon « Gina Dogon » ne fait pas dans la dentelle. Madani Tolo, un de ses responsables, affirme que « l’État manque de fermeté dans la gestion des conflits du Centre ». Alors qu’il est de sa responsabilité, poursuit-il, d’encadrer et d’assurer le suivi des accords signés jusqu’à l’aboutissement de la paix. Selon lui, il faut combattre l’ennemi invisible qui s’est introduit entre les communautés. « Ce sont des parents à nous. Quand nous leur parlons ils nous écoutent. Mais l’ennemi qui est croupi, invisible, inconnu, c’est ça la donnée permanente. Tant qu’on n’arrive pas à le dénicher, on va faire toute sorte de résolution, on va faire toute sorte de réunion, ça ne va pas donner les résultats escomptés », souligne-t-il. Ajoutant que « c’est le laisser-aller qui exaspère les populations et crée des tensions ».
De son coté, l’association « Tabital Pulaku » pointe du doigt l’absence de l’État dans le Centre du pays. Selon le président de la jeunesse « Tabital Pulaku », l’État doit s’assumer et trouver une réelle solution à la crise. « Un État faible qui n’attend que le soulèvement populaire pour essayer de résoudre les problèmes, ce n’est pas un État. S’il y avait un État aujourd’hui, la crise serait finie à Kidal et au Centre. Mais ils ont été tellement faibles qu’on s’est retrouvé dans cette situation que personne ne maîtrise », regrette Hamadoun Dicko, qui inviter le gouvernement à changer de méthode et mettre en œuvre les propositions de solutions déjà acquises.
Alors que communautés peuhl et dogon mettent en cause, des observateurs ne partagent pas ces positions. Ces derniers estiment que les populations attendent trop de l’État. Selon le sociologue, Mamadou Diouara, « depuis la crise de 2012, le pays tente de se relever mais difficilement ». Pour le chercheur malien au cabinet « Gaaya », les populations locales doivent elles-mêmes s’investir, car selon lui, les actions locales peuvent être importantes dans cette situation.
Rappelons que les attaques et conflits inter-communautaires ont fait de nombreux civils tués dans le Centre du Mali. La dernière en date remonte à lundi dernier. Une mission des FAMA basée à Dioungani dans le cercle de Koro, chargée d’amener les éléments du MOC dans cette localité, est tombée dans une embuscade. Le bilan provisoire est d’un militaire tué et 02 blessés.

Source: studiotamani

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KORO : don de matériel d’assainissement à la Cafo

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A Koro, région de Mopti, l’ONG « Les yeux du monde » a offert hier (12/09/2019) du matériel d’assainissement à la Cafo. D’une valeur de 2 millions de FCFA, le don est composé de moto taxi, des brouettes, des pelles et des gants. Les responsables communaux et les membres de la Cafo ont apprécié le geste et remercié le donateur.

 

Source: studiotamani

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SIKASSO : de 2015 à 2019, 9 personnes sont mortes des suites de rage dans le pays

BANAMBA : présumés djihadistes profèrent des menaces à Kawerla

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Des présumés djihadistes se sont introduits nuitamment le mardi dernier dans le village de Kawerla à 20 km de Touba, cercle de Banamba. Dans leurs propos, figure l’interdiction des manifestations culturelles, notamment les cérémonies de baptême, de mariage et même le football. Ils ont promis de revenir si le village accepte l’ouverture de l’école à la rentrée scolaire prochaine.

Source: studiotamani

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BANAMBA : 86% d’avortements des femmes âgées de 20 à 34 entre mai et août 2019

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Le district sanitaire de Banamba, région de Koulikoro a enregistré entre mai et août 2019, 86% d’avortements des femmes âgées de 20 à 34. L’information a été donnée cette semaine par les responsables sanitaires lors de la rencontre de monitorage de système de référence d’évacuation dans la localité. Cette rencontre a regroupé les maires et les secrétaires généraux de 9 communes, les présidents des associations de santé communautaires, les services techniques dont les sous-préfets et les directeurs techniques de centres de santé communautaires.

 

Source: studiotamani

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KORO : une opération de ratissage des FAMA en cours dans la zone de Dioungani

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Cette opération d’envergure intervient quelques jours après l’embuscade d’une mission d’escorte des FAMA entre Aldouma et Tini dans la Commune de Dioungani. Selon des sources militaires, un véhicule des FAMA a sauté sur un engin explosif improvisé hier (12/09/2019) aux environs de 12h dans la Commune de Dioungani au cours de cette opération. Le bilan est d’un mort et deux blessés. Les blessés ont été transportés par l’hélicoptère militaire sur Mopti.

 

Source: studiotamani

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Mutilations génitales : plus de 90% des filles et des femmes excisées au Mali

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Au Mali, plus de 90% des femmes de 15 à 45 ans sont victimes d’excision. Ce chiffre a été communiqué au forum national sur les conséquences médicales des mutilations génitales féminines débuté hier à Bamako. L’objectif de cette rencontre est de créer et mettre en place un cadre d’échange d’information et de sensibilisation sur les pratiques des mutilations génitales féminines. Plus de 200 participants venus du Mali, du Niger et de la Mauritanie prennent part à cette rencontre.

 

Source: studiotamani

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Le G5 Sahel pour un développement axé sur les énergies renouvelables

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Les ministres en charge de l’énergie des pays membres du G5 Sahel ont tenu, vendredi à Ouagadougou, une table ronde sur les énergies renouvelables, à la vielle du Sommet des Chefs d’Etat de la Communauté des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) sur le terrorisme prévu dans la capitale burkinabé.La rencontre ministérielle du G5 Sahel composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, et du Tchad, entre dans le cadre de la promotion de l’énergie renouvelable dans le Sahel pour accélérer le développement socioéconomique des populations.

Les travaux auxquels ont participé les partenaires techniques et financiers de la région, ont permis aux ministres d’évaluer la mise en œuvre des plans nationaux de transition énergétique.

Le groupe marocain Masen chargé de piloter les énergies renouvelables dans le Royaume chérifien a présenté l’opportunité pour le G5 Sahel de « développer des projets intégrés » en vue d’asseoir un mix énergétique durable à travers des écosystèmes viables et rentables.

Dans l’après-midi, les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G5 Sahel tiennent un sommet sur l’énergie solaire.

Organisé en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD) sous le thème « Exploiter l’énergie solaire pour le développement socio-économique des pays du G5-Sahel », ce sommet est une occasion pour présenter l’initiative « Desert to Power » dans la région.

Cette initiative qui vise à « transformer le désert en énergie » devra permettre à terme l’accès à l’énergie à quelque 250 millions de personnes dans les pays du Sahel.

Pour sa mise en œuvre, au moins 20 milliards de dollars US devront être mobilisés auprès des partenaires au développement.

Source: journaldumali

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Baara ANPE : la nouvelle plateforme d’intermédiation pour l’emploi au Mali

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Le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle à travers l’Agence nationale pour l’emploi a lancé le 13 septembre 2019 la plateforme digitale d’intermédiation dénommée « Baara ANPE ». Une innovation dans le domaine des technologies de l’information qui va certainement faciliter la mise en relation entre les recruteurs et les demandeurs d’emplois au Mali.

Il ne sera donc plus question de se déplacer pour déposer son dossier de candidature ou de l’imprimer avant dépôt chez l’employeur.  « Baara ANPE » se positionne comme la nouvelle plateforme par excellence de l’emploi au Mali.  A travers des outils innovants, le demandeur d’emploi et le recruteur vont désormais pouvoir être en contact et communiquer selon le besoin de chaque partie. Faciliter l’accès aux différentes compétences et profiles recherchés par les chefs d’entreprises, avoir une base de données unique sur l’emploi au Mali, simplifier l’accès à l’information, avoir en somme une cartographie ou une photographie de l’emploi de notre pays sont entre autres des avantages que cette technologie met à notre disposition.  Selon Mamadou Toutou Kanté, le président du Conseil national du patronat du Mali (CONABEM) « Baara ANPE permettra aux agences privées de vivre en temps réel mais surtout d’être beaucoup plus performante en matière d’enregistrement de demandes d’emploi, de réception, de diffusion des offres, de production en temps réel des statistiques d’offre et de demande d’emploi ». L’initiation qui associe le secteur privé témoigne de la volonté de développement ensemble à travers un partenariat public-privé du secteur de l’emploi au Mali.

Né de la collaboration entre LIS Solution, une jeune startup malienne spécialisée dans la conception de logiciels et d’applications et l’Agence nationale pour l’emploi, la plateforme digitale « Baara ANPE » vient améliorer et renforcer le contact entre l’offre d’emploi et la demande.

 

Comment ça fonctionne ?

De façon spécifique, il est désormais possible de mettre directement en ligne son Curriculum vitae (CV) pour répondre à un appel à candidature et de recevoir de façon spontanée un SMS de confirmation après chaque soumission de dossier. Les recruteurs ont aussi à travers la plateforme la possibilité de publier leurs offres, de les visualiser et d’imprimer les CV des candidats pour un poste donné. Dans le même ordre d’idées, ils pourront aussi se lancer à la sélection des candidats en quelques clics.

Cependant, cet instrument digital va largement contribuer à l’identification et à la compréhension des problèmes liés à l’emploi au Mali, ce qui pourra aider à l’édition des rapports relatifs audit secteur dans notre pays. A cet effet, pour Lassina Diabaté, Directeur adjoint de l’ANPE, représentant le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle cet outil mis en ligne va contribuer à « l’amélioration du climat de confiance entre demandeur d’emploi et recruteur ».

Source: journaldumali

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Mali : à Bamako, manifestation “contre les bombardements” au pays dogon

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Environ 1.000 personnes ont manifesté vendredi à Bamako “contre les bombardements” de l’armée malienne, qui a récemment visé dans le centre du pays un “groupe d’autodéfense” dogon soupçonné de massacres, et pour le retour de la paix dans cette région en proie aux violences intercommunautaires, a constaté un journaliste de l’AFP.

“On veut que l’armée arrête de bombarder le pays dogon, on veut la paix”, a déclaré un manifestant, Aly Cissé, un dogon de 29 ans résidant à Bamako.

Le centre du pays, en proie à des conflits mineurs entre les différentes communautés qui l’habitent depuis des décennies, s’est embrasé depuis l’apparition en 2015 du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, lié à Al-Qaïda, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs.

Les affrontements se multiplient depuis entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des “groupes d’autodéfense”.

Le plus organisé de ces groupes est Dan Nan Ambassagou, qui a officiellement été dissous par le gouvernement après le massacre de 160 Peuls à Ogossagou le 23 mars, mais qui n’a pas cessé ses activités.

Dan Nan Ambassagou, qui a nié être responsable de ce massacre, a affirmé avoir été visé la semaine dernière par des bombardements de l’armée malienne. Celle-ci a confirmé avoir “mené des opérations au centre pour assurer la sécurité des biens et des personnes”, sans plus de détail.

D’autres marches en vue

Dans la marche, qui s’est déroulée dans le centre de la capitale, des pancartes “Non aux massacres au pays dogon”, “le pays dogon n’est pas à bombarder” et “Vive Dan Nan Ambassagou” ont été brandies par des manifestants.

Vendredi matin, plusieurs habitants du pays dogon ont affirmé à l’AFP que des hélicoptères de l’armée malienne survolaient la zone depuis plusieurs jours.

Des centaines de personnes avaient déjà manifesté lundi leur soutien à Dan Nan Ambassagou à Bandiagara (centre), en réaction à l’opération de l’armée.

D’autres mouvements de protestation sont prévus dans la région, où des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leur domicile à cause des violences.

Des accords de cessation des hostilités ont été signés début août par des groupes armés peuls et dogons lors d’une visite du Premier ministre, mais, comme d’autres accords antérieurs, ils n’ont pas empêché la poursuite de ces violences, quasi quotidiennes. Le 8 septembre, six personnes voyageant dans un mini-bus ont été tuées par des hommes armés dans la zone de Bandiagara.

AFP

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Mali: manifestation prodogon à Bamako «contre les bombardements» de l’armée

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Plus de 1000 personnes ont manifesté ce vendredi 13 septembre à Bamako «contre les bombardements» de l’armée malienne, qui a récemment visé dans le centre du pays un «groupe d’autodéfense» dogon soupçonné de massacres, et pour le retour de la paix dans cette région en proie aux violences intercommunautaires.

«On veut que l’armée arrête de bombarder le pays dogon, on veut la paix», a déclaré un manifestant, Aly Cissé, un dogon de 29 ans résidant à Bamako. Le centre du pays, où les différentes communautés qui l’habitent depuis des décennies sont en conflit constant, s’est embrasé depuis l’apparition en 2015 du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, lié à Al-Qaïda, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs.

Les affrontements se multiplient depuis entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des «groupes d’autodéfense». Le plus organisé de ces groupes est Dan Nan Ambassagou, qui a officiellement été dissous par le gouvernement après le massacre de 160 Peuls à Ogossagou le 23 mars, mais qui n’a pas cessé ses activités. Dan Nan Ambassagou, qui a nié être responsable de ce massacre, a affirmé avoir été visé la semaine dernière par des bombardements de l’armée malienne. Celle-ci a confirmé avoir «mené des opérations au centre pour assurer la sécurité des biens et des personnes», sans plus de détail.

Dans la marche, qui s’est déroulée dans le centre de la capitale, des pancartes «Non aux massacres au pays dogon», «le pays dogon n’est pas à bombarder» et «Vive Dan Nan Ambassagou» ont été brandies par des manifestants. Vendredi matin, plusieurs habitants du pays dogon ont affirmé que des hélicoptères de l’armée malienne survolaient la zone depuis plusieurs jours. Des centaines de personnes avaient déjà manifesté lundi leur soutien à Dan Nan Ambassagou à Bandiagara (centre), en réaction à l’opération de l’armée. D’autres mouvements de protestation sont prévus dans la région, où des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leur domicile à cause des violences. Des accords de cessation des hostilités ont été signés début août par des groupes armés peuls et dogons lors d’une visite du premier ministre, mais, comme d’autres accords antérieurs, ils n’ont pas empêché la poursuite de ces violences, quasi quotidiennes. Le 8 septembre, six personnes voyageant dans un mini-bus ont été tués par des hommes armés dans la zone de Bandiagara.

 

Source: lefigaro

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Mali : l’AFD va subventionner sur quatre années la transition agro-écologique dans le coton

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(Agence Ecofin) – L’Agence française de développement (AFD) et l’Etat malien ont conclu, cette semaine, un accord de subvention du coton. Les documents ont été paraphés en marge de la visite officielle du Premier ministre malien Boubou Cissé, en France.

Avec cette facilité estimée à 18,5 millions d’euros, l’agence française vient en appui au projet Agreco (Projet d’appui à la transition agro-écologique du système de production en zone cotonnière du Mali)Ce projet vise une intensification écologique des productions et ambitionne d’améliorer les performances des réseaux des Sociétés coopératives de producteurs de coton (SCPC) et des Centres de gestion ruraux (CGR).

Si le Mali table sur une production record de 800 000 tonnes soit une hausse de 22 % pour cette campagne, l’impact environnemental de la culture de l’or blanc est un autre défi pour le pays d’Afrique de l’Ouest.

Outre le financement en faveur du coton malien, deux autres conventions, d’un montant total de 15 millions d’euros au profit de projets de développement, notamment la décentralisation, ont été signées.

Fiacre E. Kakpo

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Au Sahel, «on a l’impression que plus rien n’est contrôlé»

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Alors que s’ouvre au Burkina Faso un sommet de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, le photographe Pascal Maitre constate la longue descente de la région dans un conflit sans issue.

Face à la descente aux enfers du Sahel, une quinzaine de dirigeants africains se retrouvent ce week-end à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour un sommet extraordinaire de la Cédéao (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest). Une réunion qui, au-delà de la recherche de pistes pour mieux coordonner le dispositif sécuritaire, se veut aussi un cri d’alarme en amont de l’assemblée générale des Nations unies, prévue fin septembre. Car l’insécurité ne cesse de s’étendre dans cette zone désertique aussi vaste que l’Union européenne, peuplée de 135 millions d’habitants.

Le Sahel est en péril. Et les réponses militaires n’ont pas pour l’instant permis d’endiguer la capacité de nuisance des groupes jihadistes, dispersés et insaisissables. Ni les 4 500 hommes de la force française Barkhane, ni les 13 000 Casques bleus déployés au Mali, ni l’embryon des 4 000 à 5 000 hommes de la force G5 Sahel, constituée d’armées de la région sous le parrainage de la France. «Nous ne sommes pas en train de gagner la guerre au Sahel», a confessé récemment, avec un sens parfait de la litote, António Guterres, le secrétaire général de l’ONU.

Guérilla et vendettas

En six mois, de novembre à fin mars, 4 776 personnes auraient péri – soit une hausse de 46% par rapport à la même période un an auparavant – dans cette guerre étrange où l’ennemi reste invisible. Plus préoccupant encore, la guérilla jihadiste se double désormais de vendettas sanglantes dans le centre du Mali, entre Peuls, supposés proches des islamistes, et Dogons, organisés en milices d’autodéfense. «C’est très inquiétant, on a l’impression que plus rien n’est contrôlé. J’ai déjà couvert de nombreux conflits en Afrique, qui étaient circonscrits dans un périmètre précis. Or, à chaque fois que je reviens au Sahel, je compte les routes que je ne pourrai plus emprunter, les lieux où je ne pourrai plus me rendre», souligne le photographe Pascal Maitre, qui sillonne le continent depuis trente-cinq ans. En décembre puis en mars, il s’est rendu au Niger et au Mali. Le résultat de son travail a été présenté à Perpignan, au festival Visa pour l’image, début septembre. Un témoignage précieux sur cette partie du monde souvent considérée comme une zone interdite pour les Occidentaux, cibles privilégiées de nombreux enlèvements. Une Française, Sophie Pétronin, y est détenue depuis décembre 2016. Qui en parle encore ?

«En France, on n’a aucune conscience de ce qui se passe là-bas, alors que notre pays mène une véritable guerre dont l’issue reste incertaine», soupire Pascal Maitre, qui a pu accompagner les forces françaises de Barkhane sur le terrain. Début mars, il se retrouve avec une unité au sud de la ville malienne de Ménaka. Son objectif saisit les militaires français en patrouille dans le village d’Akabar : des hommes en armes à l’allure de cosmonautes déambulent au milieu de maisons en terre ocre. Le high-tech face à la pauvreté absolue.

«Même les mères et les enfants sont surveillés»

A l’issue de cette «visite», le photographe quitte le bataillon. «Juste après mon départ, le dispositif de Barkhane a été attaqué par une voiture kamikaze, puis par une quinzaine d’hommes armés sur des motos. C’est inouï de réaliser que six ans après le début de l’intervention française, ces groupes armés osent toujours attaquer en plein jour !» Malgré l’envoi très rapide d’une patrouille aérienne, les assaillants ne seront jamais retrouvés. «Ils enfouissent probablement leur matériel dans le sable», suggère le photographe. Puis se fondent dans la population, justifiant un climat de suspicion permanent. «Même les mères et les enfants sont surveillés», explique Pascal Maitre en évoquant une photo représentant une femme touareg et son bébé contrôlés avec un détecteur de métaux.

Comment identifier l’adversaire dans ces zones sous tension, qui sont aussi des régions sinistrées «où l’Etat est depuis longtemps absent» ? Aujourd’hui c’est sous la menace des jihadistes que les fonctionnaires désertent leurs postes. Pour l’ensemble du Sahel, 3 005 écoles ont dû fermer en deux ans, selon l’Unicef. Livrant à eux-mêmes des milliers d’enfants privés d’éducation. Elle est peut-être là, la «bombe à retardement» qui menace la région et donne son titre à l’exposition de Pascal Maitre à Perpignan.

«Il faudrait accroître les efforts de développement, les gens souffrent. Mais c’est un travail titanesque, qui prendra vingt ans», déplore-t-il. Pas certain que ce soit l’option privilégiée au sommet de Ouagadougou ce week-end, où les dirigeants africains envisagent plutôt un renforcement de la réponse militaire. Jusqu’à présent, elle n’a pourtant fait qu’amplifier les zones à risques.

Maria Malagardis

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Routes au Mali: nouveaux engagements du gouvernement

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Le gouvernement malien a pris vendredi de nouveaux engagements pour mettre fin au rare mouvement de protestation suivi simultanément dans différentes villes du Nord par des habitants exaspérés par leurs conditions de vie et l’état de leurs routes.

Au même moment, l’ONU a fait état d’une dégradation de la situation humanitaire au cours des derniers mois au Mali, où environ un cinquième de la population a désormais besoin d’aide.

Le cauchemar que représentent les déplacements sur des routes menacées par le jihadisme, le brigandage, les intempéries ou le délabrement est à l’origine d’une contestation qui a atteint ces derniers jours plusieurs villes d’un pays éprouvé depuis 2012 par les violences jihadistes et intercommunautaires.

A Gao, la plus importante ville du Nord qui a été l’un des foyers de ce mécontentement, le gouvernement s’est engagé vendredi matin à commencer « dans six mois au plus tard » les travaux sur la route Gao-Sévaré (centre), axe primordial et dégradé vers l’ouest et la capitale, Bamako, selon le texte d’un accord passé avec la plateforme portant la contestation.

Le gouvernement prend aussi l’engagement d’escorter à partir de lundi les cars empruntant cette route, théâtre d’attaques fréquentes, et promet le retour des services de l’Etat à Gao.

A Ménaka, autre ville du Nord en proie à des protestations depuis lundi, la même délégation gouvernementale, qui sillone le septentrion depuis mercredi, a signé vendredi soir un accord avec les manifestants.

Bamako s’engage à « accélérer » la construction de la route entre Ménaka et Ansongo, mais aussi à fournir l’électricité « 24h/24 à partir du vendredi 13 septembre », entre autres.

Le gouvernement avait déjà pris des engagements analogues cette semaine à Tombouctou, autre lieu de protestation.

En contrepartie, les protestataires dans ces trois villes ont tous promis de lever les blocus imposés.

Le nombre de personnes ayant besoin d’aide humanitaire au Mali a augmenté de 22% entre le début de l’année et aujourd’hui, passant de 3,2 à 3,9 millions, soit un cinquième de la population, a indiqué à Genève Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du Mali sous l’effet des violences et de la crise a doublé sur la même période pour atteindre 168.500 au 31 juillet.

En cause: l’intensification des conflits intercommunautaires dans le centre du pays et une insécurité alimentaire grandissante, a-t-il dit. Environ 550.000 personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire, a-t-il précisé devant la presse.

Confrontés à un besoin pressant de financements, l’ONU et ses partenaires humanitaires ont paré au plus pressé en fournissant des vivres à quelque 500.000 personnes et en traitant environ 150.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë, a-t-il dit.

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Kemi Seba à Bamako pour un grand meeting ce samedi

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L’activiste panafricain Kemi Seba est arrivé à Bamako hier jeudi 12 Septembre 2019. A sa descende d’avion il a été interpelé par la police puis rélaché quelques heures après.
De l’aéroport, il est parti directement à la bourse du travail où il a fait une déclaration devant la presse dont voici la teneur.

La zone franc voulue par l’oligarchie française et l’oligarchie africaine qui agissent en concubinage incestueux, nous ne sommes pas là pour prôner l’anarchie mais pour prôner la justice. Comme je l’ai dit à la police ; je ne peux pas comprendre que Nicola Sarkozy lorsqu’il venait ici, il était accueilli avec les honneurs, lorsque Bolloré le mafieux vient au Mali il est accueilli avec les honneurs mais quand un combattant de la liberté qui risque sa vie au 21ème siècle pour que notre peuple puisse être autodéterminé, lorsqu’il vient ; il est garde plus de 2 heures.

Cette période doit cesser et que si elle ne cesse pas dans la paix, il arrivera un moment où malheureusement la jeunesse africaine sera beaucoup moins calme. Et donc j’appelle les autorités africaines profondément intensément, affectueusement ,avec amour à arrêter de se soumettre en continu vis a vis de l’impérialisme français en général.

j’appelle les frères et sœurs à venir à l’esplanade de la bourse de travail samedi 14 septembre à 16h pour se mobiliser contre le néocolonialisme, contre l’élargissement de la zone franc, contre les bases militaires françaises parce que nous sommes des pays indépendants normalement nos parents se sont battus pour que nous soyons indépendants et non pour que nous soyons a quatre pattes devant l’impérialisme français.

Source: aBamako

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Bakary Togola placé sous mandat de dépôt

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Le président de l’ Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali, Bakary Togola vient d’être placé sous mandat après sa comparution devant les juges.

Depuis hier, le puissant Bakary Togola avait été gardé à vue. Ce matin après les mesures de garde à vue, il a été inculpé et conduit à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA).

L’affaire est à l’instruction pour le moment et il bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’a ce que sa culpabilité soit établie par une juridiction compétente.

Fsanogo/abamako

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Sadio Mané évoque son avenir à Liverpool

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L’international sénégalais Sadio Mané s’est exprimé il y a quelques jours sur son avenir au sein du club anglais de Liverpool. C’était à l’occasion d’une opération marketing avec son équipementier “New Balance“.

Le vice champion d’Afrique à la dernière coupe d’Afrique a expliqué qu’il était très heureux de vivre des merveilleux moments à Liverpool. Surtout, il se dit tout heureux de faire partie de cette belle famille. Il n’a pas oublié tout le bien que lui procure les adorables fans et supporters du club. L’ambiance qu’ils offrent lors des rencontres est indescriptible.

Pour être honnête, je suis vraiment heureux de faire partie du club, de la famille ici. Nous avons les meilleurs fans du monde, alors je suis toujours très reconnaissant pour le soutien. J’ai vraiment du mal à décrire à quel point je suis heureux d’être ici” a déclaré l’attaquant sénégalais.

Sur la question des objectifs du club cette saison, Sadio Mané a fait savoir que les ambitions du club, même si c’est tôt de les dévoiler, c’est principalement de remporter le championnat. Le club attend ce moment depuis de nombreuses années. Il est fort probable que cette année soit la bonne.

L’autre ambition du club cette saison, c’est de remporter une seconde ligue des champions. En dehors de ces ambitions en club, Sadio Mané a aussi révélé qu’il souhaite offrir au peuple sénégalais sa première coupe d’Afrique des Nations. “Mon grand rêve c’est de gagner la CAN avec le Sénégal. A titre individuel, je veux aussi gagner le ballon d’Or africain

On ne peut que lui souhaiter bonne chance.

afrikmag

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Urgent: Bakary Togola inculpé et déféré à la Prison Centrale de Bamako

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Annoncée depuis quelques jours par des rumeurs, l’inculpation de Bakary Togola, Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), est désormais effective. Il a été inculpé par le 8e Cabinet d’instruction du Pôle Économique et Financier de Bamako.

-Maliweb.net- Présenté aux juges, ce matin, après sa garde à vue de 24 heures, le très puissant Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) dormira, ce soir, loin de sa somptueuse résidence. Il a été placé sous mandat de dépôt et déféré à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako (MCA). L’information a été confirmée par plusieurs sources proches du dossier contactées par Maliweb.net.

Interpellé sur dénonciation publique et plainte anonyme, Bakary Togola risque gros. Les charges retenues contre lui porteraient sur des cas: de détournement de fonds, faux et usages de faux en écritures. Pour l’instant, nous ne savons pas la date du début de son procès.

A suivre !

La Rédaction de Maliweb.net

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Explosion du car de la SONEF: le groupe terroriste responsable prétend une erreur

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Dans un communiqué consulté par malivox.net le groupe terroriste soutient qu’il s’agissait d’une erreur et affirme être disposé à subir les conséquences de cet acte.

« Nous plaçons nos personnes sous le jugement de la législation islamique, et que par conséquent, nous sommes prédisposés à nous acquitter des droits légitimes résultant de cette erreur non-intentionnelle », prétend le groupe armé.

Le 3 septembre, au moins 14 personnes ont été tuées et plus de 20 autres blessées à la suite de l’explosion d’un car de voyage de la SONEF transport.

Le véhicule a roulé sur un engin explosif improvisé dissimulé sur son passage. Les passagers civils ne seraient pas les cibles visées, tente de se blanchir le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans(GSIM) qui reconnaît bien être l’auteur de l’attaque.

Source: Malivox

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