Rien d’étonnant que le bilan des 100 premiers jours du gouvernement dirigé par Boubou Cissé fasse l’objet de débats contradictoires. Cependant, son équipe a apporté un léger apaisement de la tension sociale qui prévalait à tous les niveaux du pays. La palme d’or revient naturellement au Premier ministre, mais l’entrée de certains ministres a donné un souffle nouveau à l’exécutif malien. Les faits.
Il y a d’abord l’apaisement du climat politique pour lequel Boubou Cissé avait dû batailler dur pendant près de deux semaines après sa nomination le 22 avril. Le résultat fut un accord politique de gouvernance signé le 2 mai 2019, ce qui a ouvert la voie à l’entrée de certains partis issus de regroupements politiques dans le nouveau gouvernement.
L’un des avantages de cet accord politique est la cessation des contestations politiques dans la rue. Le 5 mai, la liste des membres du gouvernement est dévoilée au grand public qui a été surpris par l’aspect composite de l’équipe formée d’anciens opposants et de nouvelles figures proches des regroupements politiques de la majorité traditionnelle.
Pour les autres faits, on se souvient de la date du 11 mai 2019 comme celle de la fin de la grève de la faim des cheminots, un débrayage au cours duquel certains ont trouvé la mort sous le regard impuissant de toute la nation. Ce n’est pas par enchantement que les cheminots ont renoncé à leur grève. La crise a été dénouée en partie par l’arrivée d’un nouveau ministre des Transports, Ibrahim Abdoulaye Ly, qui a mis fin à quatre mois de cessation de travail.
Autre crise résolue par le nouveau gouvernement, c’est celle qui a paralysé les écoles maliennes au point que l’on redoutait une année blanche. Les enseignants du secondaire et du niveau fondamental ont trouvé finalement un terrain d’entente avec le pouvoir le 18 mai 2019. Le déclic a bien été l’arrivée de nouvelles personnalités: Oumar Hamadoun Dicko au portefeuille du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, et Témoré Tioulenta au ministère de l’Education nationale.
On peut aussi imputer la paternité de l’élan de paix en cours dans la région de Mopti au gouvernement actuel. Le 26 mai, le communiqué du Conseil des ministres a annoncé que Tiébilé Dramé, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a initié un Cadre politique de gestion de la crise au centre du pays. L’organe de gestion placé sous le contrôle du Premier ministre travaille d’arrache-pied à résoudre l’insécurité dans les régions de Mopti et de Ségou en combinant les moyens militaires et politiques.
Pour revenir à Boubou Cissé, qui est par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances, on doit noter sa méthode administrative. Il a su finalement calmer les esprits chez des fournisseurs de l’Etat. Fin juillet, il a instruit au Trésor le paiement de 100 milliards CFA pour rembourser la dette intérieure. Les spécialistes estiment que ce geste pourrait redynamiser l’économie nationale.
D’autres ministres ne sont pas en reste de ce dynamisme qui a abouti à des faits marquants. Après plusieurs années d’attente, des logements sociaux ont été finalement attribués à des bénéficiaires. On retiendra que Hama Ould Sidi Mohamed Arbi, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social, a été enfin capable de mettre un terme à la longue attente.
Néanmoins, d’énormes défis doivent être relevés par le nouveau gouvernement qui a montré en 100 jours que les lignes peuvent bouger. Les milices sont loin d’être désarmées, la pauvreté est galopante et les mouvements sociaux peuvent reprendre à tout moment. Malick Coulibaly, ministre de la Justice, aura fort à faire pour combler les attentes des organisations de défense des droits de l’Homme.
Après la première édition tenue au Burkina Faso, l’Alliance pour le Cajou Africain (ACA), en collaboration avec les acteurs africains du secteur du Cajou au Mali, organisent la deuxième édition du forum sur le Cajou Sahélien (FOCAS), à Azalai Hôtel de Bamako (les 5,6 et 7 août 2019) sur le thème : « amélioration de la compétitivité de la chaîne de valeur anacarde dans les pays sahéliens ». L’ouverture des travaux a été faite par le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Lassine Dembélé, en présence du Maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo. . L’objectif global du forum est de faciliter le partage d’expérience entre pays sahéliens producteurs de Cajou et d’alimenter les réflexions sur les mesures à prendre pour mieux organiser et accompagner la filière au bénéfice de l’ensemble de la chaîne de valeur en Afrique de l’Ouest.
De manière spécifique, il s’agit pour les participants de faire l’évaluation de la production d’anacarde dans les cinq dernières années dans la région sahélienne et identifier particulièrement le potentiel de cette filière pour le cas du Mali ; de sensibiliser les acteurs sahéliens concernant les opportunités de transformation professionnalisée et compétitive, ainsi que les économies d’échelle à réaliser dans la diversification ; développer une organisation forte et un esprit filière entre et au sein des différents maillons la chaine de valeur anacarde ; de comprendre l’importance et le rôle du dialogue public-privé dans l’encadrement des filières anacarde au sahel, en apprenant des expériences des pays voisins.
Le président de l’Interprofessionnelle de la Filière Anacarde au Mali (IPROFAM), Ibrahim Togola, a justifié le choix de la tenue du forum sur la Cajou. « Malgré les multiples efforts des partenaires au développement pour la promotion de la filière Anacarde, elle reste confrontée à de nombreux défis. Parmi ces défis, l’on note la faible rendement à l’hectare, la qualité de la noix brute insuffisante, le faible organisation des acteurs, la faible implication du secteur public dans le développement de la filière. A ces défis s’ajoutent, la dérégulation du marché de noix brutes dû à l’absence d’un mécanisme national de régulation du marché interne, les difficultés d’approvisionnement des unités de transformation nationales en noix brute de Cajou, l’insuffisance de fond de roulement des unités de transformations pour l’achat de la matière première, l’exercice de l’activité de commercialisation de la noix brute par des non professionnels, l’absence d’enregistrement des acheteurs et présence sur le marché d’intervenants extérieurs occasionnels qui pratiquent souvent les achats bord champs ». Selon lui, la filière anacarde, ajoute le président de l’Iprofam, Ibrahim Togola, a beaucoup souffert cette année à cause d’une baisse inattendue des prix du noix brute. Cela, précise-t-il, à cause de disfonctionnement dans la filière notamment, le faible taux de transformation dans nos pays et la difficulté de mobilisation de financement interne auprès de nos institutions financières nationales. Ce qui rend, ajoute Ibrahim Togola, la filière entièrement dépendante des acheteurs internationaux qui fixent les prix à leur bon gré. Cette situation a fait que les noix, dit-il, ont passé de 600 Fcfa bord champ en 2018 à moins de 80 Fcfa cette année en certains endroits du Mali. L’IPROFAM, indique Ibrahim Togola, remercie ACA, pour avoir accepté de faire abriter le FOCAS par le Mali. Par la même occasion, souligne le président de l’IPROFAM, nous demandons de nous assister dans la formation de ns acteurs et de renforcer les partenariats que nous avons signés entre nos institutions.
Pour faire face à ce manque à gagner par l’état malien, le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Lassine Dembélé, a rappelé qu’une attention particulière doit être accordée à l’augmentation conséquente des productions et de la productivité des verges et surtout à la promotion de la transformation locale de la noix de Cajou. La production de noix de cajou, appuie Lassine Dembélé, était d’environ 100000 tonnes en 2018 avec des rendements variant de 250 à 400 KH/HA. Toutefois, dit-il, le taux de transformation locale reste toujours inférieur à 10%.
Le président de l’ACA, Florentino Nanque, a rappelé que l’un des objectifs de l’ACA est de plaider en faveur de l’amélioration du secteur et du partenariat. Le FOCAS, a-t-il dit, se consacre à la discussions sur les questions d’intérêt commun des pays producteurs de Cajou de la région du Sahel, de même qu’à la réflexion sur les mesures à prendre pour mieux organiser et soutenir le secteur au profit de l’ensemble de la chaîne de valeur. Le Cajou, a fait savoir Flerentino Nanque, constitue à nos jours le deuxième produit agricole d’exportation le plus important du Mali après le coton, selon le ministère du commerce. En termes de créations d’emplois, a-t-il poursuivi, la production de noix de Cajou mobilise près de 50000 ménages agricoles et crée 2000 emplois directs dont plus de 90% au profit des femmes dans le secteur de la transformation.
Durant trois jours, les experts et les participants aborderont des panels comme : l’évolution de la production d’anacarde dans la région sahélienne : état des lieux, potentiel et tendances de marché , aperçu de l’évolution de la production d’anacarde dans la sous-région et perspectives , nouvelles techniques et recherche pour améliorer et augmenter la production dans la région du sahel (greffage, semences polyclonales, etc.), l’importance de la sécurité alimentaire et de la certification pour assurer un produit de qualité et compétitif ; la filière anacarde-une filière politique ? Comment organiser le dialogue privé-public et créer un cadre commun pour la bonne gouvernance. Plus de 200 acteurs du Mali et des pays de la sous région sont là pour un partage d’expérience.
L’école nationale de police a abrité la cérémonie de sortie de promotion des stagiaires de l’UNITAR (United Nations Institute for Training and Research), le vendredi 2 août 2019. Laquelle a enregistré la présence effective de plusieurs officiers supérieurs, officiers, sous-officiers et militaires du rang.
La cérémonie était conjointement présidée par le directeur général adjoint de la police, le contrôleur général Moussa Boubacar Mariko, et le représentant de la République d’Allemagne auprès de l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB), le général Wunder.
La session de formation d’un mois de formation a regroupé policiers et gendarmes du Mali. Elle vise l’objectif principal de contribuer au renforcement des capacités des policiers et gendarmes maliens. Elle était organisée par la République fédérale d’Allemagne en partenariat avec l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB) et l’UNITAR (United Nations Institute for Training and Research).
Selon le commandant de police Yoro Traoré, ce partenariat entre la République fédérale d’Allemagne, l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB) et l’UNITAR dure depuis trois ans et apporte une formation de qualité aux forces de sécurité de la sous-région pour les pays contributeurs de troupes UPC au profit de la Minusma en général et du Mali en particulier.
Le commissaire principal Baba Mariko, chef de la composante police à l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye, non moins coordinateur de la présente formation, a précisé que la centaine de policiers et gendarmes stagiaires maliens viennent de toutes les régions du pays. Pendant un mois, dira-t-il, ces 106 stagiaires dont 13 femmes ont su créer une synergie entre eux. C’est cette diversité qui a été mise à profit pour tisser des relations professionnelles et aussi d’amitié au sein du groupe, selon le commissaire principal Baba Mariko. Pour lui, les participants ont créé un réseau qui leur permettra de partager leurs expériences futures…
Au cours de la formation, ajoutera-t-il, ils ont passé en revue les modules de pré-déploiement de la police initiés par le système des Nations-unies. Le commissaire principal Baba Mariko a tenu à rassurer qu’un accent particulier a été mis sur quelques thématiques dont la protection des civils qui est au cœur de tous les mandats actuels des Nations-Unies, la protection des enfants et d’autres groupes vulnérables, mais surtout les abus et exploitations sexuelles qui peuvent porter atteinte à la crédibilité dans les zones de mission. Et de préciser que les stagiaires ont été à la hauteur, disciplinés et avides d’acquérir le savoir au cours de la formation.
Pour leur part, les récipiendaires, par la voix de leur porte-parole, le major de la gendarmerie Niarga Dembélé, ont félicité la hiérarchie militaire d’avoir mis le paquet pour eux et, au nom de tous les stagiaires, il a remercié les autorités et leurs partenaires pour cette formation.
Le directeur général de l’école nationale de police le commissaire divisionnaire Seydou Diarra et celui de la gendarmerie lieutenant-colonel Youssouf Otto Diallo ont exprimé leur satisfaction pour la tenue de cette formation. Quant au directeur général adjoint de la police, le contrôleur général Moussa Boubacar Mariko, et au représentant de la République d’Allemagne auprès de l’école de maintien de la paix, le général Wunder, ils ont été convaincus de ce qu’ils ont vu au cours de la démonstration des stagiaires. D’après eux, nos deux pays ne ménageront aucun effort pour la pérennisation de ce genre de formation dans notre pays afin que nos forces disposées en pré-déploiement soient aptes avant leur départ dans les différentes missions onusiennes.
Faut-il le signaler, cette formation a été entièrement financée par la République fédérale d’Allemagne et exécutée par l’école de maintien de la paix (EMP-ABB) à travers UNITAR au sein de la Minusma.
Rappelons qu’elle n’aurait été possible sans la détermination de braves formateurs comme le commandant major Sayon Keïta, le Cdt Yoro Traoré, le capitaine Fadiala Tounkara, le Maréchal de Logis chef Moussa Sangaré et le sergent-chef Issa Traoré.
Le Collectif des associations du plateau dogon rejette un communiqué du gouvernement du Mali. «Il est inapproprié, insuffisant et est une insulte à la mémoire de nos morts. 8 morts à Sangha, 11 morts à Pignari, 3 morts à Somadougou. Mais le gouvernement fait un communiqué laconique, comme si ces morts sont des hommes de sous-classe», dénonce le collectif.
Accueil triomphal
Tenekoun a observé un accueil triomphal au Premier ministre Boubou Cissé et sa délégation, venu rencontrer et échanger avec les populations sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Pour trouver des voies et moyens de sortir de crise. De l’entrée de la ville au domicile du chef du village, il y avait une marée humaine. Tout Tenekoun et ses environs se sont mobilisés pour accueillir Boubou Cissé.
Plus d’accès à l’eau
Dans la ville de Macina et partout où le Premier ministre est passé, les populations demandent plus d’accès à l’eau. La zone rizicole a besoin de plus d’eau. Les paysans n’ont pas encore fait de semi et ceux qui l’ont fait sont toujours dans l’attente de l’engrais subventionné par le gouvernement. Ils ont demandé au Premier ministre de les aider, parce qu’ils n’ont plus d’espoir. Macina est la dernière ville de la zone de l’Office du Niger, cela pose beaucoup de problème. S’y ajoute l’insécurité, ce qui rend la tâche difficile pour les populations.
Le respect des engagements
De Tenekoun à Djenné en passant par Macina, plusieurs accords de paix ont été signés entre les communautés pour la paix. Ils sont signés entre éleveurs et agriculteurs, certains disent entre Dozos et Peuls. Un accord a été conclu à Macina grâce à plusieurs bonnes volontés dont le marabout Komani Tanapo. À Djenné, deux accords, un pour lever l’embargo sur Kouakrou et le second pour la cessation des hostilités entre Peuls et Dozos. Déjà, les populations commencent à sentir le respect des engagements. Les troupeaux peuvent rejoindre les pâturages de Farako après la signature de l’Accord de Macina. Les paysans de Tenekoun et Macina sont retournés à des hameaux de culture qu’ils avaient abandonnés depuis 2015.
L’auto-gare de Djenné
En marge de sa visite dans le cercle de Djenné, Dr. Boubou Cissé a visité le barrage de Djénné, une infrastructure qui joue un rôle capital dans l’agriculture à Djénné. L’œuvre dont les travaux sont toujours en cours attend encore des étapes de finition importante. Les travaux ont été perturbés à cause de l’insécurité. Dans le cadre de la mobilité urbaine, le gouvernement vient de doter Djenné d’une nouvelle auto-gare, elle a été inaugurée par le Premier ministre. Il permet aux transporteurs d’avoir un endroit où garer les véhicules, car le cercle de Djenné est aussi inondé. L’infrastructure a été construite par le gouvernement.
Plateforme apolitique
Lors de sa visite à Djenné, le Premier ministre Dr. Boubou Cissé a été informé de la mise en place d’une plateforme apolitique, pour l’aider dans le cercle de Djenné. Si les initiateurs de cette plateforme apolitique ne sont pas rentrés dans les détails, tout porte à croire qu’il s’agit d’une fédération des acteurs de la vie politique de Djenné. En tout cas, tous les ténors de la politique de la ville jumelle de Tombouctou étaient présents lors de la visite du Premier ministre. Et chacun y a mis sa touche.
Tenenkoun enclavé
Dans le cercle de Tenekoun, malgré les annonces de signature de la paix entre Peuls et Dozos les populations de certaines localités ne sont pas rassurées. Surtout à Togueré Koumbé, qui est toujours sous embargo des terroristes. La jeunesse de cette localité, venue parler au nom des habitants de la localité, est contrainte de rester à Tenekoun ville. Parce que les terroristes ne sont pas d’accorder pour lever l’embargo. Le jeune porte-parole de Togueré Koumbé a demandé au Premier ministre de négocier avec les terroristes afin que la paix puisse revenir dans leur ville.
Arouna Modibo Touré rassure les jeunes des localités du centre
Dans toutes les localités que le Premier ministre a visitées lors de cette 2ème étape de sa tournée dans la région de Mopti, le ministre de la Jeunesse et des sports y était aussi. En plus des rencontres classiques, Arouna Modibo Touré rencontrait les jeunes des localités afin de recenser leurs préoccupations. Il a dit deux messages partout où il est passé : l’organisation des activités citoyennes pendant les vacances et un tournoi de football dans toutes les localités. À Tenenkoun, il a eu des discussions franches et directes avec la jeunesse. Il leur a dit ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut. La question de la mobilité des engins à deux roues, a-t-il déclaré, «ne relève pas de ma compétence, c’est une question militaire». Et chaque fois que le ministre Papou échangeait avec les jeunes, ceux-ci se calmaient.
De nouveaux stades
Lors des échanges avec le ministre des Sports, les jeunes de Tenekoun ont exprimé le besoin d’avoir un terrain de football. Selon eux, l’ancien Premier ministre leur avait promis un stade dont le financement a été acquis. Le ministre leur a fait savoir que les Algériens leur ont promis 15 stades avec gazon synthétique. Selon lui, la priorité sera donnée aux localités de l’intérieur du pays. Le Premier ministre Boubou Cissé a dit que la promesse faite par le Premier ministre Boubèye de doter Tenekoun d’un stade sera respectée. En plus de Tenekoun, tous les cercles de Mopti auront leur stade.
La bourse des moutons
Dans la vaste cour de l’ODM de Sévaré se tient la 3ème édition de la bourse des moutons appelée bourse des moutons de Tabaski à Sévaré BOMOTABS. C’est organisé par le projet L4G, une branche de Feed the future, financé par le gouvernement américain. Cela à travers l’USAID. Les prix des moutons varient de 45000 FCFA à 150 000 FCFA, tous des moutons bien élevés grâce à L4G. BOMOTABS est basé sur l’embauche des éleveurs de Djénné, Bankass, Koro, Bandiagara et Nianfunké. C’est pourquoi les moutons sont bien élevés et bien portants.
Gestion des conflits
À Gao, le Projet de promotion et consolidation de la paix dans la région a été lancé le 31 juillet 2019. Financé à hauteur de 25 millions FCFA par la Minusma, il a pour objectif de renforcer la promotion d’une culture de paix et des valeurs de cohésion sociale dans toute la région de Gao. Pour une durée de 3 mois, ce projet, qui sera mis en œuvre par l’Association holistique pour le développement et la paix au Mali, couvrira les cercles de Gao, Ansongo et Bourem. Dans son programme, plus de 600 personnes seront formées en gestion et prévention des conflits et en techniques de communication et formulation de message de paix.
Gao demande une route
À l’initiative du Mouvement Souba Alwakilo Djirbi Ben, des jeunes ont battu le pavé pour dénoncer l’état de la route Gao-Sevaré et demander à l’État de prendre des dispositions pour commencer les travaux de rénovation de cette route qui constitue, selon les organisateurs, «un levier pour l’économie de nos régions». La marche a commencé aux environs de 09 heures devant le marché de nuit pour le Gouvernorat où les manifestants ont été reçus par le Gouverneur auquel ils ont remis une déclaration. Ils promettent d’user de tous les moyens légaux, si rien ne fait, pour que l’État prenne ses responsabilités. Le Gouverneur, S. Samaké, rassure les manifestants que c’est un problème qui est déjà posé et que la route Gao-Sevaré reste une priorité. «Ça me fait mal de voir mes administrés obligés de traverser deux pays pour arriver à Bamako», a-t-il déclaré.
DEF triché
L’examen du DEF (Diplôme d’études fondamentales) s’est déroulé au Mali, et vous saurez que ni le peuple malien ni ses dirigeants actuels ne sont prêts pour le changement : malgré le prêchi-prêcha du ministre de l’éducation nationale, les sujets du DEF session 2019 n’ont pas été à l’abri de fuite à l’instar de ceux des ans précédents. Promoteurs véreux achetant des sujets, parents criminels favorables, enseignants complices, agents véreux du ministère acteurs, la liste est longue et les conséquences dramatiques… Voilà le Mali : tout le monde dit ça ne va pas mais personne n’œuvre pour que ça aille bien. Malheureusement pour les élèves dont la surveillance fut rude sinon de l’autre côté, les photocopies des corrections furent distribuées sans désinvolture. Mieux vaut décréter «voler pour tous, manger pour tous et qui peut», le professeur clément Dembélé a une tâche lourde, lui qui veut et prêche le contraire du modus operandi actuel. Le système actuel est très difficile à combattre, mon cher aîné, surtout que le peuple dans son entièreté n’est pas favorable encore moins prêt. Néanmoins, du courage mon cher aîné, il se peut que vos rêves se réalisent.
10 morts à Goundaga
Dans la région de Mopti, le 30 juillet 2019 entre 18 h et 19 h, après la foire hebdomadaire de Fatoma, des véhicules en partance pur Goundaka ont été interceptés par des individus armés non identifiés, entre un village de Kounary et un village de Goundaka. Bilan : 11 morts dont 10 ont été égorgés et un tué par arme à feu ; ils étaient tous des ressortissants du village de Boudou dans la commune rurale de Goundaka. Informées de la nouvelle, le 31 juillet 2019, sur ordre de M. le Gouverneur de la région de Mopti, les Forces armées maliennes (Fama) ont été à la recherche des corps abandonnés dans la brousse afin de procéder à leur inhumation.
Kita attend sa centrale photovoltaïque
Le ministre de l’Energie et de l’Eau s’est rendu le lundi 29 juillet à Kita à 182 km de Bamako pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de la nouvelle centrale photo-voltaïque AKUO Kita Solar de 50 MWc. Le ministre Sambou Wagué était en compagnie des membres de son cabinet et de certains Directeurs centraux de son Département. Du côté EDM, la Direction générale était représentée par le chef de département des Centres de l’intérieur et de certains responsables opérationnels en charge du suivi des travaux qui doivent être réalisés par AKUO Solar. À l’issue de cette visite, le ministre Wagué a marqué son satisfecit quant à l’évolution normale des travaux qui tiennent compte jusque-là du respect des délais contractuels.
Dans le centre du Mali, où les affrontements entre Peuls et Dogons se sont aggravés ces derniers mois, des accords de “cessation des hostilités” ont été signés par des groupes armés de chacune de ces communautés.
Des accords de “cessation des hostilités” ont été signés par des groupes armés peuls et dogons, dans le centre du Mali, alors que des attaques de groupes armés, dont les civils sont les premières victimes, ont endeuillé plusieurs villages ces derniers mois.
C’est d’ailleurs dans le cercle de Bankass – l’un des huit cercles de la région de Mopti, au centre du Mali –, où plus de 150 civils ont été massacrés en mars 2019, que l’accord de paix a été entériné, le 25 juillet dernier. Plusieurs ethnies, dont Peuls et Dogons, ont ainsi renoué le dialogue, exhortant les groupes armés à stopper la violence. L’entente a été définitivement actée à l’occasion de la visite du Premier ministre malien, Boubou Cissé, le 1er août.
Conclus par une dizaine de groupes armés peuls, et des chasseurs traditionnels dozos – composés de membres de la communauté dogon –, ces accords de paix doivent mettre un terme à des années de violences intercommunautaires qui, pour la seule année 2019, ont fait des centaines de morts.
Les groupes “s’engagent à cesser immédiatement et définitivement les hostilités, à tout mettre en œuvre pour favoriser la libre circulation des personnes, des biens et des agences humanitaires”, stipule le document, signé en présence du Premier ministre, qui a “encouragé les parties à faire la paix”, d’après ses services.
Échec des précédents “accords de paix”
“Il faut que nos actes traduisent notre volonté. Si nous voulons la paix, nos actes doivent le montrer”, a lancé le Premier ministre Boubou Cissé, en visite dans le centre du pays.
Un premier “accord de paix” avait déjà été signé il y a près d’un an, le 28 août 2018, par 34 chefs de village. Mais le texte n’impliquant pas les responsables des groupes armés qui déstabilisent la région depuis 2016 – année de naissance de la milice dogon Dan Na Ambassagou –, il avait reçu un accueil mitigé et n’a finalement fait que se fragiliser. Les violences ont alors atteint leur paroxysme le 25 mars dernier quand une centaine de miliciens dogons sont entrés dans le village peul d’Ogossagou, à 25 kilomètres du village dogon de Bankass près de la frontière burkinabè, et ont tué hommes, femmes, enfants et vieillards avant de brûler la quasi-totalité des cases du village.
À l’issue de son enquête, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a déclaré que l’attaque avait fait au moins 157 morts, faisant du massacre d’Ogossagou le plus meurtrier qu’ait connu le Mali depuis 2012.
Deux siècles d’affrontements
Comprendre le conflit qui oppose les Peuls aux Dogons suppose néanmoins de remonter plus loin dans le temps, à la genèse de la Dîna du Macina (royaume peul) en 1818. À cette époque, les Peuls travaillent sur un renouvellement social basé sur des principes islamiques ; les Dogons, considérés comme païens (car non peuls) sont asservis.
Les relations entre les communautés s’amélioreront après la création d’un nouvel ordre permettant des alliances occasionnelles, mais il faudra attendre 1960 et l’indépendance du Mali pour que l’égalitarisme social entre Peuls et Dogons ne soit totalement rétabli, après une période de colonisation de six décennies au cours de laquelle les communautés sont écrasées et les statuts sociaux, rééquilibrés.
Dans les années 1970-1980, les Peuls pâtissent de la sécheresse. Peuple nomade de pasteurs transhumants, ils se trouvent en moins bonne posture encore que les agriculteurs dogons auxquels la préférence est donnée pour l’accès aux terres.
L’industrie touristique se développe dans “le pays dogon”, suscitant un récit selon lequel les Dogons seraient les véritables autochtones de la région. La domination peule s’érode. Les mouvements jihadistes voient alors dans la frustration de cette communauté un moyen de raviver d’anciennes hostilités.
Lutte conjointe contre les terroristes
Depuis l’émergence, en 2015, du Front de libération du Macina, mouvement jihadiste recrutant prioritairement parmi les Peuls du fait de l’histoire fondatrice du Macina dont il s’approprie l’héritage, les affrontements se multiplient entre la communauté peule et les ethnies bambara et dogon, qui créent, de leur côté, des “groupes d’autodéfense”.
Commandé, à sa création, par le Peul Amadou Koufa, le Front de libération du Macina (qui a depuis fusionné avec Ansar Dine pour devenir le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, NDLR), invite les musulmans à le rejoindre afin de lutter contre l’État malien, séduisant ainsi particulièrement les communautés peules appauvries.
Accusés d’être des informateurs et fidèles du jihad, les civils peuls, pourtant opposés dans leur grande majorité aux mouvements fondamentalistes armés, sont ainsi régulièrement pris pour cible, et des villages sont attaqués en représailles aux actions jihadistes. C’est dans ce contexte qu’est née la milice dogon Dan Na Ambassagou, accusée du massacre d’Ogossagou.
Par la signature de ces nouveaux accords de paix, groupe armés peuls et chasseurs traditionnels dozos s’engagent à “démasquer et dénoncer auprès des autorités les terroristes et au besoin, à les combattre”.
Le Front de libération du Macina, qui ne fait pas partie des signataires de cet accord de cessation des hostilités, pourrait ainsi se voir rapidement privé de nouvelles recrues peules.
La lutte conjointe contre le terrorisme pourra également permettre de mettre un terme aux amalgames (associant Peuls et terroristes, mais aussi chasseurs dozos et miliciens) dont ont trop souvent pâti les civils.
Qu’ils soient Peuls et ciblés par les milices dogons et chasseurs dozos, ou Dogons, victimes d’expéditions punitives peules, de nombreux civils ont été contraints de fuir vers les grandes villes. Dès 2016, les civils peuls fuient par milliers, principalement des régions de Ségou et Mopti, d’où proviennent l’essentiel des déplacés dans le pays. Déplacés dont le nombre est passé, selon le Bureau de coordination des affaires humanitairesdes Nations unies (OCHA), de 18 000 à 70 000 entre mai 2018 et mai 2019.
Ces dernières semaines, plusieurs centaines de personnes ont toutefois commencé à regagner leurs villages.
Le professeur de sociologie politique, Bréhima Mamadou Koné, pense que la chute des valeurs sociales a commencé quand le «moi» est devenu roi. Chacun ne pense qu’à soi-même, de la famille jusqu’à l’Etat, rappelant qu’aucune notion de la chose commune ne résiste au «moi» dévastateur. Le denier public n’est plus un totem, il est aisément pillé pour des fins personnelles sans sanctions administrative et pénale. Nous vous proposons son analyse.
Pour lui, il faudra penser à tout refaire chez le Malien qui a carrément perdu ses repères. La famille d’abord, la rue et l’école ont démissionné. Le groupe social est sacrifié au profit du «moi», s’indigne le politologue. Sauf si on revenait à nos repères, une bonne éducation avec des valeurs morales de probité, respect du bien public, l’amour de son prochain, etc., un bon citoyen ferait un bon dirigeant fort et intègre, estime-t-il.
D’après ses constats, quand on rentre souvent dans certaines familles maliennes, on a l’impression que les parents (père, mère, tante, oncle) ne reconnaissent pas leurs propres enfants et vice-versa. La grande famille, le socle du processus de socialisation dans un grand cercle de parents dont le système de production et de gestion était basé sur le collectivisme et le partage, est en pleine voie de disparition de façon exponentielle au profit de la famille (nucléaire) presque généralisée, à quelques exceptions près.
C’est ainsi que l’universitaire Koné a déduit que la nouvelle donne a favorisé ces termes (moi, ma femme et mes enfants) et dont les deux parents (mère, père) sont les seuls responsables de l’éducation de leurs enfants. Oubliant ainsi que leur absence donne toujours des opportunités aux enfants qui apprennent vite, qui s’intègrent vite et qui s’adaptent vite socialement, d’entreprendre des mauvaises fréquentations avec d’autres enfants qui sont loin d’être des modèles en matière d’éducation.
En effet, «à force de fréquenter de tels lieux de vagabondage et de banditisme en l’absence des deux parents pendant les heures de travail et ou pendant leurs missions, ils vous surprendront certainement avec des comportements inattendus, contraires à notre doctrine sociétale et cela trouverait souvent que c’est trop tard pour récupérer ces enfants pareils», s’inquiète-t-il.
En plus, les conditions salariales des Maliens public-privé ne permettent pas dans la majorité des cas aux travailleurs de subvenir aux nombreux besoins de consommation de leurs familles respectives (location, nourriture, santé, éducation, déplacement, électricité, eau, habillement…). Ce qui fait que certains sont obligés de faire des acrobaties par-ci par-là pour combler le déficit financier. Et généralement, en faisant cette course, les enfants sont laissés pour compte sans suivi en termes de comportement et de fréquentation, ni pour s’informer de leurs résultats scolaires.
Ce faisant, certains de ces enfants sans éducation laissés pour compte sont voués à l’échec et s’adonneraient pour la plupart des cas à l’alcool, à la prostitution, au banditisme, le manque de respect pour les institutions démocratiques et les gouvernants, parce qu’il est difficile de les récupérer et les mettre sur le bon chemin, a-t-il expliqué l’enseignant.
Malheureusement, peu de parents sont encore dans cette transmission de valeurs morales et sociétales à leurs enfants. «Nous assistons à un délabrement de nos cultures qui explique certains comportements sociétaux aujourd’hui. Il faut revisiter nos modèles d’antan d’éducation. Il n’est pas encore tard pour faire ce diagnostic de la société malienne malade dans toutes ses composantes, pour apporter les remèdes», a-t-il interpellé l’ensemble du peuple malien.
La grande majorité des victimes de la traite d’êtres humains sont des femmes et des enfants. En guise d’illustration, de 2007 à 2010, on constate qu’entre 55% et 60% du nombre total de victimes détectées étaient des femmes. Selon l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (Onudc), dans son rapport de 2018, les femmes représentent 49% des victimes de la traite d’êtres humains contre 21% pour les hommes et 30% pour les enfants.
Cette information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse donnée le mardi 30 juillet par l’Initiative migration et développement (Imigrad) et l’association malienne des expulsés (Ame), tous membres du réseau Migrafrique. La conférence de presse rentre dans le cadre des activités de la célébration du 30 juillet, journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains.
L’objectif est d’informer et mobiliser l’opinion ouest-africaine sur la problématique de la migration par la mise en place de cadre d’échanges et d’action pluri-acteurs mettant en lien traite-mobilité, emploi-recrutement, protection sociale et dignité humaine ; la facilitation de collaboration entre Migrafrique, les communautés de base, les médias, les instituts de recherche, les gouvernements centraux, etc. La conférence de presse était animée par le président de l’Association malienne des expulsés, Ousmane Diarra, accompagnée du président d’Imigrad, Oumar Sidibé, et Lamine Diakité, membre de l’Ame.
Selon ce dernier, l’assemblée générale des Nations-Unies, dans sa résolution 68/192 adoptée le 18 décembre 2013, a décidé de proclamer le 30 juillet, journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains. Depuis cette date, il a indiqué que la journée est célébrée tous les ans par les Etats membres, les organismes compétents des Nations-unies et la société civile. À en croire Lamine Diakité, membre de l’Ame, la vocation de la journée est de faire connaître le sort des victimes de la traite d’êtres humains et partant, de promouvoir et protéger leurs droits.
Aux dires de Lamine Diakité, la traite de personnes désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation.
Il dira que le phénomène de traite d’êtres humains ne connaît pas de frontières vu que tous les Etats sont à peu près concernés soit en tant que pays de départ, soit de transit, soit de destination des victimes.
En guise d’illustration, Lamine Diakité a rappelé que, de 2007 à 2010, on a constaté qu’entre 55% et 60% du nombre total de victimes détectées étaient des femmes. Selon l’ONUDC, dans son rapport de 2018, les femmes représentent 49% des victimes de traite des personnes contre 21% pour les hommes et 30% pour les enfants.
Selon M. Diakité, la majorité des auteurs de la traite d’êtres humains sont des hommes et les formes d’exploitation subies par les victimes se ramènent le plus souvent à l’exploitation sexuelle, le travail forcé, la mendicité forcée, la traite des enfants pour les combats armés, etc.
Concernant les mesures prises, au niveau international, il a mentionné que la traite d’êtres humains est incriminée et fait l’objet de répression par les instruments juridiques internationaux. Au nombre de ces instruments, le conférencier a cité la convention des Nations-unies contre la criminalité transnationale organisée et le protocole additionnel à la convention des Nations-unies contre la criminalité transnationale visant à réprimer, prévenir et punir la traite des personnes.
Au niveau national, selon Lamine Diakité, le Mali a fait une avancée tant sur le plan normatif que structurel. Sur le plan normatif, notre pays a adopté la loi n°2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Avant d’ajouter que sur le plan structurel, un comité national de coordination de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées a été créé et est chargé de coordonner et d’assurer le suivi des actions de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées.
Notons que Migrafrique est une plateforme ouest-africaine sous-régionale au service de la migration. Les pays membres sont le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée Conakry, la Mauritanie, le Niger, le Togo et le Sénégal. Il a été créé en avril 2018.
Les enfants participants à la 13e édition d’Oxyjeunes, qui a pris fin, mardi, à Koulikoro, sous la présidence de l’épouse du Chef de l’Etat, marraine de l’événement, Mme Keita Aminata Maiga, ont dit, dans leurs mots, le Mali dont ils rêvent, a constaté l’AMAP.
A travers reportages, débats radios, projection vidéos, chants, poèmes et slams, après des rencontres intergénérationnelles, les enfants ont magnifié la culture de la paix, de la réconciliation, le vivre ensemble, le savoir, évoqué le « Mali qu’ils veulent », notamment un pays de bonheur, de progrès, de sécurité et de protection des personnes et de leurs biens.
Cette 13èmeédition d’Oxyjeunes a été organisée par le Fonds des Nations unes pour les enfants (UNICEF), l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP), l’Union des radios et télévisions privées (URTEL), l’Association des jeunes et enfants communicateurs (APEJEC), l’ONG Agir et Plan International.
Dans leurs interventions respectives, le maire de la Commune urbaine de Koulikoro, Ely Diarra, la vice-présidente du Parlement des enfants, Mariam Aldjana Bangou, et la représentante de l’UNICEF au Mali, Lucia Elmi, ont salué la présence de la Première Dame qui « témoigne de son engagement constant et son soutien à la promotion des droits de l’enfant au Mali et à travers le monde ».
Ces différents intervenants ont également salué les efforts déployés par le Gouvernement et ses partenaires pour la promotion des droits de l’enfant au Mali, avant d’évoquer les pratiques néfastes, notamment le mariage précoce, les grossesses prématurées, la déscolarisation des filles, entre autres, qui constituent un frein pour l’épanouissement des enfants.
Ils ont, enfin, assuré de leur engagement pour le soutien de toute initiative allant dans le sens de la promotion des droits de l’enfant, de l’autonomisation des filles, de la préservation des valeurs sociales positives, de la cohésion sociale et de la culture de la paix au Mali.
Le ministre de la Promotion de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Dr Diakité Aïssata Traoré, qui a, pour sa part, remercié l’Epouse du Chef de l’Etat, les Partenaires techniques ,singulièrement l’UNICEF, et les autorités nationales, régionales et locales pour les efforts déployés au quotidien pour le bien être des enfants, a saisi l’occasion pour inviter les enfants à être des relais auprès de leurs parents pour partager les connaissances acquises à cette formation d’une semaine.
Dans son discours de clôture, le Chef du département de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte parole du Gouvernement, Yaya Sangaré, a salué les efforts de la Première Dame pour son appui constant aux initiatives pour la promotion des droits de l’enfant, avant de féliciter la coopération entre le Mali et les partenaires. notamment l’UNICEF, et les efforts des différents acteurs.
Sangaré a souligné qu’Oxyjeunes est devenu une véritable école de formation pour les enfants dans le cadre de leur éducation complémentaire, de leur participation à la défense de leurs droits et de leur développement.
Le ministre s’est dit convaincu de la réussite du projet « enfants et médias au Mali », initié par l’AMAP, l’APEJEC) et l’UNICEF, et qui va contribuer à soigner l’image des enfants dans les médias et à mieux traiter les sujets les concernant dans la presse.
« Ce projet, a-t-il souligné, va permettre, dans une démarche participative de rassembler les différents acteurs pour la promotion des droits de l’enfant avec un plaidoyer permanent auprès des décideurs et des leaders d’opinion ».
S’adressant aux medias, à la afin de la cérémonie, l’Epouse du Chef de l’Etat, Mme Keïta Aminata Maiga a félicité les partenaires et les différents acteurs pour leur accompagnement multiforme dans le cadre de la promotion des droits de l’enfant au Mali. Mme Keïta a renouvelé son engagement pour toute initiative allant dans le sens de la promotion, de la protection, de la participation et du développement de l’enfant au Mali.
Cette 13èmeédition d’Oxyjeunes s’est déroulée du 31 juillet au 6 août 2019, à Koulikoro, sous le thème : « Pour chaque fille, tous es droits ».
La cérémonie de clôture a regroupé également le Gouverneur de la Région de Koulikoro, Douabékéré Souara, la représentante de l’URTEL, Mme Coumba Tangara, des représentants de la Haute autorité de la communication (HAC), de la Maison de la presse et de plusieurs journalistes.
De pauvres paysans dogons travaillant dans leurs champs, tués, blessés ; d’autres enlevés ; 200 têtes de bovins emportées, cet effroyable bilan fait sortir de ses gonds l’Association pour le développement du cercle de Bandiagara dont les efforts d’apaisement sont ainsi mis à mal. Voici l’intégralité du communiqué de l’ADB.
L’Association pour le Développement du Cercle de Bandiagara (A.D.B.) a appris avec consternation les massacres ciblés et les différentes atteintes survenus dans la commune rurale de Pignari-Bana, Arrondissement de Goundaka, dans le Cercle de Bandiagara.
Le mardi 30 juillet 2019, un véhicule des forains, sur le chemin de retour de la foire de Fatoma, a été attaqué par des assaillants qui ont fait descendre tous les Dogons, au nombre de neuf (09), en laissant à bord les autres ethnies. Ces Dogons furent ensuite froidement égorgés. Les victimes sont des villages de Tounkari, de Boudou, de Niandari, de Sarèrè, et de Midjiboli. Les corps des victimes n’ont toujours pas pu être récupérés, ni par les populations ni par les militaires venus de Sévaré.
Une autre attaque qui a eu lieu dans la même commune fut portée sur de paisibles paysans Dogons travaillant dans leurs champs, a fait 5 morts et 2 blessés graves admis à l’Hôpital Sominé Dolo de Sévaré.
Le mercredi 31 juillet, dans la commune rurale de Sangha, dans le cercle de Bandiagara, vers la frontière avec la commune de Diankabou, cercle de Koro, une attaque a fait plus d’une dizaine de morts, 6 personnes enlevées, tous Dogons, et plus de 200 têtes de bovins emportées.
L’Association pour le développement du cercle de Bandiagara (A.D.B.) condamne avec la dernière rigueur ces actes criminels et odieux qui viennent de mettre à mal les efforts des missions d’apaisement en cours menées par le Gouvernement, les Associations de Développement des cercles de Bandiagara, Bankass, Douentza, et Koro, appuyées par de hautes personnalités issues des ethnies dogon et peul.
L’ADB demande au Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour rechercher, arrêter et traduire les auteurs de ces crimes devant les juridictions compétentes. L’ADB présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
L’Aïd al-Adhaou l’Aïd el-Kebir, « la grande fête »,est la plus importante des fêtes musulmanes. Tout le monde aime se sentir beau ou belle, vieux, adultes tout comme enfants. C’est pourquoi, à l’approche de ces réjouissances, nombre de gens font plusieurs passages chez leur couturier. De longues files d’attente de clientes ou de clientes se forment chez certains tailleurs pour voir l’état d’avancement de leurs habits avant la fête.
Nous sommes dans l’atelier de couture de Ousmane Traoré à Hamdallaye. Ici règne un véritable désordre. Des pagnes et morceaux de tissus sont éparpillés. Le maître des lieux Ousmane peine à se concentrer sur son travail. Des clientes ont envahi son atelier. Certaines le supplient de prendre leurs tissus, pendant que d’autres se plaignent du retard accusé dans la confection de leurs habits. Salimata Waigalo, cliente d’Ousmane Traoré, se plaint de lui. Elle déplore qu’Ousmane n’honore pas ses engagements avec elle bien qu’elle soit une cliente fidèle. « Depuis le début du mois de juillet, j’ai apporté mes pagnes dans l’espoir de les avoir cousus avant la fête. Mais chaque fois qu’il me donne rendez vous, il ne le respecte pas. Il sait très bien coudre les habits, c’est pourquoi, je ne l’ai pas encore abandonné », explique-t-elle l’air déçu
« Etè Mogoyè » en français, (Tu n’es pas humain), dixit une jeune maman d’une trentaine d’année, Kadidia Fofana. Elle révèle qu’elle vient chaque année très tôt avec les tissus de ses enfants à coudre. « Cette année, je n’ai pas eu d’argent à temps pour acheter les tissus et les donner à coudre, raison pour laquelle le jeune Ousmane refuse de prendre mes habits à coudre », se plaint-elle. Elle pense que « ce n’est pas normal entre tailleur et clients, encore moins pour des habits des enfants qui verront leurs amis dans des vêtements tout neufs le jour de la fête ».
Pour se justifier, Ousmane explique qu’il commence à coudre depuis le matin de 8h jusqu’à 00h du soir. En ce moment précis, à l’approche de la fête, il passe des nuits à travailler. « Les gens attendent jusqu’à la veille de la fête pour apporter les habits. C’est ce qui fait fausser beaucoup de rendez-vous lors des fêtes. Sinon ce n’est pas mon souhait de donner des faux rendez-vous à mes clientes, à plus forte raison celles de longue date. Je couds les habits par ordre d’arrivée. Il ya une liste où j’enregistre la date de dépôt de chaque habit», a-t-il expliqué les traits tirés.
Si dans l’atelier du jeune Traoré, la tension est à son comble, il n’en est pas de même chez Mourtallah, couturier à Missira. Devant son atelier, des voitures et motos sont garées un peu partout. Une réceptionniste, à l’accueil, reçoit les différents clients qui viennent chercher leurs habits. Elle vérifie avec soin les reçus, à tour de rôle. Ici, tout se passe dans l’ordre. Aucun client ne se plaint, à plus forte raison proférer des injures aux couturiers. Assan Diabaté âgée de 45 ans nous explique : « Je suis cliente fidèle depuis que j’ai l’âge de 15 ans. Les habits cousus sont tout à fait hauteur de souhait, car ils travaillent bien et de la manière dont je leur demande. Ils respectent les rendez-vous. Je ne peux rien reprocher à cet atelier », a-t-elle dit avec un léger sourire.
Par ailleurs, le tailleur sénégalais explique que pour ne pas abuser de la confiance de ses clients et pour que chaque client retrouve ses vêtements, il a institué une période pour prendre les commandes et un moment de clôture afin d’éviter d’être trop chargé.
a veille et le jour de la fête, les routes sont très fréquentées, avec ses corolaires, chez nous, d’embouteillages, d’incivisme et d’accidents. Cette année, comme les précédentes, l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) prépare ses messages de sensibilisation.
Selon le Chef d’escadron Mamadou Sidiki Konaté, le directeur général de l’Anaser, leurs missions consistent à promouvoir et renforcer la sécurité routière et améliorer les conditions d’exploitation des réseaux routiers.
“En plus de ces grandes missions, nous participons à la définition des règles de circulation routière et veillons à leur respect”. A l’occasion des grands évènements tels que la tabaski, l’Anaser organise des missions de communication sur le terrain.
Pour le directeur, les veilles de fête sont des périodes de grande mobilité et beaucoup de gens voyagent pour aller fêter au village, en famille. “Nous assistons à une augmentation de trafic sur les axes routiers urbains et inter urbains”, souligne M Konaté.
Pour prévenir les accidents, l’Agence, sous l’instruction et l’orientation du ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, planifie plusieurs activités. “L’Anaser renforce la communication à travers les médias. Pendant la fête, il faut beaucoup sensibiliser les usagers de la route. Nous véhiculons les messages de prudence et de respect du code de la route. Nous le faisons bien avant et pendant chaque fête. Le deuxième dispositif consiste pour nous à collaborer avec les unités motorisées de la gendarmerie”, nous explique-t-il.
Ainsi, en lien avec la gendarmerie, les lieux “accidentogènes” sont identifiés et occupés. Le travail vise à sensibiliser et sanctionner les violations au code de la route. “Nous occupons l’ensemble des axes routiers qui pénètrent Bamako avec la gendarmerie. Les gendarmes qui travaillent avec nous sur ces axes disposent d’appareils de radars de contrôle de vitesse et d’alcoolémie”. Il ajoute qu’il faut sensibiliser les villageois qui ne comprennent pas le code de la route, tout en insistant sur deux points qui lui sont très chers : le respect des limitations de vitesse et le contrôle techniques des véhicules surtout les cars de passagers. “Nous veillons particulièrement sur l’état physique des véhicules car les cars qui circulent avec des pneus mats usés présentent un énorme danger”.
“A Bamako, Anaser collabore avec les associations de sensibilisation à la sécurité routière. Anaser soutient ces associations à déployer des jeunes dans les rues pour aider à la sensibilisation. On définit ensemble des lieux fréquentés beaucoup par les enfants, comme Luna-Parc pour aider les enfants”. Pour terminer, le directeur rassure que le jour de la fête, l’Anaser “et toutes ses antennes régionales” travailleront à minimiser les risques d’accident de la route.
Pour la dernière étape de sa tournée en 5èrégion, le Premier ministre Dr Boubou Cissé était, lundi, à Youwarou où il s’est prêté au même exercice que dans les autres localités visitées, a constaté l’AMAP.
Accompagné d’une forte délégation composée de membres du gouvernement et de ses collaborateurs, le Premier ministre a été accueilli, à son arrivée, par les autorités politiques et administratives de Youwarou. Il a ensuite rendu visite au chef de village, Ibrahima Sory Thiaw, à qui il a expliqué l’objectif de sa visite avant d’assister à la remise symbolique de transferts monétaires à dix bénéficiaires du programme de filets sociaux ‘’Jigisemejiri’’. Un programme dont l’objectif est de mettre en place des transferts monétaires ciblés pour les ménages pauvres et souffrant d’insécurité alimentaire.
Selon le coordinateur national du programme, Mohamed Ali Sacko, à Youwarou, 462 ménages reçoivent leurs transferts monétaires, à raison de 120.000 Fcfa par ménage, pour un montant total de 55 millions Fcfa.
Après, le Premier ministre a remis 320 tonnes de céréales aux populations avant de présider une rencontre avec l’ensemble des forces vives du Cercle. Lors de cette rencontre, la représentante de la Coordination des associations et organisations féminines (CAFO) a indiqué que c’est grâce à la présence d’un camp militaire dans la ville que les femmes parviennent à mener certaines activités génératrices de revenus.
Elle a indiqué que les femmes de Youwarou font du jardinage et la transformation des produits locaux. Elle a sollicité un soutien de l’Ong Agir de la Première dame, Mme Keita Aminata Maiga, aux femmes de Youwarou qui vivent dans la précarité car n’ayant aucune structure de microfinance où elles peuvent obtenir des prêts.
Le représentant des jeunes, Alpha Kassé, a énuméré un certain nombre de préoccupations de la jeunesse de Youwarou, après une rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports Arouna Modibo Touré. Lors de cette cérémonie, les préoccupations formulées par les populations avaient trait au problème d’eau, d’électricité, d’insécurité, d’emploi des jeunes, etc.
Dr Boubou Cissé a d’abord transmis les salutations du président de la République aux populations de Youwarou. Il a exprimé la préoccupation du Chef de l’Etat devant la situation qu’elles traversent, ajoutant qu’il est en tournée dans les Régions de Mopti et de Ségou pour le retour de la paix.
Selon lui, cette visite a déjà produit de bonnes nouvelles avec la signature d’accords de paix à Macina et Djenné. Les populations de Macina ont aussi témoigné que leurs animaux ont commencé à traverser le fleuve. Ce qui n‘était pas possible depuis trois ans.
Le chef du gouvernement a rendu hommage aux gouverneurs, préfets, sous-préfets et aux militaires qui font le travail de l’Etat, tout en invitant les populations à les aider dans ce sens. Il a promis que toutes les préoccupations soulignées par les populations seront prises en charge.
En outre, Dr Boubou Cissé a donné l’assurance aux femmes de Youwarou qu’il trouvera des astuces pour que les militaires sur place payent les produits qu’elles transforment. Avant de promettre que toutes les préoccupations formulées par les populations par rapport à l’électricité, l’eau, l’agriculture, l’accès aux engrais seront examinées pour être prises en charge.
Parlant du bilan de cette tournée, le Premier ministre le juge assez positif. « Il y a une envie certaine de la part de l’ensemble des communautés et localités qu’on a visitées d’aller vers une paix, la sécurité dans la Région de Mopti et partout au Mali. La dynamique est en cours et est en train d’être encouragée par le gouvernement et le président de la République », a-t-il indiqué.
Dr Boubou Cissé a, ensuite, souligné que les populations lui ont fait part de leurs différentes préoccupations pour lesquelles, les autorités sont en train de trouver des solutions rapides. Selon lui, pour que la paix et la sécurité reviennent, il faut que les populations puissent vivre dans la quiétude, sans le souci de la nourriture du lendemain, mener des activités qui peuvent leur générer le minimum de revenus pour qu’elles puissent assurer leurs besoins les plus élémentaires.
Pour le Premier ministre, les premières réponses qui ont été apportées par le gouvernement ont été bien accueillies. Il s’agit de la campagne de distributions gratuite de vivres. D’après lui, la Région de Mopti a bénéficié de 6000 tonnes de vivres reparties entre les huit cercles. « Chacune des localités où on avait identifié des populations vulnérables en ont bénéficié et ont certifié l’avoir reçu. Cela leur a permis d’être dans un état d’esprit positif. Cela a créé une lueur d’espoir chez l’ensemble des populations que nous avons rencontrées », a-t-il ajouté
Un autre dispositif dont le Premier ministre a parlé est le projet ‘’Jigisemejiri ‘’ à Youwarou dont l’objectif est d’aider certaines couches vulnérables de la population à avoir un capital minimum et un fonds de roulement pour concevoir des activités qui puissent leur apporter des revenus. « A Youwarou, a-t-il précisé, un peu plus de 460 personnes en ont bénéficié et chacune d’entre elle a reçu l’équivalent de 120.000 F cfa » précise.
Pour Dr Boubou Cissé, « ce bilan positif et encourageant ne doit pas nous faire oublier que la situation reste toujours fragile ». Il a promis de continuer le travail pour convaincre les uns et les autres de laisser tomber les armes, d’entrer dans un processus de paix, de cohésion et de développement pour le bien de l’ensemble des populations maliennes.
Avant de quitter Youwarou, le Premier ministre a partagé un repas avec les militaires dans leur camp. C’est lundi en fin de matinée que le Premier ministre a quitté Mopti.
Mardi le 30 juillet 2019, a eu lieu la cérémonie de pose de la 1ère de la prière de l’usine de transformation de lait à Dialakorobougou dans la zone industrielle de la commune rurale de Mountougoula. Cette usine de transformation de lait contribuera à créer une bonne dynamique locale de la filière et permettra de répondre efficacement au besoin croissant en produits laitiers des populations de la ville de Bamako et environs.
L’activité était placée sous le parrainage du Premier ministre Dr. Boubou Cissé en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres personnalités.
La construction de cette usine vise à valoriser le lait local et à augmenter les capacités de transformation du Mali. Elle sera bâtie sur une parcelle de 2500 m² dans la Zone industrielle (AZI) de Dialakorobougou pour un coût total de 661,63 millions de FCFA et un délai de réalisation de 90 jours. Elle comprendra notamment un hall de production, une chambre d’incubation, une chambre de gel, une chambre de réfrigération, un laboratoire, un entrepôt et une aire de réception du lait.
Un équipement de dernière génération comprenant, entre autres, un tank refroidisseur réception-stockage de lait cru, une cuve de fabrication de yaourt, une plateforme de pasteurisation, une cuve de stockage tampon réfrigérée, une machine conditionneuse de lait frais pasteurisé et de “fénè”, une écrémeuse, une centrale de nettoyage et une plateforme électrique et d’automatisme.
Le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, a posé, le 30 juillet, la première pierre de l’Usine de lait, en présence des ministres de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Kané Rokia Maguiraga, de l’Agriculture, et le président de l’APCAM, Bakary Togola.
Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Kane Rokiatou Maguiraga, a précisé qu’au Mali, la transformation du lait local est un défi pour la promotion de la chaîne de valeur lait. Pour Dr. Maguiraga, l’une des actions importantes de cette stratégie est de renforcer les capacités du pays à transformer le lait cru local en vue de réduire sa dépendance vis-à- vis de l’extérieur. Aussi, regrette-t-elle que le Mali dépense tous les ans plus de 18 milliards de FCFA pour l’importation du lait en poudre et autres produits laitiers.
Dr. Maguiraga a rappelé que la production disponible en lait de 2018 a été de 933 424 tonnes sur un potentiel évalué à 2 121 420 tonnes. Et d’ajouter que la collecte contrôlée de lait par le réseau constitué de 119 centres et mini-laiteries a été de 7 430 tonnes sur lesquelles 3 010 tonnes seulement ont été transformées.
«L’implantation d’une usine de lait au profit des éleveurs du district de Bamako est d’une grande nécessité. Chaque année, une quantité de lait se perd en raison des difficultés de transformation, de conservation, de conditionnement et de distribution», a-t-elle souligné.
Le ministre Maguiraga a invité les acteurs de la filière à bien s’organiser pour faire adhérer le maximum de producteurs de lait, établir des conventions avec les réseaux d’éleveurs pour la fourniture régulière de la matière première (le lait cru local), et produire une large gamme de produits pour laisser le libre choix au consommateur.
Selon le porte-parole l’association des professionnels de la filière lait (PROFILAIT), Sanoussi Bouya Sylla, le lait pur de vache constitue à la fois un aliment, un lien social et une part d’identité. Avec PROFILAIT, explique-t-il, des innovations laitières respectueuses de l’environnement sont au rendez-vous. «Les professionnels de la filière lait remercient le président de la République pour l’usine de transformation de lait dans le cadre du programme présidentiel d’urgences sociales», a-t-il conclu.
Hier, mardi 6 août 2019, les responsables de l’Organisation de défense du droit au logement du Mali (ODDL MALI) étaient face à la presse à leur siège sis à Bamako pour lancer officiellement les activités de leur Organisation crée le 26 juin 2019. Cette conférence de presse était principalement animée par le Président de l’organisation de défense du droit au logement du Mali, Moussa Touré, en présence des autres membres de l’organisation. Au cours de cette conférence de presse, le conférencier a dénoncé la violation des normes de constructions des logements sociaux. «Les programmes des logements sociaux ont permis de loger beaucoup de nos concitoyens. Mais ce qui alimente leur colère c’est le sabotage et la légèreté avec lesquels ces entreprises font les constructions. Il n’est pas admissible que l’Etat ferme les yeux sur des violations flagrantes des normes de constructions des logements sociaux, murs très courts, absence de poteaux, fenêtres sans grilles de sécurité, absence d’escaliers etc. », a déploré Moussa Touré.
« Beaucoup d’entre vous en nous voyant pensent au collectif des demandeurs de logements sociaux du Mali. Certes j’en suis le président de ce regroupement légalement constitué ; profondément engagé et dont les objectifs avancent de façon satisfaisante. Pour cette conférence d’aujourd’hui, c’est un défi, complémentaire à ce que nous avons fait jusque-là au sein de notre collectif », a souligné le Président de l’organisation de défense du droit au logement du Mali, Moussa Touré. Selon lui, les programmes des logements sociaux ont permis de loger beaucoup de nos concitoyens. « Mais ce qui alimente leur colère c’est le sabotage et la légèreté avec lesquels ces entreprises font les constructions. Il n’est pas admissible que l’Etat ferme les yeux sur des violations flagrantes des normes de constructions des logements sociaux murs très courts, absence de poteaux, fenêtres sans grilles de sécurité, absence d’escaliers etc. Dans les plans de ces logements tout cela est mentionné mais l’absence de vrai contrôle et de sanction fait que c’est devenu presque une tradition. Pour mieux porter ce combat, défendre non seulement le droit au logement, mais exiger qu’ils soient remis dans des conditions acceptables et non déplorables. Cette nouvelle organisation de défense du droit au logement du Mali (ODDL MALI ) avec pour autorisation numéro 569 du 26/06/2019 compte s’adosser sur la loi fondamentale de notre constitution dont les articles 13 et 17 garantissent le logement à tous pour mener ce combat d’utilité publique », a-t-il dit. Et d’ajouter que le droit au logement est reconnu comme un droit social au niveau international par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Pour lui, les litiges fonciers sont occasionnés par la grande aspiration de pauvres compatriotes à chercher un abri, un logement. A cet effet, il dira que l’organisation sera regardante sur les conditions qui entourent la location en milieu urbain et rural. « L’un de nos soucis majeurs sera aussi de veiller au respect des normes requises dans le dosage et l’utilisation judicieuse des matériaux dans les logements en cours de construction sur l’étendue du territoire car la personne humaine est sacrée et inviolable, tout individu a droit à la vie à la sécurité et à l’intégrité de sa personne. Nous avons déjà fait des correspondances à certaines structures et autorités pour dénoncer le laisser-aller. Nous souhaitons juste fédérer nos énergies pour diminuer le calvaire incroyable qui est l’acquisition de logement. C’est un problème aussi grave que la criminalité dont la négligence peut causer des dégâts énormes », a déclaré Moussa Touré. Cependant, il constate que les choses ont commencé à changer dans le bon sens. Par ailleurs, le président de l’ODDL MALI a demandé aux plus hautes autorités d’envisager dans un plus bref délai la cérémonie officielle des remises des clés des 3743 logements sociaux afin que les familles bénéficiaires puissent préparer la rentrée scolaire. Au regard de la situation économique morose dû à la crise que traverse le Mali, Moussa Touré a invité l’Etat à revoir sa copie pour la baisse non seulement des prix des logements mais aussi leurs mensualités. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier a fait savoir qu’ils vont entreprendre des actions dans le futur pour éviter les violations des normes de constructions des logements sociaux. En outre, il a souhaité la diminution des prix des locations de maisons à usage d’habitation.
La visite du Premier ministre, Boubou Cissé, à Douentza, dans le cadre de sa première tournée, du03 au 08 juillet, a étéaccueillie avec beaucoup d’espoir, à Douentza, dans la perspective de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
L’espoir de voir restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés, de voir se résoudre les conflits entre éleveurs et agriculteurs, de permettre la libre circulation des personnes et des biens, de renforcer la sécurité des citoyens, de favoriser la relance des activités économiques et bénéficier d’une assistance en vivres pour les populations vulnérables les plus touchés par la crise.
Le 07 juillet, l’accueil du Chef du gouvernement, accompagné d’une forte délégation comprenant notamment le ministre de la Défense, le general Dahirou Dembélè, a permis de récréer la confiance entre la population de Douentza et les autorités nationales. Cette visite a révélé qu’elle n’est pas laissée-pour-compte, que le gouvernement connaît ses souffrances. Elle a permis, également, de témoigner de la solidarité du gouvernement avec la population et de tous les efforts en cours par le gouvernement pour alléger les souffrances des populations.
Dans le cercle de Douentza, l’après-visite du Chef de gouvernement du Mali a été marqué par une accalmie dans le conflit entre agriculteurs et éleveurs, selon les personnes interrogées. cette accalmie est due au redéploiement des Forces armées maliennes (FAMAs) déjà visible par la population. Ce redéploiement de l’Armée a permis le retour de certains déplacés dans leurs villages. Ceux-ci ont commencé a exercer leurs activités d’agriculteurs et d’éleveurs.
Les enlèvements de véhicules, les braquages et attaques à main armée de forains sur les axes routiers ont connu une inflexion, depuis le passage du Premier ministre à Douentza. On assiste, ainsi, à un démarrage des activités économiques sur la foi de la fréquentation, de plus en plus, des foires hebdomadaires du Cercle par les marchands. Certaines de ces foires, comme celles de Douentza, commencent déjà à faire le plein de monde.
Le Premier ministre, au cours de sa visite à Douentza, avait annoncé à la population le redéploiement, rien que dans la Région de Mopti, de 3500 hommes dont 1500 déjà arrivés. Ces hommes n’ont pour mission que de veiller à sécuriser les personnes et leurs biens.
Quelques jours après le départ du Chef du gouvernment, les populations ont pu constater la présence et la mobilité des forces armées pour la sécurisation des personnes et leurs biens, à travers tout le Cercle de Douentza. Cette opération de redéploiement est en train de contribuer au renforcement de la sécurité dans le Cercle.
Le Premier minsitre a rencontré à Douentza une population durement frappée par une crise multidimensionnelle dont certaines les plus affectées étaient au bord de la famine. Il a apporté aux plus vulnérables, dans le cercle de Douentza, 877 tonnes de vivres. Une opération qui a permis à des milliers de ménages de manger à leur faim. Ces actes et l’engagement d’un dialogue inclusif entre les agriculteurs et les éleveurs, également, sont entre autres les acquis que la population retient comme comme effets de la visite du Premier misitre à Douentza.
La population de Douentza est reconnaissante de toutes ces actions entreprises par le gouvernement pour alléger les souffrances d’une population qui a tant souffert et continue à souffrir des conséquences de la crise que conniat le Mali.
Malgré tous ces acquis, la population estime que « l’arbre ne doit pas cacher la forêt ». A cet effet, elle estime que la paix et la cohésion sociale ne peuvent être retrouvées à Douentza et sur toute l’étendue du territoire tant que les gouvernés ne s’érigent pas en acteurs de la paix et que les gouvernants, dans leur quête de paix, tendent la main aux farouches ennemis de la paix.
La visite du chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé, dimanche, à Djenné, troisième étape de sa tournée dans la Région de Mopti, a été marquée par la signature d’un accord de paix entre éleveurs et chasseurs et le redémarrage du chantier du pont-barrage, a constaté l’AMAP.
Arrivé dans la ville emblématique, le Premier ministre et sa délégation ont été accueillis par les autorités politiques et administratives avant de visiter le chantier du pont-barrage de Djenné dont les travaux étaient interrompus, après une attaque de bandits armés.
Dr Boubou Cissé a également inauguré la gare routière de Djenné et rendu une visite de courtoisie aux notabilités. Il a, ensuite, remis une importante quantité de vivres aux populations avant de présider une rencontre avec les forces vives, au cours de laquelle, éleveurs et chasseurs ont signé deux accords de paix.
Le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahima Abdoul Ly a souligné qu’avec cette gare réalisée à plus de 668 millions Fcfa, les véhicules devant venir à Djenné auront suffisamment de places. Pour lui, cette gare favorisera le transport des voyageurs et des marchandises, en provenance d’ailleurs et en partance de cette ville.
Selon le maire de Djenné, Lassine Yaro, le dimanche 4 août restera gravé en lettres d’or dans l’histoire de sa ville du fait de cette visite du Premier ministre qui a remis 757 tonnes de vivres à la population. L’édile a remercié le gouvernement pour la reprise des travaux du Seuil de Djenné qui contribuera à la sécurité alimentaire et à l’intégration entre populations.
La représentante des femmes, Tièdo Sow, dira qu’à cause de l’insécurité, elles qui vivaient de l’artisanat se sont toutes tournées vers le maraichage. Elle a sollicité un soutien du gouvernement pour les femmes des 12 communes qui pratiquent cette activité.
Le président des ressortissants de Djenné vivant à Bamako, Hama Bah, a expliqué que l’ensemble des fils de la ville se sont retrouvés au sein d’une plateforme apolitique pour faire face aux défis. Ils se disent disposés à jouer un rôle d’assistance et de conseil.
Pour sa part, le président de la Société civile de Djenné, Garba Samounou, a déclaré que l’effet de la crise sécuritaire s’est fait sentir dans tous les secteurs de la vie. Il s’est réjoui de la signature de l’accord de paix, tout en promettant son accompagnement.
Le représentant des élus de Djenné, Sekou Cissé, de son côté, a souligné que cette tournée lui a permis de constater que les populations aspirent à la paix, ajoutant que cette dynamique est irréversible pour la localité.
Le signataire de l’accord du côté des chasseurs, Sinaly Maiga, a promis le respect de leur engagement. Cependant, il a souhaité savoir le sort qui sera réservé à ses confrères chasseurs. Alpha Samba Landouré, signataire du côté des éleveurs, a souhaité que cet accord de paix entre cultivateurs et éleveurs soit un exemple pour que la paix revienne au Mali. Déjà, il a annoncé la mise en place d’une commission pour le suivi de cet accord.
Dans son intervention, Dr Boubou Cissé a indiqué qu’il n’y aura pas de développement tant que le phénomène de l’insécurité ne sera pas maitrisé pour ramener la paix. « Pendant que nous continuons à réconcilier les cœurs dans la Région de Mopti, à instaurer un dialogue social entre les communautés pour réduire les conflits et tensions qui peuvent exister entre elles, nous travaillons aussi à faire redémarrer des projets structurants qui sont des projets de développement et d’impact pour toute la Région de Mopti », a expliqué le chef du gouvernement.
Dr Boubou Cissé a souligné que le barrage de Djenné est un bon exemple de ce type de projets. « Une fois réalisé, a-t-il dit, il pourrait amener le développement par l’accroissement de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté dans toute la Région ». Selon le Premier ministre, c’est un aménagement qui va permettre d’irriguer plus de 60.000 hectares et de pratiquer la riziculture, la pisciculture et des activités génératrices de revenus pour les populations.
Pour lui, il était important que ce projet puisse redémarrer puisqu’au mois de mars dernier, alors que les travaux étaient à plus de 70% de réalisation, il y a eu une attaque qui a démobilisé l’entreprise chinoise. Le gouvernement a donc négocié avec une nouvelle entreprise, toute aussi compétente, qui s’est déjà installée pour continuer le travail. Le Premier ministre a insisté sur le renforcement des conditions de sécurité pour qu’elle puisse finir à terme ce grand projet structurant entre février et mars 2020.
Par ailleurs, Dr Boubou Cissé a indiqué que cette tournée dans la Région de Mopti a été initiée pour apporter un message de paix et permettre aux populations de s’asseoir et se parler. D’après lui, la signature des accords à laquelle il a assisté prouve que le message a été entendu.
Pour le chef du gouvernement, la situation dans la 5è Région administrative a touché tout le monde, notamment les agriculteurs, les éleveurs, les commerçants ainsi que les fonctionnaires et agents de l’Etat. Et beaucoup de personnes ont perdu leurs biens à cause de cette crise qui a aussi fait plusieurs morts. Il a invité les populations à se parler et à se pardonner.
Dr Boubou Cissé a ajouté que des actions en faveur du retour de la quiétude ont commencé dans la Région de Mopti. Une de ces actions qu’il a citées est d’augmenter le nombre des militaires dans la Région. Le Premier ministre a assuré avoir pris bonne note des doléances des populations qui seront examinées par le gouvernement.
Il a annoncé que, dans quelques semaines, va débuter le processus de Désarmement démobilisation et réintégration (DDR).
Le nouveau Vérificateur général du Mali, Samba Alhamdou Baby, a révélé vendredi dernier au cours d’une conférence de presse, sa vision stratégique. Il promet “très prochainement“ de publier les rapports individuels de vérification sur le site web du BVG.
Nommé en avril 2018, le nouveau Végal a pris fonction le 24 avril 2018. Six mois après, il a publié son rapport annuel comportant dix vérifications dont deux financières réalisées à la suite de saisines de citoyens. “Nous avons placé le citoyen malien au centre des travaux de vérification“, a révélé Samba A. Baby au cours de sa première conférence de presse.
Annonçant les grandes innovations, M. Baby a indiqué que son bureau met l’accent sur le strict respect de son cadre légal en ne plus qualifiant les faits constitutifs d’infractions en fraude et en mauvaise gestion. “Nous ne voulons pas empiéter sur les prérogatives de la Section des Comptes de la Cour suprême, juridiction supérieure de contrôle des finances publiques et des Pôles économiques et financiers, en charge des investigations relatives aux dénonciations selon le code de procédure pénal“, a-t-il expliqué. Et de préciser : “nous avons également décidé d’intensifier les vérifications de suivi des recommandations et de réduire le délai de mise en route de ces vérifications qui passe désormais de 3 ans à 1 an. En outre, nous prévoyons d’autres présentations du rapport annuel 2018, notamment auprès de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale ainsi qu’aux citoyens et en langue locale dans certaines régions administratives du pays“.
Conformément à sa vision stratégique, le Végal annonce que les rapports individuels de vérification seront désormais rendus publics sur le site web du BVG.
Cette rencontre de présentation du rapport à la presse intervient après celle du président de la République, suivie des remises au Premier ministre, au président de l’Assemblée nationale et au président de la Cour suprême, au bureau du Conseil national de la société civile (CNSC), aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF), etc.
Le litige foncier opposant Makan Baradji à Djatourou Konté a donné naissance à la démolition du hameau Tounkamakan du village de Sitakourou dans la commune rurale de Diakon, région de Kayes. Les avocats des victimes de la démolition, Me Mariam Diawara et Issa Coulibaly, ont porté l’affaire devant la cour de justice de la Cédéao devant le refus des autorités compétentes de reconnaître le forfait et d’y répondre favorablement.
L’information a été donnée le mardi 30 juillet au cours d’une conférence de presse à la radio Kayira par les avocats des victimes. Selon Me Mariam Diawara, avocate à la cour, les habitants de Tounkamakan, un hameau du village de Sitakourou de la commune rurale de Diakon, ont été victimes d’une erreur d’exécution de décision judiciaire.
«Cette exécution menée par l’huissier instrumentaire avec le concours de la gendarmerie, faite à Tounkamakan, non visée par les décisions judiciaires, à savoir le hameau de culture de feu Djigui Dianka, a occasionné de nombreuses destructions de biens par incendie volontaire des forces de l’ordre, de vols d’objets de valeur laissant sans abri les habitants et sans scolarité les enfants dont l’école primaire a été détruite, en fait, portant ainsi préjudice à 102 familles», a rappelé Me Diawara.
Devant la lenteur des procédures judiciaires consécutives à cette voie et à l’indifférence des autorités compétentes, les victimes par l’organe de leurs conseils ont saisi la cour de justice de la Cédéao pour voir sanctionner l’Etat du Mali pour la violation de leurs droites de l’homme, à l’occasion de l’exécution des décisions de justice litigieuses, a précisé Me Mariam Diawara.
Devant les faits accablants, le procureur général près la cour d’appel de Kayes a instruit au procureur de la République territorialement compétent de faire surseoir à toute mesure d’exécution. Pour apprécier la véracité du grief de l’erreur d’exécution commise par l’huissier instrumentaire, le panel de la juridiction communautaire a ordonné une expertise domaniale et foncière confiée à l’Institut géographique du Mali (IGM) pour la délimitation des lieux objet du litige. Ce rapport d’expertise a confirmé que le lieu d’exécution judiciaire n’était pas Damandi.
À la suite des conclusions de l’expertise qui établissaient l’erreur d’exécution, le gouverneur de la région de Kayes a pris la décision le 11 avril 2019 de la réinstallation du village de Tounkamakan. À en croire Me Issa Coulibaly, après la décision courageuse et humanitaire du gouverneur de Kayes, la partie adverse, avec le concours de mains occultes bien placées dans la hiérarchie politique et administrative, a réussi à faire rapporter la décision de réinstallation du village de Tounkamakan par le gouverneur. En outre, des plaintes ont été portées contre des personnes non concernées par la procédure au niveau du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Kati par les adversaires.
Pire, des habitants de Kembélé, non concernés dans le litige opposant les familles Baradji et Konté, ont fait irruption à Sitakourou le 26 juillet 2019 dans le but de s’approprier leurs champs de cultures en blessant ainsi des femmes et proférer des menaces de mort contre la population. Dans ce même village, selon Me Coulibaly, la plupart des hommes sont sous mandat de dépôt du juge de paix à compétence étendue de Bafoulabé Idrissa Touré pour opposition à l’autorité légitime, menaces de mort, injures graves à un huissier de justice.
Pour les avocats Me Mariam Diawara et Issa Coulibaly, la rencontre avec la presse a pour but de dénoncer l’arbitraire de l’administration, surtout de certaines autorités judiciaires qui foulent aux pieds les textes communautaires et les droits de l’homme.
Après les zones exondées de la région de Mopti, du 03 au 08 juillet 2019, le Premier ministre Dr. Boubou Cissé a bouclé par Youwarou la visite de la zone inondée. C’était du 31 juillet au 05 août 2019. Cette deuxième étape dans la région de Ségou et Mopti a été marquée par la signature de 3 accords de paix. Un à Ké-Macina et deux à Djenné, le tout pour la paix, la cohésion et le vivre ensemble.
Après chaque signature d’accord, c’est la pluie qui s’est invitée pour arroser les localités signataires de la paix et du vivre ensemble harmonieux. Certains disent entre Peuls et Dozos, d’autres préfèrent éleveurs et agriculteurs. En somme, il s’agit du retour de la paix. Boubou Cissé en a profité pour donner des vivres aux populations des localités visitées, échanger avec les populations, recenser leurs préoccupations, mais aussi leur demander de faire de la paix le gage de tout développement.
Mopti, la base de la mission
«S’il y a la paix, le gouvernement fera tout pour vous aider dans le développement local, mais rien n’est possible en période de conflit», cette phrase a été répétée à toutes les étapes de la visite de Boubou Cissé. Arrivé à Mopti le jeudi matin, 1er août 2019, le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, a visité les localités de Youwarou, Tenenkou, Ke-Macina et Djenné. Pour la circonstance, il était accompagné d’une délégation comprenant outre les ministres chargés de la Santé et des Affaires sociales Michel Hamala Sidibé, de la Défense et des Anciens combattants, le Général de Division Dahirou Dembélé, de l’Education nationale, Pr. Temoré Tioulenta, de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré ; le Secrétaire permanent du Cadre politique de la Gestion de la Crise au Centre, le chef d’état-major général des Armées, le président de la Commission DDR, les députés des circonscriptions citées ainsi que certaines personnalités de la région reconnues pour leurs efforts constants pour le retour de la paix.
Au menu de cette visite, des distributions de vivres et plusieurs rencontres avec les populations autour de questions liées à la sécurité, à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, et au développement économique et social en général. Il se rendra par ailleurs dans les garnisons militaires. Après les honneurs militaires, le Dr. Boubou Cissé s’est rendu chez le chef du village Baba Touré ainsi que les notabilités religieuses et coutumières qui ont fait des bénédictions pour le Mali et le retour de la paix. C’est à Mopti que la délégation était basée pour faire les différentes étapes par hélicos.
Tenenkou et son accueil triomphal
Au deuxième jour de la seconde tournée du Premier ministre dans la région de Mopti, le Dr. Boubou Cissé est arrivé à Tenenkou pour parler de paix, cohésion sociale, accélérer la prise en charge humanitaire et renforcer la sécurité des personnes et des biens.
C’est dans un climat d’euphorie et d’effervescence que les habitants de la ville de Tenenkou ont accueilli le chef du gouvernement et sa délégation le vendredi 2 août 2019. La présence des autorités administratives mais aussi des chefs traditionnels des dix communes du cercle, témoigne l’engouement suscité par cette visite.
Dès son arrivée, le Dr. Boubou Cissé est allé à la rencontre du chef du village Hamadoun Hamadou Cissé qui a exprimé toute sa satisfaction ainsi que celle de la population à recevoir le chef du gouvernement.
Selon le chef du village : «La situation sécuritaire et humanitaire dans la zone n’est pas une fatalité. C’est avec l’union de toutes les filles et tous les fils du Mali que cette mauvaise passe pourra être conjurée». Il a ensuite adressé ses chaleureux remerciements au Premier ministre et à sa délégation pour leur présence qui les réconforte fortement.
Le Premier ministre et sa délégation ont ensuite assisté à une séance de lecture du Coran faite par les élèves talibés. Le Dr. Boubou Cissé a offert 33 tonnes de céréales aux 1230 personnes les plus vulnérables de la commune urbaine de Tenenkou et 84 tonnes pour l’ensemble de la commune de Karreri (chef-lieu Djoura) pour leur permettre de tenir pendant cette période de soudure.
Au total, 480 tonnes de céréales seront distribuées dans les dix communes du cercle de Tenenkou. En marge de la distribution de vivres, le chef du gouvernement a présidé la conférence des cadres élargie aux populations venues de toutes les communes du cercle. «Je salue votre témérité et votre courage SEM le Premier ministre, pour être venu à la rencontre des populations par les temps qui courent», a déclaré le 1er adjoint au maire, Abdrahamane Sow, dans son discours de bienvenue.
Il a ensuite énuméré les défis à relever dans le Cercle de Tenenkou à savoir la levée de l’interdiction de circulation des motos, la construction d’infrastructures, le renforcement de la sécurité des personnes et des biens, l’accès à l’énergie et aux moyens de communication et enfin, la construction d’une maison des jeunes. La prise en charge de ces doléances favorisera la relance économique et l’approfondissement du dialogue social dans le cercle.
Le Premier ministre a fait observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes de violence et du terrorisme. Il a ensuite remercié l’ensemble des populations pour l’accueil réservé à lui et à sa délégation. «J’insiste sur la qualité de votre accueil car malgré les difficultés que vous vivez vous êtes venus à notre rencontre avec enthousiasme», a déclaré le Premier ministre. Il a par ailleurs précisé : «je suis venu vous parler au nom du président de la République, SEM Ibrahim Boubacar Keïta, échanger avec vous pour que nous puissions ensemble travailler afin de trouver des solutions propices au retour de la paix et la cohésion sociale. Je suis avec les ministres de la santé, de la réconciliation, de l’Education et celui de la jeunesse et des sports afin que chacun dans son domaine puisse se mobiliser pour améliorer le quotidien des populations».
Vers le renforcement de la sécurité
Suite à sa précédente visite à Mopti, un nombre important de militaires a été déployé dans la zone pour renforcer la protection des personnes et des biens. Le Premier ministre a réitéré l’engagement et la détermination de l’Etat à poursuivre ses efforts pour ramener une paix définitive. Il a par ailleurs déclaré que «les actes de votre quotidien sont ceux que l’on voit donc ce que vous transmettez. Si vous allez en retard quelque part, vous apprenez le retard aux autres. Si vous tenez des propos haineux, vous apprenez la haine aux autres. Si vous pardonnez, vous apprenez le pardon. La société malienne c’est vous, vous, vous, vous. Chacun d’entre nous est un reflet de la société malienne».
Le Premier ministre a vivement remercié les agents de l’Etat restés dans la zone ainsi que les humanitaires avant de déclarer : «Il faut que nos actes traduisent notre volonté. Si nous voulons la paix, nos actes doivent le montrer. La paix ne s’explique pas. Il n’y a que des preuves de paix».
À l’heure de la prière du vendredi, l’ensemble de la délégation a prié dans la grande Mosquée de la ville de Tenenkou dirigée par l’Imam Allaye Cissé. La visite a pris fin par un repas de corps avec la troupe au sein du Camp de la Gendarmerie de Tenenkou.
Ké-Macina, l’étape la plus pluvieuse
Le Premier ministre est arrivé à Ké-Macina le samedi 3 août 2019 en mi-journée. Il a été accueilli par le Gouverneur de Ségou, Biramou Sissoko, avant de rendre une visite de courtoisie aux notabilités. Au cours de la journée, il a assisté à la cérémonie de signature de l’Accord de cessation des hostilités entre les Dozos et les milices d’auto-défense peules.
Le temps fort de cette visite à Ké-Macina a été la signature de l’Accord de cessation des hostilités entre les Dozos et les groupes d’auto-défense des cercles de Macina, San, Djenné, Tenenkou et Niono. La cérémonie de signature de cet accord a mobilisé toutes les forces vives du Macina ainsi que plusieurs délégations de Dozos et de groupes d’auto-défense. Le représentant des Peuls, Boubou Cissé, a juré devant Dieu qu’ils ne prendront plus les armes. À son tour, le chef des chasseurs Amadou Coulibaly a juré par trois fois sur ses fétiches que c’est la fin des hostilités.
«Ce que nous venons de voir est inédit», a déclaré le Dr. Boubou Cissé avant de saluer les chefs des groupes d’auto-défense pour leur sens élevé de la responsabilité et pour leur volonté commune à œuvrer pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale dans le centre du pays. Par cette signature, les responsables des deux communautés se sont engagés à pour un cessez-le-feu, ce qui permettra de ramener la quiétude et relancer les activités économiques. Ils ont annoncé une seconde rencontre pour échanger avec les populations de toutes les communes afin de consolider la cohésion sociale entre toutes les communautés.
Le Premier ministre s’est adressé à l’audience à la fin de la signature : «Les tensions et les conflits fratricides entraînent des pertes en vies humaines, ruinent l’économie locale avec la fermeture des marchés et foires, le vol excessif de bétail, la privation d’exercice des activités agricoles, pastorales et sylvicoles. Elles détruisent les emplois et rompent la cohésion sociale mettant dos à dos des populations et communautés frères que nul ne devrait séparer».
À la fin de son intervention, il a souligné : «Il nous faut continuer à travailler, sans relâche, pour consolider la relative accalmie en cours, rétablir le dialogue social entre les différents acteurs, rétablir la circulation des populations, rouvrir les foires et marchés locaux, lever toutes les barrières illégales érigées sur les axes routiers et pistes, et arrêter la pose des engins explosifs improvisés.» Avant de quitter Ké-Macina, le Premier ministre s’est rendu au camp militaire, où il a partagé un repas de corps avec les troupes avant de regagner Mopti. C’était sous une forte pluie.
Djenné, le double accord et la plateforme apolitique
Le PM à Djennée
Le dimanche 04 août 2019, le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, est arrivé avec sa délégation dans la ville mythique de Djenné «la religieuse» classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. En partance pour Djenné, le Premier ministre a visité le Seuil de Djenné pour constater l’avancement des travaux en présence des membres du gouvernement dont le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahima Ly.
À l’entrée de la ville, le maire Ba Lassine Yaro et les habitants ont chaleureusement accueilli le Premier ministre. Lequel a par ailleurs inauguré la Gare routière située à l’entrée de la ville. La journée a été marquée par la rencontre des forces vives, la signature d’un accord d’entente et la rencontre avec les forces de défense et de sécurité.
Le Premier ministre, en compagnie du ministre des Transports et de la Mobilité urbaine et d’autres membres du gouvernement, ainsi que des personnalités, a inauguré dimanche matin la toute nouvelle auto gare de Djénné. Cette plate-forme moderne a coûté au budget national près de 700 millions de francs CFA.
La ville historique de Djénné, qui est également un carrefour important de la contrée, se voit doter d’une gare routière qui répond aux normes standards. La plate-forme, bâtie sur une superficie de 5 785 m2, est composée d’un grand parking de stationnement, d’une zone de commerce, d’un bâtiment administratif, d’un restaurant, d’une mosquée et de biens d’autres commodités. Elle va améliorer considérablement les conditions de chargement et de déchargement des passagers et des marchandises.
Les travaux ont été assurés par l’AGETIER. Par ailleurs, le transfert des compétences aux collectivités dans le secteur des transports a concerné les gares routières. Ce projet est une occasion pour développer un programme de construction des gares routières dans certaines capitales régionales et chefs-lieux de cercle.
Après l’accueil chaleureux de l’ensemble des populations venues des douze communes de Djenné, le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, et sa délégation ont rencontré les forces vives de Djenné. Au menu des échanges, la situation sécuritaire et économique de la zone. L’ensemble de la délégation a été présenté à l’audience pour démontrer la volonté de ce «gouvernement de mission» qui travaille en synergie pour répondre aux problématiques auxquelles font face l’ensemble des Maliens. Chaque ministre présent, a en charge une dimension importante des réponses à apporter à la crise, à savoir la défense ; la santé ; la paix et réconciliation pour la facilitation des Accords ; le ministre en charge de l’Agriculture qui représente la majeure partie de l’activité économique dans la zone ; les Transports pour assurer le désenclavement ; l’Education plusieurs écoles restent fermées, la Jeunesse qui est placée au cœur du mandat du président de la République.
Par ailleurs, il faut noter la présence d’autres membres du gouvernement et notabilités issus de la zone, pour faciliter l’adhésion des populations à la démarche du gouvernement qui est participative et inclusive. D’autre part, le gouvernement actuel a signé un Accord politique de gouvernance qui vise à associer l’ensemble de la classe politique aux décisions majeures prises pour le devenir du pays d’où la présence aux côtés du Premier ministre de plusieurs élus et cadres de partis politiques de la majorité comme de l’opposition.
Les forces vives de Djenné ont salué le gouvernement qui ne ménage aucun effort pour résoudre la crise que traverse le pays. Le maire de Djénné, Ba Lassine Yaro, a remercié le Premier ministre pour les 457 tonnes de céréales destinées à soutenir les plus vulnérables. Selon le Maire, «nous devons préserver le synangouya malgré les mutations sociétales. Nous invitons tous les hommes épris de justice à se mobiliser pour refuser de se soumettre aux violences barbares».
La parole est ensuite revenue à la présidente de la Cafo, Tieydo Sow, qui a déploré l’absence des touristes ; ce qui a ralenti leur principale activité à savoir l’artisanat. Elle a demandé le soutien des autorités pour développer le maraîchage. Le porte-parole des jeunes, Seini Djenepo, a adressé ses remerciements aux autorités pour les efforts consentis. Il a réuni plusieurs jeunes qui ont échangé avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, en marge de la conférence.
Les populations du cercle de Djenné ont décidé de renoncer à toutes formes de violences entre les communautés, cette décision a été matérialisée par la signature d’un Accord d’entente communautaire entre les différentes milices afin de ramener l’accalmie dans la zone.
Le Premier ministre a pris la parole au nom du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, pour exprimer sa préoccupation par rapport à la situation qui prévaut dans le cercle de Djenné. Il a rassuré les populations que leur souffrance et leurs défis sont partagés par l’ensemble des Maliens.
«La violence a entraîné beaucoup de morts, une crise économique, le chef de l’Etat vous demande de vous réunir autour d’un dialogue pour ramener la paix, la concorde, l’entente et la quiétude non seulement à Djenné mais dans l’ensemble des régions de Mopti et Ségou» a déclaré le Dr. Boubou Cissé. Le Premier ministre a salué les signataires de l’Accord et les a encouragés à persévérer dans la recherche de la paix. Il a réaffirmé l’engagement de l’Etat à accélérer le développement de la ville de Djenné comme en témoigne la construction du Seuil de Djenné dont la fin des travaux est prévue pour mars 2020 et la nouvelle Gare routière financée sur le budget national à plus de 600 millions de FCFA.
Toutefois, la quiétude est la condition majeure pour poursuivre les grands chantiers déjà amorcés. Le Premier ministre a annoncé le prochain Désarmement-Démobilisation et Réinsertion (DDR) à Djenné avant de remercier l’ensemble des notabilités qui ont contribué à la réussite de cet événement. Le Premier ministre a partagé un repas de corps avec les forces de défense et de sécurité au camp de la Gendarmerie, il en a profité pour saluer l’engagement des troupes sur le théâtre des opérations.
Youwarou, la dernière étape
Le Premier ministre lance le baccalauréat 2019 à Mopti. Le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, en présence du ministre de l’Education nationale, Temore Thioulenta, a procédé lundi matin 5 août 2019 au lancement des épreuves du baccalauréat au Lycée Hammadoun Dicko où vont composer 750 bacheliers. Le Dr Boubou Cissé a dévoilé l’épreuve de mathématiques aux élèves impatients de la salle témoin. Il les a encouragés à cultiver l’excellence et à passer les différentes épreuves avec sérénité. Il a passé le même message aux élèves de l’Institut de Formation des Maîtres (IFM) de Mopti qui ont démarré lundi les examens de passage. Le Premier ministre a félicité tous les acteurs de l’école, avant de leur demander de se retrouver à la fin des examens pour préparer l’année scolaire 2019-2020.
Suite à plusieurs plaintes formulées par de paisibles citoyens, constamment victimes de cambriolage, les éléments de la Brigade de recherche du Commissariat de Kalabancoro, sous l’égide du Capitaine de police Aboubacar Traoré, ont mis le grappin sur M.B Coulibaly, âgé de 40 ans, employé de commerce domicilié à Kalabancoro.
Interrogé sommairement, il n’a pu nier les faits. Il reconnaît sans ambages s’être infiltré, à partir de la cage d’escalier, dans la nuit du 22 au 23 juillet 2019, au domicile du sieur I. Dolo, Docteur de son état, où il a emporté un téléviseur écran plat et un ordinateur portable de marque HP. Il avoue avoir également soustrait un réfrigérateur, un téléviseur écran plat et une moto Djakarta, au domicile du sieur Amadou Diarra, dans la même nuit du 23 au 24 juillet 2019.
À la fin de son interrogatoire, il a déclaré avoir vendu à vil prix son butin et utilisé la valeur vénale à des fins personnelles, comme d’habitude, auprès d’un certain Diakaridia Traoré, un receleur de grand chemin, qui a été par la suite appâté et alpagué par les policiers.
Il est très important de signaler que le nommé M.B Coulibaly est bel et bien un cambrioleur invétéré, un repris de justice, un multirécidiviste, connu des archives de la Police judiciaire du Commissariat de Kalabancoro, de par son mode opératoire et pour avoir été déféré 2 fois, cette année, devant M. le Procureur de la République près du tribunal de grande instance de la Commune V du District de Bamako.
Cependant, interrogé sur le nombre d’opérations qu’il a effectuées depuis sa libération en début du mois de ramadan dernier, il a déclaré qu’il n’en avait aucune idée.