Cette grève, menée par le syndicat des travailleurs miniers, impacte considérablement le secteur, deuxième contributeur à l’économie du pays. Un syndicat qui n’entend pas s’arrêter là.
Entre le ministère des Mines et la Section nationale des mines et industries (SECNAMI), le dialogue est rompu depuis la rencontre du vendredi 27 mai 2016. Le syndicat des miniers a maintenu son mot d’ordre de grève qui s’est étalée du 30 mai au 1er juin pour protester contre l’insatisfaction de certains points de revendications.
Dans le préavis de grève déposé sur la table du ministère, le syndicat dénonçait le retard dans la mise en application de la prime de découverte, tout en demandant son adoption dans un délai de trois mois, le non reversement des prélèvements effectués depuis 2011 au titre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS).
Cette grève de protestation concernait les sociétés minières et géologiques, les sous-traitants et cimenteries, ainsi que les administrations minières et industrielles. « Personne n’aime arrêter de travailler. Mais il y a desrevendications en cours. Si un terrain d’entente n’est pas trouvé, nous sommes obligés d’aller en grève pour les faire aboutir », estime M. Diallo de la Chambre des mines. Un membre de la SECNAMI, ayant requis l’anonymat, affirme que cette grève aurait coûté à l’État malien une perte de plus 800 millions de francs CFA par jour.
Un montant considérable, surtout si l’on considère que ce secteur est le deuxième contributeur à l’économie du Mali avec 917, 7 milliards de francs CFA en 2014. Notre interlocuteur ajoute que le mouvement ne s’arrêtera pas et qu’un autre préavis de grève sera déposé dans la semaine courante. « Les travailleurs miniers sont maltraités au profit des opérateurs économiques. Ce sont eux qui intéressent le ministre, pas nous les travailleurs. Il n’est même pas intéressé par cette grève, c’est pourquoi il n’a rien dit qui puisse nous rassurer ».
Une grève dans ce secteur dominé par l’or, devenu le premier produit d’exportation depuis bientôt dix ans, est loin d’être la bienvenue. Le Mali est le troisième producteur sur le continent africain et le dix-septième au niveau mondial, pour un minerai qui participait à hauteur de 8% au PIB en 2012.
Boubacar SANGARE
Source: Journal du Mali
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