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Quand les conflits mettent le patrimoine africain en danger

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Comme ailleurs sur le continent, la prise de la ville de Lalibela en Ethiopie, classée au patrimoine mondial par l’Unesco, suscite des craintes de destruction.

Alors que la guerre continue au Tigré, la prise par les rebelles tigréens de Lalibela classée par l’Unesco au patrimoine mondial ne laisse pas indifférent. La crainte est d’assister à la destruction de certains vestiges historiques comme cela a été le cas dans d’autres pays sur le continent africain en temps de conflit.

Une ville “sainte”

Située dans le nord de l’Ethiopie, Lalibela est considérée par beaucoup comme “la deuxième Jérusalem”. La petite ville abrite onze églises monolithiques entièrement taillées dans la roche datant des XIe et XIIe siècles.
Pour des millions de chrétiens orthodoxes éthiopiens, Lalibela est un lieu saint qui doit être préservé.

A l’annonce de la prise de la ville, les Etats-Unis ont aussitôt réagi. “Nous avons vu les informations selon lesquelles les forces tigréennes ont pris Lalibela. Nous appelons le Front de libération du peuple du Tigré à protéger ce patrimoine culturel ” à lancé Ned Price, le porte-parole du département d’Etat américain.
En lançant cet appel aux rebelles à “protéger cet héritage culturel” qui est considéré comme “un testament de la civilisation éthiopienne”, les Etats- Unis veulent éviter le scénario d’une destruction comme cela a été le cas au Tigré en décembre 2020, lorsque la célèbre et très ancienne mosquée Al-Nejashi a été la cible de bombardements.

Partout, des patrimoines menacés

D’autres sites illustres ont été détruits sur le continent. L’exemple le plus tristement célèbre sont sans doute les mausolées de Tombouctou au Mali.

Surnommée la “cité des 333 saints”, la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali, avait été classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1988.
Celle-ci est célèbre pour son architecture de style soudanais et pour ses dizaines de milliers de manuscrits, dont certains datent du XIIe siècle.

Entre juin et juillet 2012, durant l’occupation du nord du Mali par des groupes djihadistes, plusieurs manuscrits, mausolées ainsi que la porte sacrée de la mosquée Sidi Yahia avaient été détruits. Des destructions qu’à l’époque le chercheur Abdoul Aziz Kébé expliquait ainsi au micro de la DW : “Les mouvements salafistes ont toujours opposé leurs enseignements et leurs actions contre le point de vue des Soufis. Par conséquent, ils appellent à une purification des pratiques religieuses et à une application stricte de la relation sans intermédiaire entre le croyant et Dieu.”
Des raisons religieuses pour expliquer ces destructions donc… Une opération sera lancée par la suite pour restaurer les mausolées.

D’autres sites restent par ailleurs menacés sur le continent et se retrouvent sur la liste du patrimoine mondial en péril. C’est le cas en Libye où l’Unesco a dû intervenir pour demander aux milices qui s’affrontaient depuis la chute de Mouammar Kadhafi d’épargner des sites comme l’ancienne ville de Ghadamès ou encore le site archéologique de Cyrène.

Source: dw

Le Mali peut-il remporter un 7e titre consécutif ?

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LE CAIRE (Égypte) – La longue attente avant le Championnat d’Afrique Féminin U16 FIBA 2021 est enfin terminée. Cinq équipes essaieront de priver le Mali d’un 7e titre consécutif dans la compétition.

L’événement bisannuel aura lieu du 7 au 15 août au Caire.

Plus que la gloire continentale, il y aura un autre enjeu au Caire : le vainqueur de l’édition de cette année se qualifiera automatiquement pour la Coupe du Monde Féminine U17 FIBA 2022.

Le Mali peut-il gagner un 7e titre de suite ?

À quelques heures du début, l’Égypte, l’Ouganda, l’Algérie, le Tchad, le Gabon et l’inévitable Mali sont prêts à lutter pour ce trophée.

Le Mali est incontestablement le favori, lui qui a remporté les six éditions disputées à ce jour, mais rien ne dit que ce sera une formalité pour la nation d’Afrique de l’Ouest.

Le tirage au sort de jeudi au Caire a décidé que c’est le match Mali vs Ouganda qui ouvrira les débats samedi.

L’événement à six nations se jouera selon le formant ‘Round-Robin’ et les quatre meilleures équipes se qualifieront pour les demi-finales.

Bangro Abdoulaye, secrétaire général de la fédération tchadienne de basketball, dit à FIBA.basketball que son équipe sort d’à peu près deux mois de préparartion. Il remarque : “C’est la toute première fois que nous participons à la phase finale d’une compétition FIBA. Pour toute une génération, c’est extrêmement motivant d’enfin prendre part à un événement africain majeur.”

À vos matchs, prêts, partez !

Source: FIBA

Attaques terroristes au Sahel : Moussa Faki encourage les États à “maintenir la pression”

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Les attaques terroristes perpétrées ces derniers jours au Tchad, Cameroun, Burkina Faso, Mali et Niger ont fait une centaine de morts.

Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné vendredi la énième folie meurtrière des terroristes, suite à la multiplication ces derniers temps des attaques terroristes perpètres par Boko Haram contre le Tchad et le Cameroun et par d’autres groupes armés contre le Burkina, le Mali et le Niger.

Il a exprimé toute sa compassion et sa sympathie aux pays concernés, et adressé ses condoléances aux familles des victimes.

“Comme de coutume, ces attaques lâches ont visé indistinctement populations civiles et forces de défense et de sécurité, faisant des dizaines de morts et blessés”, a déclaré Moussa Faki Mahamat.

“Malgré les lourdes défaites qui lui ont été infligées récemment dans certains Etats de la région, le terrorisme manifeste ainsi sa réactivité et son acharnement à répandre le sang et la terreur”, selon le président de la commission de l’Union africaine.

Il encourage les États de la région à maintenir la pression sur les groupes terroristes et à renforcer davantage leurs efforts pour éradiquer cette gangrène.

Source: alwihdainfo

Lionel Messi d’accord avec le PSG ?

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C’est peut-être un tremblement qui se prépare dans le monde du football. Lionel Messi va donc quitter le Barça, où il a fait l’intégralité de sa formidable carrière professionnelle, remporté une quantité impressionnante de titres et écrit sa légende.

La suite de l’histoire ? Elle pourrait s’écrire du côté du PSG, à en croire Le Parisien. Le quotidien francilien annonce que le joueur se serait déjà mis d’accord avec le club de la capitale pour y poursuivre sa carrière.

C’est précisément le père du sextuple Ballon d’Or, Jorge Messi, qui aurait appelé le club de la capitale pour ouvrir les négociations. Le club rouge et bleu serait désormais la piste privilégiée par l’intéressé, ce qui tombe bien puisque les dirigeants qataris n’ont jamais caché leur rêve de voir la Pulga débarquer pour enchanter le Parc des Princes.

Une venue dans la capitale française qui plairait à Messi, lequel retrouverait son ami et coéquipier en sélection, Angel Di Maria, ainsi que Neymar, avec qui il formait un duo exceptionnel en Catalogne. La femme du joueur, Antonella Roccuzzo, serait également séduite à l’idée de rejoindre la ville de Paris.

Toujours selon Le Parisien, les discussions tourneraient autour d’un contrat de 35 millions d’euros net par an, soit l’équivalent de la proposition faite par le FC Barcelone.

Messi se serait même déjà entretenu avec un autre de ses compatriotes, Mauricio Pochettino, pour évoquer son futur rôle porte d’Auteuil. “Plus que sa position, un joueur de son calibre, c’est ça qui est intéressant. Après le club travaille sur plusieurs options”, a notamment glissé l’ancien boss de Tottenham ce vendredi en conférence de presse, à la veille de la première journée de Ligue 1 à Troyes.

Par ailleurs, la potentielle venue de Messi ne changerait rien à la situation de Kylian Mbappé. Sauf surprise, le champion du monde français ne partira pas cet été, et restera donc pour la dernière saison de son contrat. Sa prolongation est aujourd’hui la priorité absolue des dirigeants, mais l’intéressé se réserve pour l’heure la possibilité de partir gratuitement dans le club de son choix à l’issue de la saison.

Source: GOAL

Mali: Tombouctou et Gao largement coupées d’internet

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Les régions de Tombouctou et Gao, dans le nord du Mali en guerre, sont largement privées de connexion avec le reste du pays à cause d’attaques imputées aux jihadistes contre les installations de télécommunications, ont indiqué vendredi des usagers et un responsable gouvernemental.

Une correspondante de l’AFP dans l’une de ces régions a dit ne plus avoir accès à internet. Les communications téléphoniques sont erratiques, a-t-elle ajouté. La région de Tombouctou est “coupée du reste du monde”, a dit le gouverneur.Ce n’est pas la première fois que les équipements des opérateurs sont ciblés dans le pays en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et aux violences de tous ordres. Mais la coupure a rarement pris de telles proportions.

“Cela fait 10 jours que nous n’avons pas de connexion internet dans toute la région de Tombouctou”, a dit le gouverneur Bakoun Kanté, joint par téléphone.Les opérateurs Orange Mali et Malitel “voulaient basculer sur satellite pour faciliter la connexion, mais rien à faire: la région est totalement coupée du monde entier. On attend des équipes qui doivent venir de Bamako pour trouver une solution”, a-t-il dit.”Nous sommes sans réseau téléphonique, sans connexion internet et sans télévision.

Dans toute la région de Tombouctou, (il n’y a) ni Orange, ni Malitel car les installations sont vandalisées en brousse, a abondé Alpha Mouye Cissé, un enseignant.”Pas de réseau Orange et Malitel à Gao, il n’y a pas de banque, tous les services sont à l’arrêt suite au vandalisme des sites Orange et Malitel, cibles d’hommes armés non identifiés”, a rapporté Yacouba Cissé, opérateur économique à Gao.

Tombouctou et Gao sont particulièrement soumises à la pression des jihadistes. Les deux villes étaient passées entre leurs mains en 2012, après le déclenchement d’une insurrection dans le nord, et avant d’être reprises par les forces françaises et maliennes en 2013.

Alfaga Cissé, qui garde des installations de Malitel et Orange à Goundam, dans la région de Tombouctou, a fait état de tirs sur les installations et d’actes de destruction et de sabotage augmentant de jour en jour.Malitel et Orange dépensent des sommes considérables pour sécuriser les infrastructures, mais “on ne peut pas faire face aux groupes armés”, dit-il.

De sérieuses perturbations sont aussi rapportées du centre du Mali.Malitel et Orange n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP à Bamako.

Source: AFP

Que sont-ils devenus… Moctar Koureïchi : Artisan de la création du Djoliba, homme politique et chef de quartier

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Il est rare, sinon quasi impossible de rencontrer un vieux de 85 ans, qui ne souffre d’aucune maladie chronique (AVC, diabète,  rhumatisme, myopie, etc.). La fuite de mémoire pour certains détails précis peut par contre être son quotidien. Une fois de plus c’est un de nos fidèles lecteurs qui nous a indiqué notre héros de la semaine. Il a insisté à vouloir ce vieux dans la rubrique “Que sont-ils devenus ?”. Par finir, nous avons pris contact avec ce doyen, dont le parcours a plusieurs dimensions. Jusque-là son nom n’apparaît pas. Parce qu’un prologue s’imposait pour expliquer les raisons qui nous ont conduit au vieux Moctar Koureïchi, actuellement chef des quartiers Ouolofobougou et Ouolofobougou-Bolibana, président de l’Association des chefs de quartier, ancien secrétaire général du Djoliba, ancien trésorier de la Femafoot, ex-caissier principal des postes et télécommunications, ex-receveur aux Aéroports du Mali, ancien directeur de cabinet de Djibril Diallo au bureau exécutif central de l’UDPM. Bref, l’homme a une histoire qui justifie son passage  dans la tribune de la rubrique “Que sont-ils devenus ?”.

Le vieux Koureïchi nous a beaucoup émerveillés par sa disponibilité pour l’interview. Nous ne l’avons contacté qu’une seule fois, pour lui expliquer comme à l’accoutumée le but de la rubrique. Depuis, c’est lui qui téléphonait pour confirmer le rendez-vous dont le premier était prévu le vendredi à son bureau à la mairie du district de Bamako.

Mais la forte pluie matinale de cette journée de prière empêcha le doyen de sortir. Finalement nous l’avons rencontré chez lui à Ouolofobougou samedi dernier. A la lumière de ses explications qui devaient nous conduire chez lui, le Drapeau national accroché à une porte nous servit de repère. Moctar Koureïchi avec le sourire symbolisant l’hospitalité africaine, nous a installés dans son salon et l’entretien se déroula dans une atmosphère détendue.

Moctar Koureïchi dans son parcours politique a eu la malchance de vivre deux coups d’Etat, à un moment où les régimes étaient à leur apogée. D’abord avec la jeunesse de l’US-RDA dont il était l’un des lieutenants engagés volontairement pour servir le régime de Modibo Kéita.

La patrie et l’honneur du pays constituaient le slogan des jeunes à l’époque pour justifier leur attachement au régime socialiste du président Kéita. Evoluant dans le secteur I, il était le secrétaire général de la jeunesse US-RDA du quartier Ouolofobougou-Bolibana. Ce qui faisait de lui un ténor de la Brigade d’assainissement, qui assurait la sécurité dans les différents quartiers.

Puis, ce fut le tour de l’Union démocratique du peuple malien (UDPM) au début des années 1980. Responsable politique de son quartier, Moctar Koureïchi fut attaché de cabinet du ministre du Tourisme occupé en son temps par Djibril Diallo, ce qui le propulsa par la suite au poste de chef de cabinet du secrétaire politique du bureau exécutif central (BEC) de l’UDPM. L’intervention des militaires  sonna comme un glas.

Avec le recul que pense-t-il de ces coups d’Etat ? Est-ce qu’ils étaient justifiés ? Un coup d’Etat n’est jamais souhaitable, répond-il. Les deux cas de figure ont la particularité d’avoir une explication liée au changement. Bien qu’il soit à l’époque membre de la Jeunesse US-RDA, il reconnait que le peuple souffrait, la milice abusait de lui avec des actes qui ont discrédité le régime de Modibo Kéita.

Pour la seconde intrusion de la grande muette, le vent de la démocratie qui avait commencé à souffler en Afrique n’a pas été bien perçu par GMT, et les conséquences furent immédiates pour son pouvoir.

Moctar Koureïchi est né en 1935, il a quatre-vingt-cinq ans. Il fut l’un des pionniers de la création de l’Africa Sports en 1957. Et pour la circonstance il faisait partie de la délégation qui a consacré le mariage de jeu et de sang de son club et le Foyer du Soudan qui a donné  naissance au Djoliba AC, c’est-à-dire la fusion de l’Africa Sport et le Foyer du Soudan. Pour cet événement historique, comment les négociations ont été menées pour former un bureau consensuel ? Quelle fut la suite de sa carrière sportive ?

Le Djoliba AC en abrégé

“La réunion s’est tenue chez Tiéba Coulibaly et a regroupé trois délégués par club. Au terme des discussions et des objectifs fixés pour le club dans le temps, un bureau dirigé par Tiéba Coulibaly été mis en place. Parce qu’il était le plus ancien. Il était secondé par le président de l’Africa Sports, Kongo Chia Coulibaly.

Djimé Sidibé a été promu au poste de secrétaire général, avec moi comme adjoint. En un mot, nous avons fait de telle sorte que les deux clubs soient représentés dans le bureau avec le même quota. Par la suite, j’ai animé le secrétariat général du Djoliba durant des années, avant de céder ma place à Papa Haïdara.

Cela fait très longtemps, je ne me rappelle pas des dates de façon précise. C’est à partir du comité exécutif du Djoliba que j’ai intégré la Fédération malienne de football, en tant que trésorier général durant tous les mandats du président Seydou Thiam”. 

Artisan de la création du Djoliba, il regrette aujourd’hui que les dirigeants soient incapables de le hisser à un niveau plus honorable. Son âge et son emploi du temps le défavorisent pour suivre le club, mais Moctar Koureïchi ne porte pas de gants pour affirmer que le Djoliba est mal géré.

Si les anciens ont été écartés petit à petit parce que la nouvelle génération pense qu’ils sont en déphasage avec les idéaux du club, cela va de soi que le Djoliba se trouve orphelin de ses vertus d’antan. Une recette ? Des conseils ? Il n’en possède pas, pour la simple raison que malgré son amour indéfectible pour le club, il est déconnecté et dans ces conditions il risquerait un saut dans l’inconnu en se mettant dans une peau de donneur de leçons.

Moctar Koureïchi après le CEP en 1954 intègre la Centrale Electrique, actuelle EDM où il n’a passé que deux ans. En novembre 1956, il est admis au concours de recrutement de la poste. Facteur, commis, agent d’exploitation, contrôleur de classe exceptionnelle, il occupe la prestigieuse fonction de caissier central de la Poste où il était chargé de prendre tous les matins la dotation budgétaire de la Poste, pour le paiement des mandats, les télégrammes. A l’époque le service des Postes et télécommunications a marqué son temps.

Patriarche vénéré

Aujourd’hui, sa disgrâce selon Moctar Koureïchi est la conséquence de la dissociation de son aspect social (poste) du côté financier (télégramme), ajouté à cela le développement de la technologie.

A propos de l’administration d’hier à aujourd’hui, le vieux Moctar déclare sans état d’âme que le secteur public malien souffre du changement de mentalité à tous les niveaux, la faiblesse de l’Etat, le comportement négatif de certains cadres.

Marié à feux femmes, il est père quinze enfants,  plusieurs petits-enfants et arrière-petits-fils, plus de vingt-cinq homonymes. Il est actuellement le chef de quartier des quartiers Ouolofobougou et Ouolofobougou-Bolibana. Selon lui, cette fonction est bénévole, et ne confère aucune indemnité ou autre avantage. Sauf que l’autorité (mairie) prend en charge les frais de transport des chefs de quartier chaque fois qu’elle leur fait appel pour un quelconque motif. Le montant de ces frais de transport est fixé à 2000 F CFA. Le chef de quartier est porteur du mot d’ordre du maire, du gouverneur, et du ministre.  Comment il est désigné ? A-t-il une emprise sur sa population ?“Aujourd’hui le mode de désignation du chef de quartier a changé. Autrefois, il était désigné par les différents chefs de famille. A son tour, il choisissait ses conseillers. Cette formule a été remplacée par la désignation de quinze conseillers dans le quartier, à la suite d’une assemblée générale en présence du maire ou son adjoint. Lesquels se réunissent pour désigner un chef de quartier.  Pas de critères spécifiques, mais les uns et les autres se connaissent parfaitement. Donc à ce niveau, le choix fera forcément l’unanimité. Le terme  emprise sur la population serait un peu fort. Dans notre société, le respect de l’autorité traditionnelle est une culture. Personnellement, je suis respecté de tout le monde, et chaque fois que j’interviens pour les problèmes sociaux, ou des tensions entre des familles, ma population m’accompagne par sa discipline.  J’ai divisé mon quartier en quatre secteurs dirigés chacun par quatre conseillers,  chargés de faire le relais pour les comptes rendu des réunions ou des urgences”.

Pour parler de ses bons souvenirs, Moctar Koureïchi retient les bonnes relations humaines dans le quartier du temps de Modibo Kéita à nos jours, la création de l’Association des parents d’élèves du Mali avec un certain Augustin Doumbia. Il ne cultive pas en soi les mauvais souvenirs.

O. Roger

Tél (00223) 63 88 24 23

Source: Aujourd’hui-Mali

Observatoire : EN HAUSSE : Les défenseurs des droits de l’homme

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Le Réseau des défenseurs des droits de l’homme a élevé la voix depuis quelques jours pour rappeler qu’il est temps de siffler la fin de la récréation pour revenir au respect du Droit au Mali et de sortir ainsi des situations d’exception tous azimuts qui mettent la Loi entre parenthèse. Une sortie qui pousse à l’introspection puisque sans respect de la Loi et principalement des droits de l’homme, on ne peut construire le Mali nouveau tant clamé.

C’est l’enseignement qu’il faut tirer de la Déclaration rendue publique ces derniers jours par le Réseau de défense des droits de l’homme. Rien que pour cela, ce Réseau mérite notre coup de chapeau de la semaine. Alors, chapeau bas !

Mamadou Oumar Sidibé 

Le président du parti Prvm-Fasoko mérite d’être cité dans cette rubrique des personnalités et organisations en hausse cette semaine, suite à la décision du Tribunal qui tranche le différend interne qui secoue son parti. La tentative pour l’enlever de son poste de président du parti par des camarades frondeurs n’aura donc pas abouti. Un coup d’épée dans l’eau puisque la décision du Tribunal signifie un retour à la case départ, en d’autres termes il reste le patron du parti, après l’annulation du nouveau Bureau exécutif mis en place par chaque camp.

EN BAISSE :

La CMDT

Les gesticulations du Pdg de la Cmdt n’y pourront rien : les cotonculteurs de Kita ne sont pas contents de la gestion de la campagne agricole, comme l’ont manifesté haut et fort les agriculteurs de Kita. On ne récolte que ce qu’on a semé et les résultats sont pour bientôt afin de sanctionner -positivement ou négativement- la gestion de la présente campagne agricole qui s’annonce sous de mauvais auspices. Lorsque nous avions parlé il y a deux semaines, des voix de leur maître ont tenté de nous contredire, mais heureusement que du côté de Kita, les cotonculteurs ont exprimé vivement leurs préoccupations qui ont pour noms : insuffisance d’intrants en plus du retard dans la fourniture des engrais.

Apollinaire Compaoré 

Le richissime homme d’affaires, acquéreur de la 3è licence de télécommunications du Mali, a mordu la poussière face à notre confrère Alexis Kalambry qui l’avait cité dans un article

qui reprenait, en fait, un rapport des Nations-Unies le présentant comme un des financeurs du terrorisme. Refusant toute médiation pour un arrangement à l’amiable, il a foncé tête baissée vers la justice où il est habitué à attraire des journalistes du Burkina Faso, le Tribunal lui a fait comprendre qu’il n’a qu’à s’en prendre d’abord aux Nations unies et laisser notre confrère tranquille. Tout procès gagné par un journaliste est une victoire pour l’ensemble de la presse qui doit se défaire de l’étau de la pluie de plaintes qui tombe sur elle ces dernières années, rien que pour la museler.

Jusqu’où ?

La filière bétail-viande

Jusqu’où iront les bouchers et membres de la filière bétail-viande qui ont décidé de sevrer Bamako ? depuis une semaine, pas un seul étal de boucher ne fonctionne dans les marchés. Et pour cause ! Le gouvernement n’aurait pas respecté ses engagements de subvention pour soutenir la baisse du prix de vente au consommateur retenue d’un commun accord et matérialisée par un protocole d’accord. Pour le 2è pays d’élevage de la Cédéao et le premier de l’Uémoa, c’est une situation incongrue qui vient noircir le tableau de la transition. Jusqu’à quand durera ce bras de fer qui empêche les populations d’accéder à la viande pour les besoins de consommation quotidienne ?

WANTED :

Oumar Mariko

Mais où est donc passé Oumar Mariko, “le député du peuple” ? C’est vrai que ses interventions tonitruantes à l’Assemblée nationale nous manque, mais il y a quand-même d’autres voix pour bien de faire entendre, surtout que, de la matière pour le faire,

ça ne manque pas.  Des sorties publiques sporadiques, il en a fait, mais c’est loin de ce à quoi le responsable du parti Sadi avait habitué les populations. Est-il en hibernation pour mieux rebondir ou, au contraire, adopte-t-il une nouvelle stratégie politique, notamment privilégier le travail de fourmi aux déclarations publiques ? Pour autant, sa position sur des questions ponctuelles reste toujours attendue.

 

Mais pourquoi :

Lutte contre le trafic de stupéfiants

Pour une meilleure coordination de la lutte contre le trafic de stupéfiants, le gouvernement doit mettre en place une structure interministérielle. Mais aussitôt décidé, aussitôt oublié car cette structure se fait désirer. On n’en parle même plus, malgré l’appel lancé par les organisations de lutte contre la drogue au Mali réunies dans le cadre d’un atelier organisé en décembre 2019 par l’Ong ” Paroles autour de la santé ” et financé par Osiwa. Une vive réaction est donc attendue du côté des autorités de la transition pour résoudre ce problème.

Rassemblées par la Rédaction

Source: Aujourd’hui-Mali

Yali Film School Fellowship : Djélika Mama gagne son pari !

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Le court métrage “Ma Passion”  de Djélika Mama Traoré a été projeté le jeudi 24 juillet dans la salle de projection du Conservatoire des arts et des métiers multimédias Balla Fasséké. C’était dans le cadre du projet Reel Change : la bourse de cinéma Yali pour le leadership responsable des femmes au Mali et au Niger, financée par le département d’Etat américain à travers l’ambassade des Etats-Unis au Mali. Une conférence-débat sur l’intégration des femmes dans le milieu artistique a suivi la projection. Elle a été animée par l’écrivaine et comédienne Fatoumata Coulibaly dite FC et le réalisateur Salif Traoré.

La projection de ce film documentaire a suscité beaucoup d’intérêt et d’interactions, nous avons été impressionnés par la qualité des interventions et l’implication des jeunes lors des discussions qui ont suivi la projection”. Tels sont les propos de Zeinabou Wallet Mohamed Ali, chargée du projet Yali Film School Fellowship à Accountability Lab Mali.

Malgré les mutations que connaît le monde, certaines professions sont toujours perçues comme réservées à une couche sociale bien déterminée. Cette perception des choses reste une préoccupation inquiétante dans un monde globalisé. Alors, s’affirmer artiste devient un choix dur.

Parmi dix parents interrogés, seul un se dit prêt à accompagner son enfant si ce dernier choisit d’être artiste. Amer constat ! Cette réalité couvre le cri silencieux des femmes qui veulent faire parler leur savoir-faire sur le plan artistique. Etre femme dans le monde des artistes, c’est avoir l’épée Damoclès sur la tête.

Pour extérioriser ces peines inexprimées, Djélika Mama met en scène le calvaire des femmes artistes majoritairement jeunes à travers Fatima Maïga, une jeune musicienne. “Au Mali, les femmes artistes rencontrent beaucoup de difficultés dans leur carrière. Ces obstacles poussent nombre d’entre elles à jeter l’éponge. Vivre sa vie d’artistes en tant que femme est un combat quotidien”, a publié la jeune réalisatrice sur sa page Facebook.

A 23 ans, posture imposante, sourire attrayant, la jeune dame de confiance et de conviction justifie son choix parmi les dix bénéficiaires reparties entre les régions et la capitale. “Parce que je suis une femme et artiste. Parce que j’ai dû lutter et me battre pour enfin être libre de mes choix de vie. Egalement, je suis une assoiffée de justice donc j’estime que chaque être doit libre dans ses choix et être accepté et toléré en ce sens”, révèle-t-elle.

La bourse a donné la chance à ces femmes d’exposer leurs talents imaginaires tout en mettant en lumière le quotidien sombre et les souffrances actes non reconnues de bien des femmes.

L’objectif du projet en global est “de former les femmes bénéficiaires du projet sur les techniques de productions et réalisation d’un court métrage, ensuite les accompagner dans la réalisation de leurs courts-métrages sur des thématiques qu’elles ont, elles-mêmes choisies, mais qui doivent refléter les réalités auxquelles sont confrontés les communautés maliennes. Donc l’objectif est de contribuer à l’amélioration des politiques et des pratiques à travers les courts métrages utilisés comme outils de sensibilisation et de plaidoyer”, dévoile Mme Wallet. Le film est pour nous “l’outil parfait pour la sensibilisation, l’engagement et la défense des droits, car les histoires peuvent être convaincantes”, poursuit-elle.

Cependant, le conférencier a insisté que la réticence au métier d’art est liée à la religion, aux us et la situation financière des professionnels. Certains religieux prêchent que les artistes, des mécréants, leur place est le feu ardent de l’enfer. Pour certains conservateurs, l’art est l’apanage des castes, qu’aucun noble ne devrait exercer. Ces perceptions anachroniques règnent encore.

En revanche, M. Gakou, le président de l’Association des cinéastes du Mali, fait part de ses inquiétudes face à certains préjugés vis-à-vis de la religion, l’en occurrence musulmane. Selon lui l’islam n’est pas contre l’art. “Je suis imam mais cela ne m’empêche pas d’être cinéaste”, se glorifie-t-il.

En bonne mère, Fatoumata Coulibaly a pris la parole. “Battez-vous pour le choix que vous faites … Assumez-vous !”, ainsi s’adresse la doyenne à la jeunesse. Selon elle, il faut privilégier la bonne formation des artistes. Le public, composé de professeurs, d’amis, de parents, de camarades, de comédiens a bien apprécié le travail tout en formulant des recommandations pour améliorer le travail. Les intervenants ont surtout invité les artistes, surtout femmes, à s’adapter à la réalité tout en exerçant leur métier dans la loyauté.  Dans l’avenir, la jeune réalisatrice, détentrice d’une licence en droit public à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) et en phase terminale au Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, filière multimédia, souhaite développer ce sujet afin d’exposer mieux la situation. “Ce thème est tellement sensible qu’il mérite d’être approfondi et étudier au sens propre du terme”, lâche-t-elle.

Les initiateurs, eux, se si disent contents du contenu des productions. Ils affirment avoir recueilli des recommandations formulées par les intervenants ainsi que les participants lors de chaque projection. Ces recommandations serviront à la pérennisation du projet et de guide pour travailler en synergie avec les autorités et acteurs des différentes localités sur d’autres actions qui viseront à trouver des solutions adéquates à la thématique exposée dans les courts métrages.

Aujourd’hui, l’artiste malien a deux fers au feu : le succès social et financier auxquels sa survie est liée.  S’accrocher ou renoncer, il n’a qu’un ultime choix. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de sot métier ?

 Chaka Kéita

Source: Aujourd’hui-Mali


Clément Dembélé à propos du président du mouvement républicain : “Nous souhaitons avoir au Mali un patriote comme Dr. Ainéa Ibrahim Camara”

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Le Professeur Clément Dembélé a été reçu par Dr. Ainéa I. Camara. Très satisfait de cette réception, Pr. Clément Dembélé a fait l’éloge du Dr. Ainéa Camara qui, pour lui, est un patriote qui aime le développement du Mali sur le plan financier et aussi de l’autosuffisance alimentaire et de la paix. “Nous souhaitons tous avoir au Mali un patriote comme vous, Dr. Ainéa Ibrahim Camara. Vous savez travailler dans la finance, vous savez attirer les investisseurs. Le principal problème du Mali est la pauvreté. Le Mali dispose de ressources. Vous Dr. Ainéa Camara, vous êtes parmi les rares économistes comme Zoumana Sako dont nous nous glorifions. Votre travail consiste à investir au Mali. Vous avez fait beaucoup de promesses pour le Mali. Au nom de tous les Maliens, nous ne pouvons que vous faire des bénédictions pour vous permettre d’aider le Mali à se développer, même après la Transition. Nous sommes disposés à vous accompagner pour la réussite de vos projets de développement du Mali.  Nous savons que vous aimez le Mali. Et vous avez notre soutien”, a-t-il dit en substance.

Dans sa réponse, Dr. Ainéa I. Camara a remercié Pr. Clément Dembélé pour son déplacement. “Grâce à vous, Clément Dembélé, nous sommes dans une satisfaction et un honneur. Vous êtes un patriote qui doit être salué et aidé par tous les Maliens parce que vous ne visez que le développement du Mali”, a-t-il indiqué.

Il a ensuite invité les Maliens à accompagner la Transition. “Dans ce sens, nous avons organisé une marche pour montrer notre volonté d’aider et d’accompagner Assim Goïta et la Transition. Nous allons aider la Transition dans la vérité. Nous n’hésiterons pas à leur signaler leurs erreurs. Nous sommes honorés par le travail de Clément Dembélé. Le MR est votre parti et vous soutient car nous sommes d’accord avec votre manière de travailler”, a-t-il fait savoir.                                                                                  

 Siaka DOUMBIA

Source: Aujourd’hui-Mali

Jeux olympiques Tokyo 2020 : Pas de miracle pour les athlètes maliens

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Avec 4 athlètes aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, l’aventure nippone a été une fois de plus un échec pour le Mali qui court toujours après sa première médaille olympique.

Alors que les Jeux Olympiques prennent officiellement fin ce dimanche 8 août, ils étaient déjà terminés depuis le mardi 3 août pour les 4 représentants maliens qui étaient en compétition dans 3 disciplines à savoir le taekwondo, la natation, et l’athlétisme.

Comme le plus souvent, cette année également, notre pays participait au rendez-vous mondial quadriennal pour jouer les troubles fêtes et espérer réaliser un miracle. Cela, compte tenu de l’inexpérience et de la méforme de nos athlètes comparativement à leurs concurrents. Alors que la plupart de nos représentants découvrait pour la première fois les Jeux Olympiques, certains d’entre eux se plaignaient aussi d’une préparation en deçà des souhaits pour raison de Covid-19 et manque de moyens financiers surtout.

Avec tous ces handicaps, il n’y a pas eu de miracle pour le porte-drapeau Seydou Fofana et ses compatriotes. Alors qu’il incarnait les minces espoirs pour avoir été le seul à arracher sa qualification pour ces jeux sans avoir eu besoin de passer par le couloir « invitation », notre Taekwondoïste n’a pas pu faire mieux que deux combats perdus chez les -68 kg. En natation, Sébastien Kouma n’a pas pu aussi atteindre les demi-finales des 100 mètres brasse pour espérer prétendre à une médaille.

Spécialiste des 400m, Djénébou Danté n’a pas pu se qualifier pour son épreuve favorite. En tant qu’invitée, elle a dû se résoudre à disputer les 100m. Et comme il fallait s’y attendre, l’athlète de 31 ans n’a pas pu continuer l’aventure suite à son élimination dès le tour préliminaire après avoir fini 4e de la série. Comme en 2016 à Rio (Brésil), Danté ne remportera pas de médaille olympique. Une nouvelle déception pour la médaillée d’Or des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 qui peut quand même être fière de son chrono de 12.12 qui constitue sa meilleure performance de la saison.  « Je suis heureuse et fière d’avoir pu participer et représenter mon pays aux J.O. Mon rêve était d’obtenir une médaille pour le Mali comme je l’avais fait aux Jeux de la Francophonie et comme le souhaitaient tous les Maliens. J’aurais aussi voulu savoir combien je vaux sur ma discipline le 400m aux J.O, mais tout ce que Dieu fait est bon. J’ai beaucoup travaillé cette année avec beaucoup d’investissements financiers et matériels à mes frais, mais Dieu est au contrôle Je n’abandonne jamais mes rêves et suis tellement fière de représenter le Maliba », a-t-elle posté sur sa page facebook avant de mettre le cap sur les prochains Jeux Olympiques prévus en France. « Inch Allah objectif J.O Paris 2024. Mes remerciements à FMA, CNOSM, ministère des Sports et à mon club EFSRA, et à tous ceux qui ont aimé et accompagné ! », a conclu la pensionnaire du club français d’Entente FAMILY-STADE de Reims Athlétisme.

Pour sa part, les Jeux de Tokyo n’auront duré que 21 secondes pour Fodé Sissoko qui a fini 5e de la série des 200m. La barre était certainement placée trop haut pour le champion de France des 200m en salle car le pensionnaire de Lille accuse un chrono de retard assez considérable sur ses devanciers : 20.31 pour le premier, 20.36 pour le deuxième et 20.78 pour le troisième. Malgré tout, son entraîneur estime qu’il réalise du miracle pour ses premiers J.O au sortir d’une saison hachée de blessures. « Fodé a accompli un miracle en courant en étant à 100 % de ses moyens physiques du moment. C’est un exploit qu’il ait pu courir après les dernières semaines passées. J’espère vraiment qu’un jour il pourra faire une saison complète avec tout son potentiel”, a fait savoir Didier Baudoin pendant que Sylvie Laurière qui l’a beaucoup aidé à rallier Lille pour une carrière professionnelle pense qu’il aura acquis de l’expérience bénéfique. « Après une saison difficile entre l’absence de meetings liée aux conditions sanitaires, blessure… Mais il aura acquis une belle expérience qui sans aucun doute sera utile pour la suite ».

Alassane CISSOUMA

Source: Mali Tribune

Adoption du plan d’action gouvernemental par le CNT : Pari gagné pour Choguel Kokalla Maïga, mais l’application reste le plus difficile

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Le vendredi dernier, en fin d’après-midi, le Premier ministre de Transition, Dr. Choguel Kokalla Maïga a présenté aux membres du Conseil national de Transition (CNT) son Plan d’Action  du Gouvernement. Lundi il était face aux Conseillers du CNT pour le défendre. Sans surprise, les Conseillers du CN T ont approuvé haut la main le document.

Après avoir présenté brièvement le vendredi dernier son Pag devant le CNT, le Premier ministre de la Transition, Dr. Choguel Kokalla Maïga était face aux membres du CNT pour défendre son Plan bâti en quatre (4) axes à savoir : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les reformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections et promotion de la bonne gouvernance et d’adoption d’un pacte de stabilité  repartie en neuf (9) objectifs.

Mais au cours de cette session qui a pris l’allure d’une interpellation, les débats ont été largement portés sur l’axe du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national mais aussi l’organisation des élections qui cristallise les débats. Sur le premier axe concernant le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, Choguel avait affirmé une modernisation nette de leurs équipements et infrastructures et le parcours du recrutement, en passant par la formation, l’entrainement et l’aguerrissement. Mais pour le Conseiller Nouhoun Sarr une armée, c’est la morale et les hommes. « Les efforts déployés par nos forces de défense et de sécurité sont considérables », a répondu le PM.

Il a été question aussi de la police territoriale en lieu et place, certains Conseillers ont proposé un village, un commissariat et d’autres ont proposé de renforcer juste la police nationale pour ne pas créer d’après eux des problèmes. Mais Choguel a assuré que la police territoriale ne met pas en cause l’unité.

Le second thème le plus débattu est celui de l’organisation des élections générales avec la création de l’organe unique avec tous les problèmes que nous connaissons. La révision de la loi rectorale, le fichier biométrique, le redécoupage territorial pour les législatives. Faut-il aller aux élections ? Le Premier ministre reste formel, « la loi électorale sera révisée, le temps de mettre sur pied la Cni ce même temps permet aussi de mettre en place l’organique unique », plaide-t-il. Pour la date des élections, Dr. Choguel lève le doute. « Les élections seront organisées à la date indiquée, le chronogramme sera maintenu comme prévu »,  a-t-il précisé.

En dehors de deux axes majeurs, la question de la relecture de l’Accord a été soulevée et sur ce point, Choguel passe d’une « relecture intelligente » à une « relecture consensuelle ». La légitimité du CNT était aussi abordée on le sait tous que Choguel n’a jamais cessé de dire que le CNT est illégal et illégitime. Le Premier ministre ne dément pas ce qu’il a dit sur le CNT, il affirme tout simplement qu’ils se remettront à ce que la justice dira, mais en analysant ses propos, le CNT demeure toujours illégal et illégitime aux yeux de Choguel.

Après 10h de débat marathon parfois houleux, tumultueux et  malgré les incertitudes et la défiance exprimées tout au long de la journée par les Conseillers, le CNT a approuvé le Plan d’Action  par 102 voix pour, 2 contre et 9 abstentions et c’est un Premier ministre qui sort requinqué avec un pari gagné.

Mais le hic est que ce Plan d’Action de Gouvernement va se heurter à des problèmes de financement d’une part d’autre part aussi à un problème de timing. Pour sa mise en œuvre, le Premier ministre demande 2 050 063 000 000 de F CFA. Une somme colossale et la question qui se pose est, où trouver cet argent alors que le Mali est confronté à des problèmes de liquidité ?

Selon les dires de Choguel Kokalla Maïga, les 80 %  de cette somme viendront de l’Etat et les 15 % seront fiancés par les partenaires techniques et financiers du Mali.

Ousmane Mahamane          

Source: Mali Tribune

Réappropriation de la fonction d’évaluation en douane : Des cadres et agents des douanes maliennes renforcent leurs capacités afin de booster les recettes

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Un bel exemple de coopération entre deux administrations douanières de la sous-région

Des cadres et agents de la douane malienne suivent depuis ce lundi 2 août, à l’hôtel Onomo et ce jusqu’au 25 août prochain, des sessions de formation dans le cadre de la coopération avec la douane mauritanienne. Cela en partenariat dynamique avec l’Union européenne. Il s’agira, selon le directeur général des douanes, Mahamet Doucara, de se former afin d’être à hauteur d’attente, par la réappropriation de l’une des fonctions essentielles externalisées de l’administration que constitue l’évaluation en douane afin de booster les recettes douanières.  

Le directeur général des douanes, l’inspecteur général Mahamet Doucara, vient de donner le coup d’envoi de la formation des cadres de la douane malienne sur les règles d’évaluation en douane. Il s’agit de renforcer les capacités des agents au niveau stratégique, les membres du Groupe-Projet, les chefs de bureau, de visite, ainsi que les agents vérificateurs des douanes maliennes répartis sur trois axes.

Notons que la Direction générale des douanes a mis en place un Groupe-Projet sur la réappropriation de l’évaluation. Et en exécution du plan d’action de ce Groupe-Projet, les activités d’études et de renforcement de capacités ont été planifiées et exécutées en direction des administrations douanières sœurs du Burkina Faso et de la Mauritanie.

Lors du lancement de cette formation, le lundi 2 août dernier, à l’hôtel Onomo, on notait la présence de Mme Sorana Potoceanu, conseillère technique à la Direction générale des douanes. Etaient aussi présents, le directeur général adjoint des douanes, le chef du Bureau de contrôle interne, ainsi que les directeurs centraux.

L’occasion était belle pour le directeur général des douanes, Mahamet Doucara, d’exhorter les participants à beaucoup d’assiduité et de rigueur dans les échanges fructueux avec l’expert. Il s’agit de Jamel Ould Abdel Nasser, directeur de la réglementation, chef du bureau national de la valeur en service à la Direction générale des douanes mauritaniennes. C’est pourquoi, Mahamet Doucara a tenu à remercier le général Dah Ould Hamady Ould El Mamy, directeur général des douanes mauritaniennes, “qui n’a ménagé aucun effort pour la satisfaction diligente de toutes les requêtes, qui lui ont été adressées, pour le partage d’expériences de nos deux administrations”. Selon lui, c’est un bel exemple de coopération à saluer entre deux administrations douanières de notre sous-région.

“C’est en raison de la satisfaction tirée de ce partage d’expériences que nous avons été convaincus, à la Direction générale des douanes, de vous solliciter personnellement, pour votre maitrise du sujet, pour les différents modules proposés par le Groupe-Projet sur l’évaluation en douane”, a-t-il précisé. Avant de rappeler l’importance que le ministre de l’Economie et des Finances attache à la mise en œuvre des actions programmées par le Groupe-Projet afin que les douanes maliennes soient, le 1er janvier 2023, un rendez-vous de la maîtrise des éléments de taxation pour une bonne application de l’article VII de l’accord du GATT en particulier et l’amélioration des recettes douanières.

Notons que pendant des décennies, la fonction d’évaluation en douane était externalisée à travers les sociétés d’inspection, en vue de maximiser les recettes douanières. Il s’agit de la Société générale de surveillance (SGS), la Cotecna et Bivac International. “A l’analyse des expériences vécues, il s’avère que, si les résultats obtenus en termes d’amélioration des recettes ont été jugés mitigés, le constat amer, qu’il faut d’ailleurs regretter, est qu’ils ont été aussi un quasi-désastre pour le collectif de la douane, par la perte de tous les réflexes en matière d’appréciation de la valeur en douane des marchandises”, selon le directeur général des douanes. Avant d’ajouter : “Ce constat fait au niveau de la plupart des administrations douanières de notre sous-région Afrique occidentale et centrale a poussé l’Organisation mondiale des douanes à recommander l’international de la fonction d’évaluation en douane au sein des services des douanes. De cette date à nos jours, le Mali, après l’expérience du Programme de vérification des importations (PVI) qui a pris fin le 31 décembre 2017, est entré dans une phase hybride appelée Programme moderne de contrôle des importations, se caractérisant par la mise en place du Centre d’expertise technique (CET), qui a démarré en janvier 2018”.

Et ce Centre d’expertise technique (CET) dont la mise en œuvre de la phase pilote, dira le directeur général des douanes, prévue pour fin octobre 2021, avec l’interconnexion des systèmes informatiques et des résultats du scanning, sera définitivement transféré à l’administration des douanes avec toutes expertises acquises.

Dans la mise en œuvre de ces activités, comme l’a si bien précisé Mahamet Doucara, la Direction générale des douanes a bénéficié du soutien financier de l’Union européenne à travers Expertise France et le Projet Pafam. “Au nom du ministre de l’Economie et des Finances, nous remercions l’Union européenne pour cet appui que nous apprécions à sa juste valeur ainsi que pour l’engagement exprimé dans la mise en production prochaine du module Asyval”, a-t-il conclu.

  El Hadj A.B. HAIDARA

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Pour son apport dans l’implantation du Sydonia et Sydonia plus :

La douane malienne honore feu le colonel Makan Dembélé !

A titre posthume, feu le colonel Makan Dembélé a été récompensé par l’administration générale des douanes pour le travail de titan qu’il a abattu durant sa carrière de douanier. La famille de cet inspecteur des douanes a reçu une attestation, lundi dernier, des mains du directeur général des douanes, Mahamet Doucara.  

La direction générale des douanes vient de rendre un vibrant hommage à feu le colonel Makan Dembélé pour son apport dans la création et l’implantation du Sydonia puis Sydonia Plus au sein de l’administration douanière malienne. Il fut un inspecteur des douanes très compétent, admis à la retraite avant d’être décédé.

La remise d’une attestation à la famille du feu Makan Dembélé a fait l’objet d’une cérémonie modeste mais pleine de signification, le lundi 2 août dernier. C’était à la Direction générale des douanes en présence de l’inspecteur général Mahamet Doucara et plusieurs cadres dont le colonel Diaguéli Diakité. Sans oublier les enfants de l’illustre disparu. Pour la petite histoire, feu Makan Dembélé a, au cours de sa riche et longue carrière de douanier, pris part à l’élaboration de beaucoup de textes portant sur des réformes novatrices au sein de l’administration douanière. Son apport dans la création et dans l’implantation dans toutes les régions douanières, du Sydonia puis du Sydonia Plus a été toujours appréciée par la Direction générale des douanes.

La famille de feu Makan Dembélé a salué à sa juste valeur ce geste de la Direction générale des douanes pour avoir rendu un vibrant hommage à celui qui fut la fierté au sein de la douane malienne.                                                                  

 El Hadj A.B. HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

Cheickna Bounajim Cissé, économiste sur le PAG : « Le Premier ministre a été très clair… dès lors on se pose des questions »

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Le Plan d’Action du Gouvernement (Pag) de Choguel Kokalla Maïga a reçu le quitus des membres du Conseil national de la Transition le lundi 2 août par 102 voix pour, 2 contre et 9 abstentions. Cependant, la mobilisation de l’enveloppe, 2 050 milliards de F CFA, qui atteint presque les recettes totales du budget d’Etat 2021, est jugée irréalisable selon certains observateurs. L’émergence malienne Cheickna Bounajim Cissé, économiste, porte son analyse sur la question.

Mali tribune 2 050 milliards de F CFA. L’enveloppe du Pag adoptée par le CNT est jugée ”coûteuse et trop ambitieuse’’ par beaucoup de Maliens. Partagez-vous le même avis ?

 Cheickna Bounajim Cissé : Personnellement, le montant me paraît modeste. Étalé sur deux exercices budgétaires (2021-2022), le Plan d’Action du Gouvernement (Pag) ne représente que 20 % du PIB annuel du Mali. Pour un pays en guerre confronté à de multiples défis, le coût annoncé du Pag me semble raisonnable, à la limite prudent.

Mali tribune : Devant les membres du CNT, le Premier ministre a informé que la majeure partie de ce programme sera financé sur le fonds du budget national. Avec une économie étouffée par la crise économique et sanitaire, est-ce que les autorités de la transition pourront, en quelques mois, mobiliser cette enveloppe ?

C B. C. : A ce sujet, le Premier ministre a été très clair. Il a déclaré devant le Conseil national de la Transition avoir interrogé à plusieurs reprises le ministre chargé des Finances et les techniciens qui lui ont confirmé le bien-fondé de cette enveloppe et de l’existence des ressources pour son financement. Dès lors se posent plusieurs questions.

Il s’agit notamment des dépenses prévues dans le Pag. Sont-elles déjà celles qui sont prévues dans les exercices 2021 (2 800 milliards F CFA) et 2022 du budget d’Etat ? Sinon, quelle est la part des dépenses du Pag qui sont pour le moment extrabudgétaires ?

Dans ce cas, un collectif budgétaire serait bientôt nécessaire pour les intégrer dans le budget d’Etat (Loi des finances rectificative 2021). Pour le budget 2022, l’exercice est plus aisé puisqu’il est en cours de préparation.

La deuxième série de questions est liée au niveau du déficit budgétaire que le Pag va engendrer. Serait-il compatible avec les dispositions du programme avec le FMI et du Pacte de convergence de l’Uémoa ? On sait que la crise sanitaire et les dépenses induites ont fait sauter le 27 avril 2020 le verrou de 3 % du PIB autorisé pour le déficit budgétaire.

Mali Tribune : Qu’est-ce qui explique la résilience de l’économie malienne ?

C B. C. : La relative résilience de l’économie malienne s’explique par la situation géographique des zones de production (minières à l’ouest et au sud, rizicoles et vivrières au sud et au centre) éloignées de l’épicentre des zones de conflit. Ce qui expliquerait, selon les dernières prévisions du FMI, qu’après la récession de 2020 (-2 %), la reprise de la croissance économique est attendue dès 2021 (+4 %) et avec un effet de rattrapage en 2022 (+6 %).

Recueillis par 

Kadiatou Mouyi Doumbia 

Source: Mali Tribune

“Au domicile d’une star” sur Renouveau TV : Amy Koïta rend hommage à Madou Dagolo et Mama Lah !

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La grande cantatrice et diva de la musique malienne, Amy Koïta, était l’invitée de l’émission “Au domicile d’une star” de dimanche dernier animée par Boubacar Diarra dit “BAD” sur Renouveau TV. Pendant plus d’une heure d’horloge, celle qu’on appelle “Djély de Finesse” a dit tout sur sa carrière musicale. Elle a même échangé au téléphone avec son amie de tous les temps et aussi sa sœur : Aïcha Koné. Une belle occasion pour elle d’inviter Amy Koïta lors du concert de célébration de ses 45 ans de carrière.

Autres temps forts de cette émission, c’est l’hommage que la diva a rendu à feu Madou Dagolo et au jeune opérateur économique Mama Lah pour tout ce qu’ils ont fait pour elle. “Madou Dagolo était un jeune extraordinaire. Que son âme repose en paix ! Il nous a toujours respectés de son vivant. Il me donnait de l’argent et beaucoup d’autres cadeaux.

Après son décès, Mama Lah a pris la relève. Il fait aujourd’hui plus que Madou Dagolo. Il me donne tout ce dont j’ai besoin : argent, riz, mil, lait… Vraiment, je suis très fière de lui. Je profite aussi pour lui rendre un vibrant hommage et lui souhaiter une longue vie”.  Parole d’Amy Koïta !          

El Hadj A.B.HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

Ambassade du Mali à Washington : Fin de mission pour Mahamadou Nimaga !

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Mahamadou Nimaga n’est plus ambassadeur du Mali à Washington. L’information a été donnée par lui-même, à travers les réseaux sociaux, mercredi dernier, jour du conseil des ministres. “Il m’a été notifié mon redéploiement de Washington à Téhéran, en Iran comme ambassadeur du Mali. Je remercie les hautes autorités de la Transition pour la confiance renouvelée. Je suis prêt à servir partout pour mon pays avec le même engagement”, dira-t-il sur sa page Tweeter. Ce message du diplomate malien n’est pas très clair. Peut-être qu’il a été tout simplement rappelé puisque, selon nos informations, la nomination d’autres ambassadeurs a été également abrogée et la mesure concerne ceux en poste au Brésil, en Inde, au Rwanda…

Sinon, comment peut-on relever un ambassadeur à Washington et le nommer le même jour en Iran. Pour qui connait les relations diplomatiques entre les deux pays (USA et Iran), c’est invraisemblable ! Peut-être une sanction.

Attendons alors d’y voir plus clair !

El Hadj A.B.HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali


État d’évaluation des activités du PTA 2021 de l’ANPE au 30 juin 2021 (1er semestre) 63 des 103 activités programmées exécutées ou en cours d’exécution 19 activités entièrement menées

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Conformément à sa mission principale d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi des programmes de communication et d’information pour une grande visibilité des actions de  l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), le département communication, dirigé par Drissa Sidibé,  a organisé le vendredi 30 juillet 2021 à la direction générale de l’ANPE la 1re conférence de presse semestrielle 2021 pour partager avec les médias le point d’exécution du Programme de travail annuel (PTA) 2021 de l’ANPE au 30 juin 2021. Présidée par Issa Bengaly (président du conseil d’administration), la rencontre était animée par le directeur général de l’ANPE, Ibrahim Ag Nock, accompagné de son chargé de communication, Drissa Sidibé.

En ouvrant la conférence de presse, Issa Bengaly, le président du conseil d’administration, a fait savoir  que la conférence a pour objectif de d’informer la presse, les acteurs du marché du travail (employeurs, usagers/clients) et la population sur  les activités réalisées en termes de création et de promotion de l’emploi par l’ANPE à la date du 30 juin 2021 (1er semestre de 2021). Il a remercié le directeur général, Ibrahim Ag Nock, et le personnel de l’ANPE pour le respect de la traditionnelle conférence de presse qui a le soutien du conseil d’administration.

En présentant le point d’exécution du Programme de travail annuel (PTA) 2021, le directeur général de l’ANPE, Ibrahim Ag Nock, a fait le tour d’horizon de l’environnement socio-politico-économique du Mali caractérisé par une crise depuis 2012, à laquelle se sont ajoutées les conséquences de la pandémie de Covid-19 qui sévit dans le monde depuis décembre 2019.

Malgré cette situation difficile, a-t-il fait savoir, l’ANPE a poursuivi sa mission principale de service public d’emploi (SPE), qui consiste à contribuer à la mise en œuvre de la Politique nationale de l’emploi du Mali à travers son Plan stratégique de développement (PSD) 2021-2025. A ses dires, l’ANPE, dans la recherche d’une meilleure exécution de sa mission de contribution à la mise en œuvre de la Politique nationale de l’emploi, a adopté un Plan stratégique de développement (PSD) 2021-2025 qui succède au premier PSD exécuté en 2 phases 2012-2016 et 2016-2020. Et pour répondre aux défis et enjeux annoncés dans l’évaluation du précédent PSD, la stratégie de l’ANPE est bâtie autour d’un objectif de développement décliné en 5 objectifs immédiats.

L’objectif stratégique de développement consiste à “faire de l’ANPE, d’ici à 2025, un service public d’emploi performant pour la promotion de l’emploi et des compétences pour tous”. Pour l’atteinte de cet objectif, 5 objectifs stratégiques immédiats (OSI) sont à satisfaire par l’ensemble du personnel. Il s’agit, entre autres, d’améliorer l’adéquation des capacités organisationnelles et opérationnelles de l’ANPE en fonction des exigences du marché  du travail ; améliorer la visibilité de l’ANPE et la convivialité de ses relations avec ses usagers et ses partenaires ; d’accroître l’accès et la satisfaction des groupes cibles de l’ANPE à des programmes spécifiques, diversifiés et performants pour la promotion de l’emploi ; renforcer l’accompagnement des collectivités territoriales dans la conception et la mise en œuvre de leurs programmes sectoriels en lien avec l’emploi ; accroître l’accès des groupes cibles de l’ANPE à des programmes performants d’apprentissage, de perfectionnement et de reconversion.

Il a fait savoir qu’en 2021, à l’instar des autres années, les orientations du conseil d’administration ont permis à la direction générale, à partir d’un Plan de travail annuel, de planifier, de programmer et d’exécuter les activités par d’intervention.  Ces activités ont concerné les domaines comme l’intermédiation, la promotion de l’auto-emploi, le perfectionnement et la reconversion, la communication, la coopération et la migration professionnelle, les études-emplois et la production de statistiques, l’administration.

 Le PTA 2021 de l’ANPE à la date du 30 juin 2021

Dans son exposé,  Ibrahim Ag Nock  a expliqué que dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique de développement (PSD) en 2021, la direction générale de l’ANPE a élaboré le Programme de travail annuel (PTA) 2021 composé de 103 activités réparties entre les domaines d’intervention pour l’obtention des objectifs visés.

Sur les 103 activités programmées, 63 ont été exécutées ou sont en cours d’exécution à la date du 30 juin 2021, soit un taux de réalisation global de 61,2 %,  19 activités (soit 18,4 %) sont entièrement menées. Les 103 activités sont reparties comme suit : intermédiation 9 activités ; promotion de l’emploi 20 activités ; perfectionnement 28 activités ; communication 14 activités ; études et production statistique (13) ; coopération et migration (9) administration (10). “Les activités relatives à l’OSI 3, “accroître l’accès et la satisfaction des groupes cibles de l’ANPE à des programmes spécifiques, diversifiés et performants pour la promotion de l’emploi” et à l’OSI 4, “renforcer l’accompagnement des collectivités territoriales dans la conception et la mise en œuvre de leurs programmes sectoriels en lien avec l’emploi” ont été globalement réalisées à près de 90 % au 30 juin 2021. A la date du 30 juin 2021, tous les domaines d’intervention, à l’exception de la “communication” (28,6 %) ont atteint un taux d’exécution global (exécutées ou en cours d’exécution) d’au moins 50 %. Le “perfectionnement” (50 %) ;  la “coopération et migration” (88,9 %) ;  la “promotion de l’emploi” (85 %) ;  “intermédiation” (55,6 %) ;  “études et production statistique” (53,8 %), et “administration” (70 %)”, a-t-il souligné.

Comme difficultés rencontrées, Ibrahim Ag Nock a parlé, entre autres, de l’insuffisance de fonds due en partie au prélèvement de 7 % de la cotisation au profit de l’Onef et la faible mobilisation des ressources financières (à cet effet une stratégie de mobilisation des ressources supplémentaires, nécessaires  sera élaborée pour combler les gaps de financement, auprès des partenaires potentiels) ;  l’insécurité sur une partie du territoire ; l’insuffisance des ressources humaines et matérielles ;  l’insuffisance des locaux.  “Face à ces difficultés, la direction générale de l’ANPE a adapté ses stratégies d’intervention sur le terrain et a élaboré des plans de gestion de ses ressources humaines et de ses infrastructures”, a-t-il fait savoir.                                                                                        

 Siaka Doumbia

Source: Aujourd’hui-Mali

En procès contre le CVD pour licenciement abusif : 10 à 15 ans de salaires réclamés par les 70 agents du CVD pour dommages et intérêts

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10 ans de salaire pour les simples agents et 15 ans pour les délégués du personnel. C’est les droits réclamés par les conseils du Centre pour le développement des  vaccins  (CVD) qui estiment avoir été licenciés de façon abusive par le premier responsable de ce service d’alors Pr Samba Sow. Les deux parties étaient face à face lundi au Tribunal de travail de la commune III du district de Bamako.

Ils ont massivement le déplacement pour assister à cette première audience. Ils se sont les 70 agents du CVD dont 18 médecins qui ont trainé leur ex-employeur en justice pour licenciement abusif.  Pour la circonstance, la présidente de l’Ordre des médecins est venue au chevet de ses collègues. Le premier jour de l’audience n’a pas permis d’engager les débats de fond pour la simple raison que les conseils du CVD ont affirmé ne pas avoir suffisamment d’informations sur le dossier, notamment les vraies intentions des travailleurs licenciés. Partant, de ce motif, le juge a renvoyé l’audience au 30 août prochain. Si l’avocat du CVD n’a pas voulu s’exprimer à la presse au terme de ce premier jour, celui des 70 agents licenciés, Me Hamidou Koné, n’a pas porté de gant pour décrier les conditions de licenciement de ses clients qu’il a jugées illégales. A le croire, ces personnes ont estimé avoir été licenciés en violation de la loi, un raisonnement qu’il dit partager pour la simple raison  que le CVD n’a pas respecté le code du travail du Mali dans cette affaire. “Le CVD n’a aucun respect pour la Convention collective fédérale du commerce, convention à laquelle elle a adhéré. C’est vrai qu’on ne peut pas dire que le Tribunal n’a pas le choix dans une affaire, mais en droit quand on voit ce dossier, on se dit que le Tribunal n’a pas le choix pour taxer ces licenciements d’irréguliers, d’illégitimes, d’impertinentes. Ils sont en porte à faux avec le droit car le processus conduisant au licenciement économique n’a pas été respecté notamment le travail par intermittent,  la diminution de salaire entre autre”, a rappelé l’homme de droit.

Autre raison, pour lui, lorsqu’il y a ce type de licenciement, il faudrait tenir compte des anciennetés. “Celui qui a commencé avec le CVD il y a plus de 20 ans ne peut pas être remercié en même temps que celui qui a commencé il y a un ou deux mois. Aucun critère d’ancienneté n’a été respecté. Ce n’est pas tout : même les délégués du personnel qui sont protégés par le code du travail ont été mis à la porte, ce, malgré les mises en garde de l’inspection du travail”, a déploré Me Hamidou Koné. Aussi pour les dommages et intérêts, le conseil des licenciés réclame 10 ans de salaire pour les simples agents et 15 ans pour les délégués du personnel. “Une telle décision a une valeur pédagogique pour qu’elle serve de leçons aux autres employeurs”, a soutenu Me Koné.Les licenciés, fondent beaucoup d’espoir sur ce jugement. “Nous avons l’impression que le Pr. Samba Sow est au-dessus des lois de la République du Mali. C’est pourquoi nous faisons confiance à la justice malienne pour que le droit soit dit”, nous a confié Mamadou Baba Traoré, informaticien et  délégué du personnel. Aussi, il nous est revenu que les deux parties vont se retrouver encore à la barre le 30 août et le jugement au fond est attendu vers la fin du mois d’octobre ou de novembre. “Mais d’ici là, nous n’excluons pas de demander un référé provisoire car ce sont des pères de famille qui n’ont pas reçu un franc depuis des mois à savoir le mois de février”, a révélé l’avocat des personnes licenciées.

A noter que la présidente de l’Ordre des médecins du Mali, Mouminatou Katilé, a fait le déplacement pour soutenir ses collègues. “L’Ordre, c’est le respect des textes. Tant que l’Ordre est là, la case ne doit pas brûler. Nous avons le devoir de respecter la charte de confraternité. S’il y a des malentendus, nous allons nous employer pour que les textes soient respectés. Parallèlement à la procédure judiciaire, nous sommes en train de chercher aussi un  compromis entre les deux parties d’autant plus leur employeurs est un médecin”, a fait savoir la présidente de l’Ordre des médecins.

A préciser que ce sont en tout 118 personnes qui ont été licenciées par le CVD, sur ce nombre 40 agent ont pu trouver un compris avec leur ex-employeur pour éviter tout procès après leur remerciement tandis que le restant 70 agents dont 18 médecins ont opté pour la voie judicaire afin qu’ils soient remis dans leurs droits. Dans ce groupe, en plus des médecins on dénombre des informaticiens, des aides-soignants, des secrétaires…

Kassoum Théra

Source: Aujourd’hui-Mali

Funérailles : Du deuil à la fête ?

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La mort est-elle devenue une fête. Dr. Moussa Coulibaly, professeur de sociologie, nous explique comment se déroulaient les funérailles.

               

« Les funérailles, avant dans nos sociétés étaient l’occasion de la manifestation de la solidarité agissante ». Pour lui, la charge émotionnelle occasionnait une mobilisation des parents, familles alliées et surtout des voisins.

La famille endeuillée ne préparait pas très souvent. Les plats venaient de chez les parents éloignés et les voisins préparaient aussi. La solidarité venait des collègues de travail, des voisins (comme l’islam l’a recommandé) et des coreligionnaires et familles alliées. Les dépenses étaient exécutées grâce à la contribution très souvent spontanée et désintéressée si bien que la famille endeuillée était dispensée des charges liées aux funérailles. Selon M. Coulibaly, de nos jours, les funérailles occupent une place de choix dans les cérémonies sociales et prennent de plus en plus des allures de réjouissances populaires.

On remarque de plus en plus une banalisation des funérailles. Les plats qu’on prépare sont de plus en riches, variés et soignés comme pour marquer l’événement. L’émotion n’est perceptible qu’à l’instant de la prière mortuaire et assez souvent les prêcheurs sont obligés de rappeler à l’ordre pour replanter le décor du deuil. Les causeries s’animent et touchent des sujets très variés surtout quand des vieilles connaissances se retrouvent. L’évocation des souvenirs peut rapidement ravir la vedette. À travers ces comportements, on constate « la banalisation » de la mort dès que cela ne touche que l’autre et la charge émotionnelle n’est pas perceptible à l’extérieur du cercle familial. Les funérailles maintenant sont de véritables soucis pour la famille éplorée par les dépenses.

En général en l’absence de la solidarité, il faut souvent se « débrouiller » pour préparer et donner à manger à ceux qui sont présents à l’enterrement. Si on peut préparer un baptême ou un mariage pendant des mois, les funérailles tombent souvent au mauvais moment.

Les conséquences sont très éprouvantes car beaucoup de familles dans le cas se plongent dans un grand stress. Pour le cas de familles aisées, le deuil dure plus longtemps pour des raisons diverses comme le menu riche ou l’occasion de faire des rencontres.

Bintou Diawara

Source: Aujourd’hui-Mali

Assigné en justice pour “diffamation” par Apollinaire Compaoré : Alexis Kalambry (directeur de Mali-Tribune) déclaré non coupable !

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Le directeur de publication du journal “Mali-Tribune”, Alexis Kalambry, vient de gagner son procès contre le milliardaire burkinabé et propriétaire de Telecel Mali, Apollinaire Compaoré. Le verdict est tombé, lundi 2 août dernier, au Tribunal de grande instance de la Commune VI. Apollinaire Compaoré avait assigné notre confrère devant la justice pour “diffamation” suite à la publication d’un article intitulé “Terrorisme au Sahel : Apollinaire Compaoré accusé de financer les terroristes” dans son N°192 du vendredi 30 mars 2021.

Ça y est ! Le verdict du procès opposant le directeur de publication du bihebdomadaire “Mali-Tribune” à Apollinaire Compaoré, milliardaire burkinabé, Pdg du groupe Planor Afrique et président du Patronat du Burkina Faso, est tombé. Comme il fallait s’y attendre, notre confrère Alexis Kalanbry a été déclaré non-coupable par le tribunal de première instance de la Commune VI. En d’autres termes, le journal “Mali-Tribune” gagne son procès contre le propriétaire de Telecel Mali. Une victoire donc pour la presse privée qui est toujours harcelée par des plaintes.

C’est suite à un article intitulé “Terrorisme au Sahel : Apollinaire Compaoré accusé de financer les terroristes” publié dans sa livraison N°192 du 30 mars 2021 que le milliardaire burkinabé a décidé d’assigner, trois mois après, le directeur de “Mali-Tribune” devant la justice à travers son avocat Me Mamadou Samaké, Avocat à la Cour de Bamako. Et ce, après la publication d’un droit de réponse dans sa parution N°207 du mardi 1er juin 2021. Malgré tout, l’avocat d’Apollinaire Compaoré voulait coûte que coûte assigner le journal devant la justice, après plusieurs tentatives de conciliation en vue d’annuler cette procédure.

Finalement, les deux parties étaient à la barre, le 26 juillet 2021. Pour se défendre, Alexis Kalambry avait à ses côtés deux célèbres avocats. Il s’agit de Me Mamadou Gaoussou Diarra et Me Lassana Diawara, tous deux du cabinet Juripartner. A la barre, Alexis a été très clair : “Nous n’avons fait qu’exploiter un rapport des Nations Unies qui accuse nommément Apollinaire Compaoré de financer le terrorisme au sahel à travers son réseau de trafic de cigarettes. Plusieurs journaux, chaînes de télévisions ont publié le contenu de ce rapport à travers le monde : des journaux burkinabés, de France 24, RFI, TV5 Monde… A ce jour, Apollinaire n’a jamais démenti cette information ou porté plainte contre les Nations-Unies. Par contre, il a juste reconnu implicitement les faits en affirmant, lors d’un point de presse qu’il a fermé les entrepôt à Markoye, dans le nord Burkinabé”. Cet argument avec des preuves à l’appui a suffi pour que la Cour comprenne mieux ce procès. Ce qui a été renforcé par d’autres arguments de Me Mamadou Gaoussou Diarra qui maitrise parfaitement les textes régissant la presse.

Face à ces arguments, le procureur estime qu’Apollinaire Compaoré devrait porter plainte contre les Nations Unies et non contre Alexis Kalambry. Une manière de dire que le journal “Mali-Tribune” ne saurait être coupable de cet acte.

En plus de “Mali-Tribune”, Apollinaire Compaoré a porté plainte contre d’autres organes de la presse au Mali et à travers le monde. Il s’agit du journal “Nouvelle Libération” du Mali de notre confrère Makan Koné dont le procès a eu lieu, hier jeudi, au Tribunal de la Commune VI.

El Hadj A.B. HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

Lancina Togola, directeur général de l’Amam : « Au total, nous intervenons sur 42 instruments de mesure »

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Métrologie et météorologie. Au Mali, la confusion autour de ces deux sciences est encore très grande et à tous les niveaux. Dans cette interview, le directeur général de l’Agence malienne de métrologie (Amam) Lancina Togola apporte des précisions. Il parle également de l’importance des poids et mesures dans le quotidien des contribuables et les domaines concernés par cette science.

 Mali-Tribune : Le domaine des poids et mesures semble, jusqu’à présent, mal connu, par la population malienne. Comment cela s’explique-t-il ?

Lancina Togola : c’est un problème de compréhension. Au Mali, les gens ne savent pas faire la différence entre la météorologique et la métrologie. Cette confusion entre ces deux sciences est à tous les niveaux, surtout au niveau intellectuel. Ce qui constitue déjà un premier blocage. Un manque d’information.

La météorologie est la science qui s’intéresse aux phénomènes climatiques, notamment les vents, les précipitations et les autres particules qui sont suspendus.

Nous, métrologues, science de la mesure, intervenons pour voir la fiabilité de cette mesure. Nous vérifions également si leurs instruments utilisés sont conformes à la réglementation en vigueur.

Chemin faisant, cette science et la nôtre se fondent et créent une synergie d’action. Elles deviennent à partir de là complémentaires.

Au Mali, la métrologie est pratiquée depuis l’indépendance, mais pour la plupart des cas cette science était pratiquée seulement sur certaines catégories d’instruments de mesure, notamment les instruments de pesages.

Progressivement, il y a eu une évolution entre les différentes directions. Au départ, la métrologie était une division de la Direction nationale du Commerce et de la Concurrence, ensuite de la Direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCCC).

Sur une exigence de l’Uémoa, l’Agence malienne de la Métrologie a été créée en fin 2017, mais opérationnelle en 2018. Selon les textes de l’Union, chaque pays membre de l’Uémoa doit créer son organe de métrologie autonome.

 Mali-Tribune : Quelles sont les tâches assignées à l’Amam?

L. T. : Dans la loi 2016 instituant le système national de métrologie du Mali, les aspects dévolus à l’État à travers l’agence portent sur la mise en œuvre de la politique nationale en matière de métrologie. Dans cette mise en œuvre, il y a d’abord la contribution de l’Amam à l’élaboration et à l’exécution de textes qui concernent notre domaine. L’agence fait la conception et la conservation des étalons. Ces étalons sont des équipements qui doivent être opposés aux instruments de mesure pour connaitre leur conformité.

L’agence a pour missions d’accompagner les acteurs évoluant dans le domaine, qui sont tantôt des entreprises, des acteurs qui interviennent pour mettre en œuvre les actions de la métrologie. Il y a des missions qui sont affectées à des entreprises privées accréditées.

Quand elles ont leurs agréments, certains nombres d’activités de métrologie qui leur sont cédées ; notamment la fabrication, l’entretien et la réparation des instruments de mesure et parfois même leur l’importation. Toutes les entreprises qui ont une convention sont suivies de très près par l’agence. Les équipements et les ressources humaines sont évalués chaque année. Ce sont des domaines dévolus au secteur privé.

Le domaine régalien même de l’État, confié à l’Agence malienne de métrologie, concerne l’application de la politique nationale de la métrologie à travers la conception des projets de textes en rapport avec d’autres structures de normalisation. Il y a la vérification des instruments de mesure d’abord. Dans ce contrôle, nous faisons l’accréditation des nouveaux instruments de mesure.

Mali-Tribune Quelle est l’importance de la métrologie dans le quotidien des contribuables ?

L. T.: C’est immense. Dans le domaine du commerce, la plupart des échanges sont effectués à partir d’un instrument de mesure qui sert de témoignage.

Cet instrument de mesure doit être conforme. Il doit produire des mesures fiables. Dans cette transaction, l’argent donné doit correspondre à la quantité de produit qui a été reçu. On parle de transaction équitable. Donc une confiance s’installe entre le consommateur et le détenteur de l’instrument de mesure et du produit qui doit faire l’objet de la transaction. Cette confiance n’est maintenue ou exprimée qu’à travers les instruments de mesure.

C’est pourquoi l’Agence malienne de Métrologie s’intéresse d’abord à la vérification des instruments de mesure qui servent de lien entre les deux parties.

Ensuite, il y a des cas qui font l’objet de mesure, mais la mesure est faite en l’absence du consommateur, comme des sucres emballés.

Nous veillons à ce que cette mesure qui a été faite à l’insu du consommateur puisse être une vraie mesure, fiable, équitable. C’est pourquoi, autant, nous vérifions les instruments de mesure, autant nous vérifions les mesures.

L’avantage en ce moment, c’est de faire en sorte qu’une confiance soit créée entre les deux parties. Que chaque partie de la transaction puisse se sentir intéressée et satisfaite. Cela évite des frictions sociales qui entrainent des soulèvements.

Mali-Tribune : Quels sont les domaines concernés par la métrologie ?

L T. : Dans le domaine du commerce, nos agents vérifient sur le marché les instruments de pesages notamment les balances, bascules, les grands instruments de mesure pesage, les ponts-bascules, les pèses essieux. Ils sont à la sortie de la ville dont à Kati, Sanankoroba. Nous en avons une douzaine à travers le pays.

Nous inspectons également des instruments distributeurs, de stockage et de transport des hydrocarbures.

Dans le domaine de la santé, nous contrôlons les pèses personnes, pèses bébé et les tensiomètres médicaux. En plus, il y a certains équipements de laboratoire qui donnent des mesures et doivent être vérifiés par nos soins.

Concernant la sécurité, nous veillons également à la conformité des radars, des compteurs des engins, les appareils de gonflages de pneus. Nous intervenons également dans le domaine de l’environnement, de l’énergie et d’eau potable froide, etc.

Au total, nous intervenons sur 42 instruments de mesure. Mais pour intervenir, il faut avoir un étalon pour chaque catégorie d’instruments.

Mali-Tribune : Est-ce que l’Amam est assez équipée pour couvrir ce large champ d’intervention ?

L T.: Nous ne sommes pas du tout équipés. L’agence est encore très jeune. Aujourd’hui, nous n’avons que quelques étalons pour intervenir sur les tensiomètres médicaux, compteur d’eau et d’électricité, des instruments distributeurs, de stockage et de transport des hydrocarbures, les bascules et ponts bascules.

Dans certains domaines, nous sommes obligés encore de nous équiper, de renforcer la capacité de nos agents pour mieux travailler et rester une référence sous-régionale.

Mali-Tribune : Parmi les domaines d’intervention cités, lesquels se conforment le plus ?

L. T.: J’avoue qu’au départ, ce n’était pas facile. Mais, nous sommes allés avec pédagogie pour faire en sorte que les acteurs puissent s’adapter. Tout changement est difficile.

Aujourd’hui, l’adhésion a donné un niveau satisfaisant dans le domaine des instruments de mesure de pesages. Au niveau des instruments volumétriques, l’adhésion tend à être satisfaisante.

De 2018 à nos jours, nous avons constaté une nette progression dans la sensibilisation, dans l’information, dans l’éducation des acteurs et aussi dans le changement de comportement.

C’est déjà un réconfort moral pour nous parce que c’est notre mission. Pour nous, il ne s’agit pas de venir infliger des sanctions et contraventions, mais surtout de faire en sorte que de façon pédagogique, les acteurs adhèrent à la conformité des instruments de mesure pour l’intérêt même de la société. Parce que nous sommes tous consommateurs.

Spécifiquement, nous avons beaucoup d’efforts à faire avec les instruments de mesure d’énergies électriques et d’eau potable froide. C’est vrai que la sensibilisation est en cours, mais jusqu’à présent les détenteurs de ces instruments tardent à se conformer, surtout les sociétés.

La loi en la matière est très claire. Toute importation d’instruments de mesure, doit faire l’objet d’une autorisation du directeur général de la métrologie.

Ensuite, l’importation doit se faire sous notre surveillance. Quand les instruments arrivent sur le territoire malien, vous êtes obligés de nous les soumettre pour vérification primitive. Comme cette vérification est payante, certains contournent ces dispositions de la loi et importent sur le territoire malien par des voies frauduleuses.

C’est pourquoi nous sommes très regardants sur les deux types de redevances de mesures d’eau et d’électricité. Ce sont deux domaines très sensibles. Si les acteurs dans ce domaine rentrent dans la conformité des mesures, un grand pas sera fait dans l’allègement de la charge du consommateur.

L’autre difficulté c’est que nous ne pouvons pas être une référence sans équipements. Nous travaillons progressivement tout en continuant avec la formation des agents et la sensibilisation des acteurs.

Propos recueillis par

Kadiatou Mouyi Doumbia

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Encadré

Il ne s’agit plus de dire services poids et mesure !

 Selon le directeur général de l’Agence malienne de Métrologie (Amam) Lancina Togola l’appellation poids et mesure n’est plus indiquée.

« Les services de poids et mesures », était appellation commune qu’on donnait à la métrologie. Aujourd’hui, l’appellation n’est plus indiquée. Quand on dit poids et mesures, pendant que la métrologie n’est autre chose que la science de la mesure, c’est comme si tu es en train de soustraire les poids de la mesure. C’est pourquoi l’Amam combat ce langage.

Les poids et mesures sont des domaines. « La vérification des poids, leur certification, leur contrôle sont les activités de la métrologie ».

K. M. D.

METROLOGIE

9037 instruments de mesures contrôlés en 2020

La métrologie est la science de la mesure. Une science transversale qui s’applique dans tous les domaines où des mesures quantitatives sont effectuées. Au Mali, c’est l’Agence malienne de la Métrologie (Amam) qui s’occupe du contrôle des différents instruments de mesures utilisés par les commerçants et autres utilisateurs desdits instruments de mesures.

Créée en 2017, l’Agence malienne de Métrologie est un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité juridique et de l’autonomie de gestion. Ses missions sont multiples et consistent entre autres à : instruire et suivre les dossiers d’agréments , d’installateurs, de réparateurs et tout autre prestataire de services métrologiques, participer à la mise en œuvre de la réglementation nationale relative à la métrologie, mener des études et enquêtes en matière de métrologie, établir, conserver et améliorer de façon continue les étalons nationaux, superviser les sociétés privées auxquelles certaines tâches techniques sont déléguées en matière de métrologie, diffuser la documentation et l’information en matière de la métrologie, émettre des avis en matière de métrologie, mettre en œuvre le contrôle des instruments de mesure et de surveillance métrologique des marchés, représenter l’Etat dans les organisations sous-régionales, régionale et internationale de métrologie.

Selon directeur général de l’Amam, la vérification des instruments de meures par son Agence comporte deux phases. Une première phase dite primitive qui concerne les instruments nouvellement utilisés et une seconde phase appelée périodique qui est relative aux instruments en usage depuis quelques temps et qui nécessitent des vérifications périodiques. « Avec déjà quelques années de collaboration, il arrive que les détenteurs de ces instruments contactent l’Agence pour programmer leurs instruments et passer à leur vérification », explique Lanssina Togola.

Le contrôle de l’Amam concerne les balances, les bascules, les ponts bascules, les pèses essieux et pèses personnes. Les instruments de mesures volumétriques. Il s’agit des distributeurs d’hydrocarbures (dans les stations-services), les compteurs volumétriques (dans les dépôts) et les récipients de mesures (jaugeages des camions citernes). Enfin ; les instruments de mesure de pression, telles que les tensiomètres médicaux.

Aux dires du directeur général, au cours de la campagne 2020, 9037 instruments de mesure ont été soumis aux opérations de vérifications primitives et périodiques et de jaugeages de récipient de mesure. Et de l’analyse des résultats de vérification, sur les 9037 instruments de mesure vérifiés, il ressort que 8927 d’instruments sont conformes soit un taux de 98,76 % et 112 instruments non conformes soit un taux de 1,23%.

Selon les responsables de l’Amam, le taux élevé d’instruments de mesures conformes, repéré au cours de leur contrôle, est dû au fait que la direction de l’Agence malienne de Métrologie a utilisé plusieurs canaux de communication en vue de sensibiliser les acteurs de la métrologie sur les avantages de l’utilisation d’instruments de mesure conformes d’une part et les risques encourus par les contrevenants d’autre part.

Affirmant que l’utilisation d’instruments de mesure conforme contribue à se conformer à l’amélioration de la qualité des produits industriels, à la protection du consommateur et de l’environnement et à la préservation de la santé et de la sécurité, le directeur de l’Amam a invité les utilisateurs d’instruments de mesures à se conformer à la réglementation en vigueur et les consommateurs à plus de vigilance quant à la qualité des instruments de mesure utilisés dans la santé et pour la mesure des biens.

Alassane Cissouma

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 METROLOGIE

Poids et mesures que dit la loi ?

 Au Mali la métrologie ou la connaissance des poids et mesures est régie par plusieurs disposions juridiques. Certaines ont un caractère général dont la loi portant sur le système national de métrologie, l’arrêté ministériel régissant la profession des cadres des outils de mesures et l’ordonnance de création de l’Agence malienne de Métrologie (Amam).

Au Mali, c’est l’Agence malienne de métrologie qui assure la mise en œuvre de l’ensemble des politiques de la politique nationale des poids et mesures. Elle a été créée par une ordonnance prise en mars 2017. Ladite ordonnance fixe le statut, le fonctionnement et l’administration de l’agence.

Ensuite vient la loi statuant sur le système national de métrologie. Cette loi dont le degré d’application a été pris le 6 novembre 2017, régit la mesure et le poids au Mali. Une loi de 82 articles repartis entre 7 chapitres. Cette loi traite le contour des instruments de mesures, les infractions liées au domaine et leurs sanctions.

Quant à l’arrêté ministériel, il a été pris le 13 août 2018. Il fixe les conditions de fixations des conditions de délivrance de l’agrément de fabricant de réparateurs et d’installateurs d’instrument de mesures. Ledit arrêté relève du ministère du Commerce et de la Concurrence. Il fixe les conditions que doivent remplir les réparateurs et les installateurs des instruments de mesures.

Parmi les conditions, il y a l’inscription au registre de commerce et du crédit et d’autres conditions matérielles et juridiques comme expliqué par les articles 3 et 4 de l’arrêté. La décision ministérielle précise que tout professionnel dans la fabrication, la réparation et l’installation des instruments de mesures doit avoir l’autorisation au préalable du ministre chargé de la métrologie au Mali.

L’arrêté des instruments a été comploté par celui des catégories d’instrument de mesure la même année 2018. A s’en tenir à cette disposition, les mesures sont de masse, pesage, volumétrique de liquide, de dimension, de volume, de température et de marque de vérification. Il termine par prévenir que les infractions à la violation de ces dispositions seront traitées conformément à ce qui a été prévu dans les chapitres des infractions de la loi du système national de la métrologie au Mali.

Koureichy Cissé

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MESURE ET POIDS

Ces instruments sont-ils respectés dans nos commerces ?

 Au Mali, nos commerçants se servent de deux instruments pour calculer la masse des marchandises. Il s’agit du poids qui est le volume de ce qui doit être pesé (riz, mil ou autres) et s’exprime en (kg) et la mesure qui est la dimension ou la grandeur de l’objet mesuré (m).

 Dans nos magasins, boutiques et autres, le poids et la mesure font partie intégrante dans nos commerces. L’objectif de ces unités de mesure, est de permettre aux marchands mais aussi aux clients, de connaitre la quantité des produits achetés et ne pas la dépasser mais qu’il n’y est pas de surplus. Et comme on a coutume de le dire à César ce qui lui appartient et au client ce qui lui revient.

Mais sur le marché le constat est amère, beaucoup de commerçants détaillants ne savent pas utiliser ces unités de mesure et d’autres sont en mauvais état sans que le commerçant ne se rend compte. Ce qui fait que souvent il y a un manquement ou un surplus sur les produits achetés.

Le boutiquier du coin assis devant sa boutique en sirotant son verre de thé nous raconte sa mésaventure avec son unité de mesure d’huile de palme qui n’était pas en bon état sans que lui-même ne soit au courant. Pourtant, il continuait à mesurer. Mais il a fini par comprendre, car toutes les femmes du quartier venaient s’approvisionner en huile chez lui. Alors un jour, il est allé prendre l’unité de mesure d’un autre boutiquier pour faire une comparaison et à son plus grand malheur, il a su que son instrument de mesure n’était pas en bon état car pour 200 F CFA d’huile, sa machine offrait 500 F, donc 300 F CFA d’huile en cadeau.

Les commerçant arnaquent les clients peu d’acheteurs s’en rendent compte, sauf quelques observateurs et réclament leur dû, vise versa. Mais c’est plus fréquent avec les marchands qui roulent leur client dans la farine. Rokia Diarra, ménagère dès qu’elle se rend compte réclame son dû. Elle raconte, « je paie mon argent pour être mieux servie, je ne demande pas qu’on me sert plus que ce qui me revient, mais je réclame le poids net de mon dû. Les marchands même s’ils t’ajoutent quelques grammes, ils réclament l’argent alors je suis dans mes droits. Raison pour laquelle je vérifie tout dans la balance. Malheureusement avec la mesure c’est difficile. Sans vous mentir,  j’ai un client qui est vraiment honnête, quand tu as quelques grammes de plus sur ta commande, il ne te réclame pas l’argent de ce petit gramme de plus et te demande même de vérifier par toi-même».

Salimata est une vendeuse de pomme de terre, d’oignon, de patates douces et d’autres condiments au marché du Point G. La majorité de ses clients sont des femmes. Elle est à cheval sur tout ce qui est poids et mesure. « Je n’aime pas avoir des dettes avec les femmes, alors je leur donne ce qu’elles ont droit avec leur argent. Je vérifie de telle sorte que même si je doute sur la quantité, je préfère un surplus que le contraire. Mais certaines femmes quand tu leur donnes le droit de peser leur pomme de terre patate douce, elles dépassent le poids net », explique-t-elle.

Clients et commerçants s’accusent mutuellement et si chacun est juste envers l’autre il n y aurait pas de mésententes, selon Seydou Tapily un vendeur de denrées de première nécessité. Sa philosophie à lui est de laisser les clients vérifier d’eux-mêmes la balance pour être sûr du poids net.

Oumou Fofana

Source: Aujourd’hui-Mali

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