Quantcast
Channel: Koulouba.com
Viewing all 74550 articles
Browse latest View live

Accord pour la paix : Communiqué de la Médiation internationale

$
0
0
La Médiation internationale s’est réunie le 1er octobre 2020 pour échanger sur l’évolution de la situation au Mali, notamment la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger à l’aune des derniers développements qu’a connu le pays.

La Médiation internationale :

Se félicite des marques d’engagement renouvelé des autorités de transition pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix et encourage les parties signataires à le mettre en œuvre de bonne foi.

Réitère son attachement à la mise en œuvre de l’Accord et réaffirme son engagement à continuer à accompagner le Mali dans la transition en cours qu’elle souhaite apaisée et inclusive.

Exprime le besoin de tenir une réunion du Comité de Suivi de l’Accord une fois le nouveau gouvernement de transition formé.

Fait à Bamako, le 1er Octobre 2020

Bureau de la Communication Stratégique et de l’information publique

MINUSMA-Info@un.org


CHAN Cameroun 2021: la liste des Aigles locaux présélectionnés dévoilée

$
0
0
Dans le cadre des préparatifs de la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football prévue en 2021 au Cameroun le sélectionneur des Aigles locaux du Mali a convoqué 24 joueurs. Ceux-ci sont invités à  reprendre les entraînements le lundi 5 octobre au Stade Omnisport Modibo Kéïta.

En prélude à  la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football prévue en 2021 au Cameroun, le sélectionneur national des Aigles locaux, Nouhoum Diané, a fait appelle à 45 joueurs. Ceux-ci sont invités à reprendre les entrainements le lundi 5 octobre au Stade Omnisport Modibo Kéïta.

Sur les joueurs convoqués, des voix s’élèvent déjà pour critiquer les choix du Coach Diané. Selon de nombreux commentateurs sportifs, Sambou Sidibé allias Kasusula jean, le latéral gauche du Stade malien de Bamako méritait d’être sur la liste. C’est dire que la liste des joueurs présélectionnés est loin de faire l’unanimité.

Pour mémoire, la phase finale du CHAN était initialement prévue du 4 au 15 avril  au Cameroun. Elle a été reportée à 2021 pour des raisons de Coronavirus. Les Aigles locaux sont logés dans le groupe A en compagnie du  Cameroun, pays hôte de la Compétition, du  Zimbabwe, Mali, Burkina Faso. Dans le groupe B est composé de la Libye, Niger, RD Congo, Congo
On retrouve dans le groupe C, le  Maroc, Togo, Rwanda, Ouganda. Et enfin le groupe D  est composé de la Zambie, Tanzanie, Guinée, Namibie.

Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

La liste des joueurs convoqués

Stade malien de Bamako : Djigui Diarra, Issiaka Samaké, Souleymane Coulibaly, Mahamadou Doumbia, Yacouba Doumbia, Aly Dissé Sissoko, Sadio Kanouté, Mamadou Traoré, Demba Diallo, Moussa Koné, Mamadou Coulibaly.

Djoliba AC : Chaka Bagayoko dit Chato, Emile Koné, Souleymane Coulibaly, Cheick T Niang et Salim Bah

AS Réal de Bamako : Moussa Ballo, Mohamed Camara, Makan Samabaly, Badra Diakité

11 Créateurs de Niaréla : Cheick Sy, Sékou Diarra, Lassana Samaké et enfin Lamine Diakité.

LCBA : Moussa Sangaré, Soungalo Traoré, Ibrahim Dembélé, Sékou Konaté

Yeelen Olympique : Yoro Mamadou Diaby, Oumar Maïga, Mohamed Bah, Siaka Tiéla, Bassekou Diabaté, Mamadou Traoré

AFE: Yaya Kansaye, Moise Dion

AS B: Drissa Diarra

Africa Foot: Mohamed Diamouténé

Black Star: Mamadou H Camara

Guidars: Issiaka Kéïta et Ousmane Kamissoko

US Kita : Ousmane Kyabou

AS Bakaridjan de Braouéli : Alassane Diallo, Mamadou B Denou et enfin Zoumana Simpara

Équipe nationale de football : Magassouba évasif sur la convocation de Doucouré et Adama Traoré

$
0
0
Détenteur de 6 points au même titre que la Guinée dans le groupe A éliminatoire de la Can Cameroun 2022, le Mali prépare ses deux prochaines sorties en novembre. Avant de se mesurer à la Namibie (en double confrontation) pour le compte des 3e et 4e journées éliminatoire, le sélectionneur des Aigles, Mohamed Magassouba, effectuera d’abord une revue de troupe contre le Ghana et l’Iran en rencontres amicales prévues pour les 9 et 13 octobre prochaines en Turquie. Sur une liste de 31 présélectionnés, la possibilité de voir deux joueurs rejoindre le nid fait débats à tel point que l’entraîneur s’est même montré évasif sur la question.

En vue d’une double confrontation en match amical devant se jouer en Turquie contre le Ghana et l’Iran (les 9 et 13 octobre), le sélectionneur des Aigles du Mali, Mohamed Magassouba, a publié, le lundi, une liste de 31 joueurs présélectionnés dont deux binationaux également convoités par leur pays de naissance. Il s’agit du Franco-malien Abdoulaye Doucouré (Everton) et de l’Hispano-malien Adama Traoré (Wolverhampton). Après un temps énorme de tergiversation de leur part, les supporters des Aigles croient peu à une possibilité de voir ces joueurs en question avec l’équipe nationale du Mali. Toute chose qui a amené l’ensemble des journalistes présents à la conférence de presse à demander au sélectionneur s’il a réellement eu l’aval de Doucouré et Traoré avant de les présélectionner. Loin d’être convaincant, Mohamed Magassouba a donné une réponse évasive. Adama Traoré n’a pas encore disputé la moindre minute avec la sélection espagnole. Ce qui veut dire qu’il reste toujours sélectionnable pour le Mali. Tant qu’il n’a pas déclaré qu’il ne jouera pas avec le Mali on va continuer à le convoquer. D’ailleurs l’équipe nationale reste ouverte à tous les Maliensa-t-il répondu avant d’ajouter au sujet d’Abdoulaye Doucourénous l’avons convoqué. Il reste maintenant à savoir s’il va répondre à cette convocation.

 

Alassane Cissouma

Source: Mali Tribune

Mali: 80001115 // 80318011 sont les numéros verts pour vos réclamations

$
0
0

#Urgent: 80001115 // 80318011 sont les numeros verts pour vos reclamations, revendications ou dénonciations relative à tout comportement illégal au Mali y compris la délivrance des pièces gratuites. Partagez au maximum

A retenir :
1- le prix de la carte d’identité nationale est de 1 700 FCFA, y compris le prix d’un timbre de 500 FCFA et un autre de 200 FCFA ;
2- le certificat de résidence est gratuit, le citoyen ne doit rien payer ;
3- la carte NINA et la carte consulaire sont aussi valables que la carte d’identité nationale ;
4- en cas d’accident de la circulation routière, il n’y a aucun frais à payer pour que la police fasse le constat ;
5- pour l’acquisition du récépissé d’association, le citoyen ne doit rien payer à la Direction régionale de la Police ou au commissariat qui doit s’occuper de l’enquête de moralité ;
6- en cas de violence, le citoyen ne doit rien payer à la police, c’est-à-dire au commissariat afin que celui-ci intervienne. En termes claires, le citoyen ne doit pas payer le fameux frais de carburant ;
7- le policier n’a pas le droit de contrôler la validité de la vignette sans la présence d’un agent de la mairie ;
8- après chaque infraction, le citoyen doit exiger la quittance avant de payer la contravention ;
9- au cas où le citoyen voyage sans pièce d’identité nationale, il doit tout simplement payer 1 000 FCFA par 24h contre une quittance ;
10 – le certificat de perte est gratuit
11 – etc.
Au cas où un policier se comporte contrairement à ce qui en haut, le citoyen doit aussitôt dénoncer cela à la hiérarchie la plus proche. Aussi, le citoyen peut appeler un de ces numéros verts suivants : 80001115 // 80318011

COGEMEX (confédération générale des Maliens de l’extérieur) et Diaspora Capitaliser les expériences pour une migration honorable

$
0
0
Le Mali pays continental, a été depuis très longtemps pourvoyeur de migrants. Les candidats à la migration quittaient leur pays, soit pour effectuer des échanges commerciaux avec les pays d’accueil, soit pour travailler et se faire un peu d’argent, rarement pour s’installer définitivement dans le pays d’accueil. Cette forme de migrations a changé de nos jours pour devenir un véritable phénomène de société.

L’apport des migrants dans l’économie du Mali représenterait 7% du PIB. Cette manne financière est très souvent mal utilisée. Elle sert soit à acheter des denrées alimentaires, soit à faire face aux différentes activités sociales.

Malgré ce flux financier important venant de la diaspora vers le pays d’origine, la diaspora malienne est confrontée à de nombreux problèmes notamment :

Un problème administratif, et un problème structurel.

-Problème structurel :

Les migrants maliens se sont organisés en association, souvent régionale, pour faire face aux nombreux défis de développement des villes d’origine. En règle générale, ces associations demandent des cotisations à leurs adhérents pour soit payer des denrées alimentaires à leur parents restés, soit pour financer certaines infrastructures (qui ne sont forcément pris en charge dans le programme de développement communal ou régional), soit enfin pour réaliser des activités de prestige. Jamais les investissements ne se font sur le moyen et le long terme.

Par ailleurs, ces associations de migrants sont handicapées par des questions de leadership et des détournements de fonds. Les différends qui en découlent sont portés devant les tribunaux créant ainsi des dissensions souvent irréversibles.

-les problèmes d’ordre administratif :

Avant de quitter leur pays d’origine, la plupart des migrants ont produit au niveau des services de l’immigration des pièces d’identité. Avec l’avènement de la carte NINA, les pièces d’identités ne peuvent se faire qu’avec les empreintes digitales. Une fois arrivés en Europe et pour bénéficier des papiers afin d’avoir l’autorisation de travailler, et de circuler librement, ils se font passer pour des réfugiés (politique, et ou de guerre), Avec l’aide de certains agents des mairies maliennes de vrais faux actes de naissance sont établis en leur nom.  Au moment d’établir de nouveaux passeports on se rend compte à travers les empreintes digitales que la personne concernée avait une première identité, d’où l’impossibilité de leur faire une nouvelle pièce identité.

Il faut reconnaitre que le problème lié à la carte NINA, n’est pas seulement le fait des migrants. En effet, l’administration par favoritisme avait recruté des agents de recensement et de confection des cartes qui n’avaient ni le niveau requis, ni le professionnalisme nécessaire. Beaucoup de personnes se sont retrouvées avec des noms et des dates de naissance qui ne correspondent pas à la réalité.

Le problème est que la correction de ces anomalies ne peut se faire qu’à Bamako, et cela prend du temps, privant ainsi beaucoup de personnes du droit de travailler.

Fort de tous ces constats, la COGEMEX (confédération générale des maliens de l’extérieur), en partenariat avec le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur a décidé de mener certaines actions :

-Travailler en bonne intelligence avec toutes les faitières, en menant des activités avec des objectifs précis. Pour ce faire,une conférence dite de   Bamako a été initiée. Les thèmes relatifs à un fonds d’investissement, et à une cité pour la diaspora seront abordés par les participants.

-s’approcher des migrants sans papiers, et de ceux qui ont des problèmes avec la carte NINA, créer une base de données lesconcernant. Aussi, les autorités maliennes et françaises seront saisies chaque fois que la COGEMEX pense que les migrants sont lésés dans leur droit.

Gaoussou Mariko, GOGEMEX ;

Jugé pour » viol » sur F.D : Lassina B. Konaté Condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme

$
0
0
L’affaire ministère public contre Lassina B. Konaté jugé pour  » viol « sur F.D était au rôle du mercredi 30 septembre de la Cour d’assises de Bamako. L’accusé a été reconnu coupable des faits et a été condamné à 5 ans de prison.

Dans la nuit du 26 février 2019, à Garalo (Sikasso), la demoiselle F.D s’était rendue chez un voisin du quartier pour une séance de télévision. Ainsi, vers 22 heures, la demoiselle décida de renter chez elle. Arrivée dans la cour familiale, elle fut approchée par le nommé Lassina B. Konaté, un colocataire, qui lui demanda son téléphone portable. Ne se doutant de rien, elle remit son appareil au jeune homme avant de se rendre dans les toilettes pour des besoins. Contre toute attente, Lassina B. Konaté l’a suivie. Il ouvrit discrètement la porte des toilettes puis la referma derrière lui sans que la jeune fille s’en rende compte.

Profitant de l’effet de surprise, le forcené plaqua sa main sur la bouche de l’objet de son désir. Il entreprit ensuite de la déshabiller et de satisfaire sa libido puis l’abandonna sur les lieux.

Le lendemain, remise de ses émotions, F.D rapporta sa mésaventure à ses parents, qui l’amenèrent d’abord au dispensaire avant de porter l’affaire devant la gendarmerie de la localité. Une enquête des forces de l’ordre permettra d’interpeller Lassina B. Konaté, qui sera inculpé par le tribunal pour « viol « . Fait puni et réprimé par l’article 226 du Code Pénal.

Devant la barre, l’accusé tentera de nier les faits rapportés par la greffière alors qu’il les avait reconnus devant le magistrat instructeur. Une dénégation dont le parquet n’a pas tenu compte. Le procureur a sollicité de la Cour de retenir l’accusé dans les liens de prévention conformément à l’article 226 du Code Pénal.

La Cour, dans sa sagacité a condamné Lassina B. Konaté à 5 ans d’emprisonnement ferme pour « viol » et au payement de 150.000 FCFA pour dommages et intérêts à F.D

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

Adam Ba Konaré, ex-première dame du Mali : la démocratie malienne a été une désespérante chimère

$
0
0
La réhabilitation de Moussa Traoré dans la conscience populaire est la preuve éclatante comme « l’or du bouré », que la démocratie malienne a été un échec, un mirage, une honte. C’est ça aussi l’os de la parole.

Mme Adam Ba Konaré est une professeure de renom, mais sa si longue lettre adressée au CNSP, à la transition ressemble plutôt à un « pot-pourri musical » ou la prestigieuse historienne, spécialiste du Songhaï, saute d’un sujet à l’autre (tel un papillon voletant dans un champ de nectar),mais dans un ordre pas très cohérent, une digression presque savante, un cul de-sac. Mme Adam BA Konaré n’a visiblement rien compris au coup d’État perpétré de toute évidence par les officiers (très) proches du président IBK escorté dans un V8 rutilant jusqu’à Kati. Même si pour le coup, elle trouve des accents reptiliens, pour louer la qualité du geste : « Pas une goutte de sang versé, pas un cheveu arraché, aucun bruit. Seulement le tohubohu ambiant de la foule agglutinée devant le domicile privé du président de la république sinon le calme sidéral, olympien. ». Cela annoblit-il pour autant un coup de force militaire ?
Par ailleurs que ce serait-il passé, si le président de l’UDPM Moussa Traoré avait eu lucidité et l’intelligence politique d’un Mathieu Kerekou. Comme vous le savez la grande euphorie démocratique aura sans doute été d’une très courte durée.
Contrairement à une légende saugrenue qui court depuis des années, le régime démocratique n’a pas apporté le bonheur « mirifique » tant souhaité par le peul malien principal, artisan de ce big bang démocratique de mars 91 : Une justice à deux vitesses, une santé deux vitesses, un enseignement supérieur à double vitesse. Vous appelez çà progrès social, égalité pour tous devant la justice et les services sociaux de base.
Le mouvement démocratique de mars 91, parlons-en !pourquoi personne n’a encore écrit un livre sérieux, qui fait autorité, sur cette parenthèse exceptionnelle de notre histoire politique. Parce qu’il ne pourra pas occulter le rôle-clé, primordial joué par la France à travers les réseaux Mitterrand, pour soutenir la « glorieuse » lutte patriotique des révolutionnaires et démocrates maliens. Il ne pourra pas non plus dissimuler la présence dans nos murs de pauvres « haïtiens » ( originaires de Haïti) expédiés en renfort au Mali, soigneusement habillés en tenues militaires de l’armée malienne et vous devinez aisément la suite de toutes ses abominations qui s’en suivirent.
Le style « proustien » d’une votre lettre est à la fois attachant, séduisant et prodigieusement révulsant, en ce qu’elle fait la part « trop » belle au mouvement social ou démocratique de Mars 91, ou le grand espoir de rédemption miroité- aux yeux d’un peuple naïf et berné – par les rodomontades des « patriotes sincère et démocrates » s’est vite transformé– par la force du réel- en une désespérante chimère.
Que peut-on faire alors, lorsque de toute évidence le remède devint pire que le mal ?. Une nouvelle « caste sociale » est née plus volubile, accaparante et naturellement prête à tout rafler, à se comporter comme si elle était au-dessus des lois.
Sur le plan politique, ne vous fiez surtout pas au clivage majorité-opposition, car une fois admis dans le monde des initiés, les barrières s’estompent. Certes, ces gens-là sont solidaires, mais entre-deux. Ils s’échangent les adresses des meilleures écoles privées, envoient leurs rejetons dans les MBA au bout de la planète, se soignent dans les cliniques huppées : La France, le canada, les Usa pour les riches, le Maroc, la Tunisie pour les bourses modestes. Tous revendiquent de manière ostentatoire, leur filiation à cette « micro-société » composée du même binôme et fonctionnant de la même manière avec leurs richesses, leurs réseaux ; leurs conflits d’intérêt et leurs renvois d’ascenseur. Même si les hiérarchies sociales continuaient d’exister, Mme la présidente on pouvait raisonnablement supposer (après la fin théorique du régime de Moussa Traoré qu’à terme chacun aurait les mêmes comptes à rendre à la puissance publique. Cela serait bien perce comme un véritable progrès démocratique. Or, le mouvement s’est littéralement inversé et ou les règles communes ne s’appliquent plus à eux. Voilà le triste et douloureux héritage de ce que l’on considère -à tort- comme une démocratie.
B.CAMARA

Source : Le Phénix

La fuite illicite de capitaux dépasse 75 milliards d’euros par an en Afrique

$
0
0
Corruption, contrebande, évasion fiscale, sous-facturations : le montant des pertes équivaut à la somme de l’aide publique au développement et des investissements directs étrangers, selon de nouveaux calculs de l’ONU.

L’hémorragie de capitaux d’origine illicite dont l’Afrique est le théâtre sape la capacité de nombreux gouvernements à assurer les services de base à leur population. Cette perte serait d’au moins 76 milliards d’euros (88,6 milliards de dollars) par an selon la dernière évaluation retenue dans le rapport 2020 sur le développement économique de l’Afrique, publié lundi 28 septembre par la Conférence des Nations unies sur le développement (Cnuced). Une somme qui avoisine le cumul annuel de l’aide publique au développement et des investissements directs étrangers reçus par le continent entre 2013 et 2015.

« Ces flux, qui privent les Trésors publics de ressources nécessaires au financement du développement, sont considérables et ne cessent de croître », déplorent les auteurs du rapport, en précisant qu’ils représentent aussi la moitié des 200 milliards de dollars par an jugés nécessaires pour que l’Afrique soit en mesure d’atteindre les Objectifs du développement durable (ODD) d’ici à 2030. La précédente estimation, publiée en 2015 par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, avançait le chiffre de 50 milliards de dollars en moyenne par an sur la période 2000-2008.Lire aussi

Ces sorties de capitaux empruntent différents canaux. La corruption, la contrebande, l’évasion fiscale en font partie, mais c’est de loin la manipulation des facturations dans le secteur des industries extractives qui alimente le plus généreusement cette délinquance. La Cnuced estime que le maquillage de ces flux commerciaux permet de soustraire 40 milliards de dollars par an aux yeux des administrations douanières. L’opération consiste pour les entreprises – souvent des multinationales – qui s’y adonnent à sous-facturer le montant des exportations afin de percevoir le bénéfice de la transaction sur un autre compte ouvert dans un pays tiers. La surfacturation des importations permet, de son côté, de faire sortir des revenus acquis de manière occulte.

Le secteur de l’or en tête

« Plus le poids d’un minerai est faible et sa valeur élevée, plus il concentre » les activités criminelles, détaille le rapport, en montrant que le secteur de l’or est à l’origine de plus des deux tiers des détournements, à partir de chiffres obtenus en rapprochant, selon une méthode dite « en miroir », les données déclarées par le pays exportateur d’un côté et le pays importateur de l’autre. Le commerce du diamant génère, lui, 12 % des fraudes et celui du platine 6 %. En volume, plus de la moitié des flux illicites de capitaux proviennent de contrats réalisés au Nigeria, en Afrique du Sud et en Egypte, même s’il faut prendre ces chiffres avec précaution compte tenu de la fragilité des données statistiques.

D’ailleurs, seuls 43 pays sur le continent publient régulièrement des données auprès de la base du commerce international des Nations unies. Junior Davis, directeur du bureau Afrique de la Cnuced et coordonnateur du rapport, regrette que « cette méthode permette mal d’appréhender les flux illicites liés à l’exploitation pétrolière. Les exportations de brut qui passent par les pipelines ne sont pas enregistrées auprès des autorités douanières et une fois raffiné, le pétrole perd toute trace de ses origines, ce qui rend très difficile son traçage dans les statistiques internationales. Notre estimation est en conséquence certainement assez inférieure à ce qu’elle aurait été si les chiffres manquants du pétrole et du gaz avaient pu être intégrés à cette analyse », pointe-t-il.Lire aussi

Le rapport de la Cnuced se veut l’occasion de rappeler que la présence de cette économie souterraine dans un Etat va souvent de pair avec une faiblesse des ressources consacrées aux services de base. « Les budgets sont en moyenne inférieurs de 25 % dans le domaine de la santé et de 58 % dans celui de l’éducation dans les pays où les flux illicites de capitaux sont importants », pointent les auteurs. De plus, dans ces pays, les méthodes d’exploitation des ressources minières sont aussi parmi les plus « sales » pour l’environnement.

L’enjeu d’un contrôle accru de cette économie mafieuse n’est donc pas seulement financier. Face à cette criminalité organisée, les initiatives pour contrôler ces mouvements de capitaux ont jusqu’à présent connu peu de retombées, constate le rapport qui, en conclusion, insiste sur la nécessité de renforcer la collecte des données douanières et fiscales pour permettre de mieux identifier les sources de détournements.

Laurence Caramel

Source: Le Monde


Pourquoi le CNSP en veut tant au M5 et quel est le projet politique des militaires pendant et après la transition ?

$
0
0
Le feuilleton des relations tumultueuses entre le CNSP et le M5 suscite incompréhension et interrogations de la part des observateurs de la situation politique au Mali. Pourquoi deux organisations que tout semblait condamner à travailler ensemble s’entredéchirent depuis la prise du pouvoir par les militaires ? Pourquoi le M5 semble foncer tête baissée à chaque fois dans les pièges tendus par le CNSP, malgré la grande expérience politique de ses principaux responsables ? Quel est le projet politique réel des militaires pour la transition et au-delà ?

Pourquoi le M5 est l’adversaire principal du CNSP ?

Comme ils ne l’ont jamais caché, l’objectif de la junte est de mettre en place une transition militaire, ou, à défaut, une transition civile, pilotée par eux plus ou moins ouvertement. Pour cela, ils ont vite compris (avec une grande capacité d’analyse politique) qu’il fallait neutraliser toutes les forces politiques qui pouvaient contester leur suprématie. Les forces politiques pro-IBK ne leur posent aucun problème. Le souci principal de ces forces politiques est de passer la transition sans trop de dommages. Elles sont donc prêtes à tout accepter des militaires pourvu qu’on ne s’attaque pas à eux frontalement. Leur seul souci reste donc le M5, qui est la seule force organisée, avec des responsables expérimentés et une aura gagnée lors des mouvements populaires. Le M5 est donc et restera leur adversaire principal.

L’erreur fondamentale du M5

Qu’est- ce qu’on fait d’un adversaire politique ? On essaie de le détruire ou à défaut on le neutralise. Il ne peut être question d’un partenariat sincère avec un adversaire politique au risque de le renforcer. De ce fait, toute offre n’a pour but que de l’affaiblir. L’erreur fondamentale du M5 a été de ne pas comprendre, dès les premiers actes du CNSP, que celui-ci était dans une attitude d’adversité et non de partenariat à son égard et que cette attitude n’allait pas changer parce que c’était la seule possible pour le CNSP, compte tenu de sa stratégie de pouvoir exclusif. Une fois ce bon diagnostic posé, le M5 devait analyser toutes les offres du CNSP comme des manœuvres de diversion pour gagner du temps et mettre en place une transition sans le M5. Quelle a été la stratégie du CNSP pour affaiblir le M5 ?

Cela s’est fait en deux étapes. D’abord, ils ont fait croire à quelques membres du M5 qu’ils avaient leur place au sein de la transition mais que l’obstacle était ces  » vieux politiciens malhonnêtes  » qui les empêcheraient toujours d’être au-devant de la scène. On a ainsi assisté à un déferlement de haine de ces naïfs vis-à-vis de la direction du M5. Avec de faux débats sur la place des jeunes ou la durée dans la vie politique (cela fait sourire aujourd’hui quand on voit l’âge du Président et du Premier Ministre et le fait qu’ils sont dans la vie politique depuis Moussa Traoré). Ensuite, le CNSP a entrainé la direction du M5 dans des rencontres interminables, remettant chaque fois en cause leurs promesses de la veille. Puis, ils ont carrément roulé le M5 dans la farine, que ce soit pour les assises nationales, la désignation du Président ou du Premier Ministre. A chaque fois, la main sur le cœur, ils ont fait croire au M5 qu’ils avaient tiré les leçons du passé et que désormais ce sera un partenariat complet et sincère.

Pourquoi les responsables expérimentés du M5 se sont laissé piéger si facilement par le CNSP ?

La première explication est liée à l’erreur fondamentale du début. Comme le M5 n’a jamais compris qu’il était et resterait un adversaire du CNSP, ses dirigeants n’ont jamais eu l’esprit critique nécessaire pour analyser les propositions du CNSP. Ils se sont basés sur les paroles des militaires au lieu d’avoir une analyse politique de leurs motivations. Le cas de la désignation du Premier Ministre en est l’exemple emblématique. Comment, le M5 a pu croire que le CNSP laisserait un poste aussi stratégique à son adversaire principal ? Une fois qu’une grande partie du M5 a cru à cette fausse promesse, l’envoi des 14 CV se comprend. En bon analystes politiques, beaucoup avaient compris que si le CNSP voulait vraiment donner le poste de PM au M5, le choix ne se ferait pas sur le critère de la compétence mais sur celui qui serait le plus loyal au CNSP, tout en laissant l’illusion d’associer le M5 à la transition. A ce petit jeu, de nombreux candidats ont pensé qu’ils avaient leur chance. En fait, les militaires avaient déjà fait leur choix. Quelqu’un comme Moctar Ouane, qui connait bien les rouages de l’Etat et des relations internationales, qui a servi loyalement tous les régimes, depuis celui de Moussa Traoré, et qui servira loyalement celui des militaires sans faire de vague, avait de loin leur préférence. Un Premier Ministre M5, quel qu’il soit était le pire scénario pour le CNSP, c’est une faute politique que de ne pas l’avoir compris. Si le M5 avait été uni et avait défendu collectivement la candidature de quelqu’un de consensuel et de haute valeur morale comme Cheick Oumar Sissoko, ils avaient une petite chance de l’imposer à l’issue d’un bras de fer avec le CNSP. Mais chacun a voulu jouer sa carte sans comprendre qu’aucun d’eux n’avait de chance en y allant isoler.

Quel est le projet politique du CNSP pendant et au-delà de la transition

Le CNSP essaie de faire croire qu’il est là en arbitre impartial, à équidistance de tous les courants politiques et qu’il va venir faire le nettoyage et refonder l’Etat pour laisser le pouvoir aux civils à l’issue d’élections transparentes. La réalité est très loin de cette image d’Epinal que le CNSP essaye de faire croire. Les militaires sont là pour s’installer durablement dans le paysage politique malien. Pour cela, ils ont besoin de contrôler totalement la transition pour affaiblir toute la classe politique existante, de quelque bord qu’elle soit et faire émerger une nouvelle classe politique, qui leur devra tout et qui sera leur instrument de contrôle du pouvoir. Pour cela, ils ont deux modèles : celui d’ATT avec un retour au pouvoir par les élections dans 10 ans (ou peut-être même cinq ans) et celui de l’Algérie ou l’armée contrôle tout derrière un régime civil de façade. Ils sont jeunes et ils ont le temps devant eux pour mettre en place, patiemment, leur contrôle du pouvoir. Et la façon dont ils ont manœuvré le M5 montre qu’ils sont intelligents et fins tacticiens. On n’a donc pas fini d’entendre parler d’Assimi Goïta. Il sera président ou il sera le  » Général Gaïd Salah  » Malien, président de fait dans l’ombre.

Comment le M5 peut-il se ressaisir ?

La situation est difficile pour le M5 mais il peut encore tirer les leçons de ses échecs récents pour redevenir un contre-pouvoir puissant et peser sur la transition à l’intérieur ou à l’extérieur de celle-ci. Pour cela, tirant les leçons de l’épisode des 14 CV, ses membres doivent comprendre qu’il n y a pas de perspectives dans le  »chacun pour soi » et que la force du M5 vient de son unité qu’il a su sauvegarder face à IBK. Ensuite, le Mouvement doit avoir un discours de clarté et de fermeté vis-à-vis du CNSP, quitte à rester à l’écart de la transition (le M5 n’a jamais été aussi puissant que quand il a su rester à l’écart du régime IBK). Ainsi il doit : – Exiger d’être associé à la relecture de la Charte de la Transition. La fiction d’une Charte adoptée par le peuple a déjà volé en éclats, puisque les militaires vont être obligés de l’amender en dehors de tout processus consultatif pour satisfaire aux exigences de la CEDEAO. – Ne pas aller en ordre dispersé pour la composition du nouveau Gouvernement et exiger au préalable la nature des postes (y compris régaliens) qui vont revenir au M5. Si jamais ce dernier accepte d’aller occuper des postes subalternes au Gouvernement, il ne servira que de faire valoir et n’aura aucune emprise sur la transition. – Réactiver et développer ses structures partout au Mali pour être prêt à conquérir par la lutte la place légitime qui lui revient dans cette transition.

Ce qui est arrivé au M5 arrivera aux autres forces politiques

Comme certains membres du M5, beaucoup de forces politiques au Mali essaient de jouer leur carte individuelle auprès du CNSP, en espérant avoir le dividende de leur soutien à l’issue de la Transition. D’autres essaient de ne pas faire de vague en espérant se refaire une  » santé  » aux prochaines élections. Ils font l’erreur de ne pas comprendre les objectifs à long terme des militaires, qui sont d’éliminer toute la classe politique actuelle pour faire émerger une autre, qui leur est entièrement dévouée. Comme ils l’ont fait avec le M5, ils feront tout pour affaiblir toutes les forces politiques qui ne s’inscriront pas dans leur projet à long terme de mainmise sur la vie politique du pays. Comme le M5, beaucoup auront un réveil douloureux s’ils ne saisissent pas ces enjeux dès maintenant.

*Enseignant-chercheur, Université PSL (Paris Science et Lettre) – France

Source: l’Indépendant

Grades de l’enseignement supérieur : Entre Cames et Cnela

$
0
0
L’avancement des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur du Mali s’effectue via une inscription sur les listes d’aptitudes dirigées par des sections compétentes qui sont le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) ou la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitudes (Cnela).

 La progression se fait sur le plan international car le Mali est membre du Comité africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). On distingue 3 grades essentiels auxquels postulent les enseignants-chercheurs : Maître de conférences, Professeurs et Professeurs émérites. Les candidats sur les listes d’aptitudes de professeurs sont les maîtres de conférences et maître assistant.

L’avancement d’échelon consiste à l’accession au sein de la classe à un échelon indiciaire supérieur au rang déjà atteint. Il se traduit par une augmentation des traitements correspondants à la différence entre les deux indices. L’enseignant chercheur peut bénéficier de l’avancement d’échelon par suite de publication et après deux ans de services.

L’avancement de classe s’effectue de façon continue, de classe à classe à l’inférieur de la fonction. Il peut avoir lieu, soit en vertu des avancements d’échelon antérieurs, soit en vertu du mouvement d’avancement d’échelon en cours soit par suite de publications scientifiques.

Les assistants sont des doctorants inscrits en thèse et les maîtres-assistants sont normalement des enseignants ayant soutenus une thèse Ph-D.

Pour passer d’assistant à maître-assistant, il faut faire au moins une publication d’article. A travers la nouvelle réforme apparue le 1er janvier 2018 dans l’enseignement supérieur, tous les docteurs en possession d’un Ph- D sont automatiquement maîtres-assistants.

Le secrétariat permanent de la Cnela est assuré par la direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L’actuel président de la Cnela est Dr. Abdoulaye Salim Cissé, directeur général de l’Enseignement supérieur.

La Cnela se réunit une fois par an, sur convocation du président.

L’inscription sur les listes d’aptitude au Cnela aux fonctions de maître de conférences et de professeur permet la promotion des enseignants-chercheurs par la voie nationale. La composition et le fonctionnement de la Cnela sont définis par l’arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du Mali.

Chaque année, le président de la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitude Cnela envoie aux responsables des institutions d’enseignement supérieur publics un appel à candidatures pour l’inscription des enseignants chercheurs concernés.

Pour s’inscrire sur les listes d’aptitudes, les candidats se soumettent à un règlement intérieur de la Cnela. Le formulaire d’inscription et la fiche de renseignement sont retirés auprès de chaque direction de structure de formation ou auprès du secrétariat de la Commission nationale d’établissement des listes d’aptitudes. Outre la copie de la thèse pour les assistants.

Les dossiers de candidature se présentent en technique et administratif c’est-à-dire qu’on ne peut pas devenir assistants sans pourtant écrire et publier au minimum 3 articles et un parcours riche. On ne peut pas demeurer assistant car on a juste 10 années pour faire sa thèse et au-delà de cela on quitte le statut particulier enseignant pour un statut ordinaire.

Les critères de candidatures concernent le nombre d’années d’ancienneté dans le corps, nombre de publications, etc… Les critères peuvent varier selon les Comités Techniques Spécialisés structurés par disciplines.

Ascension de grade

De maître-assistant à maître de conférences, il existe deux moyens possibles. Il s’agit de produire deux publications scientifiques dans un intervalle de trois ans ou d’attendre 10 ans sans produire un article. Les maîtres de conférences ou maitre de recherche ont un service semestriel d’enseignement obligatoire équivalent à cent douze 112 heures de cours magistraux et d’évaluations et d’encadrement. Ils sont chargés d’organiser et de dispenser les enseignements de leur spécialité de superviser les travaux dirigés et pratiques dispensés par les maitres assistants et assistants. Ils assurent l’encadrement pédagogique et scientifique des étudiants. En outre ils participent aux services des examens et concours à la gestion des départements ou unités de recherche de l’établissement où ils enseignent aux réunions et aux travaux des conseils et assemblées.

Les professeurs et les maîtres de conférences sont des enseignants-chercheurs de rang magistral. Ils sont susceptibles à dispenser des cours magistraux.

Pour passer de maître de conférences au Professeur, il faut produire au moins trois articles après trois ans d’activités et encadrer un master. Autrement les maitres de conférences attendent dix intervalles et ne produisent rien comme article.

Les professeurs ont un service semestriel d’enseignement obligatoire équivalent à quatre-vingt-quatre 84 heures.

Ce service consiste en des cours magistraux d’évaluations et d’encadrement. Ils sont chargés d’organiser et de dispenser les enseignements de leur spécialité. Ils assurent l’encadrement pédagogique et scientifique des étudiants et des assistants.

En outre ils sont tenus à participer aux services des examens et concours, à la gestion des départements ou unités de recherche de l’établissement où ils enseignent, aux réunions et aux travaux des conseils et assemblées.

Les directeurs de recherche sont chargés d’organiser, d’animer et de coordonner les activités de recherche. Ils assurent l’encadrement pédagogique et scientifique des étudiants, des assistants et des attachés de recherches. Ils ont l’obligation de dispenser hebdomadairement 2 heures de cours dans une institution d’enseignement supérieur et de recherche.

Ils participent au développement scientifique et technologique en liaison avec une institution d’enseignement supérieur et avec les secteurs sociaux et économiques concernés.

Ils contribuent à la coopération entre la recherche industrielle et l’ensemble des secteurs de production.

Les maîtres assistants et les chargés de recherches sont recrutés parmi les doctorants. L’âge limite est de 45 ans. Les maitres assistants ou des chargés de recherche ont un service annuel d’enseignement obligatoire équivalent à cent quarante 140 heures de cours magistraux d’évaluation et encadrements. Ils sont chargés sous la direction et la responsabilité des maitres de conférences et des professeurs d’organiser et de superviser les travaux dirigés et les travaux pratiques, dispenser un enseignement magistral d’appoint et de participer aux services d’examen, participer aux travaux de recherche dans les unités de recherche où ils sont affectés.

Les assistants et les attachés de recherche sont recrutés sur concours parmi les titulaires d’un master ou d’un diplôme d’équivalent. L’âge limite de recrutement des assistants et des attachés de recherches est fixé à quarante ans. Ils disposent de 5 ans renouvelables à une fois pour soutenir leur thèse.

L’âge de la retraite est fixé à 65 ans pour les professeurs, maitres de conférences et à 63 ans pour les maitres assistants.

Le titre de professeurs émérite est une distinction spéciale décernée à un professeur de classe exceptionnelle reconnu particulièrement méritant pour la qualité de ses travaux scientifiques et qui aurait encadré au moins deux thèses. Il reçoit ce titre à son départ à la retraite. Les professeurs émérites peuvent diriger des séminaires, thèses et participer à des jurys de thèses ou d’habilitation. Le nombre de professeurs distingués ne peut excéder deux par année et par université ou établissement d’enseignement supérieur et de recherches scientifiques publics au Mali.

Que gagne un enseignant-chercheur du Mali ?

L’enseignant-chercheur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifiques a droit à des avantages tels que des voyages d’études, de recherche à l’étranger, quatre primes et trois indemnités. Il existe la prime de fonction spéciale, prime académique, prime de documentation et de recherche. Il y a l’indemnité spéciale d’encadrement, indemnité d’encadrement et celle de résidence.

Ces primes et indemnités sont accordées mensuellement au personnel enseignant-chercheur en fonction des rangs atteints.

Les conditions de ces voyages sont déterminées par l’organe chargé des questions scientifiques de chaque établissement d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il est accordé aux bénéficiaires de ce droit une allocution à la charge du budget de l’établissement concerné.

 

Fatoumata Kané

Source: Mali Tribune

L’artiste Amadou Kébé dit »Dr KÊB » lance son second album Le concert dédicace prévu le 6 novembre prochain au Ciné Magic (ex-Babemba)

$
0
0
Bonne nouvelle pour les mélomanes du rap malien, plus précisément pour les fans de Dr. Keb. Après le succès qu’a connu son premier album, le jeune rappeur s’apprête à mettre sur le marché son second Opus, dont la sortie officielle est prévue pour le 20 novembre prochain.

En prélude à l’évènement, l’artiste  a animé le vendredi 25 septembre dernier, à l’Espace vert de Kalaban Côrô, une conférence de presse, au cours de laquelle il a parlé du contenu de ce tout nouvel album, composé de 14 titres, qui parle des réalités de notre société, notre vécu quotidien. Des titres que ses fans auront l’opportunité de déguster, le 6 novembre prochain, lors d’un concert VIP au Ciné Magic (ex-Babemba).

Le spectacle sera organisé en partenariat avec Diez Star, un site qui fait la promotion de la culture malienne.

Intitulé  » realty », ce 2e album de Dr. Keb s’inspire du vécu du Malien lambda. Il est ainsi composé de 14 morceaux qui touchent du plein doigt tous les secteurs d’activités génératrices de revenus.  » Un être cher qui nous fait perdre tous nos moyens, tout commence par elle, tout tourne autour d’elle et sans elle tout n’est rien. Voici de quoi parle le 2e extrait  »Boobooboo » de mon nouvel album « , dixit l’artiste chanteur dans un post sur sa page. En plus des  » duo », dans ce nouvel album, le jeune rappeur a travaillé en collaboration avec d’autres artistes, notamment les grands Tiken Jah Fokoly et Habib Koïté du groupe Bamada et Soul Bang’s de la Guinée Conakry, avec lesquels il a réalisé des featuring.

De son vrai nom Amadou Kébé, le jeune rappeur, faut-il le rappeler, a débuté sa carrière musicale en 2017, dans un groupe de rap de Kadiolo dénommé « Guetto Black Boys « . Il a déjà à son actif un autre album intitulé  » 2 Face « , qui est sorti dans les bacs en 2017 et aussi une «  mixtape  » sortie en 2018. L’artiste chanteur qui a fait, en deux occasions successives, le plein du Palais de la Culture, a participé à de nombreux festivals, notamment le Festival sur le Niger et celui de Sélingué.

L’auteur de  » Mamadou et Binéta « , de  » Africa Woman  » et de pleins d’autres sons mélodieux, va donner un avant-gout de ce second bébé aux mélomanes de la musique malienne le mardi 6 novembre prochain. Ce, avant la sortie officielle de l’album, prévue pour le 20 novembre prochain.

Le prix du ticket d’entrée dudit concert, au Ciné Magic (ex-Babemba) varie entre 5000 et 10.000 F CFA.

Ramata S. Kéita

Source: l’Indépendant

Fêtes anniversaires au Mali: Entre dépravation des mœurs et escroquerie

$
0
0
Les Anniversaires au Mali se fêtent depuis des lustres maintenant. Mais ces derniers temps, les célébrations, dans les bars, restaurants ou appartements meublés,  occasionnent des libations des jeunes qui déroutent, entre absorption de l’alcool à flot, de Chicha et de Drogue, en raison des substances hallucinogènes qui y sont monnaie courante.

Depuis quelques temps, dans la capitale malienne, nombreux sont les jeunes qui s’adonnent à de multiples actes illicites, à la limite de la décence,  juste pour fêter leur propre anniversaire et celui des autres. Très souvent ils  se regroupent autour d’un ou de plusieurs gâteaux, s’offrent des cadeaux luxueux. Loin des proches, certains jeunes se livrent à des actes inqualifiables de dépravation des mœurs.

Pour Aminata El Bechir, une étudiante de 20 ans, son anniversaire est une occasion unique où elle trouve beaucoup de plaisir à le commémorer avec ses proches. A ses dires, très souvent elle organise une fête en grande pompe avec ses amis, histoire de se retrouver et de partager leurs délires communs, sans les nommer. En outre, elle prépare cette célébration en petit comité, qui revient ainsi  moins couteuse. Elle affirme que ce moment est le plus attendu pour elle, symbolique, important, voire spécial, car avoir un an de plus est une expérience unique et  constitue un moment nécessaire dans le renforcement des liens sociaux et surtout la création d’un bon album photos souvenir. Rien à redire, les activités prévues n’ont ici rien d’immorales.

Brahima Kader Ballo est cependant d’un avis contraire. Aviculteur, il estime que faire de la fixation sur un anniversaire est une perte de temps et d’argent, car celui qu’il faut remercier et glorifier est le tout puissant, en se faisant des douas [vœux] et des prières. Il soutient qu’il est déplorable de voir tant d’extravagances et de gaspillages en une seule journée, car il ne se rappelle son anniversaire que lorsqu’on lui envoie un message sur son compte Facebook.

Loin de cette sagesse, on retrouve une personne qui y puise de l’extase et qui pense que c’est un moment indispensable et une nouvelle source de jouissance financière aux dépens des différents prétendants.

C’est l’avis de MK, une jeune caissière de supermarché et aussi, hélas, du plus grand nombre de jeunes de nos jours, comme on a pu le constater. Elle affirme que  » l’impossible est possible  » un jour d’anniversaire, car elle organise une très grande fête dans un très joli restaurant, ou dans un appartement meublé et loué pour la circonstance, le tout  dans une  » chaude  » ambiance tamisée, sur fonds musical «  endiablé « .

MK soutient,  qu’en ce qui la concerne, toutes les dépenses sont prises en charge par son copain et que dans le cas contraire elle s’offre de nouvelles rencontres lui permettant d’assurer la tenue de sa soirée et les victuailles qui agrémenteront la soirée. MK va plus loin, elle affirme que parfois ses amies et elle inventent un anniversaire   » imaginaire « , occasion de soutirer d’importantes sommes au nouvel amant, sous le prétexte d’assurer les dépenses liées à la commémoration dudit anniversaire. Souvent, elles reçoivent des cadeaux très luxueux (moto, téléphone, IPhone ou même de nouveaux habits) qui leurs permettent d’être au-devant de la scène et de paraître mieux que les autres filles de leur génération.

» Je dois   faire en sorte que cette journée  soit à la fois spéciale et inoubliable  » a-t-elle conclu. Pour le sociologue Bamoussa Coulibaly, les fêtes d’anniversaire s’ajoutent désormais aux évènements sociaux majeurs dont la célébration  occasionne des dépenses et des excès surtout pour la jeunesse. Pour lui, les anniversaires sont en train de ravir la vedette aux activités traditionnelles de réjouissance dans la population juvénile.

De nos jours ce qui est inquiétant, c’est l’ampleur que prend de plus en plus cette célébration dans un contexte de crise économique, qui frappe surtout les moins de 40 ans confrontés au chômage et à la précarité. La grande majorité de ceux-là sont des jeunes scolaires et des universitaires et souvent pour avoir de l’argent certains sont prêts à signer un  » pacte  » avec le diable.

Ce qui peut réserver des surprises désagréables les lendemains de fêtes. Il conclut que cela est dû pour une grande part à l’influence des feuilletons occidentaux, surtout ceux d’Amérique du Sud et aux réseaux sociaux comme Facebook, qui rappellent les dates et attirent  l’attention de toute la chaine des relations sur l’anniversaire d’un ami commun. Sans compter que cela peut parfois entrainer une concurrence ou une rivalité entre les jeunes et mener très loin dans la dépravation des mœurs ou pis à des actes crapuleux pour assouvir des instincts inassouvis et condamnables.

Awa Doumbia Stagiaire

Source: l’Indépendant

Quand l’Algérie annexe le territoire d’un Etat souverain qu’est le Mali

$
0
0
Les autorités algériennes viennent de violer leur propre Constitution qui stipule que l’armée algérienne ne peut être déployée en dehors de ses frontières.

En effet, les troupes algériennes viennent de franchir la frontière d’In Halid, cercle de Tessalit dans la région de Kidal et ont annexé plusieurs centaines de kilomètre carré du territoire malien, une frontière bornée depuis plusieurs années ; une opération militaire algérienne intervenue le 23 septembre 2020, soit le lendemain de la Fête de l’Indépendance du Mali.

Par cette annexion, les responsables algériens viennent de poignarder le Mali en violant, au vu et au su des forces Barkhane et des Nations-Unies, le principe de l’intangibilité des frontières remettant en cause l’indépendance du Mali et des règles établies par les Nations-Unies.

L’information est tombée au moment où le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) complète la mise en place des organes de la transition malienne.

Pour rappel toutes les zones au Centre et au Nord Mali sont riches en ressources minières, en gaz et en pétrole à savoir le bassin de Taoudéni s’étendant de la Mauritanie à l’Algérie, le bassin de Tamenas prolongé par le bassin des ullemeden au Niger, graben de Gao, le Rift de Nara.

Le moment de cette annexion est mal choisi par l’Algérie qui veut profiter d’une période de transition encore douteuse pour n’avoir pas emprunter le vrai chemin de l’honneur devant reconquérir le Nord du Mali pour poignarder le peuple malien dans le dos qui l’a aidé de 1960 à 1963 à conquérir l’indépendance d’Algérie en envoyant des militaires maliens lutter contre la France.

Au moment où les membres du Comité National pour le Salut du Peuple se battent pour piloter la période transitoire, voilà que l’Algérie impose la guerre aux Maliens, c’est-à-dire l’engagement des forces militaires maliennes pour récupérer cette partie du territoire malien annexée par les charlatans de militaires algériens commandés par des salonnards de généraux.

Farid Mnebhi.

Fait-divers : “Mon frère est mon rival”

$
0
0

Je me suis mariée il y a 8 mois avec l’homme de mes rêves, beau, riche, la totale. L’homme le plus convoité que je n’ai jamais vu, il a réalisé tous mes rêves et je vivais un vrai conte de fée.

 Il m’a proposé que nous n’ayons des rapports sexuels qu’après le mariage, et j’étais aux anges, car pour moi c’était vraiment rare de tomber sur ce genre d’homme. Une fois mariés, nous vivions une vie de rêve incomplète, car sans sexe. 1 mois passe, rien. Il inventait toujours des excuses : tantôt il se lave avec des médicaments traditionnels, tantôt il est en mission ou il rentre tard, juste pour ne pas me toucher. 3 mois passent ainsi.

J’avais demandé à mon frère de venir vivre avec nous vu que mon mari était tout le temps absent, je ne voulais pas rester seule dans une si grande maison. Et il a accepté avec joie. Mon mari ne s’y est pas opposé. Le 15 juin 2020, je les ai surpris en pleins ébats sexuels.

Quand j’ai regardé mon frère je suis tombé comme une feuille morte. Après avoir repris mes esprits, ils m’ont avoué qu’en réalité, je n’ai été qu’un pion qu’ils ont utilisé pour pouvoir vivre ensemble. Tout avait été planifié et calculé même notre rencontre. Mais ils n’avaient pas prévu que je découvre leur secret. Mon mari me menace de détruire toute ma famille si jamais j’en parle à quelqu’un.

C’est un haut cadre du pays, il est connu. Désormais je suis prisonnière dans mon propre mariage, il refuse que je sorte sans garde du corps, je n’ai pas non plus le droit d’avoir un amant et le divorce je peux toujours rêver. Avant j’avais ma voiture, mais depuis que je les ai surpris, je ne peux sortir qu’avec le chauffeur et je suis surveillé 24H /24H. J’ai tenté plusieurs fois de quitter le pays, mais à chaque foi, il est avisé par l’aéroport. Je suis condamné dans mon conte de fée”.

 

Sira Diarra

Source: Mali Tribune

Le gombo : Vertus pharmacologiques et nutritionnelles

$
0
0

Le gombo est un légume-fruit, provenant d’une plante tropicale appelée la fleur d’hibiscus, aussi connu sous le nom d’Okra. Il se marie avec la plupart de nos plats africains, un véritable concentré en vitamines, minéraux et nutriments, le gombo fait des miracles.

 

En cette saison hivernale, le gombo est l’un des légumes saisonniers qui bonde les marchés plus précisément celui de Médina Coura (Souninkoura). Il est cultivé dans nos régions en particulier dans la cité verte (Sikasso).

Il est 6 heures ce jour-là au marché Soukounikoura. Déjà, les marchandes se dirigent vers ce mini bus rempli de gombo venu de Sikasso. Les marchandages se passent entre les transporteurs et les marchandes, afin de trouver un prix abordable et bénéfique pour tous.

Amidou, transporteur nous donne les prix : “le sac de 50kg est vendu à 2 000 F CFA mais parfois on vend jusqu’à 4 000 F CFA ou plus, s’il y’a pénurie”. Le gombo aide dans la lutte contre certaines maladies comme l’asthme, dans la prévention des maladies rénales.

Il contribue à une grossesse saine en permettant le développement et la multiplication très rapide des cellules.

Le gombo peut également agir sur l’asthme ; c’est-à-dire qu’il fait partie des légumes les plus riches en vitamine C. Or, selon une étude publiée en 2000 par la revue médicale américaine Thorax, la vitamine C est très efficace pour lutter contre les symptômes asthmatiques, en particulier chez les enfants.

Le gombo aide à diminuer le cholestérol. Excellent pour le transit, il booste le système immunitaire grâce à sa richesse en fibres, micronutriments et sels minéraux.

Consommer dans la plupart des temps avec du riz, du tô, il peut aussi se manger cru ou cuit, braisé, bouilli, cuit à la vapeur, pané puis frit, sauté ou mariné.

 

Oumou Fofana

 

Source: Mali Tribune


Hassan Naciri : « L’objectif ultime n’est autre que la stabilité du Mali »

$
0
0

ENTRETIEN. L’ambassadeur du Maroc était présent lors de la rencontre du chef de la diplomatie chérifienne avec les autorités de la transition à Bamako cette semaine. Il en explique la portée.

Ce qui se joue au Mali concerne autant les pays de la zone soudano-sahélienne que les pays du Maghreb. Il y a bien sûr les frontières partagées, mais aussi cette réalité qu’aucun pays n’a intérêt à voir son voisin déstabilisé. Cela permet de comprendre le ballet d’initiatives discrètes et non moins réelles d’un certain nombre de pays de la région, dont le Maroc. C’est ainsi que, cette semaine, le ministre marocain des Affaires étrangères a fait le déplacement de Bamako. Sur le chemin de la capitale malienne, il a récupéré le chérif de Nioro. Ensemble, ils ont fait le voyage vers Bamako où ils ont rencontré les autorités de la transition. Ambassadeur du roi Mohammed VI au Mali, Hassan Naciri, par ailleurs doyen du corps diplomatique, a répondu au Point Afrique pour expliciter le sens de ce si fort intérêt du Maroc pour ce qui se passe au Mali.

Le Point Afrique : En quoi les relations entre le Maroc et le Mali sont-elles importantes ?

Hassan Naciri : Il s’agit de relations multiséculaires qui ont existé avant même la constitution de nos États respectifs. Des relations intenses, multiformes et ininterrompues. Dans ce contexte, nous rappelons les récits de l’explorateur marocain Ibn Battouta sur Tombouctou et Gao, au XIVe siècle, et les écrits de Hassan El Wazzan dit « Léon l’Africain » au XVIe siècle. Comment ne pas évoquer le fait que nos ancêtres avaient introduit l’Islam sur cette terre du Mali, au XIe siècle, et avaient, parallèlement, été en commerce avec l’Empire du Mali. Les caravanes commerciales servaient de trait d’union entre le Maroc, l’Orient, l’Europe et le Mali. Il faut remarquer que le célèbre empereur Mansa Moussa, qui dominait les savanes de l’Afrique de l’Ouest, a envoyé un émissaire chargé de présents au sultan marocain Abou Alhassan à l’occasion de sa victoire de Tlemcen en 1337. Il nous appartient donc d’entretenir et de pérenniser ces relations.

Quels sont les enjeux de la médiation du Maroc dans la crise que traverse le Mali ? Quels en sont les contours ? Cela a-t-il un rapport avec l’intérêt du Maroc pour la Cedeao ?

Le seul enjeu, c’est la paix et notre sécurité collective. C’est aussi notre devoir d’aider tant que faire se peut un pays frère qui traverse des moments difficiles. Le Mali est membre de la Cedeao, mais il est aussi membre de l’Union africaine, de l’Organisation de coopération islamique et de l’Organisation internationale de la francophonie.

Qu’attendez-vous sur le plan politique, économique, social et religieux de cette démarche ?

L’objectif ultime n’est autre que la stabilité du Mali, pays qui se trouve au centre du Sahel, dans le voisinage du Maroc surtout en termes de pertinence historique, géographique et culturelle. Il est certain que la stabilité de ce pays rejaillira sur tous les pays voisins et au-delà.

Que pensez-vous de la manière dont la transition est enclenchée ? Comment concrètement le Maroc pourrait accompagner le Mali afin de faire face aux défis liés à la transition ?

La transition a été enclenchée selon le schéma des arrangements avec la Cedeao et en référence aux concertations nationales maliennes ayant eu lieu du 10 au 12 courant. Je crois que les Maliens ayant fait leur choix, il appartient à la communauté internationale de les accompagner. Les efforts du Maroc s’inscrivent parfaitement dans cette démarche.

Sur l’initiative marocaine, des grands religieux du pays ont été réunis et se sont entretenus avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Le chérif de Nioro qui n’était pas venu dans la capitale depuis des années a fait pour l’occasion le déplacement. Pourquoi une telle initiative et dans quel but ?

Le but de l’initiative marocaine, sous la haute impulsion de Sa Majesté le Roi, Commandeur des croyants, est de réunir les dignitaires religieux autour des autorités de la transition afin d’aider à baliser le chemin pour une transition apaisée. C’est, à notre sens, une condition sine qua non pour aboutir à des élections crédibles et transparentes à la fin de la transition. Pour ce faire, il serait judicieux de tirer profit de la période de transition pour entreprendre les réformes prioritaires comme celles liées à la loi électorale et à la révision du fichier électoral.

Au sortir de l’audience que le président de la Transition a bien voulu lui accorder, Monsieur Nasser Bourita, émissaire de Sa Majesté le Roi a indiqué qu’il lui a transmis un message d’encouragement, de solidarité et de fraternité, avant de souligner que les frères du Mali ont la capacité nécessaire pour avancer dans le sens de la paix et du progrès. Qu’ils ont prouvé qu’ils ont les moyens et la volonté de faire valoir, en tout temps, dans toutes les circonstances, les intérêts supérieurs de la nation malienne.

Que représente pour le Maroc et pour vous une personnalité religieuse comme le chérif de Nioro ?

Le très respecté chérif Mohamed Ould Cheikhna Hamahoullah, affectueusement appelé Bouyé, le chérif de Nioro, est un dignitaire religieux malien très respecté, descendant d’une grande famille, pieuse, patriote et nationaliste malienne, dont les racines remontent jusqu’au Royaume chérifien. Le chérif de Nioro prêche un islam ouvert et tolérant. Il est connu pour sa sagesse et son pragmatisme, et dit sans équivoque à tous ses interlocuteurs que l’action politique n’est pas vraiment sa préoccupation. Toutefois, il se réserve le droit de donner son avis sur les questions de la nation quand on le lui demande ou quand les blocages politiques l’exigent. On peut donc dire, en toute confiance, que le chérif de Nioro reste un garant moral et social de stabilité et de cohésion sociale.

Peut-on placer cette proximité dans la dynamique de renforcement et de rayonnement régional de l’islam du milieu tel que revendiqué par le Maroc ?

Il est vrai que l’une des priorités du Royaume sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, est de favoriser l’émergence de l’islam de juste milieu tel que pratiqué depuis la dynastie des Idrissides au VIIIe siècle, un islam de l’amour, du respect de l’autre, du partage et d’humanisme. Sur le terrain, c’est cet islam que nous partageons avec un Mali tout aussi imprégné des valeurs intrinsèques du vivre ensemble.

Quel bilan faites-vous de vos années au Mali, plus particulièrement, sur la situation sociopolitique et sécuritaire du moment ?

Un pays attachant et un peuple résilient. Il a toujours su relever les défis que sa marche lui impose et nul doute que son passé, connu de tous, continuera de servir de boussole et de levain pour avancer.

Il ne faut pas perdre de vue le fait que la crise qui affecte ce pays frère n’est pas seulement malienne. Elle concerne toute la région sahélo-saharienne et est la résultante de facteurs exogènes très prégnants. Sur le plan interne, les difficultés du moment sont liées aux problèmes classiques d’alternance politique connus aussi ailleurs. Ceci étant, il y a lieu de souligner que la solution idoine, ultime, ne peut provenir que d’une dynamique endogène comme l’attestent le dialogue national inclusif des forces vives de décembre 2019 et tout récemment les concertations nationales du mois de septembre. Il appartient à la communauté internationale de soutenir et d’accompagner cette dynamique.

Par Olivier Dubois et Malick Diawara

Publié le 02/10/2020 à 10:19 | Le Point.fr

Présidentielle américaine: face à Biden, Trump pourrait tenter un ultime coup de poignard

$
0
0
Prêt à tout pour gagner? Dans la course à la présidentielle, les équipes de Trump travailleraient selon “The Atlantic” sur une stratégie de la dernière chance.

ÉTATS-UNIS – “Jamais une élection n’avait été nourrie par autant d’incertitudes”. Dans le contexte du nouveau coronavirus, l’élection présidentielle qui se jouera le 3 novembre est marquée du sceau du doute. Alors que Donald Trump estime que le vote par correspondance engendrera des fraudes massives, la campagne de Joe Biden s’est adjoint les services de centaines d’avocats pour préparer l’après 3 novembre, et défendre chaque bulletin.

La perspective d’avoir le nom du nouveau président dans les jours suivant le scrutin s’éloigne, et chacun se penche sur les possibles recours. Donald Trump n’a ainsi pas caché vouloir prendre l’avantage à la Cour Suprême en nommant Amy Coney Barret, mais pas question d’en rester là. Selon The Atlantic, ses équipes envisagent de faire jouer l’article II de la Constitution américaine qui permet à la législature de chaque État de choisir directement les grands électeurs, en se passant donc du vote populaire.

Ce qui est désigné par le terme plutôt technique de “législature”, c’est en fait la branche législative dont dispose chaque État. Elle est incarnée par deux chambres, haute et basse, ou Sénat et chambre des représentants, comme une sorte de mini Congrès, mais au niveau fédéral.

“D’après des sources nationales ainsi qu’au parti républicain, la campagne de Trump discute de plans d’urgence pour contourner les résultats des élections et nommer directement de grands électeurs fidèles dans les États où les républicains détiennent la majorité législative. Avec une justification basée sur des allégations de fraude effrénée, Trump demanderait à la législature des États d’annuler le vote populaire et d’exercer leur pouvoir de choisir directement une liste d’électeurs”, écrit The Atlantic.

Mali: Le vice-président de la Transition échange avec la hiérarchie militaire

$
0
0

Le vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta était avec les chefs militaires, le vendredi 02 août 2020, dans la salle de conférence du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Cette rencontre entre dans le cadre de sa prise de contact avec le département de la défense et de la sécurité.

Il se dit porteur d’un message d’encouragement, de soutien et de félicitation du président de la Transition Ba N’Daw, pour les efforts consentis sur le théâtre des opérations. Selon lui, c’est de son devoir de s’enquérir des difficultés de l’heure pour qu’ensemble les forces puissent trouver des solutions idoines dans la quête de la victoire.

Le vice-président de la transition a exhorté la population à plus de collaboration et de soutien envers les Forces de défense et de sécurité  du Mali. Il a ensuite remercié les forces partenaires du Mali qui ne ménagent aucun effort pour la quiétude et la sécurité du peuple malien.

Enfin, le colonel Goïta a appelé les chefs militaires à plus de persévérance afin de relever le défi de la victoire.

Forces armées maliennes

Bourses d’études : Combien d’étudiants boursiers et demi boursiers ?

$
0
0

En 2019, les étudiants du Mali étaient au nombre de 84 364 dont environ 80 000 boursiers et demi boursiers. Le montant annuel de la bourse entière est 276 250 F CFA soit 26 250 F CFA par mois pendant 9 mois. En dehors de cela, les étudiants gagnent 40 000 F CFA comme bourses de vacances et 37 000 F CFA comme prime de documentation. Le payement de ces allocutions est assuré par le Centre national des œuvres universitaires du Mali (Cenou).

 

Une fois le baccalauréat en poche, les étudiants deviennent désormais des mini salariés. Plusieurs étudiants quittent les régions pour venir étudier à Bamako. Ces bourses leur servent à se déplacer, se loger, se restaurer…

Le Cenou, dans sa dynamique d’améliorer les conditions de vie et d’études, amène à chaque opportunité des nouvelles initiatives. C’est la raison pour laquelle il établit des partenariats avec les banques ou opérateurs téléphoniques pour faciliter le transfert d’argent aux étudiants.

Cette année 2020, le Cenou a initié un nouveau système de transaction monétique électronique. La monnaie électronique est très répandue dans le monde, grâce à sa souplesse et c’est plus abordable. Les étudiants constituent notre cible. En 2010, nous avons signé une convention avec Ecobank à la suite d’un appel d’offre afin de choisir une ou plusieurs banques pour la bancarisation des étudiants. Cette convention a pris fin en décembre 2019, informe Traoré Amadou Diakaridia, chef de la cellule de l’informatique et communication du Cenou.

Selon lui, après avoir effectué un diagnostic, ils ont recensé quelques faiblesses de la bancarisation des étudiants. Parmi ces lacunes, le retard dans la distribution des cartes bancaires et le nombre élevé d’étudiants. Pour avoir les cartes bancaires de quelques 20 000 étudiants, il faut attendre 1 à 2 mois.

La distribution de masse est très compliquée, selon lui. Elle se faisait devant le Stade du 26 mars ou le Stade omnisports. A cela s’ajoutent la manipulation difficile des cartes et guichets automatiques, la perte des cartes et l’oublie des mots de passe. Aussi des blocages de comptes qui surviennent à chaque fois en cas de mauvaise manipulation.

Au cours de l’évaluation de la bancarisation avec Ecobank, nous nous sommes inspirés de la sous-région tels que le Sénégal et le Togo. Sur cette base, on a élaboré un document sous forme de cahier de charge et nous avons décidé, en accord avec les finances et l’enseignement supérieur, de lancer une manifestation d’intérêt à toutes les banques pour la bancarisation des allocations financières des étudiants. A la suite de cet appel, plusieurs banques ont postulé y compris Ecobank. Seul Sama money a pu être retenu compte tenu de la solution simple qu’ils ont proposée pour les étudiants notamment par rapport à l’enrôlement et la distribution de l’argent. C’est donc une solution très adaptée aux étudiants, a indiqué M. Traoré Amadou Diakaridia.

Les étudiants se plaignent chaque année de retard dans les payements des mensualités. Mais le Cenou rassure que les transactions seront désormais diligentées avec le nouveau prestataire.

 

Fatoumata Kané

 

CRITÈRES POUR BÉNÉFICIER LA BOURSE

Classification du Cénou

 

Les bourses accordées aux étudiants maliens inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur comprennent la bourse entière qui est accordée aux nouveaux bacheliers remplissant les critères d’attributions ou aux étudiants bénéficiaires de la demi- bourse qui passent en classe supérieure. La demi-bourse, elle est attribuée aux nouveaux bacheliers ayant obtenu 6 points, ainsi qu’aux étudiants sans bourse qui passent en classe supérieure. Le redoublement entraine la perte systématique d’une demi-bourse.

Les trousseaux sont accordés à tous les étudiants réguliers de nationalité malienne inscrits dans une structure universitaire. Les allocations de vacances sont payées aux étudiants réguliers inscrits, bénéficiaires de la bourse entière ou de la demi-bourse.

Pour bénéficier de la bourse, les étudiants fournissent des dossiers tels qu’une fiche de demande de bourse, un extrait d’acte de naissance ou du jugement supplétif en tenant lieu, un certificat de nationalité, le relevé des notes obtenues au baccalauréat, un certificat de décès du parent défunt s’il y a lieu. Toute demande adressée au Cenou ne comportant pas le numéro matricule national de l’intéressé sera rejetée.

La bourse est une aide financière allouée aux étudiants réguliers de nationalité malienne éligibles. Il y a 5 critères qui vont de la scolarité, au genre (les bacheliers féminins bénéficient d’une bonification d’1 point). La performance scolaire, la situation sociale et le choix d’une filière scientifique constituent d’autres critères.

Fatoumata Kané

 

Source: Mali Tribune

Décryptage : N’Daw-Ouane : la liberté de choisir

$
0
0
“…Au nom du peuple malien qui ne saurait être privé de ses choix, au nom de la vérité des urnes qui doit être la seule norme en démocratie, je combattrai sans concession les scrutins aux coûts astronomiques, la fraude électorale, l’achat de voix, l’incursion de l’administration dans le processus électoral…”, extrait du discours d’investiture du Président de la transition, Bah N’Daw.

Bah N’Daw installe un nouveau logiciel dans la gouvernance malienne : œuvrer pour le bien commun, le bien-être et la paix pour les Maliens. Révélateur des dysfonctionnements à l’œuvre sur le territoire malien, ce discours en dit long sur le degré d’inefficacité des décisions politiques des régimes précédents. Dont un des indicateurs reste la mauvaise gestion, avec ses effets immédiats : le sentiment de rejet des politiques par les citoyens.

Bah N’Daw et Moctar Ouane ne doivent pas s’interdire de voir grand

Le Président de la transition, Bah N’Daw, ne doit pas faillir. Contrairement à son prédécesseur, IBK, dont son régime a été emporté par la crise alors que ses promesses l’avaient hissé au pouvoir. IBK n’a pas su changer le cours de l’histoire. La réponse à la crise reste une des meilleures variables pour évaluer l’action du président. Cela vaut pour Bah N’Daw, mais aussi pour son tout nouveau Premier ministre, Moctar Ouane. C’est le premier test d’envergure nationale et internationale de la capacité du duo (N’Daw-Ouane) à remettre le pays sur les rails de la stabilité et du développement. N’Daw et Ouane sont attendus au tournant de la bonne gouvernance, comme l’avait dit Bah N’Daw à la face du monde dans son discours d’investiture : “… je ferai tout pour que l’impunité zéro soit la norme. Le ton est donc donné, il reste à le prouver en coordonnant les efforts avec les pays voisins et les partenaires : Barkhane, Minusma, Eutm…

Dans tous les cas, il n’est plus possible de s’enferrer dans des logiques internes au détriment d’une coopération franche (d’égal à égal) pour résoudre les crises : rupture de confiance entre politiques et citoyens, sécurité, etc. Pour cela, Bah N’Daw et Moctar Ouane ne doivent pas s’interdire de voir grand, car la liberté de choisir des Maliens après la transition en dépend. Surtout face à eux, les narcoterroristes (Amara : 2019) menacent et passent aux actes ignobles : crime organisé, assassinat, banditisme, vol, viol, pose de bombe artisanale, trafic de drogues…

L’appréhension de l’insécurité, l’impunité, les arrangements entre amis pour l’obtention d’un marché public, la tentation de désigner un bouc-émissaire (la faute, c’est toujours l’autre) peuvent vite devenir un terreau fertile pour l’absence de résultats, la corruption, le clientélisme dont le quidam malien est la première victime. Inexorablement, une perte de légitimité s’ensuivra.

Les mots ne suffisent plus, il faut des actes

Le changement du Mali dépend en effet des choix de gouvernance de l’exécutif. Les mots ne suffisent plus, il faut des actes. Le slogan de campagne (Le Mali d’abord) en 2013 du président déchu, IBK, a provoqué un effet pervers : mauvaise gestion, dégradation sécuritaire, crise scolaire, pullulement des groupes terroristes, rupture de confiance entre les citoyens et leurs dirigeants. Presqu’un fiasco ! Or, Bah N’Daw et Moctar Ouane, tous fins connaisseurs des interstices du pouvoir, ont tout intérêt à changer notre système politique, bien mal en point : faible taux de participation (35 % aux dernières législatives), désintéressement des citoyens à la chose publique, circulation ostentatoire de l’argent dans les élections, etc. Il est donc temps de redonner confiance aux Maliens. Par exemple, et comme on a l’habitude de le voir au Mali, les seuls déplacements du Premier ministre à l’intérieur du pays ne suffisent plus. Pour mesurer les défis à relever, le président de la transition ne doit pas s’exempter de sillonner le Mali, commune par commune, cercle par cercle, région par région. C’est aussi une présence symbolique pour se reconnecter avec le Mali et les Maliens. Il s’agit de reconquérir et de reconstruire le pays. Et cela, sans condition.

Pour conclure, au-delà des déclarations, les initiatives et les engagements de N’Daw et de Ouane donneraient sens aux réformes de l’Etat à venir si celles-ci prennent en compte l’idée que le problème du narcoterrorisme, c’est avant tout celui de la rupture des liens entre les peuples, les territoires et les communautés. Or, ce sont bien ces liens qu’il faut retisser pour des rapports humains justes et simples pour s’assurer de l’avenir du Mali.

Mohamed AMARA

Sociologue

Source: Mali Tribune
Viewing all 74550 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>