Quantcast
Channel: Koulouba.com
Viewing all 74550 articles
Browse latest View live

Le bras de fer continue entre les syndicats de l’enseignement et le Gouvernement: Un nouveau préavis de grève de 20 jours a été déposé hier sur la table du gouvernement

$
0
0
Les syndicats de l’éducation signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 ont déposé, hier mercredi, sur la table du ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique, un nouveau préavis de 480 heures soit 20 jours avec rétention des notes.

Rien ne va plus entre les syndicats de l’éducation préscolaire, fondamentale et secondaire et le gouvernement Boubou Cissé. Les deux parties sont engagées dans un bras de fer qui affecte beaucoup l’éducation des futurs cadres de ce pays.

Cette divergence intervient suite à la non application de l’article 39 de leur statut. Rappelons que bien avant le début de ces grèves les syndicats ont été rassurés par le Premier ministre et le Président de la République quant à la pertinence de leur doléance et se sont engagés à satisfaire les enseignants depuis octobre 2019.

La situation s’est aggravée quand le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, a annoncé lors de l’atelier sur les grandes orientations du Dialogue National Inclusif que si dans deux semaines les enseignants grévistes ne retournent pas en classe, ils seront remplacés par 15 000 élèves/enseignants, au chômage, sortants des Instituts de Formation des Maîtres (IFM).

Comme pour répondre à cette déclaration du Chef du gouvernement et à l’avis d’ouverture de poste pour le recrutement de 15 300 enseignants volontaires, les syndicats de l’éducation signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 ont déposé, hier mercredi, sur la table du ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique, un préavis de 480 heures soit 20 jours avec rétention des notes.

Cette nouvelle grève débutera le lundi 17 février et prendra fin le vendredi 13 mars si, précise le syndicat, le gouvernement ne met pas en application, l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’enseignement préscolaire et spécial.

Outre ce préavis, le directoire des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 a adressé une lettre de remerciement à toutes ces militantes et à tous ces militants pour la réussite de la marche nationale pacifique du 23 janvier dernier.

Abdoul DEMBELE

Source : l’Indépendant

The post Le bras de fer continue entre les syndicats de l’enseignement et le Gouvernement: Un nouveau préavis de grève de 20 jours a été déposé hier sur la table du gouvernement appeared first on Koulouba.com.


Production cotonnière au Mali: Les enjeux et perspectives pour l’état malien passés en revue

$
0
0
 » Problématique de la valorisation de la filière coton au Mali « . Tel a été le thème d’un panel de haut niveau, organisé le lundi 27 janvier, par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), dans le cadre de la 13è édition de la FEBAK. L’objectif de cette rencontre de spécialistes vise à décortiquer l’ensemble des difficultés que subit la filière coton au Mali.

Placé sous le signe de la valorisation de la production nationale, ce panel de haut niveau « autour de cette filière capitale pour l’économie malienne « , visait à en discuter les enjeux et perspectives. En effet, le secteur cotonnier de notre pays connaît d’énormes difficultés tant dans sa production, sa commercialisation qu’à sa transformation en produit fini. Mais, en dépit de ces contraintes, le coton malien reste l’un des meilleurs. C’est du moins l’observation faite par de nombreux spécialistes de ce domaine.

Le PDG de la CMDT, Baba Berthé soutient que des efforts ont été établis par les producteurs. A l’en croire, la production cotonnière s’élève à 691.000 tonnes, en 2019, contre 656.000 tonnes, en 2018. Et cette amélioration, pour le PDG de la CMDT, se justifie notamment par la subvention des intrants par l’état malien et par l’engagement, aussi, des producteurs. Malgré ces résultats, d’énormes progrès doivent encore être faits pour que la filière coton puisse être ajustée à sa juste valeur, dit Baba Berthé.

Il révèle que le prix du kilo du coton, en 2019, est fixé à 275 FCFA, contre 300 FCFA dans la sous-région, sans subvention. A ses dires, cette difficulté se situe à plusieurs niveaux. D’abord, il a noté la faiblesse du rendement comme étant l’une des principales causes de cette baisse de production au Mali et ceci s’explique par la quantité de coton cultivé par hectare. « Pendant que d’autres pays, comme le Brésil et l’Australie sont en train de faire un rendement de 7 tonnes à l’hectare, au Mali, le paysan malien est en moins d’une tonne à l’hectare. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce problème. L’acidité des terres malienne, l’an alphabétisation des producteurs de coton et aussi la pluviométrie », a expliqué le PDG de la CMDT. Celle-ci vient de se doter d’une stratégie pour augmenter cette productivité à l’hectare.

Processus de commercialisation du coton au Mali

La commercialisation concerne la fibre et la graine. Cependant, le Mali a décidé de ne plus exporter la graine de coton, en raison de la demande nationale qui dépasse l’offre, a indiqué Hamane Arby, PDG de Violar-S.A. Selon lui, le Mali commercialise le coton à travers des négociants qui ne sont pas maliens, parce que les risques liés à la commercialisation sont très élevés. Et la CMDT ne peut pas vendre elle-même, car elle transfert tous les risques liés à la monnaie aux négociants.

Toutefois, il se réjouit du fait que le coton malien est aujourd’hui plus cher sur le marché international que tous les autres cotons d’Afrique, en raison de sa qualité.

Transformation de coton en produit fini

Le Mali est doté de 11 usines de transformation de coton, dont 5 sont fonctionnelles à nos jours. Ainsi, seulement 2% du coton malien est transformé sur place. Un taux qui demeure bas depuis des années.

Lafia Camara, PDG de SOFACO, une unité de transformation, révèle que l’industrialisation locale du coton reste cependant un défi à relever. Il a insisté sur les difficultés liées à l’accessibilité à la matière, à la concurrence déloyale, au problème de financement, au manque de compétence et, enfin, au coût élevé de l’électricité.

Face au bilan catastrophique, le PDG de SOFACO a interpellé les plus hautes autorités à prendre «les mesures adéquates pour une meilleure valorisation du coton malien qui peut impulser la création d’emplois».

Aminata Kébé

Source: l’Indépendant

The post Production cotonnière au Mali: Les enjeux et perspectives pour l’état malien passés en revue appeared first on Koulouba.com.

Lutte contre le terrorisme : le G5 Sahel élargit sa zone d’intervention

$
0
0

(Agence Ecofin) – Réunis dimanche dernier à Ouagadougou au Burkina Faso, les chefs d’état-major des armées du G5 Sahel ont procédé à la révision de leurs documents-cadres. A l’issue de la rencontre, les responsables se sont entendus sur l’élargissement des marges de manœuvre des différentes armées de l’organisation.

Les nouvelles mesures permettront désormais aux forces de défense des pays du G5 Sahel de poursuivre les combattants terroristes dans les pays voisins, sur 100 km au-delà de leur frontière. Jusque-là, les accords-cadres de la Force G5 Sahel ne permettaient aux pays d’intervenir que sur une bande de 50 km de part et d’autre des frontières communes.

Pour les responsables, cette nouvelle mesure permettra une meilleure flexibilité dans la mise en œuvre des opérations de la Force conjointe G5 Sahel. Les nouvelles décisions sont considérées comme un véritable changement de posture dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les autres menaces sécuritaires, alors même que la force conjointe est loin d’être totalement opérationnelle sur le terrain. Réunissant le Mali, le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso, cette organisation peine à concrétiser les plans élaborés par ses dirigeants depuis 2014, principalement en raison d’un manque de financement.

« Durant ces 48 heures, nous avons passé en revue tous les documents-cadres de la Force du G5 Sahel pour lui permettre une liberté d’action. Avant, les bataillons qui faisaient partie de la force conjointe ne pouvaient pas manœuvrer en dehors de leur territoire. Aujourd’hui après nos travaux, il est possible qu’un bataillon quitte son territoire pour venir en appui à une autre force dans une autre zone », a déclaré le chef d’état-major des armées burkinabè, le général Moïse Miningou, cité par Xinhua.

Moutiou Adjibi Nourou

Source agenceecofin

The post Lutte contre le terrorisme : le G5 Sahel élargit sa zone d’intervention appeared first on Koulouba.com.

Diéma : Les préparatifs des élections législatives au centre des discussions

$
0
0

Diéma, 29 janvier (AMAP) Le préfet de Cercle, Abou Diarra, les représentants des partis politiques et de la Commission électorale indépendante (CENI), ont échangé mardi à Diéma, sur les préparatifs des élections législatives, a constaté l’AMAP.

Les échanges ont porté sur entre autres, l’état des lieux de la situation des bureaux de vote dans la circonscription et le chronogramme des élections législatives dont le premier tour aura lieu le 29 mars, et le second le 19 avril 2020.

Le nombre d’électeurs potentiels s’élève à 100 288, dont 45 237 hommes et 55 051 femmes dans le cercle de Diéma qui compte au total 314 Bureaux de vote (BV), avec 37 BV à Béma, 22 BV à Grouméra, 8 BV à Fassoudébé, 7 BV Guédébiné, 23 BV à Lakamané, 16 BV à Diéoura et 8 BV à Sansankidé.

Le Chef de l’exécutif local a assuré que cette liste des bureaux de vote sera transmise à la Direction Générale des Elections pour sa validation.

Abou Diarra a saisi l’occasion pour  rassurer les acteurs politiques de sa disponibilité à leur fournir à temps toutes les informations les concernant afin d’éviter des disfonctionnements dans le système.

Le préfet de Cercle a enfin invité tous les acteurs de faire preuve de courage et d’abnégation, comme par le passé, pour faire de ces élections législatives, dont le Gouvernement attache du prix, un succès sans précédent dans le cercle de Diéma.

OB/KM (AMAP)

The post Diéma : Les préparatifs des élections législatives au centre des discussions appeared first on Koulouba.com.

DÉMANTÈLEMENT D’UN RÉSEAUX D’HOMOS3XUALITE EN COMMUNE 2 DU DISTRICT DE BAMAKO PAR LE COMMISSARIAT DU 3ÈME ARRONDISSEMENT

$
0
0

Il administre une «thérapie de conversion» censée « transformer nos garçons en homos3xuel »

Pour changer d’orientation s3xuelle, un réseau bien implanté à Bamako en Commune II du district de Bamako recrute les enfants de 13 ans a 18 ans les embrigadés et les faire suivrent une « thérapie de conversion » ou « thérapie de réorientation s3xuelle ». Des pratiques thérapeutiques, prétendant faire changer d’orientation s3xu3lle de ses garçons.

Objectif : faire de ses garçons des homos3xuels en les administrant des piqûres et des comprimés qui les transforme en Homos3xuels.
Le réseau de ses homos3xuels vient d’être démantelé par les éléments de la police du 3eme arrondissement.

NB: NOUS SOMMES LE GROUPE KOJUGU KÈLÈBA’A

The post DÉMANTÈLEMENT D’UN RÉSEAUX D’HOMOS3XUALITE EN COMMUNE 2 DU DISTRICT DE BAMAKO PAR LE COMMISSARIAT DU 3ÈME ARRONDISSEMENT appeared first on Koulouba.com.

Sans Tabou: Grève des enseignants, le coup de bluff du PM ?

$
0
0

Après l’annonce faite lors de la deuxième journée des travaux sur les grandes orientations politiques du Dialogue National Inclusif au CICB, la semaine dernière, le Premier ministre vient de mettre en exécution sa menace en procédant au lancement du processus de recrutement de 15 300 enseignants volontaires pour, dit-il, suppléer les grévistes dans les établissements publics. Une décision qui sonne comme une déclaration de guerre faite aux syndicats enseignants signataires du 15 octobre 2016. Tous les ingrédients sont désormais réunis pour la compromission de l’année scolaire au grand dam des enfants qui ne demandent qu’à reprendre le chemin de l’école.

C’est désormais le bras de fer qui s’engage entre le gouvernement et le Collectif des syndicats enseignants signataires du 15 octobre 2016, suite à l’appel à candidatures pour le recrutement de 15 300 enseignants des écoles spécialisées.

« Quand deux éléphants se battent, l’herbe en souffre », dit-on. Tout porte à croire que dans le bras fer engagé entre le PM et les syndicats enseignants, depuis quelque temps, c’est, sans conteste, l’école malienne et les écoliers qui en sont les grands perdants.

Alors que les enseignants demandent à être mis dans leurs droits, le chef du gouvernement, n’a pas trouvé mieux que de tenter de les remplacer dans les classes, faute d’accord. Et cela, en lançant une opération de recrutement d’enseignants, dont le timing et les capacités de ces nouveaux enseignants à assurer pleinement les cours dans les écoles suscitent des interrogations.

L’obligation aujourd’hui pour l’État d’assurer la continuité du service public de l’éducation peut-il justifier une telle mesure dont la légalité parait, du reste, très douteuse en ce qu’elle porterait atteinte au droit de grève qui est un droit et une liberté fondamentale garantis par notre constitution ?

Après le dépôt des dossiers, ces enseignants seront-ils déployés directement sans test compte tenu de l’urgence ? Cette décision en elle-même n’est-elle pas le début d’un autre problème dans le futur ? Pense-t-il réellement que ces menaces vont faire revenir les grévistes à de meilleurs sentiments ?

Au-delà des interrogations, nous estimons que le Premier fait fausse route. Premièrement, parce que les 15 300 ne peuvent ne pas remplacer numériquement l’effectif des enseignants concernés dont le nombre est estimé à plus de 63 000 enseignants. La deuxième raison est que cette tentative maladroite risque de pousser les enseignants qui se disent ouverts au dialogue à tourner le dos à la table de négociation.

Aussi, la question qu’on se pose à la suite de cette annonce est de savoir comment l’État, qui évoque les contraintes budgétaires pour refuser application de l’article 39 de la loi n° 007 du 16 janvier 2018, parvient à avoir les moyens de recruter ?

En tout état de cause, après la démonstration de force du jeudi dernier, il n’est pas souhaitable de voir à nouveau ces enseignants dans la rue au risque de voir la marche pacifique dégénérée.

En somme, il serait difficile de casser une grève d’une telle ampleur en recourant au remplacement systématique des enseignants grévistes par de nouvelles recrues généralement inexpérimentées. Le gouvernement serait dans son droit et dans son rôle, s’il avait tout simplement réquisitionné certains enseignants pour assurer le service minimum dans les écoles pendant le temps des négociations avec les syndicats représentatifs d’enseignants. Car, la loi autorise en effet la réquisition de certains personnels sous certaines conditions.

Pourtant, à regarder de près, sans faire de partie pris, on constate que la situation se résume au fait que le gouvernement s’appose sa propre signature sur un accord avec les enseignants.

Par Abdoulaye OUATTARA

Info-matin

The post Sans Tabou: Grève des enseignants, le coup de bluff du PM ? appeared first on Koulouba.com.

L’armée malienne receptionne 15 véhicules blindés offerts par les Emirats Arabes Unis

$
0
0

Un premier lot de 15 véhicules blindés de type Cougars sur un parc attendu de 30 blindés a été offert à l’Armée malienne, le mardi 28 janvier 2020, par les Emirats Arabes Unis. La réception de ces engins blindés a été faite par le Directeur du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées, le Général de Brigade Moustaph Drabo à l’Aéroport International Président Modibo Kéita de Bamako.

 

Cette acquisition viendra renforcer davantage les capacités opérationnelles des FAMa en vue de mieux faire face aux ennemis de la paix.

 

L’Ambassade du Mali aux Emirats Arabes Unis, M. Boukary Sidibé, présent à la réception de ces engins blindés a vivement salué la coopération fructueuse existant entre les deux pays frères. Le Diplomate malien a clairement expliqué que la présente réception a été possible grâce aux efforts louables des plus hautes autorités du pays dans l’optique de doter notre armée des moyens adéquats et adaptés à la situation.

Le Directeur du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées, le Général de Brigade Moustapha Drabo a pour sa part, remercié le Prince Héritier des Emirats Arabes Unis, cheikh Mohamed ben Zayed Al Nahyan pour tout le soutien qu’il ne cesse d’apporter au Mali et à son armée.

« Ce soutien qui s’est beaucoup renforcé récemment, se concrétise aujourd’hui par la donation d’une quinzaine d’engins blindés, sera un apport capital pour notre Armée nationale’’, a-t-il indiqué.

Selon lui, ces engins blindés permettront d’une part d’améliorer la protection de nos unités contre les Engins Explosifs Improvisés (EEI) et les embuscades et d’autres parts d’améliorer la mobilité de nos hommes sur le terrain.

Source : Forces armées maliennes

The post L’armée malienne receptionne 15 véhicules blindés offerts par les Emirats Arabes Unis appeared first on Koulouba.com.

Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé est arrivé dans la Cité des 333 Saints, ce mercredi

$
0
0

Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé est arrivé ce mercredi, pour une visite de 72 heures à Tombouctou où il a été reçu à sa descente d’avion par le Gouverneur de région, Koina Ag Ahmadou, a constaté l’AMAP.

 

Dr Boubou Cissé visitera, au cours de sa mission, les chantiers entamés dans la région notamment l’aérogare, la Gare routière et l’Institut de Formation des Maîtres, avant de rencontrer les Forces vives  de la Nation.

Le Chef du Gouvernement avait au préalable rendu une visite de courtoisie aux notabilités de la ville.

Le Premier ministre est accompagné du ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, du ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar et du ministre des Infrastructures et de l’Équipement, Mme Traoré Seynabou Diop.

 KM

(AMAP)

The post Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé est arrivé dans la Cité des 333 Saints, ce mercredi appeared first on Koulouba.com.


Armée reconstituée : Un bataillon de 428 hommes attendu à Kidal

$
0
0

L’annonce a été faite par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Tièbilé Dramé, lors de sa  conférence de présentation de vœux de nouvel an à la presse et au corps diplomatique  le mardi 28 janvier : 428 éléments des forces armées maliennes sont attendus à Kidal dans un délai bref. il  n’a pas précise  de date .

 

Ce déploiement, a expliqué le ministre Dramé, se fait dans l’esprit de respect de l’une des quatre résolutions du dialogue nationale inclusif demandant le redéploiement immédiat  des forces de sécurité  sur l’ensemble du territoire à travers une armée reconstituée.

Armée reconstituée ? Selon Tièblé Dramé,  les 428 éléments attendus à Kidal seront repartis entre le gouvernement malien et  les deux principaux groupes armés que sont la CMA et la Plateforme. Il n’a pas détaillé la répartition de ce bataillon qui marquera le retour de l’armée malienne à Kidal où elle est absente depuis mai 2014 à la suite des évènements malheureux survenus lors de la visite de Moussa Mara alors Premier ministre.

223infos

The post Armée reconstituée : Un bataillon de 428 hommes attendu à Kidal appeared first on Koulouba.com.

La méthode-Boubou: antidote à la crise ?

$
0
0

Boubou Cissé semble bien déterminé à mettre en exécution sa menace de recrutement de nouveaux enseignants pour ouvrir les classes en attendant un compromis avec les grévistes, à travers l’appel à candidatures de ce lundi 27 janvier 2020. Toutefois, les internautes qui ont largement commenté la décision croient pour la plupart à une utopie qu’à une réalité de la part des autorités nationales. Les plus sages appellent le gouvernement à réfléchir murement pour ne pas créer un autre problème en voulant bien faire. Voici vote Facebookan du jour.

 

Hamidou Diarra : Les enseignants demandent l’application de l’article 39. Ils ne revendiquent pas, mais réclament leur droit, une loi déjà en vigueur depuis janvier 2019. Les autres fonctionnaires ont bénéficié pourquoi isoler les plus méritants ? C’est normal que les négociations échouent lorsque la partie gouvernementale veut ramener les enseignants sur le statut général tandis qu’ils ont déjà leur statut autonome dans lequel le calcul de cette augmentation de 20 % devrait se faire. Que le gouvernement soit crédible en faisant face à la résolution de cette crise scolaire en proposant concrètement des chiffres et mois ciblés sur la base du statut des enseignants.

Kebe Ibrahima : Ça ne peut pas se réaliser, c’est du folklore 15 300 stagiaires ne peuvent pas remplacer valablement les

62 000 enseignants. C’est pour sacrifier toute une génération et l’histoire va interpeller IBK et son Premier ministre.

Ibrahim Youssoufa : D’abord, ils oublient que la plupart de ces «chômeurs « servent dans les écoles privées. Doivent-ils abandonner ces privées pour une question de volontariat de 6 mois non renouvelable peut-être ? Aussi, si ces « chômeurs « acceptent cela, est-ce qu’à la longue, l’État va organiser les concours ? Déjà, un concours a eu lieu dont les résultats sont attendus. Est-ce que s’ils acceptent, ils auront ces résultats ? Telles sont les questions auxquelles ces concernés doivent répondre d’abord avant de se lancer dans quoi que ce soit…

Kalidou Togo : Moi, je crois qu’il faut mûrement réfléchir avant de prendre une quelconque décision. Il ne faut pas que le gouvernement se crée un autre problème. Je crains pour l’avenir de l’école malienne.

Dr Love Teybou Coulibaly : 1- Tu deviens quoi après les 6 Mois ?

2- Moi je préfère mourir que d’aller me postuler et ;

3- je considère cette NOTE comme un sabotage pour nous la population malienne et non pour les enseignants ;

4- Mon dernier point de réaction où sont les fils de ces Dirigeants ?

Yacouba Özil Gakou : Le gouvernement malien doit y réfléchir, car un nouvel enseignant ne peut pas avoir un niveau aussi comme celle ou celui qui a enseigné plus de 10 ans… par contre, l’école malienne sera bafoué… les enfants n’auront plus le niveau.

Boubakar Sako Nimaga : Dans ce bras de fer, les griots chanteront les louanges du plus fort. La stratégie des gouvernants consiste à déplacer les problèmes et non de les résoudre. La solution préconisée ici est purement virtuelle. C’est la comédie humaine. La bombe est larvée attendons son explosion tardive.

Bams Cissé : le recrutement de contractuels de l’éducation nationale suite à la grève des enseignants, c’est comme mettre des rustines à une chambre à air éclatée… Il y a un réel problème. Donc, traitez-le, au lieu de bricoler.

Si ça peut fonctionner à très court terme (j’en doute), dans quelques mois, ces remplaçants au rabais deviendront un caillou dans la chaussure de l’État et un autre problème commencera.

Et si les enseignants bloquent l’accès aux salles de classe, va-t-il envoyer l’armée pour les mater ?

Yas Coul : Je vous jure que le gouvernement du Mali ne sait pas ce que c’est qu’un enseignant. C’est pourquoi il veut les remplacer par n’importe qui. C’est vraiment ridicule.

Les pédagogues savent que les classes d’examen (DEF, BAC, BT) ont toujours été confiées à des enseignants expérimentés, et ce choix n’est pas fortuit.

Je me souviens personnellement de mes années d’enseignant en 9è en qualité de maitre de LHG et en 12è en tant que prof d’H/G. Les néophytes viendront foutre l’avenir de ces enfants en l’air sans le vouloir.

Boubou doit se ressaisir, car il risque de porter un boubou trop ample.

À bon entendeur, salut !

Badji Kanouté : La plupart de nos enseignants ne vaut pas mieux que ces volontaires dont il y a question aujourd’hui, car ils sont non seulement rentrés dans la fonction publique par la petite porte et sont également enseignants par défaut.

Mariam Traoré : Yas Coul, il ne faut pas être d’accord avec lui s’il aime vraiment ses enfants qu’il exige la reprise des cours avec les enseignants expérimentés. Je vous jure que beaucoup d’enfants en classes d’examens seront sacrifiés. Qui vous dit que ces sortants ont le niveau ? Humm ? J’en connais qui ne peuvent même pas bien s’exprimer. Alors en tant que parents assumons-nous et exigeons de l’État une éducation de qualité à nos enfants. Ce qu’il propose là n’est vraiment pas une solution.

Badji Kanouté : Mariam Traoré, je voudrais que tu comprennes que parmi ces enseignants fonctionnaires dont tu fais la gloire il y’en a en qui sont sans références et n’apportent rien à nos enfants si ce n’est pas de l’ignorance et si chacun devait passer par un concours les 30 % ne seraient pas admis.

Bakary Kone : Allez chercher les raisons qui ont foutu l’école depuis longtemps.

Lorsque les 90 % des enseignants ont pris la retraite anticipée, les autorités ont recruté n’importe qui pour tenir les classes et c’est ce que Mr Boubou veut réitérer. Qu’il fasse attention afin qu’on ne mouille son boubou ample dans la boue pour le lui remettre.

Musa Sisoko : moi, je suis entièrement d’accord avec le Premier ministre. Depuis Moussa Traore, Alpha Oumar, ATT, IBK toujours c’était comme ça trop de grèves je crois c’est impossible de régler leurs doléances.

Amadou Thyory : Je ne comprends pas l’attitude inexplicable des enseignants maliens. Sincèrement, nous sommes dans un pays qui a les plus faibles taux d’éducation de la sous-région et vous continuez à grever sans aucune inquiétude pour vos enfants sachant que l’avenir du pays commence par vous. Si vous continuez dans cette situation, il vaut mieux démissionner.

Dans les pays développés, on revendique les droits et se faire entendre hors les jours ouvrables. Mais au Mali, on prend des jours et voir des mois pour avoir des droits, mais votre conscience vous guidera.

Broohm Nicoue Cyr : Vous avez toujours des solutions au problème des autres dans une seconde sans vous mettre à leurs places. Ces mêmes enseignants qui seront recrutés finiront par grever aussi sous peu. Le gouvernement doit trouver une solution, ça ne servira à rien de se voiler la face il faut que le gouvernement face aux enseignants et leur dit qu’il n’a pas les moyens c’est tout.

Mamadou Papus Toure : Il faut être ennemi de ton pays pour accepter cette décision du PM. Par ce que l’école est déjà foutue, ils n’ont pas été capables de gérer la situation que l’école traverse, ils vont en ajouter d’autres. Pour moi, personne ne doit répondre à cette demande comme ça, ils vont reconnaître ce qu’ils font n’est pas bien.

Poutine Zana Pinotié : Le Malien paye le prix de son choix, le prix de sa mauvaise foi, le prix d’être corrompus moyennant des miettes, des sous insignifiants qui ne peuvent même servir le prix d’une ration. Assumons tous. Même pour les législatives prochaines, nous serons arrosés et ils continueront à mieux régner sur nos biens. L’idéal, c’est d’amener les uns et les autres à la culture, l’esprit du changement. Sinon, nous demeurerons esclaves de nos propres dirigeants. Ni la France ni autres pays étrangers n’est responsable de notre malheur. Le mal est interne et c’est nos leaders, la parole d’une ouaille de @ Modibo Keita. Soyons nous-mêmes.

Almamy Magassouba : Une chose est sûre, les enseignants doivent revoir leur stratégie, car ils oublient que si les doyens avaient agi de cette manière un bon % n’auraient pas eu la chance de réclamer quoi que ce soit. Donc, soyez souple dans cette négociation, car l’avenir des enfants est menacé.

Ibrahim Youssoufa : On doit faire de cela un non-événement. Si c’est nous même qui mettions à publier et à partager cela, cela voudrait dire que ça nous a blessés. L’État est dans son rôle de recruter des volontaires surtout quand on sait déjà qu’il y a chaque année l’Apej qui recrute, mais dans d’autres domaines. Attendons de voir si réellement il n’a pas la volonté de résoudre le problème.

Kassoum Bamba : C’est du folklore ! Le Premier ministre est dans son rôle de prendre des décisions, mais ces décisions devraient être opportunes et salvatrices. D’ailleurs, ce n’est pas étonnant d’assister à ça, car il en a toujours été ainsi ; résoudre des problèmes par d’autres et à la fin on est toujours dans des problèmes.

Abdoulaye Gorou : Chapeau au PM et bon vent à ses soi-disant volontaires, mais qu’ils sachent que bien avant l’enseignement, nous vivions aisément et que nous, nobles enseignants qui luttent noblement, nous n’avions pas été recrutés n’importe comment.

Source : Info-Matin

The post La méthode-Boubou: antidote à la crise ? appeared first on Koulouba.com.

Réinstallation dans les nouvelles régions et au nord: 348 bâtiments construits et équipés

$
0
0

Le Comité national de coordination technique du programme d’urgence pour la relance du développement des régions du Nord (PURD-RN) a tenu ce 27 janvier 2020 sa sixième réunion. La cérémonie d’ouverture des travaux présidée par le ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Hamadoun Konaté, a planché sur quatre points, dont le rapport de synthèse des missions du comité national de coordination technique dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka.

 

La rencontre a regroupé autour du ministre du Développement social, plusieurs gouverneurs des régions concernées par ce programme de développement.

Selon le ministre Konaté, l’objectif visé par cet important programme financé sur le budget d’État est de créer les conditions idoines pour la réinstallation totale de l’Etat dans les régions nord et de celles de Mopti et Ségou.

Le Programme, selon le ministre, a démarré au cours de l’année 2013 avec la mise en œuvre des phases I et II et s’est poursuivi en 2015 à 2019 dans le cadre des phases III et IV.

La maitrise d’ouvrage du PURD-RN, dit-il, est assurée par les gouverneurs des régions et la délégation de maitrise d’ouvrage par les agences d’exécution AGETIPE pour les régions de Gao, Kidal et Ménaka et AGETIER pour celles de Ségou, Mopti, Tombouctou et Taoudénit.

Le montant total des conventions signées entre les gouverneurs et ces agences s’élève à la somme de 47 536 3689 846 francs CFA sur lesquels 39 036 336 881 francs CFA ont été mobilisés, a fait savoir le ministre du Développement social.

« Sur ce montant mobilisé, 36 138 520 225 francs CFA ont été exécutés, soit un taux d’exécution de 92,58%. En termes de réalisation physique, le programme a permis la réhabilitation, la construction de 348 bâtiments administratifs et l’équipement en mobiliers de ces bureaux ; l’équipement des services administratifs de l’État en matériel roulant composé de 147 véhicules 4X4 et 895 motos ; l’équipement en matériel informatique et divers », a-t-il déclaré.

Les marchés y afférents ont été principalement exécutés par des entreprises locales qui ont ainsi contribué à la création de nombreux emplois locaux et à l’amélioration de la dynamique économique locale, s’est-il réjoui. Avec ces importantes réalisations, le gouvernement a créé les conditions de réinstallation de l’administration d’État du niveau régional et au niveau local, y compris dans la région de Kidal, selon le ministre.

Conscient de l’ampleur de la tâche, le ministre a promis que l’État continuera de consentir encore des efforts pour parachever le travail entamé avec un accent particulier sur les régions nouvellement créées.

Les participants à la rencontre de ce lundi ont particulièrement débattu le rapport de synthèse des missions du comité national de coordination technique dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka ; la situation d’exécution du PURD-RN au 15 décembre 2019 et les perspectives 2020 ;

Ces points ont été présentés par l’Agence de Développement du nord du Mali (ADNM) qui assure le secrétariat technique du comité national de coordination technique du PURD-RN.

À l’issue des débats autour de ces points, les participants ont le diagnostic sur la conduite du programme et des recommandations susceptibles de renforcer les acquis.

Par Sidi DAO

Source : Info-Matin

The post Réinstallation dans les nouvelles régions et au nord: 348 bâtiments construits et équipés appeared first on Koulouba.com.

Conflits au Mali: entre mythes et réalités

$
0
0

La crise sécuritaire et identitaire que vit le Mali plonge ses racines dans le passé colonial du pays, aggravée par la vaque de sécheresses à laquelle le pays a dû faire face par deux fois dans les années 1974 et 1984. L’on ne doit pas oublier non plus les excroissances de la guerre civile en Algérie dans les années 1992, ni celles de la chute du Guide libyen en 2011. Tout cela est exacerbé par le nouveau jihadisme régional et international, alimenté par les vieilles rancœurs entre agriculteurs sédentaires et pasteurs nomades dans le Delta du Niger où les tensions intercommunautaires sont les plus vives et les plus meurtrières, ces dernières années.

 

1-   La main invisible de la France à travers le projet OCRS

L’Algérie était une colonie de peuplement pour la France, en plus de deux atouts majeurs dont le Sahara reste toujours dépositaire : un site idéal pour les essais nucléaires et la richesse du sous-sol en hydrocarbures et autres minerais stratégiques.

Mais, la France a dû quitter l’Algérie par la force des choses, après la guerre d’indépendance menée par le Front de Libération nationale (FLN) dont la victoire est acquise en 1962 suite aux Accords dits d’Evian.

Pour compenser cette perte, la France a réchauffé son vieux projet de l’Organisation commune des Régions sahariennes (OCRS) des années 1957, visant à soustraire les « populations blanches » du Sahara, notamment les Berbères ou Touareg, de la prétendue « domination des Noirs du Sud », pour les regrouper dans un seul Etat saharien, en faisant tordre le cou à l’histoire commune de cette zone. En effet, c’est l’Empereur du Mali qui a fait construire, de retour de la Mecque, en 1324, l’actuelle grande mosquée de vendredi de Tombouctou, Djingareyber, en la personne de Kankou Moussa, originaire du Mandé. Il était de patronyme KEITA puisqu’il est le petit-fils en ligne directe du grand Soundjata KEITA. Les chroniqueurs arabes n’accordant pas d’importance au patronyme, son nom de famille n’est pas mentionné dans leurs tarikhs ou récits historiques. Mieux, une année auparavant, en partance pour la Mecque, le même Kankou Moussa KEITA a fait construire une mosquée à Gao, dont les fouilles récentes ont permis de mettre à jour les anciennes fondations (Des images de ces fouilles ont même été diffusées par l’ORTM). Deux autres souverains du Mali ont également séjourné à Tombouctou pendant toute leur adolescence, Aly COULIBALY, un des fils de Biton COULIBALY, et N’Golo DIARRA, fils adoptif et gendre de Biton COULIBALY (N’Golo a épousé la fille de Biton, Makourou, la mère de son fils aîné, Bambougou N’Ti DIARRA). C’est dire qu’Aly COULIBALY et N’Golo DIARRA ont tous les deux vécu, dans les années 1730, dans la famille maraboutique des KOUNTA, dont l’emplacement est l’actuel camp militaire de la ville de Tombouctou. Ledit camp porte d’ailleurs le nom de l’illustre El Békaye KOUNTA. Comme quoi, contrairement à la récente réécriture de l’histoire, le Nord et le Sud du Mali étaient bel et bien un seul pays, des siècles durant, bien avant l’arrivée des colonisateurs français.

Cependant, ce projet de s’assurer le contrôle du Sahara « pour encore longtemps » a échoué parce que les Ifoghas de Kidal, propulsés à la chefferie traditionnelle par la France aux dépens des Ulimiden de Ménaka, avaient choisi d’être avec le Mali indépendant en 1960, sans doute dans l’espoir de se voir délégitimés par l’US-RDA au pouvoir à Bamako.

 

2-   Le nouvel Etat socialiste vs la féodalité Ifoghas en 1963

Les Ifoghas ont toutefois vite fait de déchanter parce que le nouvel Etat malien s’était converti au socialisme à l’africaine, en combattant justement toutes formes de domination ou d’exploitation d’une partie de la population par une autre. Or, comme évoqué ci-dessus, les Ifoghas s’attendaient au fait de voir se renforcer leur nouveau statut de « leader incontesté » de la communauté kel tamasheq de tout le Mali.

C’est dans ce contexte qu’un banal incident de collecte d’impôts a vite dégénéré en conflit armé entre jeunes touareg et soldats de l’armée régulière, aux premières heures de l’indépendance de notre pays, avec des relents indépendantistes ou séparatistes, dans le sillage du mythe OCRS concocté à l’époque par la France gaulliste.

Cette rébellion armée, qui ne disait pas son nom, a été matée dans le sang par l’armée nationale, avec son lot de bavures, de traumatismes et de frustrations qui vont nourrir, en partie, les rébellions à venir dans les années 1991 et 2012.

 

 

 

 

 

3-   La sécheresse des années 1973 et 1983

Un phénomène naturel va jouer, toutefois, un rôle catalyseur ou de fermentation pour les nouvelles rébellions que le pays connaîtra justement en 1991 et en 2012 : la sécheresse. En effet, comme tous les pays du Sahel, le Mali a été frappé par une vague de sécheresses en 1973-1974 et en 1983-1984.

La conséquence a été plus durement ressentie par les populations vivant dans le Sahel et dans la partie septentrionale du pays, dont les pasteurs nomades en particulier, qui ont perdu la presque totalité de leur cheptel : Peuls, Touareg et Maure/Arabes.

Les populations sédentaires et beaucoup de nomades se sont déplacés vers le Sud et les zones urbaines, souvent dans les pays limitrophes comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, en ce qui concerne particulièrement les Peuls et les Songhays.

Ayant perdu leur cheptel et, subséquemment, leur pouvoir économique et le statut social qui va avec, les pasteurs Peuls de toutes les zones du Sahel se sont considérablement appauvris pour la plupart d’entre eux et beaucoup d’entre eux, notamment les Peuls du Delta central du Niger, succomberont plus tard, en 2015, aux tentations islamistes et/ou djihadistes.

En revanche, la majorité des Touareg a préféré émigrer soit dans le Sud algérien (Tamanrasset) ou en Libye où des groupes entiers ont été enrôlés dans les bataillons militaires pour combattre au Tchad et au Liban, dans les années 1980.

 

4-   La main invisible de la Libye de KHADAFFI en 1991

Après la guerre des sables contre le Tchad pour le contrôle de l’Agacher et de la Bande d’Aozou et le retour du Liban, les jeunes Touareg, désormais aguerris au maniement des armes, ont été incités par le colonel Mouammar KHADAFFI à retourner dans leurs pays respectifs, le Niger et le Mali, pour revendiquer et occuper la place qui leur revient de droit dans le jeu politique et le pouvoir économique de ces deux pays. C’est le début de la rébellion des années 1991, avec l’attaque presque simultanée des localités de Tientabaraden au Niger et de Ménaka au Mali.

Les deux pays ont différemment réagi à cette nouvelle rébellion : le Niger a pu contenir sa rébellion par la force des armes ; tandis que le Mali a négocié la paix à travers divers accords (Accord de Tamanrasset en 1991, Pacte national en 1992 et, bien plus tard, Accord d’Alger en 2006), conclus par une intégration massive d’anciens rebelles dans l’armée régulière dont les conséquences vont se montrer désastreuses en 2012. En effet, à l’exception d’une poignée de soldats (dont les emblématiques El Hadj GAMOU et Ould MEYDOU), la majorité d’anciens intégrés a rallié la cause de la nouvelle rébellion en retournant les armes contre leurs frères des FAMa (sigle désignant les forces armés et de sécurité du Mali). Aucune armée régulière ne peut triompher de l’ennemi dans un tel contexte d’infiltration ennemie et de retournement de veste avec armes et bagages.

 

5-   Les avatars de la guerre civile en Algérie depuis 1992 

Presqu’au même moment, l’Algérie est secouée par une guerre civile après que l’armée a interrompu le processus électoral et politique qui était largement favorable au Front islamique du Salut (FIS) d’Abassi MADANI et d’Ali BELHADJ, ayant largement remporté le premier tour des élections législatives, en décembre 1991, dans ce pays frontalier du Mali et du Niger.

Suite à la défaite à eux infligée par l’Armée algérienne après deux décennies de guerre contre le Groupe islamique armé (GIA), les combattants islamistes et/ou terroristes, à l’instar de Mokhtar BELMOKHTAR, se sont progressivement repliés au Mali où ils se sont sanctuarisés au fur et à mesure, en concluant tacitement avec les autorités maliennes, pendant la décennie 2002-2012, une coexistence pacifique, si ce n’est une paix de non-agression avec la kalachnikov enfouie sous le sable.

Parallèlement à ce pacte, ils ont usé de beaucoup de tact en nouant des alliances matrimoniales avec les tribus locales par le biais des mariages et autres libéralités matérielles et financières.

Quand ils se sont sentis plus forts, ces islamistes ont d’abord créé, en 1998, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), avant de se muer en Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), en 2007, dont Mokhtar BELMOKHTAR a été un des principaux artisans.

Ils se sont spécialisés dans le rapt d’Occidentaux qu’ils échangeaient contre de fortes sommes d’argent, qui leur permettaient d’acheter des armes et des munitions.

Le trafic de drogues et la contrebande de produits prohibés sont également des moyens supplémentaires pour mieux se renforcer matériellement et financièrement, donc militairement.

Dans les faits, l’armée nationale du Mali était obligée de cohabiter avec des ennemis encombrants prêts à en découdre avec elle à la moindre occasion.

C’est ce qui va effectivement arriver en 2012, surtout que pendant la décennie 1992-2002, alors que ces groupes islamistes et/ou terroristes se renforçaient, l’armée nationale, elle, entamait une véritable décente aux enfers, caractérisée, entre autres, par l’arrêt des formations qualifiantes, les départs massifs de spécialistes à la retraite et des recrutements au rabais. L’on a aussi engagé des réformes inappropriées et abusives, touchant les équipements et les matériels stratégiques. D’ailleurs, beaucoup d’équipements et matériels étaient déjà obsolètes et non opérationnels depuis fort longtemps. Les querelles de clochers entre officiers, d’une part, et entre officiers et subalternes, d’autre part, étaient également suscitées, encouragées et entretenues. L’existence de la Coordination des sous-officiers en est une parfaite illustration en 1991, la guerre des bérets en 2012 ayant été une étape paroxysmique de cette déconfiture avancée de l’armée, désormais dépourvue de sa force principale : la discipline et le respect de la hiérarchie. L’on ne peut oublier non plus les déclarations et propos dégradants, désobligeants, démoralisants et démobilisateurs à l’endroit des porteurs d’uniforme en général et de l’armée en particulier, par le fait d’acteurs politiques au patriotisme inscrit sur le bout des lèvres.

Ce serait même une lapalissade de citer tous les maux dont souffrait la Grande Muette peu avant le déclenchement des hostilités en 2012.

 

6-   La main visible de KHADAFFI en 2006

Mais, auparavant, le Guide libyen se signale au Mali, en 2006, par sa volonté d’installer un consulat à Kidal où n’habite curieusement aucun citoyen libyen. Il s’agissait en fait pour KHADAFFI de manœuvrer de manière à pouvoir créer un camp militaire déguisé pour des éléments armés et entrainés que le Mali lui-même qualifiera, en 2011, de « soldats libyens d’origine malienne ». C’était aussi une façon pour l’Etat malien de les accepter sur son territoire sans les désarmer au préalable, contrairement au Niger voisin. Le Mali en payera, lourdement d’ailleurs, les conséquences en 2012, d’autant plus que la construction avortée de ce consulat libyen, à laquelle l’Algérie était farouchement opposée, avait débouché, en 2006, sur une mutinerie simultanée et synchronisée dans les garnisons militaires de Ménaka et de Kidal. L’accord qui en a résulté a consacré l’autonomie de fait à la région de Kidal, symbolisée par le désengagement de l’armée nationale de cette partie du territoire avec le démantèlement des camps militaires. La nature ayant horreur du vide, la place laissée vacante par l’armée régulière a été occupée par les groupes rebelles et djihadistes qui finiront par s’emparer de toute la partie septentrionale du pays en 2012. Le même plat, pour ne pas dire piège, sera du reste réchauffé en 2015 sous le couvert de l’Accord d’Alger, avec l’intégration projetée de 63 000 combattants dans les forces armées et de sécurité de notre pays, les forces armées nationales elles-mêmes (tous corps confondus) ne dépassant guère les 12 000 hommes, selon certaines indiscrétions (Secret défense oblige). Il s’agit en réalité des fameux « soldats libyens d’origine malienne » qui viendraient, du coup, submerger en nombre les FAMa avec l’objectif inavoué de les chasser de leur « Azawad », par les armes.

Le Mali s’est ainsi fait avoir sans doute parce que les autorités politiques étaient plutôt préoccupées par les élections présidentielles de 2007, où le chef de l’Etat était candidat à sa propre succession. En déclenchant un conflit armé, le pouvoir craignait l’enlisement qui aurait pu compromettre la tenue des élections en 2007, donc un second mandat pour le Président sortant.

Toutefois, le régime du Président ATT n’a fait que repousser cette guerre inévitable, qui l’a du reste rattrapé en 2012, avant de finir par l’emporter au terme du coup d’Etat perpétré, en mars 2012, par le capitaine Amadou Haya SANOGO, depuis promu général 4 étoiles.

 

7-   La chute de KHADAFFI en 2011 

La chute du Président ATT en 2012 était précédée, elle-même, par celle du Guide libyen, Mouammar KHADAFFI, en 2011, comme un effet domino. En effet, après l’assassinat du Président libyen, les soldats de son armée, d’origine malienne, selon la terminologie d’un communiqué officiel, ont regagné la « mère-patrie », le Mali, avec armes et bagages.

Le Mouvement national de l’Azawad (MNA), créé quelques mois plus tôt dans les locaux de la mairie de Tombouctou, a saisi cette opportunité pour s’allier avec ces groupes de déserteurs libyens pour former « le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) », avec l’ambition bien affichée de se battre pour l’indépendance de cette partie du territoire malien.

Pour une fois, dans l’histoire de la rébellion au Mali, les groupes armés étaient autant aguerris que les soldats de l’armée régulière, avec l’avantage d’être mieux équipés, sans oublier les centaines de soldats intégrés qui ont pris fait et cause pour la nouvelle rébellion en retournant l’arme contre leurs frères, comme évoqué ci-dessus. En désertant, ils dégraissaient drastiquement les effectifs de l’armée nationale pour aller grossir proportionnellement les rangs de l’ennemi. D’autre part, en plus des équipements et munitions qu’ils emportaient avec eux, ils avaient tous les renseignements sur leurs anciens frères d’armes : les équipements, les effectifs, le niveau de préparation des éléments, les plans opérationnels pour l’attaque et la défense des garnisons, etc. Cerise sur le gâteau pour eux et sur insistance des Américains, ils ont été les plus nombreux à bénéficier du plan de formation et d’entrainement des Forces armées américaines dans le cadre du Programme transnational de Renforcement des Capacités opérationnelles et tactiques des Armées des pays du Sahel, appelé Flintox, face justement à la montée en puissance perceptible des organisations terroristes et autres forces du mal à connexion internationale.

Ce qui est sûr, c’est que le leader de la rébellion des années 1991, en la personne de Monsieur Iyad Ag GHALI, a voulu prendre la tête de cette nouvelle coalition armée en 2011 ; mais les nouveaux acteurs du MNLA ne l’entendaient pas de cette oreille. Dépité, Iyad Ag GHALI a créé son propre mouvement armé, qu’il a baptisé ANSARDINE, d’obédience islamiste cette fois-ci. Contrairement aux leaders du MNLA, lui n’est pas autonomiste, encore moins séparatiste ou indépendantiste. Mais, son objectif est d’instaurer la charia à Kidal, voire sur l’ensemble du territoire national.

Les deux mouvements, MNLA et ANSARDINE, vont cependant se coaliser contre l’Etat malien et ses symboles, notamment l’armée et l’administration, en prenant possession de tout le Nord du pays en mars 2012, à l’exception notable des capitales régionales de Kidal, Gao et Tombouctou. Ils vont s’emparer de celles-ci également à la suite du coup d’Etat du 22 Mars 2012, pronunciamiento dont l’auteur n’est autre que le capitaine SANOGO.

Mais, prenant sa revanche sur le MNLA, Iyad Ag GHALI va s’allier à son tour à un autre mouvement islamiste, le Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), en 2012, pour chasser les indépendantistes qui doivent leur salut à un exil forcé en Mauritanie et au Burkina Faso, les deux pays voisins du Mali, qui ont accordé gite et couvert aux leaders du MNLA et à ses combattants. Il faudra attendre l’Opération Serval de l’armée française, en 2013, pour remettre le MNLA sur selle militaire et au centre du jeu (géo) politique dans le Mali en crise.

 

8-   La katiba du Macina avec KOUFA en 2015

Déjà combattant du MUJAO en 2012, Hamadou KOUFA s’est émancipé, dans un premier temps, en créant, en 2015, la katiba du Macina, en référence à l’empire théocratique éponyme, qui date de 1820.

Ce faisant, KOUFA a intentionnellement cristallisé les projecteurs de l’amalgame et de la vendetta sur sa communauté d’origine, celle des Peuls, parmi lesquels ils recrutent principalement ses talibés et autres combattants djihadistes.

Mais, ironie de l’histoire, ses premières victimes ont été l’ancien clergé peul, accusé par lui de ne pas pratiquer un islam « authentique et rigoriste », mais aussi, d’injustices criardes à l’égard de bergers transhumants et allogènes.

En second lieu, KOUFA a ciblé l’Etat et ses symboles : les forces armées et de sécurité, les enseignants de l’école dite française, les agents de l’administration publique (préfets, sous-préfets, magistrats), etc.

Une fois que l’Etat et son bras armé, les FAMa, ont déserté les lieux, KOUFA et ses hommes se sont comportés en justiciers, avec des dégâts collatéraux ayant touché les autres populations civiles, notamment les sédentaires et agriculteurs Dogon, Bamanan, Bozo, Dafing, Samago, Mossi, etc.

Les hors-la-loi et autres bandits de grand chemin n’ont pas manqué de s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte pour s’adonner à toutes sortes d’exactions et de brimades à l’encontre des dites populations désemparées, ne sachant plus à quels saints protecteurs se fier en l’absence notoire des forces armées et de sécurité.

Cette situation délétère a inévitablement conduit à la constitution de milices d’auto-défense contre les djihadistes auxquels sont assimilés les Peuls qui se sont également constitués en milices d’auto-défense contre les sédentaires.

La conséquence prévisible de cet imbroglio est le réveil des rivalités anciennes, la stigmatisation et l’amalgame avec leurs corollaires macabres : attaques vs représailles, vendetta contre vendetta, nombre important de déplacés internes et externes, menaces réelles et sérieuses sur la cohésion nationale et l’unité dans la diversité, etc.

Cependant, l’allégeance de KOUFA à Iyad Ag GHALI prouve, à suffisance, que la question du Delta ne peut être déconnectée de la situation qui prévaut au Nord du Mali, depuis 2011 : l’absence ou la faillite de l’Etat dans ses missions régaliennes.

En créant une enclave de fait à Kidal dont l’accès a été interdit aux FAMa, l’action de la France, à travers l’opération Serval ci-dessus référée, fort salutaire contre les djihadistes qui menaçaient tout le pays en 2013, a fortement contribué à cet affaiblissement, sinon à l’affaissement de l’Etat malien dans cette partie du territoire national, avant que la contagion n’atteigne progressivement tout le Nord et, finalement, le Delta et toute la Boucle du Niger, en 2015.

Mais bien auparavant, c’est l’Etat lui-même qui a eu recours aux milices communautaires au sein des forces armées et de sécurité : les exemples de Ganda Izo, du GATIA et du MAA sont assez éloquents en la matière. C’est le même Etat qui a laissé la communautarisation gagner tout le pays : TabitalPulaaku, Ginna Dogon, Ir Ganda, etc. en sont de parfaites illustrations. En effet, chacun s’arc-boute sur son identité culturelle et son appartenance communautaire aux dépens de l’unité nationale ; alors même que le niveau de brassage social est tel qu’au Mali, c’est indéniablement superflu de creuser tout sillon pour le repli identitaire : il y a un nomade dans chaque sédentaire et vice versa.

En tout état de cause, l’existence de TabitalPulaaku en premier et de Ginna Dogon ensuite, comme la réponse du berger à la bergère, a eu pour conséquence la redéfinition et la redistribution de la carte politique et électorale dans le Delta du Niger. En effet, le rééquilibrage s’est nettement opéré en faveur de Ginna Dogon qui a su tirer profit du poids démographique des sédentaires aux dépens des nomades : la quasi-totalité des maires et députés est désormais issue de la communauté des agriculteurs, contrairement à un passé récent où c’était les Pasteurs lettrés qui occupaient le haut du pavé politique et électoral.

Cette dimension politique n’est pas à négliger dans l’exacerbation de la crise sociopolitique, sécuritaire et identitaire que traverse le Delta central du Niger, voire toute la boucle du Niger, jusqu’aux alentours de Niono dans la région de Ségou, notamment Ké-Macina, Diabaly et Niono même.

Par ailleurs, l’on ne doit pas négliger non plus la dimension économique de la crise, en ce qui concerne notamment l’accès aux ressources naturelles entre agriculteurs sédentaires et éleveurs transhumants. Une compétition féroce oppose, en effet, les deux acteurs économiques dans le domaine de la gestion du foncier rural : terres de culture contre aires de pâturage.

Cette gestion est d’autant plus complexe que trois nouveaux facteurs se sont ajoutés, de manière croisée et interactive, à ce clivage traditionnel au détriment des deux anciens protagonistes : la démographie galopante, l’urbanisation sauvage et incontrôlée, les effets néfastes du changement climatique.

 

9-   Pistes de solutions

La réponse à cette crise structurelle et multidimensionnelle réside, par conséquent, dans le retour effectif de l’Etat, dans ses fonctions régaliennes et dans toute sa plénitude, sur toute l’étendue du territoire national, pour une prise en charge efficace de la sécurisation des personnes et de leurs biens, comme un  des préalables à tout acte de développement, pour ne pas dire à toute activité humaine.

Deuxièmement, le tout sécuritaire ayant montré ses limites, il faut engager un véritable processus de développement local avec la participation des populations elles-mêmes qui seront maîtresses de leur propre destin dans un cadre réellement déconcentré et décentralisé, pourquoi pas une régionalisation plus poussée, sans aller à l’autonomie pouvant porter les germes de la séparation. En d’autres termes, il faut une nouvelle présence de l’Etat dans un nouvel esprit : moins d’Etat oppresseur/prédateur, mais mieux d’Etat régulateur/accompagnateur et coopératif.

Le troisième axe en termes de solutions consiste à améliorer l’offre éducative en direction des medersas et des écoles coraniques : enseigner un islam du juste milieu et adopter un programme pour les medersas avec un contenu moderne et scientifique, aux standards régionaux et internationaux.

L’on doit également pouvoir s’attaquer au problème de la cohabitation entre agriculteurs et éleveurs, en délimitant préalablement les champs de culture avec des couloirs bien définis pour la transhumance des animaux. Ces mesures doivent être prises de commun accord avec tous les protagonistes concernés, les agriculteurs sédentaires et les éleveurs transhumants au premier chef. A ce sujet, l’on doit un devoir de vérité aux agriculteurs et aux pasteurs : on ne peut plus pratiquer l’agriculture sur brûlis, ni l’élevage de prestige, comme au temps des ancêtres respectifs, pour les trois raisons évoquées plus haut, c’est-à-dire la démographie galopante, l’urbanisation sauvage et incontrôlée, les effets néfastes du changement climatique.

En cinquième position, l’on doit se doit d’avoir une lecture endogène de la crise et pouvoir, en conséquence, négocier avec les leaders djihadistes, Iyad Ag GHALI et Hamadoun KOUFFA en tête, qui clament ne pas remettre en cause l’intégrité du territoire national. Ce, d’autant plus qu’on a accepté, sinon été contraint par une partie de la Communauté internationale, de prendre langue avec les rebelles notoirement et ostensiblement séparatistes, voire indépendantistes.

En définitive, il nous faut à la fois un changement de mentalités, de paradigme et de méthode pour pouvoir relever les défis liés à ces nouvelles réalités visibles, palpables et indéniables que sont, justement, la démographie galopante, l’urbanisation sauvage et incontrôlée, les effets néfastes du changement climatique, qui sont imbriqués dans un enchevêtrement croisé pour être tour à tour, et à la fois, cause et effet.

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

Source : Info-Matin

The post Conflits au Mali: entre mythes et réalités appeared first on Koulouba.com.

Redéploiement des FAMa au nord: la cacophonie !

$
0
0

Depuis la 13e session extraordinaire de la Commission Technique de Sécurité (CTS) qui s’est tenue le 24 janvier dernier, dans la capitale, le plan de déploiement des Forces de Défense et de Sécurité Reconstituées (FDS-R) a été ficelé. Mais des contractions apparaissent entre l’État-major général des Armées du Mali et la Coordination du Mécanisme opérationnel de coordination MOC au sujet des moyens, tout comme de la dotation des éléments. De quoi s’agit-il ?

 

l’ouverture de cette session extraordinaire de la CTS, le Coordinateur du MOC a rappelé que conformément à la 44e réunion de la CTS, le Bureau de coordination du MOC a été chargé d’assurer la supervision de la mise en place du Bataillon des Forces de Défense et de Sécurité Reconstituées (FDS-R) qui doit être déployé à Kidal. C’est dans cette optique, a-t-il fait savoir qu’une équipe du MOC et de l’EMOV-SE a effectué une séance de travail le 23 janvier dans le but de contrôler la mise en place du personnel et des moyens dudit Bataillon.

Il a ainsi fait le point du Personnel FDS-R redéployé à Kidal : FAMa : 176 éléments, 0 absent, dont 28 éléments de soutien (Génie, santé, Trans, GATA, et Prévôté) ; CMA : 116 éléments, 47 absents ; Plateforme : 127 éléments, 44 absents ; inclusivité : 9 éléments, 0 absent. Soit un effectif total de 428 éléments, sur lequel 91 éléments formés manquent à l’appel. Selon le secrétariat de la CTS, la hiérarchie FAMa gagnerait à poser problème au niveau politique ‘’dans l’optique de prendre des sanctions négatives’’.

Face à l’absence d’une centaine d’éléments, des explications s’imposaient. Ainsi, le Coordinateur du MOC a précisé que pour des raisons liées aux absences, l’effectif présenté n’est pas définitif et pourrait faire l’objet de modifications dans la mesure où le principe des quotas n’a pas été respecté. En effet, certaines absences pourraient être complétées par des éléments FAMa.

De plus, pour certains emplois particuliers, les spécialistes (les équipes EOD, santé, Prévôté) ne pourraient être fournis que par les FAMa.

Au niveau des moyens à mettre en œuvre, les discours sont discordants. Le Coordinateur du MOC présente le tableau suivant :

Moyens roulants : sur 60 engins annoncés, 23 KIA sont sur place à Gao ;

Matériels HCCA : tous les éléments ont été dotés d’un gilet et d’un casque lourd ;

Habillement et couchage ont fait l’objet d’une demande adressée aux autorités.

Moyens de communication : des besoins en matériels optiques, transmission, EOD, et matériels spécifiques ont fait l’objet d’une demande adressée aux autorités ;

Carburant : de même, le Bataillon n’a toujours pas reçu la dotation de carburant pour le déplacement de Kidal.

Par contre, selon le représentant du CEGMA, en ce qui concerne les moyens roulants, tous les conducteurs ont déjà été transportés sur site et les véhicules KIA sont déjà dotés d’équipements de transmission.

Concernant l’armement collectif, des armes neuves ont été réalisées par le gouvernement malien et ont déjà été attribuées au Bataillon. De plus, tous les éléments du Bataillon ont été dotés d’équipements individuels.

C’est vrai qu’il omet d’évoquer la dotation de carburant, mais c’est clair qu’il prend le contre-pied des constatations du MOC. S’agit-il d’un malentendu ? Manifestement, les deux acteurs ne sont pas au même niveau d’information quant à l’équipement des FDS-R.

Par ailleurs, des dates ont été fixées pour le redéploiement des Forces de Défense et de Sécurité Reconstituées. Ainsi, pour Kidal, ce sera le 1er février 2020 ; Gao : le 25 février 2020 ; Tombouctou : le 15 mars 2020 ; Ménaka : le 30 mars 2020.

Après le déroulé du chronogramme de redéploiement les Mouvements signataires (CMA et Plateforme) ont soulevé deux objections : le non-respect de la règle du 1/3 ; l’impasse sur le principe d’attribution du commandement comme indiqué dans le chapitre 9 de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

En définitive, le Coordinateur du MOC a rappelé l’importance du redéploiement du Bataillon qui constitue une étape déterminante dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Néanmoins, la mise à disposition de moyens nécessaires, notamment la dotation initiale reste cruciale, a-t-il souligné.

Parant au plus pressé, le représentant du CEGMA compte procéder au redéploiement avant les dates fixées, surtout pour les bataillons de Gao et Tombouctou et la Compagnie de Ménaka qui sont logiquement moins lourds à soutenir.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

The post Redéploiement des FAMa au nord: la cacophonie ! appeared first on Koulouba.com.

Développement des communes de Yélémané: plus de 2 milliards pour soulager les populations

$
0
0

L’Association Yélemané Dagakané a effectué du 19 au 26 janvier 2019, une mission de grande envergure dans tout le cercle, pour évaluer, à mi-parcours, les projets de développement que leurs membres de la diaspora et du Mali ont entamé il y a deux ans. C’est une forte délégation venue de la France et des autres pays de la diaspora, avec à sa tête, Samba SIBY, et Bakary DIOMBO, respectivement Secrétaire général et Porte-parole de ladite association, qui a sillonné tout le cercle. Il s’agissait aussi pour cette mission, de monter les efforts des ressortissants du cercle de Yélemané pour le développement du pays. 

 

C’est avec faste que les populations des douze communes du cercle de Yélemané ont accueilli cette délégation, dont les membres se sont donné la mission de soulager la souffrance des leurs compatriotes. Pendant dix jours, la délégation a visité les 103 villages du cercle pour non seulement apprécier ce qui a été fait, mais aussi s’enquérir des difficultés auxquelles les populations sont confrontées.

Ce sont des investissements de plus de deux milliards qui ont été réalisés par les membres de Dagakané dans ces localités en deux ans.   

Des savonneries dans chaque village, au moins deux adductions d’eau pour la desserte d’eau potable, un moulin dans chaque village, des dizaines de routes en latérites, des ponts, des fonds d’activités génératrices de revenus pour des programmes et projets de développement, pour stopper l’immigration clandestine des jeunes sont entre autres initiatives de cette association, dont le coup d’essai est un véritable coup de maitre.

L’association Dagakané s’engage à soulager les souffrances de tous les Maliens.

« Nous avons commencé par notre région, mais nous sommes là pour tous les Maliens. Ces projets-programmes sont la volonté manifeste de tous les membres de notre association, d’inciter tous les migrants à faire comme nous. Au-delà de sa vision humanitaire, l’association Dagakané lutte aussi contre l’injustice que subissent les populations au quotidien », a dit le secrétaire général.

Des réalisations concrètes

Dans la commune rurale de Kirané, un forage d’une capacité 10 000 M cube/par heure, qui a coûté à l’association près de 3 500 000 FCA sert le village et ses environs, depuis quelque temps. Mieux, la mission a constaté avec satisfaction la réalisation d’un jardin maraicher de 6 hectares, doté des forages.

La commune de KORAMPO, qui avait un problème criard de transport surtout d’évacuation des malades a été dotée d’une ambulance de marque Toyota d’une valeur de près de six millions de F CFA.

La commune rurale de Kakoulou a quant à elle bénéficié d’une adduction d’eau potable, d’une valeur de 15 millions, d’un jardin maraicher, d’une savonnerie, d’une mototricycle, pour faciliter le transport des marchandises et le déplacement de sa population.

Pour un coût global de près de 300 millions, la commune rurale de Toya a bénéficié d’une route en latérite de 5 kilomètres, des moulins dans chaque village, d’une savonnerie, d’une adduction d’eau d’une savonnerie, d’un centre de santé équipé et d’une moto tricycle.

Signalons que toutes les 12 communes du cercle de Yélemané sont actuellement dotées d’un centre de santé ou des équipements pour améliorer le plateau technique de ceux qui existaient déjà. Ainsi, chaque centre de santé comporte désormais une salle d’attente, une pharmacie, des salles d’hospitalisation, des salles d’accouchement, des bureaux, un laboratoire, une salle de radio et des toilettes. La construction et l’équipement de ces centres sont financés entièrement par l’association.

« C’est grâce à l’effort de tous les fils de la commune rurale de Toya en particulier et ceux de Yélémané, que ces joyaux ont pu être réalisés. Donc, nous avons plus que besoin de paix et de cohésion sociale pour un développement durable de notre pays. Au comité de gestion de ces centres, au personnel soignant, je vous conseille de prendre soin de ce contre de santé, notre centre de santé dirai-je, pour que des générations puisse en bénéficier », a dit Mme Coumba MAGASSA, conseillère municipale, qui nous confié que la corvée d’eau était une pénitence pour les femmes de sa commune.   

Toumani CISSE, maire de la commune rurale de Manrekafo, s’est quant à lui, réjoui du financement du jardin maraicher, d’un moulin d’une valeur de près de deux millions.

« Nous ne sommes que satisfaits du travail de nos jeunes de la diaspora et de l’intérieur. Regardez, comment nous sommes à l’aise chez nous ! Vraiment, nous les soutenons. Je leur demande de continuer sur cette lancée pour que les futures générations suivent leurs pas », a-t-il dit.

Fatou Traoré de la commune rurale de Kirané se dit autonome, grâce à la savonnerie de son village.

« Avant, nous étions obligées de demander à nos maris de prendre certaines petites dépenses en charge. Mais, grâce à mes savons que je vends, je ne demande plus de l’argent à mon mari. Les savons que je vends me permettent de subvenir à mes petits besoins », a-t-elle dit, avant de remercier les donateurs de l’unité de savon.

La rivière ‘’Goudiou-goudiou’’ qui sépare les villages de Kremis et Lakanguemou est enfin couvert d’un pont construit par l’association pour sauver des vies.

« Les véhicules qui tentaient la traversée étaient emportés par le courant d’eau, des personnes mourraient noyées, des animaux et des biens emportés disparaissaient dans les courants d’eau pendant la saison hivernale. Après une pluie, les piétons et les autres usagers devaient attendre quatre heures ou plus pour pouvoir regagner le village de Kremis, qui est pourtant à un pas de la rivière. Pour soulager les populations de la Commune rurale de Kremis, l’association Dagakané a construit ce pont. Maintenant, nous ne sommes plus traumatisés, quand le temps menace. Merci à nos jeunes de Dakgkané », a dit Moussa SAMBAGUESSI, résidant du village de Kremis.

À ces réalisations, l’association Dagakané a effectué des missions de secours courant 2018.

« Le village de Kakoulou a connu plusieurs vagues d’inondations la dernière date le 10 aout 2018. Ce jour-là, au réveil le village entier a été inondé et plus de 200 familles étaient touchées. Nous avons subi des dégâts matériels. Ainsi, les greniers étaient complètement submergés par l’eau et les puits infectés. Nous avons été toute de suite secourus pendant cette période de crise par, les 12 comités de l’association Dagakané des différentes communes du cercle et de l’association mère. Ils se sont mobilisés pour nous venir en aide. Ils ont cotisé des millions pour sortir le village de l’eau. Mieux, ils se sont mobilisés pour aider les villageois à dégager des routes pour nous sortir de l’eau », a dit Saye Makadji, un habitant.

Dans la commune rurale de Doingaka, l’association, en plus des réalisations matérielles, a doté des personnes en situation de handicap de moto tricycle.

La mission a pris fin par la visite des communes rurales de Tambcara, Gory et celle de Tringa. Comme celles, les populations des autres communes, ont remercié l’association pour des lampadaires solaires, des centres de santé, des jardins maraichers, entre autres.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin

The post Développement des communes de Yélémané: plus de 2 milliards pour soulager les populations appeared first on Koulouba.com.

Appui alimentaire: le Japon offre 1 200 tonnes de riz au Mali

$
0
0

Le Japon, à travers son Ambassadeur présent dans notre pays, Daisuke KUROKI, a procédé, hier mardi 28 janvier, à la remise officielle de 1 200 tonnes de riz à notre pays. Ce riz issu du KR 17 est destiné aux populations éprouvées des régions de Mopti, Tombouctou et Gao. La cérémonie de remise s’est déroulée à l’OPAM, sous la présidence du ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Kassoum DENON.

 

C’était en présence du gouverneur de Mopti, le Gal Abdoulaye CISSE ; du directeur général de l’OPAM, Youssouf MAIGA ; du directeur de la coopération Asie-Océanie, Mohamed Mahmoud ARBY…

Le gouverneur de la région de Mopti, le Gal Abdoulaye CISSE, a affirmé que le choix des régions de Mopti, Tombouctou et Gao n’est pas fortuit, car l’insécurité est devenue ces dernières années le lot quotidien des populations. Il a témoigné que les champs et les pâturages dont dépendait la survie des populations sont aujourd’hui inaccessibles, car infestés par les terroristes. Selon lui, cette assistance alimentaire permettra d’atténuer les difficultés alimentaires des populations durement éprouvées.

L’Ambassadeur du Japon dans notre pays, Daisuke KUROKI, a rappelé que le 19 août 2019 son pays a remis 6 428 tonnes de riz au gouvernement du Mali dans le cadre de l’assistance alimentaire de l’année 2017. Il a indiqué qu’à cause de l’extension des conflits multiformes au Centre et des aléas du changement climatique, plus de 3,5 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire et d’actions de résilience.

« Aussi, plus de 600 000 personnes sont dans le besoin d’appui alimentaire urgent. Les femmes et les enfants sont les plus affectés. En réponse commune et solidaire face à cette situation, et à la demande du gouvernement malien, le Japon a autorisé, le 9 octobre dernier, la distribution exceptionnelle à titre gratuit, de 1 200 tonnes. A travers cette opération, le Japon vise, non seulement, à satisfaire les besoins urgents des populations maliennes, mais aussi, à soutenir les mesures de sécurité alimentaire sur le court et le moyen terme », a affirmé l’Ambassadeur du Japon au Mali.

Pour garantir le succès de cette opération, le diplomate japonais a invité le Commissariat à la sécurité alimentaire à impliquer toutes les autorités régionales, locales et communales pour gagner le pari de la transparence et de la traçabilité des stocks jusqu’au bénéficiaires finaux.

Il a saisi l’occasion pour informer que les 4 327 tonnes de riz de l’assistance alimentaire japonaise de l’année 2018 sont déjà arrivées au port de Dakar pour être acheminer sur Bamako. Quant à celle de l’année 2019, dit-il, le choix des produits est déjà défini et le processus d’appel d’offres en vue de l’achat du riz choisi est en cours au Japon.

« L’assistance alimentaire japonaise permet de fournir du riz au Mali à titre gratuit et puis le gouvernement le vend sur le marché local à un prix accessible pour la population. Les fonds issus de cette vente appelé ‘’fonds de contrepartie’’ serviront à financer divers projets de développement socio-économique », a expliqué l’Ambassadeur du Japon dans notre pays.

Pour sa part, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Kassoum DENON, a souligné que depuis des décennies le Japon s’est illustré comme un partenaire clé de notre pays dans le domaine de la sécurité alimentaire. Selon lui, les différentes donations du Japon, en plus de contribuer à l’atténuation des difficultés alimentaires de nos compatriotes, jouent un rôle fondamental dans la stabilisation du marché céréalier et aussi dans le développement socio-économique de notre pays.

Le ministre DENON a précisé que sur les 6 237 tonnes qui constituent le don alimentaire non remboursable (KR17), la coopération nipponne a bien voulu accorder exceptionnellement au Commissariat à la sécurité alimentaire ces 1 200 tonnes. Selon lui, les 5 037 tonnes restant seront mises sur le marché, à travers une opération spéciale de vente promotionnelle dans les semaines à venir.

Aux dires du ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, les localités bénéficiaires ont été choisies conformément aux recommandations du Cadre harmonisé.

Il a rappelé que l’évaluation provisoire de la situation alimentaire et nutritionnelle au titre de la campagne agricole 2019-2020 par le Système d’alerte précoce (SAP) a révélé que d’octobre 2019 à décembre 2019, environ 38 756 personnes étaient en phase urgence, 609 574 personnes en phase crise.

PAR MODIBO KONE

Source : Info-Matin

The post Appui alimentaire: le Japon offre 1 200 tonnes de riz au Mali appeared first on Koulouba.com.


Recrutement de 15 300 enseignants: la répartie de la Synergie des enseignants au PM

$
0
0

Suite au communiqué d’appel à candidatures en vue du recrutement de 15 300 enseignants par le Directeur général du Centre National de Promotion du Volontariat au Mali (CNPV), ce 27 janvier 2020, la réponse des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ne s’est pas fait attendre. Ainsi, un préavis de 20 jours, soit 480 heures, a été déposé sur la table du ministre du Dialogue Social, du Travail et de la Fonction Publique, ce 28 janvier 2020. Jusqu’où iront les deux parties.

 

Dans une déclaration sur les réseaux sociaux ce mardi, la Synergie des enseignants confirme le dépôt d’un préavis de grève de 20 jours qui prend effet, à compter de ce 28 janvrier pour exiger l’application de l’article 39 de la loi N° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut particulier. Par la même occasion, les enseignants appellent à une marche pacifique ce 13 février 2020 sur toute l’étendue du territoire.

Selon des sources concordantes, les enseignants signataires annoncent qu’ils encouragent le Premier ministre Boubou CISSE à donner de l’emploi à leurs jeunes frères chômeurs qui réclament ce droit fondamental depuis des années.

« Je ne comprends pas l’attitude inexplicable des enseignants maliens. Sincèrement, nous sommes dans un pays qui a les plus faibles taux d’éducation de la sous-région et vous continuez à grever sans aucune inquiétude pour vos enfants sachant que l’avenir du pays commence par vous. Si vous continuez dans cette situation, il vaut mieux démissionner. Dans les pays développés, on revendique les droits et se faire entendre hors les jours ouvrables. Mais au Mali, on prend des jours et voire des mois pour avoir des droits, mais votre conscience vous guidera », tempête un citoyen malien exaspéré par les grèves à n’en pas finir.

A l’opposé, cet autre citoyen, visiblement un enseignant, pense : « il faut être ennemi de ton pays pour accepter cette décision du PM. Parce que l’école est déjà foutue, ils n’ont pas été capables de gérer la situation que l’école traverse, ils vont en ajouter d’autres. Pour moi, personne ne doit répondre à cette demande comme ça, ils vont reconnaître que ce qu’ils font n’est pas bien ».

Pour rappel, cette réaction fait suite à la volonté annoncée du Gouvernement de recruter 15 300 enseignants volontaires, dont 10 300 pour l’enseignement fondamental 1 et 2 (premier et second cycle) et 5 000 pour l’enseignement secondaire pour une durée de 6 mois.

Contrairement à certaines informations qui ont circulé, contribuant à exacerber les clivages entre les parties (Syndicats et Gouvernement), ce recrutement ne ferme aucunement la porte au dialogue avec les enseignants grévistes. Il n’est pas non plus question de leur radiation des effectifs de la Fonction publique au profit des volontaires. Ce serait une violation du droit de grève consacré par la Constitution qui en son article 21 dispose : ‘’ le droit de grève est garanti. Il s’exerce dans le cadre des lois et règlements en vigueur’’.  Le dialogue se poursuivra. Pour cela, le Premier ministre a mis à contribution les partis politiques de la Majorité présidentielle, après l’échec des négociations le vendredi 17 janvier 2020 ; les organisations de la société civile qui viennent en appoint des efforts des médiateurs traditionnels.

Pour l’instant, le défi est lancé : celui de recruter 15 300 enseignants pour maintenir les enfants à l’école, en attendant d’arriver à un accord avec les syndicats grévistes. Comme le disent les Bambara : « N’i ko i bè Sama fèrèbo, i ye kuma ba fô. N’i y’a kè, i ye ko baa kè ».

Pour les enseignants, il n’y a point de doute que le gouvernement est de mauvaise foi. Aussi envisagent-ils d’engager une guerre sans merci jusqu’à la victoire finale. C’est d’ailleurs, le sens des derniers mouvements programmés : la grève de 20 jours et la marche pacifique du jeudi prochain.

PAR SIDI DAO

Source : Info-Matin

The post Recrutement de 15 300 enseignants: la répartie de la Synergie des enseignants au PM appeared first on Koulouba.com.

Le DG lors de la 2e édition de la nuit Malitel: « il faut des résolutions fortes et plus ambitieuses »

$
0
0

Magnifier et célébrer le rôle prépondérant que joue chacun des travailleurs au sein de l’entreprise qu’est Malitel, remercier, reconnaitre et récompenser les entités et personnes ayant réalisé les meilleures performances au cours de l’année 2019, et se ravigoter mutuellement, tel était l’objectif de la 2e édition de la ‘’Nuit Malitel’,’ ce samedi 25 janvier 2020, dans un hôtel de la place.

 

 Pour ce rendez-vous annuel incontournable qui réunit dans la joie et la bonne humeur les femmes et les hommes qui font de Malitel ce qu’elle est aujourd’hui, l’espace réservé a fait le plein de monde. Occasion pour le Directeur général de la société, Abdelaziz BIDDINE, de souhaiter à ses collaborateurs ses meilleurs vœux de paix, de santé, de prospérité sur le plan personnel et professionnel. Il a placé la cérémonie dans son contexte de reconnaissance et de récompense des efforts des meilleurs performeurs, en tant que personnes ou entités, au titre de l’année 2019. A cet effet, pour réduire la marge d’erreur, s’est-il dédouané, le nombre de récipiendaires a été augmenté par rapport à la précédente édition.

L’autre objectif de la soirée, a expliqué le DG, c’est de permettre aux travailleurs de Malitel, au seuil du Nouvel An, de se ravigoter mutuellement pour faire face aux challenges multiples, en raison d’une concurrence de plus en plus rude, de clients de plus en plus exigeants, d’une conjoncture économique difficile comme l’a expliqué par ailleurs Moustapha El HOUTI, chef du Département marketing de Malitel.

  1. BIDDINE a souligné l’importance de l’union et de la cohésion qui sont la clé de la réussite d’une entreprise ; toute chose à capitaliser. Il accorde autant d’importance aux ressources humaines compétentes sans lesquelles aucune entreprise ne pourrait faire face à la conjoncture actuelle. « L’union et la cohésion au sein de la famille Malitel est un facteur clé de réussite sur lequel nous devons capitaliser, et que nous devons nourrir au quotidien par la patience, la courtoisie et la bienveillance envers notre prochain.

Sans des ressources humaines capables et compétentes aucune structure ne peut faire face aux enjeux qu’impose la conjoncture économique actuelle », a-t-il dit.

D’importantes réalisations, sur les plans marketing et commercial, ont été rappelées en termes d’enrichissement d’offres telles Damou ET Grati+ ou encore les forfaits internet. L’ADSL également a fait l’objet d’une augmentation gratuite de tous les débits ; le lancement avec fierté d’une offre Fibre optique pour les clients résidentiels moins chère, avec des débits plus importants allant jusqu’à 50Mb/s et l’illimité voix en exclusivité.

Poursuivant son rappel, le DG a fait de nouveaux services à valeurs ajoutée qui ont vu le cas tels les services Xprim ou Angata.

Concernant Mobicash, en plus des efforts fournis sur le réseau de distribution, le catalogue des services a été enrichi par le paiement des factures de la SOMAGEP et l’ouverture du transfert international au Togo.

A ces réalisations, le DG ajoute le lancement d’un grand chantier de réaménagement des agences commerciales ; l’amélioration de la transmission, le renforcement du parc 4G, 3G, et 2G.

C’est avec fierté que le Directeur général, Abdelaziz BIDDINE a rappelé la certification ISO 9001 obtenue avec brio par Malitel.

Parmi les faits marquants de l’année 2019, il y a de nombreuses actions de mécénat, de sponsoring…

Pour la nouvelle année 2020, le DG vise des objectifs toujours plus ambitieux nécessitant plus d’ambition. « Tout ce que je viens de dire fait partie du passé. Il ne faut s’en rappeler que pour invoquer des résolutions fortes et plus ambitieuses en cette nouvelle année 2020. Capitalisons sur les réalisations antérieures et redoublons nos efforts pour atteindre de nouveaux objectifs, toujours plus ambitieux.

2020 s’annonce une année difficile compte tenu de la conjoncture et du contexte concurrentiel. Elle nécessitera plus de mobilisation à tous les niveaux. Sur le plan commercial en mettant l’accent sur les piliers du business d’aujourd’hui qui constituent les leviers de croissance et qui sont la data mobile et fixe et Mobicash, sur le plan technique en offrant une meilleure qualité de service », a-t-il galvanisé ses collaborateurs.

Il a terminé sur une note de reconnaissance « aux valeureuses ressources humaines » tout en leur demandant « une forte mobilisation, chacun dans sa position, afin d’atteindre des résultats meilleurs que les années précédentes ».

L’autre temps fort de la soirée a été la remise des récompenses aux personnes et entités qui ont réalisé les meilleures performances au titre de l’année 2019. Parmi les personnes ayant bénéficié de la reconnaissance, il y a le PCA de Malitel, Modibo Kane KEITA, ancien Directeur général des Douanes maliennes.

La soirée de la famille Malitel a été agrémentée par les prestations de l’artiste Astan KIDA, du jongleur Messi et du magicien Hender qui ont épaté l’assistance.

Rendez-vous est un pris pour la troisième édition de la ‘’Nuit Malitel’’ pour le renforcement des liens de collaboration et pour relever de nouveaux challenges.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

The post Le DG lors de la 2e édition de la nuit Malitel: « il faut des résolutions fortes et plus ambitieuses » appeared first on Koulouba.com.

Général Sanogo: enfin libre

$
0
0

Après l’audience qui s’est tenue lundi dernier devant la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako pour examiner la demande de mise en liberté provisoire du Général Amadou Haya SANOGO, ladite Chambre a délibéré hier mardi 28 janvier 2020 son délibéré : la liberté provisoire pour le général Amadou Haya SANOGO et une quinzaine de ses codétenus.

 

Après plus de 6 ans de détention (arrestation et inculpation, depuis le 27 novembre 2013), l’ancien chef de la junte militaire de Kati recouvre la liberté provisoire au terme d’une bataille judiciaire acharnée de ses conseils et d’une forte mobilisation d’une partie de l’opinion nationale acquise à sa cause sur les réseaux sociaux.

Liberté provisoire ou liberté définitive, s’interrogent des observateurs avertis qui fondent leur hypothèse sur une libération sur deux postulats.

Le premier, c’est la dynamique de réconciliation nationale au nom de laquelle le Gouvernement trinque à la même table que d’anciens chefs de guerre dont certains sont loin d’avoir les mains immaculées. Cette réconciliation vaut particulièrement pour l’Armée déchirée à un moment de son histoire laquelle a besoin de se retrouver pour mener le seul combat qui vaille en ce moment : débarrasser le Mali des aventuriers des Groupes armés terroristes venus ‘’semer le chaos dans nos villages, dans nos villes, et répandre la désolation dans chacun de nos foyers’’. Pour une telle mission historique, argumentent-ils, il faut une armée république où la fraternité d’armes, loin d’un vain mot, est un sacro-saint principe.

Le second postulat c’est qu’en raison du climat de détente, mais en sus du nombre d’années passées en prison sans condamnation, ces années de détention devraient représenter la peine au terme d’un procès de forme. Ce qui aurait pour double avantage de respecter la légalité, mais également de conforter le Mali qui a clairement affirmé qu’il n’extradera pas ses citoyens à la CPI. Une ‘’parodie’’ de jugement, du fait qu’il n’existe nulle part de double peine, extraira ainsi, en bonne et due forme, l’ancien chef des putschistes des griffes de la justice internationale.

Ainsi, que le procès se tienne ultérieurement (pour la forme) ou qu’on oublie simplement de l’organiser, la liberté provisoire pourrait être définitive puisque dans l’un comme dans l’autre cas de figure, il ne retournera pas à la case prison.

Comme dans le schéma d’une justice transitionnelle reposant sur les trois piliers que sont la reconnaissance, la réparation et l’engagement de non-réédition des faits,  les familles des victimes devraient bénéficier d’une réparation financière dont le montant donne lieu aux spéculations les plus aventurées.

Comment la décision de mise en liberté provisoire est accueillie au sein de l’opinion nationale ? À vrai dire, elle est diversement reçue. Pour certains, elle est la consécration de la faillite de la justice malienne ; pour les organisations de défense des droits de l’homme, ce qu’il faut, c’est plutôt un procès équitable sans plus tarder ; pour d’autres, en l’occurrence ses soutiens, la liberté provisoire n’est qu’une forme de justice envers quelqu’un qui a l’objet d’une longue détention sans jugement. Pour une dernière catégorie de citoyens, encore tenaillée vraisemblablement par la rancune, la place de l’ancien chef putschiste n’est nulle part ailleurs qu’en prison.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

The post Général Sanogo: enfin libre appeared first on Koulouba.com.

Les Emirats Arabes Unis dotent les FAMa en Cougars

$
0
0

Un premier lot de 15 véhicules blindés de type Cougars sur un parc attendu de 30 blindés a été offert à l’Armée malienne, le mardi 28 janvier 2020, par les Emirats Arabes Unis. La réception de ces engins blindés a été faite par le Directeur du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées, le Général de Brigade Moustaph Drabo à l’Aéroport International Président Modibo Kéita de Bamako.

Cette acquisition viendra renforcer davantage les capacités opérationnelles des FAMa en vue de mieux faire face aux ennemis de la paix. L’Ambassade du Mali aux Emirats Arabes Unis, M. Boukary Sidibé, présent à la réception de ces engins blindés a vivement salué la coopération fructueuse existant entre les deux pays frères. Le Diplomate malien a clairement expliqué que la présente réception a été possible grâce aux efforts louables des plus hautes autorités du pays dans l’optique de doter notre armée des moyens adéquats et adaptés à la situation.

Le Directeur du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées, le Général de Brigade Moustapha Drabo a pour sa part, remercié le Prince Héritier des Emirats Arabes Unis, cheikh Mohamed ben Zayed Al Nahyan pour tout le soutien qu’il ne cesse d’apporter au Mali et à son armée. ‘’Ce soutien qui s’est beaucoup renforcé récemment, se concrétise aujourd’hui par la donation d’une quinzaine d’engins blindés, sera un apport capital pour notre Armée nationale’’, a-t-il indiqué. Selon lui, ces engins blindés permettront d’une part d’améliorer la protection de nos unités contre les Engins Explosifs Improvisés (EEI) et les embuscades et d’autres parts d’améliorer la mobilité de nos hommes sur le terrain.

Source : Fama

The post Les Emirats Arabes Unis dotent les FAMa en Cougars appeared first on Koulouba.com.

Arrêtons de nous mentir !

$
0
0

À la différence notoire de l’élection communale qui peut légalement être suppléée par l’installation de délégations spéciales, en cas de non-tenue du scrutin, de l’élection du Président de la République où les candidats sont équitablement impactés par la non-tenue du scrutin dans des bureaux de vote ; dans le cas des élections législatives, ce sont uniquement et iniquement les candidats d’une circonscription électorale qui sont mis hors course.

 

Également, à la différence des élections législatives de 1992 où le Premier ministre de l’époque a réussi le passage en force de les organiser à Kidal, épicentre de l’insécurité à l’époque ; en 2020, l’insécurité est généralisée et n’a plus de visage. C’est la guerre asymétrique imposée au Mali par des barbares d’un autre âge.

C’est dans ce nouvel environnement sécuritaire que les autorités se contorsionnent, ratiocinent et décrètent de tenter le diable dans une crise d’excentricité, de frustrations mal assumées, mais surtout dans une improvisation aberrante et précipitation interlope.

Réuni le mercredi 22 janvier 2020, dans sa salle de délibérations du Palais de Koulouba, sous la présidence d’Ibrahim Boubacar KEITA, chef de l’État, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée nationale.

Selon le Communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi, ‘’le collège électoral est convoqué le dimanche 29 mars 2020, sur toute l’étendue du territoire national, à l’effet de procéder à l’élection des députés à l’Assemblée nationale.

La campagne électorale, à l’occasion du premier tour, est ouverte le dimanche 08 mars 2020 à zéro heure. Elle est close le vendredi 27 mars 2020 à minuit.

Un second tour a lieu le dimanche 19 avril 2020 dans les circonscriptions où aucun candidat ou liste de candidats n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour.

La campagne électorale à l’occasion du deuxième tour est ouverte le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Elle est close le vendredi 17 avril 2020 à minuit’’.

Le téléchargement d’une parodie d’élection semble en bonne voie. Il serait illusoire que des politiques dont la vocation est la conquête et l’exercice du pouvoir, de même que certaines faîtières de la société civile adhèrent sans ciller à cette aventure incertaine. La Plateforme ‘’Anw Ko Mali Dron’’, le Front pour la sauvegarde de la démocratie’’, dénoncent un schéma corrompu et présage soit un boycott des partis politiques, soit un hold-up électoral en préparation par le pouvoir.

Faut-il leur tenir rigueur pour leur pyrrhonisme ? Nul catastrophisme sur les garanties sécuritaires, préalables à la bonne tenue des élections dans l’ensemble des 55 circonscriptions électorales du Mali. La détresse nationale est ostensible. Les preuves sont à foison. Le dimanche 26 janvier 2020, c’est le poste FAMa de Sokolo qui a été attaqué. Bilan : côté FAMa : 60 rescapés, 20 morts et 05 blessés ; côté ennemis : 04 tués. Il y aura fallu deux heures, sinon plus, pour qu’arrivent les renforts pour mettre un terme au martyre des Gendarmes attaqués par de présumés jihadistes. Au regard de la distance réduite entre les deux localités, on peut en déduire que Diabaly n’est pas sécurisé.

Même Ségou qui est à jet de pierre de Bamako n’est pas non plus particulièrement à l’abri de cette insécurité. La preuve : sur la rive gauche appelée ‘’ba tièbolo’’, les écoles des 9 communes sont toutes fermées. Les sources locales rapportent que toute l’administration a aménagé à Ségou ville.

Il serait superfétatoire de faire un dessein de la poudrière du Centre ou du Nord avec un Gouverneur de Taoudéni obligé prendre ses quartiers à Tombouctou.

Ne nous voilons pas la face : la situation sécuritaire n’est pas meilleure qu’en 2018 ou en juin 2016 et l’organisation d’élections dans ces conditions est improbable. Cela relèverait même du miracle. Mais le Mali même n’est-il pas en train de survivre miraculeusement ?

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

The post Arrêtons de nous mentir ! appeared first on Koulouba.com.

Viewing all 74550 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>