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” Dialogue national inclusif ” : l’échec en filigrane

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 » Le dialogue national inclusif  » dont le démarrage officiel de la dernière phase a eu lieu samedi 14 décembre a cessé, depuis des lustres,  d’enthousiasmer les foules. Lorsque le concept est apparu dans  le lexique politique local, à l’initiative de l’opposition, nombreux étaient nos concitoyens qui y subodoraient une occasion inespérée d’établir un dialogue constructeur entre les acteurs politiques et sociaux de tous bords pour les engager, dans l’unité et la cohésion retrouvées, à relever les multiples défis qui interpellent le pays.

 

Très vite, hélas, il apparaitra que l’opposition et la majorité n’ont pas la même perception du contenu dudit dialogue.

La première y trouvait l’opportunité de  » refonder  » la République, donc de mettre en place des fondamentaux qui s’imposent à tous et de nouvelles institutions pour les mettre en œuvre. Une 4e République sans le nom, en somme.

La majorité, pour sa part, dans un souci de conservation, entendait seulement faire adopter, de la manière la plus consensuelle possible, des réformes politiques, institutionnelles et administratives jugées indispensables pour faire avancer l’accord pour la paix et la réconciliation du 15 juin 2015, approfondir et améliorer le processus démocratique, mettre le Mali en adéquation avec certains de ses engagements internationaux, notamment à l’échelle de l’UEMOA.

Cette divergence d’approches nourrie par des arrière-pensées politiciennes a finalement conduit à « un dialogue national inclusif  » amputé de forces politiques majeures regroupées au sein duFront pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) ou étiquetées «  autre opposition  » comme Fare Anka Wili de l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé et  de forces sociales à l’image de la Plateforme  » Anko Mali dron  » pilotée par Mme Sy Kadiatou Sow.

Il en résultera que les résolutions ou recommandations issues de ce forum n’engageront pas ces forces politiques et sociales. Ce qui ouvrira la voie à la reprise des contestations de rue avec une vigueur sans précédent, alimentée par l’idée que seule  » la mobilisation populaire permanente  » peut venir à bout d’un régime qui refuse de se remettre en cause malgré l’état de faillite avérée où il a plongé le pays en six années et demie de gestion calamiteuse.

Croire que la participation de la CMA (ex-rébellion kidaloise) annoncée avec un tantinet de triomphalisme  à la veille du lancement des assises, peut donner le change, c’est se bercer d’illusion et tirer des plans sur la comète quand on sait que cette participation a été arrachée au prix d’âpres négociations entourées d’une épaisse discrétion et quand on sait aussi l’extraordinaire capacité des dirigeants de ce mouvement à renier un accord avant même que ne soit sechée l’encre qui a servi à le rédiger.

Saouti HAÏDARA

Source: l’Indépendant

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De la convergence de l’altermondialisme avec le djihadisme

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C’est un constat inquiétant, mais malheureusement pas nouveau. Une certaine élite, corrompue et méprisante, continue de s’enrichir tandis que des millions de Maliens sont laissés pour compte. Ce qui paraît en revanche plus étonnant, c’est cette convergence d’intérêts entre des leaders altermondialistes et les mouvements djihadistes, qui veulent détruire l’Etat. Ils adoptent le même argumentaire sur l’injustice, l’abandon social et le néocolonialisme dans un seul et unique objectif : la conquête du pouvoir.

 

C’est ainsi que l’on apprend, suite à son interpellation, que l’activiste Adama Ben Diarra, alias « Ben le cerveau », est en contact direct avec le député Oumar Mariko qui a soutenu le putsch du capitaine Sanogo, celui-là même qui rêvait d’un destin sankariste. Puis Mariko, encore et toujours, s’est rapproché d’Ansar Eddine en 2012 via la Coordination des Organisations Patriotiques du Mali et n’hésite pas à côtoyer Mahmoud Dicko, le représentant officieux du salafisme au Mali.

Les deux alliés de circonstance se réclament tant de Thomas Sankara que de Modibo Keita et utilisent pour déstabiliser le pouvoir la ficelle bien connue de diviser pour mieux régner. Ainsi, le 18 novembre dernier, Mariko organisait un grand meeting de soutien aux FAMa, ne négligeant pas de critiquer la politique sécuritaire actuelle et la présence des forces militaires étrangères sur le sol malien. Son compère « Ben sans cervelle » a, pour sa part, déjà programmé une manifestation du même acabit le 12 janvier prochain. A croire qu’il est plus facile d’organiser des grands meetings que d’aller au feu…

Il est vrai que chez les djihadistes, la négation de l’Etat prend une forme plus violente. Sous couvert de justice, ils organisent des chouras terroristes, brûlent des écoles et tuent tout ce qui leur résiste ou ne leur ressemble pas.

Entre les activistes tiers-mondistes et les terroristes, le constat et l’objectif sont les mêmes, seuls les moyens diffèrent. Alors que le Mali est en proie à tant de malheurs et lutte pour sa survie, le chacal socialo-révolutionnaire et la hyène djihado-salafiste font converger leurs efforts pour tenter de détruire le pays et ses structures sociales. En attendant de s’entredévorer, ils appliquent le vieil adage « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ».

Dans ces conditions, leur en déplaise, l’Etat malien est toujours là, debout et combatif avec le soutien de Barkhane et de la communauté internationale.

Paul-Louis Koné

SourceMalijet

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Football: Le Weekend des Aigles

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Djenepo et Southampton retombent dans leur travers tandis que Haïdara et Leipzig sont toujours à la commande de la Bundesliga. Samassa et Yatabare restent indéboulonnables à Sivasspor qui, lui, caracole toujours en tête du championnat turque.

Pour la première rencontre de la quinzième journée de la Bundesliga, Diadié Samassekou est sorti dès la 29’ de jeu contre Augsbourg pour une des rares fois qu’il est titulaire avec Hoffenheim cette saison. Mais son club a perdu à domicile 2-4. Haïdara est, lui, resté au banc lors de la victoire 0-3 en déplacement du leader RB Leipzig face à Düsseldorf. Son équipe reste en tête avec deux points d’avance sur le deuxième.

Les français ont disputé de leur côté, la dix-huitième journée de la ligue 1. Après avoir mené longtemps et raté un penalty le FC Metz s’est fait rejoindre au score par l’OM. Mohamed Fofana et Noss (sorti à la 58’ sur blessure) étaient sur la pelouse, Boubacar Traoré a, lui, suivi le match du banc de touche et comme toujours Adama Traoré (Malouda) était absent. Dijon, sans Senou Coulibaly, est allé tenir en échec Amiens  1-1. Côté amiénois Dibasy a joué tout le match alors que Fousséiny Diabaté a cédé sa place à la 85’. Avec Mollah Wague entré à la 55’ en plus de Charles Traoré et Kalifa Coulibaly, le FC Nantes avait ses trois maliens sur la pelouse pour la courte victoire 0-1 face à Nîmes. Le Stade de Reims en déplacement a pris les trois points sur Toulouse. Moussa Doumbia est entré à la 71’ pour les rémois. Youssou Koné blessé, Lyon a courbé l’échine à la dernière minute face à Rennes dans un stade vide.

En Angleterre, c’était la dix-septième journée pour la Premier League. Après deux victoires lors du quatorzième et quinzième journées, Southampton de Djenepo retombe dans leur travers avec deux défaites de suite dont la dernière 0-1 lors de cette dix-septième journée face à un adversaire directe (West Ham) dans la course au maintien. Quant à Brighton de Yves Bissouma, il sera en déplacement chez Crystal Palace, ce lundi à 19h45.

La Süper Ligue turque, elle, disputait, ce weekend, sa quinzième journée. Même s’il faut attendre jusqu’à ce lundi soir pour les dernières rencontres de cette journée, notamment celle qui va opposer Trabzonspor et Dénizlispor de Hadi Sacko, les clubs où évoluent les internationaux maliens ont joué. Ainsi, Sivasspor avec Samassa et Yatabaré garde le cap en tête en s’imposant 3-1 à Fenerbahçe. Le dernier était d’ailleurs passeur sur le troisième but de son équipe. De son côté, Gaziantep BB sans Souleymane Diarra a largement disposé de Kayserispor 3-0. Après sa défaite 0-2 à domicile face à Malatyaspor lors de laquelle Diaby a cédé sa place à la 68’, Besiktas se voit distance par le leader et risque de se faire dépasser par ses poursuivants qui jouent ce lundi à 17h.

Au Portugal, la Liga Nos est à la quatorzième journée. Le FC Porto où évolue Marega jouera ce lundi à partir 20h15, Guimaraes et Falaye Sacko, eux, ont tenu en échec Gil Vicente chez lui. Sacko a joué les 90’.

 

Saïdou Guindo (satgiaire)

Malijet

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Assemblée générale ordinaire du Resogest en Guinee : Youssouf Maiga de l’Opam élu président

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La première assemblée générale ordinaire du reseau des sociétés et offices charges de la gestion des stocks nationaux (Resogest) Conakry (guinée), s’est tenue du 6 au 8 décembre 2019. A l’issue de l’assemblée, Youssouf Maiga a été réélu à son poste de président du Rosogest.

La première Assemblée Générale Ordinaire du Réseau des Sociétés et Offices chargés de la gestion des stocks de sécurité alimentaire dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (RESOGEST) vient de se tenir à Conakry en Guinée.

Après  deux jours de débats intenses, l’Assemblée Générale recommande : à  l’endroit du RESOGEST et des membres du bureau de :

Réviser les textes du réseau à travers la tenue d’une Assemblée Générale Extraordinaire ; soumettre des requêtes de financements aux différents partenaires du RESOGEST pour accélérer la mise en œuvre de ses activités et de son fonctionnement ; prendre les dispositions pour la mise en place de l’Unité de Coordination et de Gestion (UCG) du RESOGEST afin d’être plus efficace dans la mise en œuvre des activités avec le recrutement d’un Coordonnateur et d’un Comptable et veiller à rechercher des financements pour leurs prises en charge ; faire un plaidoyer pour mobiliser les cotisations des pays membres ; poursuivre les activités pour l’atteinte des objectifs visés.

A l’endroit du CILSS et de la CEDEAO, l’Assemblée a demandé à ses institutions de poursuivre l’appui pour la mise en œuvre des activités de RESOGEST ; appuyer techniquement le processus d’autonomisation et d’opérationnalisation du RESOGEST.

Et enfin, une recommandation est allée à l’endroit des Partenaires Techniques et Financiers. Il s’agit de mobiliser les financements pour soutenir le processus d’opérationnalisation du RESOGEST.

L’assemblée générale a aussi procédé au renouvellement du bureau ce, conformément aux textes. Il faut dire que seuls les postes du Président et des Vice-présidents ont été renouvelés. A cet effet, les procédures réglementaires ont été suivies par voie électorale.

A l’unanimité, les votants ont renouvelés leur confiance au président sortant Youssouf Maiga, PDG de l’Office des Produits Agricoles du Mali (OPAM) avec 16 voix sur les 16 votants, soit 100% de l’électorat. Le poste de 1er vice président est revenu à Nuhu KILISHI, directeur Adjoint du FSRD du Nigéria, avec 13 voix sur 16 votants, soit 81,25% de l’électorat.

Enfin, Ibrahima DIAO, du Sénégal directeur du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) a été élu 2e vice président avec 14 voix sur les 16 votants, soit 87,5% de l’électorat.

Le poste de Secrétaire général  est allé à la SONAGESS (Burkina Faso), Le secrétaire général adjoint est occupé par le SNSAN (Cap Vert). Le trésorier général et le trésorier général adjoint a été confié respectivement à ANSAT (Togo) et (Gambie).

Etaient présents à cette rencontre les représentants des structures nationales en charge de la gestion des stocks de sécurité alimentaires. Il s’agit précisément  des seize sur les dix-sept  pays membres du RESOGEST : Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Léone, Tchad.

Ont participé également à cette rencontre le représentant de l’ARAA/CEDEAO et le Consultant (Cabinet FOCUS AUDIT & EXPERTISES) chargé de rédiger le manuel de procédures.

A.S.

SourceArc en Ciel

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DNI : Révision constitutionnelle, Accord d’Alger : Ces questions qui « brulent »

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Parmi les 6 thématiques soumises à débats pour le Dialogue national inclusif, la question de la reforme constitutionnelle et institutionnelles, les dispositions de l’Accord qui pourraient être prises dans le cadre de la révision constitutionnelle sont certainement les plus regardant par les citoyens. Des débats houleux en perspectives sont attendus. Ci-dessous les points inscrits dans la thématique révision constitutionnelle.

Longtemps attendue par les maliens, la phase nationale du Dialogue national inclusif a démarré le samedi 14 décembre 2019, au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba.

Les discussions entre les fils du pays devront durer plusieurs jours et plusieurs questions y seront évoquées: les réformes politiques et institutionnelles, la gouvernance, l’économie et les finances, la gouvernance du foncier, l’éducation et la formation professionnelle.

Parmi les points soumis à discussion, celle liée à la question de révision constitutionnelle a fait l’objet de débats intenses, de diverses interprétations, des commentaires tous azimuts au sein de la classe politique, des associations, dans les grins…

Après une phase communale et régionale, les maliens toute sensibilité confondues se retrouvent pour débattre de ce qui sera le Mali de demain. Dans ce numéro, nous vous proposons les reformes institutionnelles envisagées.

Pour les autorités, après 27 ans de pratiques institutionnelles, une reforme de la Constitution est plus que nécessaire à l’heure actuelle au Mali, afin de garantir une meilleure continuité de l’Etat et de corriger les dysfonctionnements qui menacent au quotidien la stabilité du pays et le mieux-être de la population.

Ainsi la révision constitutionnelle au Mali, a pour finalité d’améliorer la qualité du fonctionnement des institutions, de tenir compte de l’évolution du droit constitutionnel et de certains engagements pris par le gouvernement du pays. Elle s’inscrit en d’autres termes dans une logique de consolidation de la démocratie, de l’état de droit et de promotion de la paix dans notre pays.

Le pouvoir de révision constitutionnelle pourrait donc s’intéresser à des points : l’assouplissement de la procédure de révision constitutionnelle prévue à l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992. Les concepteurs du projet estiment qu’au Mali, l’organisation d’un referendum est obligatoire pour toute modification à la Constitution. « Cela rend la procédure de révision extrêmement lourde pour notre pays ». C’est la raison pour laquelle, diront-ils, qu’il faut prévoir à l’instar des différentes tentatives de revision constitutionnelles au Mali et de la plus part des Etats africains, des mécanismes parlementaires d’adoption définitive des révisions constitutionnelles, notamment pour des dispositions mineures, non sensibles ou de « moindre importance », et maintenir le mécanisme référendaire d’adoption pour des dispositions majeures, sensibles ou de « grande importance ».

Les reformes institutionnelles portent aussi sur la nécessité de la création d’une seconde chambre qui est évoquée par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et toutes les tentatives de révision constitutionnelle.

« En revanche, contrairement à toutes les tentatives de révision constitutionnelle, l’Accord n’exige pas spécifiquement la création d’une seconde chambre sous la dénomination de Sénat. C’est la raison pour laquelle, bon nombre d’experts et observateurs proposent le maintien du Haut Conseil des Collectivités et son érection en seconde chambre. En plus, l’article 6 de l’Accord issu du processus d’Alger, exige des parties de prendre des mesures allant dans le sens de l’ouverture du Haut Conseil des Collectivités aux représentants des notabilités traditionnelles, aux femmes et aux jeunes », souligne le projet.

L’élargissement de la saisine du juge constitutionnel à travers les deux mécanismes de contrôle de constitutionnalité : le contrôle par voie d’action et le contrôle par voie d’exception. Cette mesure qui va dans le sens de la démocratisation de la saisine de la juridiction constitutionnelle est aussi soumise à débat.

Permettre à la Cour Constitutionnelle de s’autosaisir sur tous les cas de violation de la norme constitutionnelle, dans la mesure où elle se trouve être le garant des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques, conformément à l’article 85 de la Constitution ; prévoir un mandat unique non renouvelable pour les membres de la Cour constitutionnelle, est un gage d’indépendance et d’impartialité pour la juridiction constitutionnelle ; la nécessité de créer une Cour des Comptes au Mali qui résulte de la directive des dispositions de l’Uemoa ne sont pas en reste des discussions.

Les dispositions de l’Accord qui pourraient être prises dans le cadre de la révision constitutionnelle

Autres points soumis aux débats, c’est le verrouillage complet ou total de la clause limitative des mandats du Présidents de la République dans le but de garantir le principe de l’alternance démocratique au sommet de l’Etat. « Dans cette hypothèse, aucune révision à la Constitution ne porterait ni sur la durée, ni sur le nombre du mandat du Président de la République. Il serait tout aussi fait interdiction au Président de la République (actuel ou ancien) de briguer plus de deux mandats à la magistrature suprême de son pays ».

Un autre point n’ont moins important c’est la disposition pouvant permettre au Président de la République titulaire de la légitimité populaire de définir la politique de la Nation et d’en répondre devant le Parlement. « Une telle prérogative est à l’heure actuelle, accordée au gouvernement à la tête duquel se trouve le Premier ministre. Le président étant élu sur la base d’un programme, doit être en mesure de le matérialiser dans sa politique pour la Nation. Le gouvernement se consacrerait à la conduite de cette politique définie par le président de la République ».

Il est aussi dit que dans l’hypothèse de la création d’une seconde chambre, que l’intérim du Président de la République soit assuré par le président de l’Assemblée nationale plus légitime à assurer cette responsabilité que le président de la seconde chambre (Senat ou Haut Conseil des Collectivités). Les participants donneront leur avis sur ce point assez important du projet.

Dans le projet de révision Constitutionnelle qui est soumis aux débats, le Président de la République doit pouvoir prêter son serment devant la Cour Constitutionnelle et non devant la Cour suprême qui ne contribue quasiment pas à son élection. Aussi, le Président de la République doit pouvoir révoquer son Premier ministre sans recourir au procédé de la démission qui reste un acte librement consenti par le titulaire de la démission qui, à priori, n’est pas obligé de démissionner. L’hypothèse de la révocation intervient pour éviter à ce niveau, un risque de blocage institutionnel.

La nécessité d’exclure le Président de la République du Conseil supérieur de la magistrature pour une indépendance plus accrue du pouvoir judiciaire y figure. La suppression de la Haute Cour de justice n’est pas en reste des débats. Fonctionnelle depuis 5 ans, la Haute Cour n’est plus pertinente dans le rang des institutions de la République au Mali. Que cette institution ne répond plus aux attentes des citoyens, qu’il convient donc de transférer ses prérogatives aux juridictions de droit commun « Cette mesure s’inscrit dans une logique de dépolitisation de la juridiction « politique ».

Ce n’est pas tout. Les dispositions de l’Accord qui pourraient être prises dans le cadre de la revision constitutionnelle se rapportent notamment : à la mise en place d’une architecture institutionnelle fondée sur des Collectivités territoriales (article 5) ; au changement de dénomination de l’organe délibérant de la Région en Assemblée régionale, élue au suffrage universel direct en jouissant de pouvoirs juridiques, administratifs et financiers appropriés (article 6) ; à la mise en place de la deuxième chambre du Parlement sous la dénomination de Sénat, de conseil de la Nation ou de toute autre appellation valorisante de sa nature et de son rôle, et en faire une institution dont les missions et la composition favorisent la promotion des objectifs du présent Accord ‘article 6).

La CMA a conditionné sa partition au dialogue à l’interdiction d’intégrer dans les débats la question de l’Accord d’Alger. Les participants au Dialogue vont-ils respecter ce chantage des ex groupes armés ?

Djibril Diallo

SourceArc-En-Ciel

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Dialogue national inclusif/ Contribution aux débats : Qu’en est-il en réalité des conflits dits« intercommunautaires » au centre du Mali ?

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Dans quelques jours  les assises sur le Dialogue National Inclusif  vont se terminer, nous l’espérons, sur une dynamique résolue et sincère pour venir à bout entre autres, des problèmes sécuritaires du pays. Il était prévu que les échanges et discussions abordent tous les thèmes sans tabou. Aussi, ce forum national  devrait être une occasion importante et appropriée pour poser et  analyser honnêtement et en profondeur la question sur lesdits « conflits intercommunautaires  au centre du  pays » et surtout de discuter de l’opportunité, de la légalité et de la moralité de l’utilisation par l’Etat des milices ethniques pour résoudre des problèmes de défense et de sécurité nationale. Mais jusqu’ici, rien ne semble indiquer que cette problématique sera posée comme thème spécifique de discussion des assises du Dialogue National Inclusif. Aussi,  dans cette contribution, nous abordons ce problème pour, d’une part,  partager notre lecture et notre appréciation de la gestion  faite par l’Etat de la crise que notre pays vit dans sa partie centrale, et d’autre part, contribuer à informer le large public du pays sur les vrais tenants et aboutissants de la crise sécuritaire au Centre du Pays.

 

L’emballement dramatique des évènements à l’Est et au Nord du pays, malgré  l’ampleur des pertes et l’émotion suscitée, malgré la dangerosité de la situation, tout cela ne devrait pas faire oublier qu’au Centre du pays, surtout dans la zone exondée de la région de Mopti, la situation reste toujours préoccupante. Le sang d’innocentes personnes dogons, peulhs et autres continue de couler par la fait des djihadistes, des miliciens « chasseurs » de Dan Na Ambassagou et surtout par l’impuissance de l’Etat à assurer son rôle régalien de protection de l’ensemble de ses citoyens. Aujourd’hui, il faut reconnaître que l’utilisation des milices ethniques pour juguler la crise sécuritaire au centre du Mali n’a non seulement pas atteint les résultats escomptés, mais elle a, au contraire exacerbé le problème, complexifié sa gestion et rendu difficile  l’obtention de résultats probants et satisfaisants. Officiellement, l’Etat nie toujours avoir joué un quelconque rôle dans l’apparition et l’animation de milices ethniques dites d’autodéfense. Mais aujourd’hui, il ne se trouverait aucune personne  sensée et de bonne foi pour le nier.  En plus du fait d’être coutumier de l’utilisation des milices par le passé, au Centre,  la démarche était si grossière et si évidente, qu’elle n’a trompé que ceux qui voulaient être trompés, parce qu’ayant intérêt à l’entreprise. Que reste-il à cacher quand les milices elles-mêmes revendiquent leur filiation et les rôles à elles dévolus ! L’Etat, complètement décrédibilisé, se retrouve pris à son propre piège, incapable de soutenir un processus sincère, dynamique et continu de retour vers la paix parce qu’accusé (à tort ?) par toutes les parties d’incapacité et de parti pris. La leçon qu’il faut tirer de cette douloureuse expérience est que le Mali a sur joué l’utilisation des milices et qu’il est temps, s’il arrivait à sauver l’essentiel, l’existence du pays, d’extirper définitivement cette pratique des éléments de sa stratégie de défense.  En effet, en ce qui concerne l’utilisation des milices dites d’autodéfense, il est évident que l’Etat, pour se justifier, ne peut évoquer ni la légalité, ni la légitimité, encore moins la moralité  de l’entreprise. C’est vrai, on dit que les « raisons d’Etat » n’ont que faire de la morale. Ce sont les résultats qui compteraient pour elles.  Mais même là, en termes de résultats, nous ne savons pas ce que l’Etat a obtenu de positif dans cette entreprise. Par contre, les aspects négatifs que nous tirons de cette malheureuse expérience, pour le pays, sont si nombreux qu’on ne peut pas les évoquer tous. Nous nous contenterons des aspects négatifs les plus saillants. Ainsi, on peut noter que plus que les engagements militaires directs face aux djihadistes, ce sont les expéditions sanglantes des  milices armées contre les populations civiles paisibles dans les villages, loin des champs de bataille, qui ont depuis deux ou trois ans, le plus endeuillé la nation et rendu les maliens, à leur grande stupeur, méconnaissables et perdus.  On peut  également noter que les actions des milices ont durablement cassé bien de ressorts qui tenaient le pays  et  occasionné beaucoup de malheurs, de souffrances inutiles et injustifiées. Des crimes abominables ont été commis et ces crimes stigmatisent et salissent injustement tous les maliens (les dogons en premier) et contribuent à affaiblir et à honnir le Mali. La tolérance, le vivre ensemble et la fraternité qui caractérisaient le Mali, et dont les maliens étaient si fiers se remettront difficilement des épreuves endurées. Malgré la relative accalmie observée ces derniers temps dans le Centre, il faut convenir que  la situation reste précaire : la paix n’est pas revenue ; les affrontements et les victimes se multiplient ; le nombre de réfugiés au lieu de baisser grâce au retour de certains dans leurs lieux d’origine a, au  contraire, tendance à augmenter ; la peur et la suspicion y règnent en maitres. Mais la conséquence qui sera la plus néfaste pour l’Etat est qu’il s’est complètement dévoilé comme incapable et faible. L’ère de l’Etat tout puissant, recours des faibles et des personnes lésées, l’Etat  craint et respecté par tous semble révolue, si cet Etat est obligé de se « cacher » pour se reposer sur d’autres forces afin d’exercer ses prérogatives. Aussi, il n’inspire plus ni peur, ni confiance, ni respect, car ayant perdu ce que les maliens appellent son « goundo » (son mystère, son jardin secret). Les dernières attaques à l’extrême Est et au Nord du pays ajoutent aux doutes et à la confusion des maliens. M Barthélémy Sangala dans une récente publication intitulée « Région de Mopti : A l’épreuve du déconditionnement »  dans le journal « Le 26 Mars » en date du 1er octobre 2019, décrit  de manière saisissante  les sentiments qu’inspire, aujourd’hui,  la situation du Centre et plus largement le pays : « Koulogon,  Ogossagou, Sobane-da, etc. que de paisibles villages anonymes sortis de l’ombre par des drames les uns plus cruels que les autres. Des bourgades qui vont désormais, malheureusement, résonner dans notre conscience collective comme le symbole de la nature bestiale et brutale des hommes. L’illustration la plus négative de l’homme capable de tuer, de piller et de brûler sans aucune raison particulière. Malheureusement, nous sommes astreints de faire désormais avec cette réalité sinistre de l’homme sans foi, sans loi ». Et B. Sangala  de poser les questions qui avec beaucoup de nos compatriotes de bon sens, nous nous posons tous, à savoir « Comment en sommes-nous arrivés là et pourquoi dans notre pays auparavant réputé comme un havre de paix et de cohabitation intelligente entre les communautés ? Qui a failli alors ? … Chacun y va de son analyse en s’interrogeant non sans rage et s’efforçant de donner une orientation pour une vie harmonieuse en société ». Et on constate avec B Sangala et avec  grand désespoir, que « Peu à peu, tout s’est progressivement dégradé, détérioré et a perdu du sens en donnant du sens à l’insensé ». Car « Aujourd’hui, ôter la vie est une victoire de guerre, l’hospitalité cède son sens à la capture, la solidarité devient espionnage, le traître récompensé, le voyou plus méritant que le loyal, l’autorité exsangue, le mythe de la force et de l’ordre tombe. Les âmes sensibles se sont endurcies, insensibles à la douleur, à la souffrance, aux cris de désespoir. Que sommes-nous devenus ? Quand le voisin devient l’ennemi à abattre ». Il est logique de se poser la question de savoir à qui la faute ? Et quand on répond qu’on est tous fautifs (gouvernants et gouvernés), même si cela parait vraisemblable, il n’en demeure pas moins que cette réponse, formulée comme telle, ne nous aide pas beaucoup pour comprendre et trouver les solutions idoines aux problèmes posés. Elle  élude aussi le fait que nous ne pouvons pas tous être fautifs au même degré. Il y aura fatalement des gens qui seront plus fautifs que d’autres du fait que les responsabilités des uns et des autres dans la gestion de l’Etat et la gestion de la crise ne sont pas les mêmes.

Nous devons noter que tant qu’avec nos autorités, nous continuerons à louvoyer au lieu de chercher les vraies solutions à nos problèmes, tant que notre mode de gouvernance reposera sur le mensonge d’Etat, l’injustice et l’impunité, à la place de la vérité, du droit et de la justice, nous continuerons longtemps cette quête vaine de la paix, de l’entente et du développement harmonieux.

Ne dit-on pas qu’à quelque chose malheur est bon ? En effet, la gestion faite des différentes crises sécuritaires  que notre pays a connues ces dernières années, a mis à nu la décadence morale et patriotique  de l’essentiel de l’élite dirigeante du pays, ainsi que  toutes les tares  qui minent sa gouvernance depuis des décennies.

Ainsi, depuis 2015-2016, les communautés peules du Centre du Mali sont victimes, dans la quasi indifférence des responsables et de l’intelligentsia du pays, d’une guerre d’extermination de la part de milices dites  «d’autodéfense»,  milices qui, malgré les dénégations de l’Etat, se sont révélées être en réalité, des forces militaires supplétives qui seraient montées, orientées et entretenues par des milieux liés aux services secrets et les forces de défense du pays. Mais les officiels, aidés en cela par une puissante machine de propagande, ont préféré épiloguer sur des « conflits interethniques ».  Beaucoup de maliens et d’étrangers ont été longtemps abusés par cette incessante et puissante campagne de désinformation initiée et soutenue par l’Etat et probablement ses partenaires stratégiques de la dite « Communauté internationale » avec leurs puissants moyens de communication, pour faire croire que les djihadistes manipulent les peulhs et les opposent aux  autres ethnies du Mali  et spécifiquement les ethnies  bambara, dogon et bozo. Et ce serait la raison pour laquelle les représentants  de ces ethnies se seraient organisés en milices  pour assurer leur propre défense. C’est la pire des infamies dont l’Etat pouvait se rendre coupable vis-à-vis de son peuple. Les tenants du pouvoir ont sciemment inventé, encouragé et entretenu ce mensonge visant à faire accroire que ces milices sont nées spontanément de la volonté des populations locales, alors que tous les observateurs avertis ont suivi le processus de leur « mise en place spontanément assistée ». Contrairement à l’histoire et aux faits historiques attestés, des représentants de l’Etat et des « historiens, sociologues et journalistes missionnés », leur ont conféré des rôles « traditionnels » de protection de la cité, rôles que les chasseurs n’ont jamais eu à assumer par le passé. Nous sommes tous enfants de ce pays et nous savions pertinemment que les tondjons, les sofas et autres archers, lanciers ou cavaliers des temps anciens n’ont jamais été des chasseurs ou issus des confréries des chasseurs. Leurs rôles et celui des chasseurs étaient et sont nettement distincts. Les hommes en armes pour protéger le pouvoir d’Etat et les chasseurs pour faire la chasse des animaux et éventuellement la protection de l’environnement et la pharmacopée traditionnelle à base de plantes. Mais il fallait justifier cette initiative machiavélique qu’on a pensé être la clef de tous les problèmes sécuritaires du pays.  Pour cela,  des officines occultes ont été apprêtées et n’ont pas hésité, sur commande, à créer la confusion et à falsifier l’histoire. Si non, un mouvement « dit d’autodéfense » mis en place de « manière endogène et  spontanée », tel qu’on veut le faire croire pour la milice Dan na Ambassagou, ne pouvait pas du tout,  du jour au lendemain, avoir un programme d’actions écrit et structuré, un état-major militaire et une direction politique prêts à mener la guerre avec une stratégie militaire d’occupation de l’espace et d’expulsion des populations. Avec une stratégie de communication bien ficelée et quasi parfaitement exécutée. En fait, ici, comme ailleurs, on peut le constater, il n’y a rien de spontané. Tout a été préparé, prémédité et calculé avec l’appui d’experts connus de tous. Qui n’a pas vu dans les locaux du palais présidentiel de Koulouba, l’appui décisif apporté par les plus hautes autorités du pays à la milice Dan Nan Ambassagou ? Qui sait la nature et l’ampleur de ce  que lui a été proposé hors caméras et qui n’a pas été montré à la télévision nationale ? Il est clair que sans l’adoubement officiel ou « tacite » de l’Etat, les milices ethniques  « d’autodéfense »  n’auraient jamais vu le jour, ni prospéré !  Les falsificateurs de l’histoire, apprentis sorciers ont si bien réussi leur « œuvre », qu’aujourd’hui le mot « dozo » est devenu synonyme de criminel, assassin, bandit et autres qualificatifs négatifs et dégradants. L’Association Nationale des Chasseurs du Mali (la vraie cette fois-ci, si elle existe !) a là un motif valable pour porter plainte pour usurpation d’identité et utilisation frauduleuse et  criminelle de ses emblèmes, cris de ralliement et de salutations. Cela pourrait arriver un jour !

Le plus hallucinant et décevant dans tout cela, c’est que dans cette situation dramatique pour la nation,  il ne s’est trouvé presqu’aucun intellectuel malien,  aucun homme politique d’envergure (à quelques très rares exceptions) pour dénoncer ces contrevérités, cette supercherie qui confine au crime ! Ne dit-on pas que  le mal triomphe toujours quand les honnêtes gens ne combattent pas ? Même en temps de guerre, il est nécessaire de garder, en plus de la fibre patriotique,  une certaine dose de lucidité, d’objectivité  et de sens de justice, de solidarité et d’empathie pour des victimes innocentes. Donc, visiblement les objecteurs de conscience nationaux n’ont pas été suffisamment à hauteur de mission pour jouer efficacement leur rôle de sentinelle. La société civile a été à peine  un peu plus courageuse.

C’est vrai que la campagne de désinformation et de propagande était et est toujours si prégnante et si puissante que même les personnes de bonne foi, qui étaient convaincues qu’il s’agit d’un faux procès contre les peulhs et même  celles qui avaient de doutes sur la véracité des accusations ont toutes dû faire profil bas, se terrer et ruminer leurs ressentiments en silence, quelque fois convaincues que tôt ou tard  la vérité finira par jaillir. Mais entre temps que de mensonges ont été distillés par presse inter posée. Que d’accusations sans fondements ont été formulées contre des maliens parce qu’ils sont peulhs et qu’ils ne sont pas d’accord avec les amalgames et qu’ils ont osé dénoncer des crimes d’Etat indubitables ! Que de manipulations pour faire endosser à l’ensemble de la communauté peulhe, la responsabilité des crimes et du sang qui coulait à flots dans la région du Centre.

Ainsi, après les massacres de Sobame Da,  M Dembélé  a écrit dans ‘Ségou Tuye’ un éditorial intitulé ‘Sursaut national pour sauver le Mali’: « … Que l’on le sache bien, nous ne sommes ni pour les peulhs ni contre les dogons parce que quoi qu’on fasse, nous sommes tous des Maliens appartenant tous à ce pays qui se meurt. Mais il faut souvent dire la vérité dans cette affaire car, qui sont ceux qui les premiers se sont retournés contre leurs frères  dans le centre du pays ? Tout Malien le sait. Toutes les tueries au départ ont été commises par qui ? Qui sont ceux qui les premiers ont donné asile aux djihadistes ? ». Drôle de manière de n’être ni pour les uns, ni pour les autres. Ces trois « questions » inductives, vicieuses et tendancieuses ne sont même pas des questions, malgré les points d’interrogation. Ce sont en fait des accusations directes et gratuites contre les peulhs, sans discernement et sans fondements  des tenants de la thèse que « tout peulh est djihadiste et que tout djihadiste est peulh » ! Voilà la conviction que des milieux politico-sécuritaires ont créée, cultivée et largement propagée. Au  détriment de la vérité, de la paix, du vivre ensemble et des véritables intérêts du Mali et des maliens.

Ce sont là, des thèses absolument fallacieuses débitées  dans certains journaux et radios  de la place, à longueur de journées par des pseudos analystes et pseudos journalistes. Les réseaux sociaux n’ont pas été en reste. Même la tristement célèbre « Radio Mille collines » du Rwanda n’aurait pas fait mieux.  Et pourtant ces  funestes thèses n’ont jamais été étayées par quelques faits tangibles que ce soit. Et pour cause, il n’y en avait pas avant et il n’y en a pas aujourd’hui ! Et pour l’essentiel elles n’ont pas  résisté à l’épreuve du temps (tôt ou tard, dit-on la vérité finira par jaillir et triompher !) et ne pouvaient pas  résister à l’analyse objective des faits.

L’Etat du Mali et ses partenaires stratégiques connaissaient très bien ce qui se passait sur le terrain, mais ils ont délibérément opté de taire ou de  minimiser le rôle néfaste, pour ne pas dire criminel,  qu’ils ont fait jouer aux représentants de l’Etat, à travers ses services sécuritaires, dans la survenue et l’aggravation de la crise au Centre du pays, quand ils ont entrepris d’opposer les différentes composantes de la nation par le truchement des milices armées ethniques dites ‘dozos’. Dans une région où les tensions sociales étaient si grandes, les sensibilités déjà à fleur de peau, comment est-ce que des décideurs responsables ont pu d’une manière si légère, ignorer les lourdes conséquences qui découleraient de leurs actes ?

Contrairement aux apparences et à la propagande développée, pour l’essentiel, il n’y a à proprement parler, pas eu de guerre ou de conflits interethniques au Centre du Mali.  En effet, une guerre suppose la présence et la confrontation d’au moins deux forces antagonistes préparées et déterminées à s’affronter. Tel n’a jamais été le cas dans le centre du Mali. On ne pouvait pas soutenir et on ne peut le faire encore  aujourd’hui, qu’il y avait d’un côté des peulhs organisés, armés et décidés à faire la guerre  en face d’adversaires formés de forces armées maliennes, appuyées par des forces supplétives des différents « chasseurs »  de l’autre côté  Dans ces conditions, évoquer « de guerres ou de conflits interethniques » sur ce qui se passe au Centre du Mali est dans une large mesure  soit un abus de langage,  soit un grossier stratagème pour couvrir des crimes d’Etat. En réalité, il s’est presque toujours agi d’expéditions punitives sanglantes contre les communautés peules, coupables  d’être de la même ethnie que Hamadoun Kouffa. Cependant, quoi qu’on pense ou qu’on  dise, Hamadoun Kouffa et ses partisans djihadistes ne sauraient engager l’ensemble de la communauté peulhe qui ne leur a jamais rien demandé et qui a été la première cible attaquée par eux. Tout le monde se souvient que bon nombre de notables, autorités et autres légitimités traditionnelles  des villages et régions peulhes, abandonnés par l’armée et les services techniques de l’Etat et investis par les djihadistes,  ont  dû fuir vers Bamako et les grandes villes du pays pour ceux qui n’ont pas été tués.  Comment comprendre  et comment ne pas s’indigner, que dans ces conditions, qu’au lieu de venir en aide aux populations de ces zones, en venant vers elles et en préparant avec elles la riposte et la résistance, l’Etat, contre toute attente  logique, déclenche contre ces mêmes populations, en plus d’expéditions militaires punitives et sanglantes, une violente campagne de stigmatisation, de désinformation et d’amalgame tendant à faire croire que tous les peulhs  sont des djihadistes ou des pro-djihadistes. Et que c’est eux, les peulhs, qui sont à la base et la cause de la déstabilisation du pays. On n’oserait pas penser que les autorités du pays (politiques et militaires) avaient un autre agenda pour le Mali et pour les peulhs.

Cependant,  Kouffa, ses employeurs et ses partisans n’ont jamais caché que leur objectif est l’instauration de la charia, donc le renversement de l’ordre étatique dans son ensemble et non la défense exclusive ou prioritaire des intérêts peulhs. Et jusqu’à preuve du contraire, rien ne prouve que l’objectif déclaré des djihadistes est partagé par tous les peulhs et seulement par les peulhs. Personne n’ignore que Kouffa et ses adeptes constituent un pion important entre les mains d’Iyad Ag Ghali, malgré le nom pompeux de « Front de Libération du Macina », vite abandonné au profit de la « Katiba du Macina ». Les responsables sécuritaires du Mali et leurs partenaires stratégiques en sécurité le savaient mieux que quiconque. Qu’ils aient eu des appréhensions sur  les capacités de leurs forces à contenir les hordes djihadistes après avoir abandonné le terrain, c’est possible.  Mais cela ne  saurait justifier le recours aux milices ethniques pour les opposer injustement et imprudemment à la communauté peule, minoritaire, désarmée, isolée  et sans défense. Ce qui  est revenu à la condamner injustement à la vindicte populaire, à la tentative de sa destruction et à son expulsion de ses terres d’origine en zone exondée de la région de Mopti.

Jusqu’ici  la communauté nationale et spécifiquement la communauté peule attend, ne serait-ce qu’un début de preuves qui puisse justifier le traitement illégal et injuste que lui a infligé son propre Etat, sous le couvert de la lutte contre le terrorisme.  Il est certain, aujourd’hui, que ces agissements de l’Etat sont passibles de poursuites judiciaires, car ayant occasionné des crimes de masse, assimilables à de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité, crimes réputés imprescriptibles ! Et qui sait ? Peut-être, un jour viendra et des comptes seront demandés aux auteurs et complices.

Loin de nous, l’idée de penser ou d’insinuer que les terroristes djihadistes ont raison ou sont les bienvenus. Avec ces gens nous n’avons pas les mêmes  objectifs, ni les mêmes valeurs de référence.  Donc, nous n’attendons  rien d’eux. Mais, nous ne comprenons pas que  notre Etat agisse comme une entité hors la loi. Oui, nous convenons que le terrorisme doit être fermement combattu. Et c’est le vœu le plus ardent de tous les maliens qui espèrent  et croient encore en ce pays.   Mais, malheureusement, il faut constater que chez nous au Mali, la lutte contre le  terrorisme a eu « bon dos ». Aujourd’hui, il est de notoriété publique que cette lutte a avant tout servi à masquer la trahison nationale et la pire des carences en gouvernance d’Etat que le pays ait jamais connue ; elle aurait servi à couvrir de colossales malversations financières et des crimes et abus pour des enrichissements illicites scandaleux de certains milieux de l’élite politico-sécuritaire du pays ; et enfin elle a permis aux milieux extrémistes  des miliciens de Dan Na Ambassagou de couvrir et d’opérer sans opposition aucune, au vu et au su de l’Etat, un nettoyage ethnique sans précédent dans l’histoire du Mali, qui s’est traduit par l’expulsion sanglante des peulhs des terroirs  du Gondo, du Séno et du Hairé  qui correspondent à la zone exondée de la Région de Mopti.

Aussi, ce n’est pas étonnant que dans le Centre du pays et ailleurs, cette « lutte » contre les groupes djihadistes tarde à produire tous les effets escomptés.  Le peuple a comme légitimement des doutes sur la volonté réelle ou la capacité des autorités en place à mener efficacement cette lutte. D’où, certainement sa réserve pour coopérer efficacement avec l’armée. Par son incurie administrative et ses accointances douteuses avec des groupes délictueux des milices, l’Etat  semble avoir définitivement perdu la confiance de tous les habitants de la zone et  on n’ose pas l’envisager, peut-être même la partie.

Heureusement que des maliens sont en train de se ressaisir et de sortir petit à petit du moule mensonger dans lequel on voulait éternellement les enfermer, grâce à une habile et complexe campagne de communication.  C’est ainsi que le Pr Clément Dembélé dans Aujourd’hui-Mali  en date du 21 Septembre 2019 note : « Vous savez, le problème d’insécurité au Mali, ….. le conflit intercommunautaire pour ne pas dire la crise au centre du Mali, le problème du nord du Mali, le tout revient à deux choses : la corruption et l’impunité. C’est l’Etat malien qui est aujourd’hui responsable du problème au centre du Mali à travers la mauvaise gouvernance ».Et il poursuit pour illustrer son idée : « Je vais vous livrer une anecdote(Une anecdote pour lui, mais la « vérité vraie » pour nous, ressortissants de la région  ayant vécu les faits. BGD !) Vous vous souvenez, un moment, où les magistrats, les policiers, les gendarmes se bousculaient afin qu’ils soient mutés au centre du Mali, plus précisément dans la région de Mopti. A l’époque, on se posait la question de savoir pourquoi tous ceux-ci voulaient être affectés à Mopti et non à Ségou ou Koulikoro qui sont tous proches de Bamako. Il y a eu des moments, des magistrats (pas tous), des gendarmes et policiers, des gouverneurs, des Préfets qui étaient dans cette zone, se sont organisés en réseau de mafia, pour racketter les gens, notamment les éleveurs. Bref, toutes les communautés qui sont dans cette localité ont été victimes de ces représentants de l’Etat, parce que tout simplement, avec l’idée que ces gens-là sont loin de Bamako. Donc ces communautés-là étaient prises en sandwich entre le nord du Mali et la capitale. Profitant de cette position, ces autorités  ont racketté ces populations durant plusieurs années, créant l’injustice. C’est dans cette frustration qu’un homme est sorti de nulle part, un prêcheur, s’est radicalisé. Il s’agit bien d’Amadou Kouffa. Celui-ci, à travers ses prêches, a manipulé  l’opinion en disant que c’est seulement la communauté peulh qui est victime de cette injustice. Il fait cette lecture parce que lui-même est peulh. Ecoutez tous les prêches d’Amadou Kouffa car j’ai eu la chance d’écouter 53 de ses cassettes, avec une centaine de prêches. Dans ces propos, il ne parle que de la corruption et de l’injustice.  Il dit,  on vous met en prison injustement, on vous rackette injustement, parce que l’Etat malien, selon lui, est représenté par des gens corrompus. C’est comme ça que certains l’ont suivi et pour contrebalancer, certains sont partis de l’autre côté pour créer des milices à qui on a donné des récépissés. Sinon, depuis quand un dozo chasse-t-il avec des kalachnikovs ? ». A la question du journaliste demandant : Pr Clément, soyez précis en disant que certains sont partis de l’autre côté pour créer des milices. Vous voulez faire allusion à qui ? Sa réponse a été on ne peut plus claire : « Il faut qu’on arrête de penser que c’est la France ou le Burkina Faso qui sont derrière ces milices. Ce sont plutôt ceux qui ont créé l’insécurité, l’injustice, qui ont créé la corruption qui ont donné ces armes à ces milices pour jouer contre Amadou Kouffa,  sauf que ça été vu comme étant un conflit intercommunautaire. Sinon, en réalité, il n’y a pas de conflit intercommunautaire au Mali, ce sont plutôt des dirigeants bandits, ici à Bamako, qui ont fabriqué tout ce problème-là ».

Alors faut-il s’étonner que le journal le Démocrate du 07 novembre 2019 s’alarme  dans un de ses articles du jour : « En dépit d’un matraquage médiatique sans relâche, d’un maquillage permanent des réalités de la situation sécuritaire actuelle, d’un conditionnement subtile des citoyens et d’un bâillonnement raffiné de ceux qui pensent autrement, la vérité est que nous sommes en train de perdre le Mali pour lequel les pères de l’indépendance se sont sacrifiés ».

Espérons que les résultats des assises du Dialogue National Inclusif  et d’autres initiatives hardies contribueront à imprimer une autre tournure, plus positive à notre destin national. Que  Dieu assiste et bénisse le Mali !

 

Bamako, novembre 2019

Pr Bouréima Gnalibouly DICKO,

    Directeur de Recherche, en    retraite à Bamako

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Mali: débats crispés pour le premier jour du dialogue national

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Après la cérémonie d’ouverture du Dialogue national inclusif (DNI) samedi, les débats en plénière ont commencé dimanche. Trois sous-groupes pour parler notamment de « gouvernance », de « paix, sécurité et politique institutionnelle » et « d’économie, et finances ».

Les débats doivent s’achever dimanche prochain alors que la quasi-totalité de l’opposition malienne boycotte les travaux. Les ex-rebelles de la CMA (coordination des mouvements de l’Azawad) y sont représentés.

Le début des dialogues en plénière a été laborieux, explique l’un des représentants de l’ex-rébellion au dialogue national inclusif : « Je trouve que les intervenants restent sur des sujets périphériques. »

Mais très rapidement la parole s’est libérée libère. Publiquement, un intervenant a même condamné les groupes armés du Nord : « Je pouvais prendre les armes, mais j’ai refusé de prendre les armes, parce que je pense que ce n’est pas avec les armes qu’on règle les problèmes. » Par ailleurs, il secoue le cocotier : « Pas de révision constitutionnelle tant que le Mali est comme ça. »

« Tous les problèmes du Mali se résument à cette mauvaise gouvernance »

Un autre orateur a donné de la voix pour parler du centre du pays : « Les tueries, les greniers éventrés, les récoltes brulées, les personnes assassinées, les animaux volés, nous ne savons pas à quoi ça va mener. »

Les modérateurs sont alors intervenus dans une atmosphère crispée. En début d’après-midi, ce dimanche, la sérénité est revenue. Parmi les thèmes abordés ce jour, celui de la gouvernance a attiré grand monde.

« C’est le gros du problème. Tous les problèmes du Mali se résument à cette mauvaise gouvernance, et je vois que les gens sont en train de faire un constat, et de dire les solutions qu’ils proposent », estime Abdouraman, un délégué présent à la rencontre.

SourceRFI

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Ouverture du dialogue nationale inclusif : Ils débattent de ce que sera le Mali de demain

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Le peuple malien est réunit depuis le 14 décembre pour les assises du Dialogue national inclusif.  Nos compatriotes de tous bords (excepté une partie de l’opposition) s’expriment sur les préoccupations majeures de l’heure et d’offrir des pistes de solution.

 

 Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a officiellement ouvert donné samedi 14 décembre 2019, le ton des travaux  de la phase nationale au palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ. C’est des maliens venus de toutes les sensibilités qui  se retrouvent pour débattre de l’avenir et du devenir de leur pays. C’est donc parti pour dix jours de débats, de critiques, de propositions et de recommandations.

L’événement a mobilisé ce jour du beau monde. Dans la salle archi comble étaient présents, entre autres personnalités, les chefs des Institutions, les membres du Gouvernement, les Ambassadeurs, plusieurs personnalités politiques et religieuses, la société Civile.

Cette phase nationale du Dialogue National Inclusif est le couronnement d’un long processus pyramidal à caractère inclusif, à l’actif du Président de la République, suite à sa volonté de reconstruire le pays avec l’ensemble de ses fils, sans exclusion aucune. Une vision partagée par l’ensemble de la Nation.

IBK a rendu hommage aux anciens Président du Mali pour avoir apporté leur contribution intellectuelle, leur bénédiction au processus. Le chef de l’Etat ne s’est pas privé de saluer les ex mouvements armés pour leur presence à l’événement.

Selon le Président IBK, Il s’agira pour vous, d’ausculter le pays pour voir quel est son mal, d’où nous vient-il et comment le soigner. Vous êtes une force de propositions. Et le peuple attendra de vous que votre congrès ne soit pas un congrès de plus, mais le congrès qu’il fallait pour mieux asseoir notre processus démocratique, adapter nos institutions, corriger notre gouvernance, stabiliser notre pays, renforcer notre commune volonté de vivre en commun.

Cette dernière ligne droite du processus, est l’occasion de faire la synthèse de ce  qui a été dit à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, de consolider les recommandations et résolutions, de les enrichir en y apportant la perspective nationale à travers un débat franc, mais courtois et orienté vers l’action. Ces discussions auront lieu en plénière et au sein de trois Commissions thématiques conformément au programme qui sera mis à disposition.

« C’est une chance inégalée que le peuple accepte de s’exprimer sur nos préoccupations majeures de l’heure et d’offrir des pistes de solution dans la courtoisie et dans le respect de l’état de droit », a déclaré Cheick Sidi Diarra, président du Comité national d’organisation.

A ses dires, depuis le 14 septembre 2019, date du début de l’atelier de validation des termes de référence, que de chemin parcouru!

Il a profité de l’occasion pour faire le bilan des concertations communales, régionales et dans les ambassades.

Pour le président Diarra, six cents cinq  communes se sont réunies les 7 et 8 octobre 2019, sans incident majeur.

Une semaine plus tard, le 14 octobre, 57 cercles et les six communes du District de Bamako se sont concertées, là aussi sans  incidents.

Les 21 et 22 octobre, dix régions, le District de Bamako et certaines ambassades et consulats ont tenu leurs consultations. Un autre groupe d’Ambassades et consulats se sont concerté les 26 et 27 octobre. La toute dernière concertation dans une ambassade a été organisée à Washington DC les 2 et 3 novembre, dira t-il.

« Les concertations, qui ont mobilisé des milliers de nos compatriotes de tous bords et de toutes les sensibilités, ont été très fructueuses d’un point de vue aussi bien quantitatif que qualitatif », a souligné le président Diarra.

En effet, les concertations dans les 605 communes ont donné lieu à l’adoption d’environ 32 451 recommandations et résolutions dont 6382, rien que pour la première thématique consacrée à la Paix, la Sécurité et au vivre ensemble.

La deuxième thématique consacrée aux questions Institutionnelles et Politiques a suscité 5061 recommandations et résolutions.

Les détails sur les tendances de résolutions qui ont recueilli le plus d’adhésions concernant chaque sous thèmes de chaque thématique font l’objet de la note de synthèse qui sera mise à votre disposition avant le début des travaux.

La synthèse des rapports de vingt ambassades et consulats a également permis d’extraire 282 recommandations et résolutions sur l’ensemble des six les six thématiques.

La thématique 4 sur le social a recueilli le plus l’attention dans les ambassades et consulats avec 62 recommandations.

La cérémonie de clôture aura lieu le dimanche 22 décembre 2019 sous la Présidence du Président de la République.

Amadou Sidibé

Bintou Coulibaly

 Arc en Ciel

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Mali : La justice entre déliquescence et espoir

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Une justice couverte d’autant de plaies est une menace sérieuse au climat des affaires au Mali. Vous êtes, l’espoir de tout un peuple assoiffé de justice, de toutes ses personnes qui croulent dans les prisons sans jugement…

 

Le Mali peut-il être fier de sa justice ? Difficile de répondre à cette question par l’affirmative au regard de la réputation et de l’image qu’elle projette au citoyen. Si dans une ville comme Bamako, des habitants préfèrent lyncher un présumé délinquant surpris en flagrant délit de vol plutôt que de le traîner devant les tribunaux, c’est que la justice malienne est malade.

Cette rupture de confiance entre le citoyen et la justice laisse planer une menace sérieuse sur l’atteinte de l’objectif  des 17 objectifs de développement durable à l’horizon 2030 fixés par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 2015.

Bien loin des standards internationaux qui prescrivent 10 magistrats pour 100 000 habitants. Conséquence, les magistrats, submergés par des affaires, sont obligés de multiplier les renvois. Bonjour les lenteurs judiciaires, les procès qui se prolongent, les détentions préventives aussi.

Monsieur le ministre, « Je jure et promets de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de garder le secret des délibérations et de ma conduite en tout en digne et loyal magistrat ». Pour la plus part de nos compatriotes, ce serment est un récital pour amuser la galerie. Sans une intégrité du juge, cet engagement judiciaire perd sa qualité et refuse du citoyen.

Monsieur le ministre, il n’est point besoin de vous rappeler que la justice au Mali souffre également d’une maladie qui semble consubstantielle à la société malienne en général : la corruption. Nous ne cessons de le rappeler : Parmi les secteurs les plus corrompus au Mali, la justice n’y échappe. En plus de la corruption, le système judiciaire au Mali est victime du manque « d’impartialité » et « d’indépendance ». Alors que la Constitution du Mali fait du président IBK le garant de l’indépendance de la justice, ce dernier n’en a pas fait une préoccupation majeure. Les nombreux rapports du Vérificateur général l’attestent, eux qui sont laissés dans les tiroirs sans murmure ni tambour. Toutefois, l’espoir semble être permit avec l’instruction des dossiers sur la délinquance financière qui a abouti à la mise sous dépôt de certaines personnes.

Le Ministre, le chemin reste long et rocailleux. Qui parle de justice parle d’une justice saine. Vous devriez avoir les yeux sur chaque acte posé par un juge du début jusqu’à la fin d’une instruction car  une justice couverte d’autant de plaies est une menace sérieuse pour l’avenir d’un peuple. Vous savez mieux que quiconque, l’insécurité judiciaire est aussi une menace pour les autres aspects de l’objectif de développement durable.

Homme de Dieu que vous êtes, faites en sorte que vos collaborateurs dans les juridictions soient autant. Personne ne peut nier que depuis votre arrivée, le pouvoir malien est en train de manifester sa volonté politique de favoriser une bonne administration de la justice.

L’ingérence des pouvoirs publics

 Le Ministre, la corruption dans les systèmes judiciaires engendre l’impunité et sape l’Etat de droit, a souligné Transparency International. Se faisant Monsieur le ministre, partout dans le monde, la corruption dans le système judiciaire gêne le développement économique, érode les droits de l’homme et mine la confiance envers les institutions. Elle prive les victimes et les accusés du droit le plus élémentaire.

Monsieur le ministre, sachez que quand les systèmes de justice sont corrompus, tout le monde y perd. Particulièrement les plus démunis, qui se voient forcés de payer des pots-de-vin et n’en ont pas les moyens.

Monsieur le Ministre, la corruption judiciaire entre généralement dans deux catégories : l’ingérence politique du pouvoir exécutif ou législatif dans les procédures judiciaires, d’une part, et la pratique des pots-de-vin, d’autre part. Quand la justice est corrompue, tout le monde y perd, en particulier les plus pauvres, qui se voient contraints de payer des pots-de-vin alors qu’ils ont à peine les moyens de survivre.

Monsieur le Ministre, la petite corruption et l’ingérence du monde politique dans l’appareil judiciaire minent la cohésion sociale: « On constate que les pots-de-vin rendent non seulement la justice inabordable et compromettent l’impartialité des juges, mais ils mettent aussi à mal la capacité du système à contrebalancer les pouvoirs en place ou à promouvoir l’obligation de rendre des comptes. Le système judiciaire se doit d’être un obstacle à la corruption et pas une source ».

Au Mali, une crise de confiance s’est installée entre la justice et les justiciables. Pourtant, le contexte se prête pour donner un coup de pied dans la fourmilière.

le Ministre, vous connaissez  les juges indélicats et les juges corrompus au Mali. Des attitudes se présentent donc à vous pour mettre un terme à la situation de corruption qui mine la machine judiciaire malienne.  On quitte alors la République pour descendre dans une république bananière.

Mafa Sangaré

(Enseignant à la retraite à Baco-djicoroni)

SourceArc en Ciel

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Le ministre de la communication dément la signature d’un accord pour la participation des groupes armés au Dialogue National Inclusif

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Devoir de clarification:

 

Contrairement aux rumeurs qui circulent, je tiens à préciser que le Gouvernement de la République du Mali n’a signé aucun document en vue de la participation effective au Dialogue National Inclusif (DNI), de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), de la Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger et de l’Inclusivité

 

Le Gouvernement s’en tient à l’Article 65 de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, qui indique clairement que : « Les dispositions du présent Accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les parties signataires de l’ Accord et après avis du comité de suivi. »

Je compte sur la bonne compréhension de toutes et de tous pour un dialogue national apaisé, constructif et fructueux dans le seul intérêt de la République.

Que Dieu bénisse le Mali ! Merci

Yaya Sangaré

Ministre de la communication

NB: le titre est de la rédaction

Malivox

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Banque Mondiale: 148,7 milliards de francs CFA pour le Mali

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Cérémonie de signature de convention entre le Gouvernement du Mali et la Banque Mondiale.

 

Ce lundi 16 décembre 2019, le Premier Ministre Dr Boubou Cissé a procédé à la signature d’une convention d’accord de financement exceptionnel d’un montant de deux cent cinquante millions de dollars soit environ 148,7 milliards de francs CFA avec la Banque Mondiale représentée par sa directrice des opérations madame Soukeïna Kane.

 

Le Premier Ministre était accompagné du ministre malien de l’Energie M. Sambou Wagué et du ministre de l’agriculture Moulye Ahmed Boubacar.

Cet appui budgétaire vient soutenir la politique de développement du Mali dans les secteurs prioritaires pour une croissance accrue et soutenue comme l’énergie, les services décentralisés, l’agriculture, les investissements sociaux de base entre autres.

Primature du Mali

NB: Le titre est de la rédaction

Malivox

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Commissariat de Kati 1er arrondissement Deux braqueurs et violeurs arrêtés par les limiers

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Le Commissaire Divisionnaire Moussa Cissé, fraîchement nommé à la tête du Commissariat de Police du 1er Arrondissement de Kati, vient de s’illustrer dans la continuité par l’arrestation de deux braqueurs et violeurs qui entravaient la liberté d’aller et de revenir des paisibles citoyens des quartiers Mission et Koko-plaine de Kati.

 

En effet, le lundi 9 décembre, aux environs de minuit, le sieur Abdoulaye Koné, agent de surveillance dans une Société de gardiennage de la place, accompagné de sa copine « HS », s’est présenté au Commissariat. Il déclara qu’ils ont été braqués à l’aide d’arme blanche au niveau du cimetière du quartier Mission par deux individus. Il ajouta qu’après avoir reçu une gifle de la part du plus gros, les suspects l’ont fouillé et lui ont extorqué la somme de 200.000 F CFA, plus deux téléphones portables, dont l’un de marque Techno K7 et l’autre Kgtel. Il rapporta aussi que les deux individus ont violé sa copine « H.S » sous ses yeux.

Quant à celle-ci, elle déclara qu’après avoir subi les assauts sexuels des deux individus, ceux-ci lui ont extorqué ses deux bagues dont l’une en argent portant l’inscription « H.S » et l’autre en zinc. Les deux victimes ont terminé en faisant une description sommaire des deux suspects. Ainsi, le Divisionnaire Moussa Cissé a aussitôt instruit au bouillonnant Chef de sa Brigade de Recherches, le Major de Police Souleymane Z. Coulibaly alias « Konkoun Solo » de mettre rapidement la main sur les deux criminels. Moins de 24 heures, suite à des renseignements recueillis, les deux ont été rapidement identifiés. Alors, le plus gros a été localisé le lendemain, mardi 10 décembre, aux environs de 11 heures, non loin de la Maison des Anciens Combattants de Kati, alors qu’il tentait d’écouler l’un des téléphones portables de marque Kgtel.

Après une course poursuite, il a été appréhendé. Fouillé au corps, il a été trouvé en sa possession le téléphone portable en plus des deux bagues déclarées par la dame « H.S ». Interpellé sur son identité, il déclara se nommer Cheick M.S alias « Gabonais », âgé de 25 ans environ. L’intéressé est un multi récidiviste, fiché dans les archives du Commissariat du 1er Arrondissement de Kati. Sommairement interrogé, il a sans détour reconnu les faits avant de livrer son second du nom de A.M alias « Lagaré », âgé de 21 ans. Ce dernier a été localisé quelques instants plus tard à la Maison des Jeunes de Kati et, interpellé, lui aussi, il a reconnu sans ambages les faits. Tous natifs de Kati, les deux suspects ont été déférés suite à une procédure pour vol avec agression et viol collectif devant Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kati, le jeudi 12 décembre.

B D

Source: l’Indépendant

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Lettre ouverte au président Ibrahim Boubacar Keita à propos de Kidal «Ce sera dangereux de nous enfermer dans la stratégie de la communauté internationale»

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Monsieur le Président IBK, J’étais plus ou moins tranquille à propos de Kidal lorsque deux événements sont venus ébranler ma conviction. Le premier c’est l’interview de l’ex-Ambassadeur de France au Mali, Nicolas Normand, le 14 ou 15 mars 2019. L’ex-Ambassadeur, qui devait savoir de quoi il parlait, a dit que  »  la France a donné Kidal aux séparatistes  » (à l’époque c’était le MLNA) en ajoutant que le Mouvement a fait voter pour vous dans certaines localités lors de la dernière élection présidentielle.

 

Un représentant dudit Mouvement a réagi le lendemain en nuançant les propos de l’ex-Ambassadeur. Je n’ai pas entendu la réaction des autorités maliennes.

Ce  » don  » est illégal et d’ailleurs contraire à la position officielle de la France à l’époque et à l’heure actuelle. Et il convient de lever le flou à ce sujet, car je pense par exemple que l’ex-Premier Ministre, Moussa Mara, aurait réagi différemment s’il était au courant de ce don lorsqu’il a lancé les troupes maliennes à l’assaut de la localité. Les conditions de ce cadeau fait sans légitimité et en cachette ont dû être telles que les bénéficiaires ne lâcheraient pas facilement prise. Ce don, c’était bien avant l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger, a fortiori, l’Accord National Inclusif.

La restitution est due dans l’absolu (quels que soient les faits intervenus ultérieurement) et vous avez déclaré il y a quelques semaines que Kidal retournerait dans le giron du Mali ; ces paroles ont déclenché un tonnerre d’applaudissements de la part d’un  public qui n’imagine pas que le statu quo peut durer et qui ignore le travail à accomplir. C’est un travail  de diplomatie à mener auprès du Président Français favorable (qui devra convaincre les groupes de la CMA) et auprès de nos frères de ces groupes qui devront se préparer et préparer les populations  de Kidal en partie radicalisées. Ce sera une diplomatie où c’est vous qui aurez le plus à faire, loin du public et parfois loin de tout témoin. Ce dossier ne peut rester tel quel et le Président malien, même s’il n’y a pas contribué, doit assumer le fardeau pour une restitution qui ne doit pas attendre. Ma suggestion est bien entendu sans préjudice des efforts que vous menez à l’insu de vos compatriotes pour résoudre le problème.

Le second événement c’est la colère manifestée par le Président Nigérien, Mahamane Issoufou,  lorsqu’il a déclaré que le Mali devait asseoir son autorité sur Kidal qui, selon lui, abritait des groupes qui attaquaient son pays. Il a ajouté que certains signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation jouaient double jeu. Dès le lendemain de son interview, un représentant de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) (sur la défensive à propos de Kidal) réagissait, mais pas les autorités maliennes. Cette apparente  » non-gestion  » du dossier Kidal par les autorités maliennes et son apparente  » sous-traitance  » à la CMA doivent cesser. Le Président Issoufou aurait d’ailleurs pu proférer ces paroles il y a plusieurs années lorsque les premières attaques de djihadistes venus du Mali pour commettre des exactions en territoire nigérien (pour se replier ensuite au Mali) ont eu lieu.

Je ne suis plus aussi tranquille qu’auparavant et je nourris le ferme espoir que notre Président redressera la situation.

Une parenthèse sécurité

Monsieur le Président IBK, peut-être conviendra-t-il d’adopter en matière de sécurité une double stratégie. D’abord, retenir la stratégie de la France et de la communauté internationale qui consiste à travailler et à combattre les groupes djihadistes et terroristes dans le  » temps long « . Ensuite, mettre au point et en œuvre une stratégie qui consiste à s’armer psychologiquement et matériellement pour en finir avec ces groupes le plus tôt possible. En effet, le temps, comme vous pouvez vous-même le constater depuis votre avènement, ne travaille pas pour nous, la situation ne faisant que se dégrader. Admettre l’idée de  » guerre asymétrique  » peut inciter à la résignation qui pourra être nuisible et hypothéquer l’avenir des pays du Sahel. Une mobilisation populaire contre ces groupes  » invisibles  » qui vivent sur terre et même parmi nous galvanisera davantage et les foules et les soldats.

A preuve, lors de l’éclatement de la Fédération du Mali en 1960, la mobilisation générale et l’entraînement militaire effectué dans toutes les villes et tous les villages ont considérablement contribué à la libération de nos dirigeants retenus à Dakar ; nous avions alors peu d’équipements et peu de moyens mais une volonté inébranlable qui nous aurait conduits au combat pour la cause nationale. Ce sera dangereux de nous enfermer dans la stratégie de la communauté internationale, d’autant que l’opinion dans les pays occidentaux, y compris la France, peut évoluer en notre défaveur.

La cohabitation avec les groupes djihadistes ou terroristes ne tournera pas en notre faveur tandis qu’un peuple décidé ne peut être vaincu.

Le 13 décembre 2019

Macono Coulibaly

Citoyen en retraite

Tél :75 01 30 51/76 33 33 61

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Vers l’internationalisation du dossier Adama Sangaré : Cglua et Aimf à Bamako pour s’enquérir de l’état de santé et de détention du maire

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Près d’un mois après l’incarcération  du Maire du district de Bamako, Adama Sangaré pour une   sombre affaire  des hydrocarbures, la coopération décentralisée a pris le relais de la mobilisation à l’international pour sa libération immédiate  et sans condition.

 

En effet, le week-end  dernier, une délégation  des Cités  et Gouvernements locaux-Unis d’Afrique, la section  Afrique de  Cglu-Monde et l’association  internationale des maires francophones(Aimf), ont envoyé une délégation  à Bamako pour s’enquérir de l’état de santé et de détention du maire du district de Bamako. Est-il besoin de rappeler  que Adama Sangaré  est membre  des directoires des dites associations.

Ces trois organisations ont mandaté Saham Alwardini, maire de Dakar et Armand Bèonidin, maire  de Ouaga ainsi que le secrétaire général de Cglu-Afrique de l’ouest pour effectuer cette mission. Pour la circonstance, la délégation  comprenait aussi Khalifa Aboubacar Sall, ancien ministre et ancien maire de Dakar qui avait connu le même souci  dans son pays. Ladite délégation  conduite  par la maire de Dakar  a tenue  à rendre une visite de courtoisie  au ministre de l’Administration territoriale  et de la Décentralisation  après une visite  de courtoisie aux membres du conseil  du district de Bamako.

Avec les autorités maliennes, ils ont tenu à avoir  le maximum d’information sur le cas  Adama Sangaré.

La délégation  s’est ensuite rendue à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako  pour une visite de courtoisie  au maire du district de Bamako.

Ensuite, ils ont tenu à avoir une séance de travail  avec le Comité Exécutif de l’Adema, la formation politique du maire détenu.

La délégation de Cglua et de l’Aimp  a clairement signifié son vœu d’engager des démarches au niveau international pour obtenir la libération  du maire du district de Bamako, Adama Sangaré.

Birama FALL 

 Le Prétoire

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Participation de la CMA au DNI : Halte à la désinformation, les assurances données sont connues

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Depuis la décision de participation des groupes armés au Dialogue National Inclusif, motivée par les assurances obtenues du gouvernement, beaucoup de pseudo journalistes internationaux, d’activistes, d’analystes s’agitent dans un verbiage inutile, dont eux seuls ont le secret, parviennent à des conclusions tirées par les cheveux indiquant que le Mali renoncerait à la relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR).

Soyons sérieux !!!

En réalité, les conditions posées par les groupes armés, si elles en sont une, parce que relevant du bona sens, sont connues.  Elles se déclinent ainsi :

1- Si l’une des résolutions du DNI est la relecture de l’Accord, il s’agira de créer un cadre propice conforme à l’article 65 de l’APR.

2 – L’article 65 de l’Accord pour la paix et la réconciliation stipule que les dispositions du présent Accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les Parties signataires du présent Accord, et après avis du Comité de suivi.

3 – La CMA, à ce jour, comme les partenaires internationaux du Mali (Algérie, France, groupes armés), sont tous unanimes sur la nécessité de la relecture de l’Accord, au regard du retard et des difficultés récurrentes dans sa mise en œuvre. L’accord de principe ainsi obtenu doit simplement être avalisé par le prochain CSA.

4 – Cet accord, en l’état, est inacceptable, inapplicable et souffre d’un manque d’appropriation des Maliens, qui le perçoivent plus comme une camisole de force. Si nous sommes de bonne foi, seule sa relecture permettra d’ouvrir, au Mali, les chances d’une paix véritable.

C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la satisfaction des réserves formulées par la CMA et acceptées par le Mali.

*Professeur à la Faculté des  Sciences

Économiques et de Gestion

Chercheur au CRAPES.

Source : L’independant

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Dialogue National Inclusif : (09) jours de Dialogue boycotté par l’opposition !

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Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a officiellement lancé les travaux de la phase nationale du Dialogue National Inclusif (DNI), une initiative censée trouver une solution à la crise sécuritaire et humanitaire que vit le pays.

 

C’était ce samedi 14 décembre 2019 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, Les débats vont durer jusqu’au 22 décembre. Les représentants de plusieurs sensibilités sociales, politiques et religieuses étaient présents à la cérémonie. Mais par contre plusieurs autres organisations civiles et partis d’opposition ont refusé de prendre part à ce dialogue qui doit, dit-on, définir une nouvelle feuille de route pour sortir de la crise sécuritaire.

Reportage: Kassim Traore.

Le dialogue national inclusif a débuté autour des grandes préoccupations du pays.  Les autorités souhaitent que les travaux se déroulent dans « la vérité, la sincérité et la convivialité » pour parvenir à des pistes de propositions de sortie de crise au Mali. Plusieurs commissions travailleront en ateliers jusqu’au 22 décembre avec des thématiques liées à la paix, la gouvernance ou encore la réconciliation. Les ex rebelles de la CMA (Coalition des Mouvements de l’Azawad) ont finalement effectué le déplacement mais sous conditions. Quant au chef de file de l’opposition, il a maintenu son mot d’ordre de boycott de ces concertations nationales.
Les explications de Mahamadou Kane.

Le Chef de l’église catholique de Bamako a participé à l’ouverture des travaux de ce dialogue national inclusif. Le cardinal Jean Zerbo s’est exprimé au micro de Mahamadou Kane.

Source : KLEDU-INFOS

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Justice: Bouba Fané et Abdoul Niang mis en liberté, ce matin

Clap Ivoire 2019 : Trois prix pour le cinéma malien

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Le cinéma malien brille de 6 millions de feux à Abidjan

 

Le Mali a remporté le grand prix intitulé prix Kodjo Ebouclé, doté d’une somme 5 millions de Fcfa, le prix de la meilleure interprétation féminine d’une valeur de 500.000 Fcfa et celui de la meilleure photographie d’une valeur de 500.000 Fcfa au festival de cinéma Clap Ivoire édition 2019.

Trois prix, trois noms à retenir : Hawa Aliou N’diaye réalisatrice du court-métrage Kuma lauréat avec Habibata Ibrahim Maïga pour le prix de la meilleure interprétation féminine et Bassékou pour le prix de la meilleure photographie.

Mali culture

Djeliba 24

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Gao: Les FAMa soutiennent les déplacés de Tamkoutat

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Dans le cadre de l’exécution du programme d’actions Civilo-militaire des zones des opérations, le Poste de Commandement Inter-Arme DU Théâtre-Est (PCIAT-Est) et de la Zone de Défense numéro 1 de Gao ont rendu une visite de courtoisie, le lundi 16 décembre 2019, aux déplacés de Tamkoutat dans la commune rurale d’Inchewadji à 120 kilomètres de la ville de Gao.

 

Voilà de quoi redonner du sourire aux déplacés de Tamkoutat avec la remise de cet important don de vivres au nom de la hiérarchie militaire.

 

Composé de sacs de riz, de sucre de spaghetti, de bidons d’huile, des cartons de thé et de couscous, cette donation se situe dans le cadre des activités civilo-militaires.

Un geste hautement apprécié par le Chérif de Tamkoutat, Zédine Ag Anara. Ce soutien de nos forces armées à la population favorisera un climat de confiance et de bonne collaboration entre nos unités et les communautés locales.

Au cours de cette visite des représentants du PCIAT et de la zone de défense n°1, la délégation des FAMa s’est entretenue avec les déplacés de Tamkoutat. Au centre des échanges la sécurisation des personnes et de leurs biens.

Le chef des déplacés n’a pas manqué de souligner le rôle déterminant que les FAMa jouent dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes.

Source : Forces armées maliennes

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Football : Championnat national, résultats et programme de la 11ème !

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10 matchs étaient au programme ce week-end, comptant pour la 11ème journée du Championnat national Ligue Orange; la journée prend fin cet après midi!

 

Les rencontres ont débutés samedi avec trois matchs. Au Stade Mamadou DiarraH de Koulikoro, le CS Dougouwolofila a dicté sa loi à  l’AS Performance de Kabala (2-1).

Au Stade Modibo Keïta le Stade Malien a battu l’AS Sabana de Mopti (3-1), Tidiane Sacko (5ème) et Saouty Traoré (51ème et 52ème) sont les buteurs du Stade, Lassine Koné (54ème) a marqué pour le Sabana AC. Tandis que l’USFAS s’est inclinée devant le Yeleen Olympique (2-1).

Hier dimanche (06) rencontres se sont jouées à Bamako et un peu partout dans le pays. Au Stade du 26 Mars, les Onze Créateurs de Niaréla on réalisés un grand exploit face au CSK en remontant deux buts et arracher la victoire à la (87ème) grâce à une réalisation de Abdoulaye Kanouté.

Au Stade Omnisports Modibo Keïta, le Djoliba AC s’est imposé avec le service minimum face à l’AS Police (1-0). L’unique but de la rencontre est l’œuvre de Souleymane Coulibaly à la (34ème). De leur coté l’ASB et l’AS Bakaridjan de Barouéli ont conservé le capital du  coup d’envoi (0-0).

Au Stade Mamadou Diarra H, l’AS Nianan de Koulikoro a été accroché à domicile par l’Avenir AC de Tombouctou, pendant que, le COB enregistrait sa deuxième défaite à Kita face à l’USC Kita (1-0), Boureima Sidibé sur pénalty a offert la victoire aux siens.

Au municipal de Bougouni, l’AS Black Star est allé battre l’US Bougouni (2-0).

Enfin à Kati, le Mamahira AC et le Sonni AC de Gao se sont neutralisés (1-1).

La journée prend fin cet après midi avec une rencontre au Stade Modibo Kéita, à 16H le LCBA croise le fer avec l’AS Réal.

SourceKLEDU-INFOS

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