Un show de près d’une heure d’horloge. Une performance avec danse, mimique, chant, tambour et vidéo. C’est le spectacle que Sékou Kéïta et sa compagnie ont offert samedi aux spectateurs de l’Institut français du Mali.
C’est une mise en scène très ambitieuse qui embrasse tous les domaines de l’art de la scène et qui aborde une multitude de thèmes comme la paix et la sécurité, l’union, la solidarité et surtout l’indivisibilité du Mali.
En introduction, les spectateurs ont apprécié un clip très populaire du jeune musicien Sidiki Diabaté. Pour les besoins de l’adaptation, le clip est intitulé « Bamako by night ». Ce sont des scènes de joie de vivre de la jeunesse qui s’amuse dans les night club et autre bar-dancing de la capitale. Sur la scène et devant les images du clip qui défilent sur l’écran, des comédiens traduisent en geste les paroles de Sidiki Diabaté. Puis c’est l’artiste Sékou Kéïta qui fait une entrée en guest-star, vêtu d’un costume coloré. Ce qui provoque des applaudissements nourris de la salle.
La performance se poursuit avec la pièce de danse principale « Le Boubou ». Cinq jeunes hommes, deux femmes et Sékou Kéïta lui-même en danseur étoile occupent le flanc droit de la scène, une dizaine de percussionnistes font gronder le tambour sur un rythme effréné et soutenu. Avec une grande souplesse et une agilité effarante, les danseurs interprètent de nombreux pas de danse : dansa, sounou, guangouran, bondialan et, même, du tiéblentié. Ils créent une harmonie en construisant et défaisant de nombreuses figures géométriques. Quand les crépitements font l’effet de détonations d’armes, les danseurs s’affaissent sur le plancher. L’un d’eux reprend ses esprits et vient arracher le boubou comme pour sauver ce magnifique habit de l’abîme.
Ce boubou est décrit comme un habit noble, princier, qui mérite du respect. Il est donc accompagné par quatre tambours d’aisselle ou tamanis.
Enfin la troisième œuvre présentée est une séquence d’une création, « Le Mali des merveilles », précédemment montrée au public, voilà trois mois au CICB. Sept petites filles de blanc vêtues présentent sur la scène, avec chacune à la main, un instrument bambara appelé le Ya Bara. La grande cantatrice Babani Koné, parée d’une grande robe blanche, est aussi installée sur le flanc gauche de la scène.
Au fil de son récital, une des filles verse régulièrement une calebasse d’eau sur sa robe. Deux vidéos se suivent sur l’écran, servant de décor à ce montage. Il s’agit d’abord des images de Oumou Sangaré qui chante « Mongo kélén ». Elle explique, selon un adage de chez nous, qu’une seule personne ne peut rien sans l’aide des autres, une leçon de solidarité. Puis une vidéo de la grande cantatrice disparue, Bako Dagnon.
En fait, il s’agit d’un dessin animé qui illustre une autre pensée de notre terroir qui nous enseigne que l’homme vit d’espoir. Il est possible de vivre sans le soutien des parents ou des frères et sœurs. Mais, selon la sagesse populaire, l’homme a besoin de s’accrocher à un minimum d’espoir pour continuer à vivre. Cet espoir pour nous Maliens, selon l’artiste Sékou Kéïta, demeure notre foi en un Mali libre, uni et prospère.
La scène se termine par un véritable cri du cœur pour l’union, la solidarité et surtout l’indivisibilité de la terre du Mali.
- DOUMBIA
Source : L’ Essor
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