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Corvée d’eau dans les quartiers périphériques de Bamako : Une quête quotidienne, épuisante

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Bamako, 23 avril (AMAP) A Bamako, certaines populations ont de la peine à s’approvisionner en eau potable, toute l’année mais, surtout, en cette période de grande chaleur. A Lafiabougou Talko, Bougoudani et Tchétchénie (quartier adossé à une carrière de pierre où le bruit de la dynamite rythme la journée, comme les tirs d’armes lourdes en Tchétchénie, pendant la guerre), il est courant de voir des attroupements ou des files devant les rares bornes fontaines, pour se ravitailler en eau potable.

Dans ces localités de la commune IV du District de Bamako, avoir un robinet chez soi est un privilège. C’est donc la ruée vers quelques bornes fontaines pendant la période de grande chaleur ou même durant toute l’année. Des populations passent plusieurs heures entre les points d’eau. Cette épreuve est le lot quotidien des femmes et des enfants de ces zones. Chaque famille a plusieurs bidons de 20 litres pour la réserve d’eau potable.

Dans la famille Diarra, à Lafiabougou-Talko, nous comptons une dizaine de récipients contenant de l’eau pour la consommation et les autres usages courants. « Le benjamin de la famille, âgé de 16 ans, s’occupe de la corvée d’eau. Chaque jour, vers 15 heures, il va remplir les bidons vides à la borne-fontaine située à près d’un kilomètre de chez nous », confie Mme Diarra Mariam Coulibaly, du haut de ses 65 ans, en train d’assister une de ses filles qui fait la lessive. Selon elle, se ravitailler en eau potable est un problème récurent dans son quartier.

« Il n’y a pas assez de robinets publics dans notre zone. C’est pourquoi, on a du monde ici », explique Ousmane Traoré, gérant d’une borne-fontaine à Lafiabougou Talko, au milieu des clients.

Une scène pénible à Tchétchénie. A la borne-fontaine, à côté du marché, deux jeunes filles, de 6 à 7 ans, se démènent pour pousser une brouette contenant des bidons de 20 litres remplis d’eau. Alors que l’une pousse, en tenant les manches, l’autre tire par devant. « C’est pour notre maman…Nous apportons cette eau à la maison », nous répond la plus grande, essoufflée.

« Ici, c’est le seul point d’eau qui sert les habitants des environs », soutient le gérant Daouda Bouaré. Selon lui, la localité connait une pénurie d’eau au mois d’avril de chaque année. « En cette période, on peut attendre 24 heures sans voir la moindre goutte d’eau tomber du robinet. Les femmes n’arrivent pas à s’approvisionner pendant la saison chaude à cause des coupures intempestives des robinets », témoigne Bouaré, entouré de bidons jaunes de 20 litres, de clientes et de revendeurs-distributeurs d’eau.

Son enfant au dos, une dame fait signe au gérant pour l’aider à porter sur sa tête sa bassine d’eau. « On se demande quand est-ce que cette corvée d’eau sera un mauvais souvenir pour nous. Chaque année, c’est le même triste sort », nous lance-t-elle, en partant.

De son côté, Mahamadou Dembélé, distributeur-vendeur d’eau, nous dit passer, souvent, des jours entiers au cours desquels le robinet peut être coupé de midi jusqu’au lendemain matin. Lui, son métier, consiste à charger des bidons de 20 litres pour vendre à des clients à domicile. Il charge sa brouette de 8 bidons de 20 litres pour faire le vendeur ambulant. « Je cède un bidon d’eau de 20 litres à 75 Fcfa. Des clients m’appellent, souvent, sur mon téléphone pour je leur livre de l’eau », dit-il. A Tchétchénie, tout comme lui, beaucoup de ses collègues gagnent leur pain quotidien avec ce travail.

Toujours dans le même quartier, au flanc de la colline, des femmes passent la moitié de la journée, l’après-midi en général, à se ravitailler à partir du château d’eau d’un forage réalisé par un particulier. Là-bas, les femmes se bousculent jusqu’au crépuscule pour apporter de l’eau dans leur maison.

A la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP), qui ne gère pas les bornes-fontaines, on soutient de ne pas connaître de pénurie d’eau. «Il peut y avoir des raretés d’eau, suite à des perturbations de distribution », soutient Abdoul Karim Koné, chef du département communication de la société qui rappelle que « c’est la mairie qui gère les installations de bornes-fontaines».

Tout le monde peut installer une borne fontaine publique dans les quartiers populaires, sauf les porteurs d’uniforme (militaires et paramilitaires). Il y a des instructions à respecter. Selon Bakary Fané, le responsable de la Brigade urbaine de protection de l’environnement (BUPE) de la mairie de la Commune IV, celui qui est intéressé doit adresser au maire une demande d’autorisation d’installation de borne-fontaine.

A ce niveau, quatre services sont chargés de faire le constat de la zone afin de s’assurer que le lieu indiqué est adéquat pour un robinet public. La mairie, après son constat, envoie le dossier à la police la plus proche du quartier pour enquête de moralité sur le demandeur.

« Les frais de constat à la mairie sont de 12000 Fcfa, dont 3000 Fcfa par service concerné, pour effectuer le déplacement sur le terrain », informe M. Fané.

Après l’avis favorable de la police, le dossier sera encore renvoyé à la mairie. « Lorsque la police nous retourne le dossier avec son accord, on paie 18000 Fcfa à la mairie comme frais d’autorisation. Ainsi, le dossier d’installation de la borne fontaine sera transmis à la SOMAGEP », a expliqué le responsable de la BUPE en Commune IV. Au terme de cette procédure, la SOMAGEP va installer la borne fontaine au lieu indiqué.

OD/MD (AMAP)

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Mali : ramadan inédit sous le spectre du Covid-19 et de la flambée des prix

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Au Mali, la communauté musulmane s’apprête à vivre un ramadan inédit au Mali : alors que les prix des denrées alimentaires connaissent une hausse, la pandémie de Covid-19 sévit. 

Au Mali, comme partout dans le monde musulman, des milliers de gens entameront le jeûne du mois de ramadan, sauf grosse surprise, ce vendredi 24 avril. L’effervescence est palpable déjà dans les foyers à l’approche de cette période de privation et de sacrifice. Comme d’habitude, à Bamako  et dans d’autres localités du Mali, cette période se prépare avec beaucoup de précautions. Cette année, ce sera un ramadan inédit en raison du règne de la pandémie de Covid-19.

La préparation du ramadan demande est coûteuse : il faut faire des provisions de produits alimentaires les plus nécessaires, notamment le sucre, le mil, le lait, le maïs, etc. Ainsi, beaucoup de personnes broient du noir à cause de l’arrêt temporaire de leurs activités, plus particulièrement celles qui travaillent la nuit. De fait, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, un couvre-feu est instauré de 21h à 5h du matin.

Spéculation sur les prix

Ainsi, nombreux sont ceux qui s’apprêtent à vivre un ramadan morose. Ils constatent, déjà, l’augmentation du prix des produits les plus nécessaires, à savoir les aliments. Yaya Sangaré, chef de famille, s’emporte : « Ce n’est pas seulement à cause de cette maladie que les prix des marchandises augmentent. Le Malien lambda aime la difficulté, il profite des occasions calamiteuses pour s’enrichir ».

Pour lui, la pandémie de coronavirus est juste utilisée pour spéculer sur les prix des denrées alimentaires : « Faites attention, vous constaterez qu’à chaque fois que le ramadan approche, certains vendeurs malintentionnés augmentent les prix de leurs produits alimentaires. Ce n’est pas nouveau », conclut-il.

Prendre des précautions

Parmi les décisions de préventions prises par le gouvernement, il y a l’interdiction des attroupements de plus de 50 personnes. Pendant le ramadan, ces attroupements risque de prendre de l’ampleur. Les autorités religieuses ont du mal à prendre une décision quant à la fermeture des mosquées. Nous devons craindre que dans les lieux de prières collectives, les gens soient entassés. Ce qui est fort probable parce que c’est déjà le cas, tous les vendredis notamment. En tous les cas, vivre cette période sans crainte est difficile tant que les mesures barrières et de distanciation sociale ne sont pas appliquées dans leur intégralité.

Dans la capitale, la plus touchée par le Covid-19, les gens ont peur. Moussa Doumbia, jeune instituteur, ne cache pas son inquiétude : « J’aurais aimé que l’État prenne des mesures draconiennes face au non-respect des mesures mises en placePendant que tout le monde est inquiet face à cette situation, les attroupements dans les mosquées, les salutations en se donnant la main, ou encore les refus du port des masques continuent.».

Le mois de ramadan est un mois saint pour le musulman. Prenons nos précautions en évitant de s’exposer aux risques de contamination.

Source: benbere

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Coronavirus, couvre-feu et Ramadan : comment les bamakois voient la situation?

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Les musulmans s’apprêtent à vivre un mois de ramadan très particulier avec  les restrictions pour empêcher  la propagation du coronavirus.

Les fidèles  ne mangent pas et ne boivent pas toute la journée et sont appelés à faire des prières surérogatoires. Ce que les musulmans appellent les  nafilas ces longues prières ont lieu la nuit, après la rupture du jeun, correspondant aussi a l’entrée en vigueur du couvre feu de 21 heures à 05 heures du matin.

Les prières collectives dans les mosquées  ne sont pas encore interdites à Bamako mais que faire avec le couvre-feu? Eléments de réponse dans ce micro-trottoir.

Ramadan-Covid 23 Avril 2020

Source : KLEDU-INFOS

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Législatives 2020 : Les enseignements d’un scrutin

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Les législatives se sont finalement déroulées les 29 mars et 19 avril 2020 dans les cercles et communes du Mali. Constat majeur: le paysage politique malien n’a pas connu de changement notable. Quelques enseignements à en tirer tout de même.

En attendant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, les premiers chiffres démontrent à suffisance que les trois grands partis, à savoir : le RPM, l’ADEMA PASJ et l’URD conservent leur hégémonie sur la scène politique.

Le RPM s’en sort avec 43 députés par le jeu des alliances, à l’exception des circonscriptions à député unique et des 5 sièges obtenus sur liste propre dans le cercle de Dioila.

L’ADEMA PASJ se frotte les mains avec 24 députés, tous élus sur des listes d’alliance. L’URD, la principale formation politique de l’opposition, a glané 19 sièges.

Fait notable : pour sa première participation, le Mouvement pour le Mali (MPM) de l’Honorable Hadi Niangado a arraché 11 sièges. Tous ces élus ont été désignés sur des listes d’alliance.

L’ASMA-CFP de Soumeylou Boubèye Maïga et l’ADP-Maliba de l’opérateur économique Aliou Boubacar Diallo ont eu chacun 8 parlementaires. La CODEM de Housseyni Amion Guindo se retrouve avec 6 députés. Le parti Yelema de Moussa Mara gagne 4 sièges, dont 2 sur liste propre en commune IV du District de Bamako.

L’UDD a 4 représentants. Le PARENA, la Sadi, le PRVM Fasoko ont eu chacun 3 députés, l’UM-RDA (2) et le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) de Choguel Kokala Maïga (1).

Autre fait notable : la ligue démocratique pour le changement (LDC) de Général Moussa Sinko Coulibaly effectue son entrée à l’Assemblée avec 1 député élu en commune VI du district de Bamako.

À l’exception de quelques victoires obtenues sur liste propre, les alliances ne permettent pas de jauger la force des formations politiques.

Alpha Sidiki Sangaré

Source: Le Challenger

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Kalaban-coro: Le policier ivre, tire à bout portant sur son ami

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À la suite d’une dispute, l’agent assermenté a menacé son adversaire de mort. Sans hésiter, il fait feu et atteint une cible inattendue.

C’est une histoire dramatique qui vient de se passer, il y a quelques jours dans un des secteurs de la Commune rurale de Kalabancoro, à la périphérie sud du district de Bamako. Le héros malheureux de cette histoire que nous désignons par F a trouvé la mort de la façon la plus banale. La cause. Il s’est interposer entre deux protagonistes qui se chamaillaient. Malheureusement pour lui, il a pris une balle de fusil avant de s’effondrer devant des témoins éberlués et impuissants. Il a rendu l’âme quelques instants plus tard.
C’était dimanche matin, F, âgé d’une vingtaine d’années prenait son petit déjeuner à la maison. Sans plus de précision, nos sources se sont juste contentées de nous dire que quelqu’un est arrivé au domicile du jeune homme. La personne en question demanda et trouva F en train de manger. à celui-ci, il propose d’intervenir auprès d’un ses amis pour le calmer. Cet ami que nous désignons par L est un policier d’un des commissariats de la place. Le nommé L se disputait dans la rue avec une tierce personne. Il semble que malgré les tentatives de certains témoins sur place, ce jeune policier n’a pu maîtriser ses nerfs. Pis, au lieu de baisser, la tension montait entre les deux protagonistes. C’est comme cela que quelqu’un du voisinage a pensé à F chez qui il s’est rendu à pas pressés pour qu’il intervienne entre son ami policier. Histoire de le raisonner et de mettre fin à une dispute.
Dans la foulée, F n’aura même pas le temps de terminer son plat matinal. Il se débarrassa de la tasse pour se précipiter dehors en se dirigeant vers le champ de bataille. Une fois sur place, il constate qu’effectivement son ami policier était en train d’en découdre avec un individu dans la rue. Selon nos sources, ce jeune policer était complètement éméché. Et pour cause. Bien avant que son ami F n’arrive sur place pour tenter de le calmer, il avait déjà sorti son arme avec la ferme volonté d’en faire usage.

Le policier menaçait son vis-à-vis de le tuer avec cette arme. « Je vais te tuer, je vais te tuer. Je vais te.., je vais… », ne cessait de répéter cet agent assermenté, visiblement sous l’effet de l’alcool. Durant tout ce temps, ce policier visiblement irrité a son arme braqué sur son adversaire, un citoyen ordinaire de surcroît, dont la protection lui incombe en temps nornal. Visiblement, il était décidé de tirer sur ce dernier à bout portant. Certainement par peur, les témoins présents ont joué à la prudence en s’abstenant d’intervenir entre un homme armé d’un pistolet et son adversaire. Surtout que cet homme est un policier adepte de Bacchus. Celui qui a été déloger F chez lui en sollicitant son intervention, était convaincu que c’était le seul qui pouvait faire raisonner son ami L, le policier et l’empêcher de mettre sa menace à exécution.

C’est comme cela que F s’interposa entre les deux protagonistes. C’était l’erreur à ne pas commettre face à un homme armé de pistolet et dans un état second. Il tentera de le convaincre de ne pas faire usage de son arme. En vain. Trop tard. Il était écrit quelque part que c’était son dernier jour sur terre. Dans la foulée, le policer a tiré au moment même où F s’est interposé. Par malchance pour lui, il a été atteint par la balle. Le jeune homme a reçu la balle sur des organes vitaux. Et il en est mort quelques instants plus tard.
Dès lors, tout est allé vite. Le limier a été arrêté et conduit dans les locaux du commissariat de police dont le secteur relève. Il a été ensuite mis à la disposition de la Brigade d’Investigation judicaire (BIJ) pour suite à donner à cette affaire. Après la procédure judicaire requise en l’espèce, de sources policières, il aurait été déféré à la Maison centrale d’arrêt de Bamako, où il serait en train de purger sa peine.
Si l’élaboration des textes est une chose, dans la pratique, cela semble en être une autre. Pour ce qui est de l’usage des armes à feu concernant les porteurs d’uniformes, les textes semblent pourtant clairs. D’après l’article 26 du code de conduite des forces armées et de sécurité du Mali élaboré en octobre 1997, « les policiers doivent éviter de porter atteinte à la vie ou à l’intégrité physique des personnes en toute circonstance, sauf cas de légitime défense pour soi ou pour autrui ». Reste à savoir si c’est le cas dans cette histoire. Et un officier de police rappelle pour la circonstance. « Suivant la norme internationale de police, le policier doit apprécier en fonction de l’urgence de l’environnement, des moyens de l’adversaire avant de riposter ».

Tamba CAMARA

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Kolondiéba : Victoire nette et claire de Sidiki N’Fah Konaté

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Les résultats provisoires du second tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale dans la circonscription électorale de Kolondiéba placent largement la liste RPM-URD en tête. Sidiki N’Fa Konaté réussit son baptême politique en mettant fin à l’invincibilité du Président de la Sadi, l’honorable Oumar Mariko.

Si les résultats provisoires du second tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale dans la circonscription électorale de Kolondiéba sont confirmés par la Cour Constitutionnelle, Sidiki N’Fah Konaté et Daouda Moussa Koné, un ancien compagnon d’Oumar Mariko, siégeront au parlement. Ces résultats proclamés par l’administration placent largement en tête l’alliance RPM-URD qui a obtenu 29. 591 voix contre 22. 179 voix pour la Sadi, soit une différence de 7. 412 voix.

La victoire de Sidiki N’Fah Konaté et son colistier ne souffre d’aucune ambiguïté. L’alliance RPM-URD caracole en tête dans 11 des 12 communes que compte le cercle. C’est dans la commune de Fakola que l’honorable Oumar Mariko arrive en tête avec 2.190 voix contre 2.040 pour la liste victorieuse, soit un petit écart de 150 voix.

Sidiki N’Fah Konaté réussit son baptême politique en mettant fin à l’invincibilité du Président de la Sadi, l’honorable Oumar Mariko qui siège depuis 2007 à l’Assemblée nationale au compte de la circonscription de Kolondiéba. Un vrai challenge qu’il vient de relever. Cette victoire est le fruit de plusieurs années de travail de titan abattu par le natif de Djibléna (à Tounséguéla) qui a toujours dédié sa vie à ses frères et sœurs du terroir. Comme en témoignent ses nombreuses réalisations bien avant son arrivée sur la scène politique. C’est l’une des raisons pour lesquelles la population l’appelle «une nouvelle semence».

Ancien Directeur général de l’ORTM et ancien chef du département de tutelle,  Sidiki N’Fah Konaté est une éminence grise du monde de la presse et communication. Bardé de diplômes, l’homme est connu aussi et surtout pour être un fou du travail bien fait.

Titulaire d’une Licence en lettres, d’une Maîtrise en littérature comparée, d’un DEA en communication et d’un Doctorat en sciences et techniques de la communication et en sociologie de l’information et de la communication, Sidiki est indubitablement l’un des meilleurs spécialistes du Mali voire de l’Afrique.

Même s’il s’était gardé jusque-là de briguer un poste électif, l’enfant de Tousséguéla n’est pas un inconnu dans l’arène politique. Ayant côtoyé différentes personnalités, ce journaliste chevronné est un témoin-clé de l’évolution démocratique du Mali.

Chiaka Doumbia

 

Source: Le Challenger

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Mali: Communiqué du ministère de la santé et des affaires sociales sur le faux test de diagnostic rapide de Coronavirus

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Le Ministère de la Santé et des Affaires sociales informe l’opinion nationale et internationale que des individus malintentionnés, se présentant comme agents de santé, proposent des faux tests rapides de Covid-19 moyennant une forte somme d’argent.

Le ministère de la Santé et des Affaires sociales précise qu’à ce jour, il n’existe aucun test de diagnostic rapide de Covid-19 autorisé au Mali.

A cet effet, le Ministère de la Santé et des Affaires sociales demande à tous de rester vigilants et de dénoncer ces mauvaises pratiques aux autorités sanitaires, à la Police et à la Gendarmerie.

Le Ministère de la Santé et des Affaires sociales se réserve le droit de poursuites judiciaires contre tout individu impliqué dans cette pratique.

Bamako, le 22 avril 2020
P/LE MINISTRE PO
Le SECRETAIRE GENERAL

Mama Coumaré
Chevalier de l’Ordre National

Ministère de la santé

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Lutte sans merci contre le Coronavirus au Mali : Les soldats de feu au front !

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La Protection civile du Mali apporte un appui inestimable aux services du ministère de la Santé et des Affaires sociales dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus. En première ligne de ce combat, le directeur général de la Protection civile, Colonel-major Seydou Doumbia.

A côté des équipes médicales engagées corps et âme dans la lutte contre le coronavirus, il y a les soldats de feu. Les hommes du Colonel-major Seydou Doumbia sont principalement sur deux fronts : la désinfection des lieux publics à travers une vaste opération de pulvérisation et l’évacuation de certains cas suspects vers des structures sanitaires de prise en charge.

Déjà, plusieurs sites stratégiques à forte concentration de personnes dans le district de Bamako ont reçu la visite de l’équipe d’appui de la Protection civile aux services du ministère de la Santé et des Affaires sociales. Ces différentes opérations visent à arrêter la propagation de cette pandémie au Mali. Le grand marché de Bamako, le marché Dossolo Traoré de Médina Coura (Sougouni Coura), l’auto-gare de Sogoniko, les Halles de Bamako, le marché de Sogoniko, le centre de détention, les départements ministériels ont reçu la visite des hommes de la protection civile.

Professionnalisme de toutes les forces de sécurité

Le 12 avril 2020, l’équipe de désinfection de la Direction générale de la Protection Civile était dans les locaux de la Maison centrale d’arrêt de Bamako, au Centre de détention pour femmes de Bolé et au Centre de détention pour mineurs. Dans un entretien accordé à la presse à la fin de cette opération, Colonel-major Seydou Doumbia a expliqué le but de cette opération. Selon lui, «c’est une opération conjointe, une opération intégrée qui regroupe tous les acteurs intervenant dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus. Nous sommes à la Maison centrale d’arrêt aujourd’hui pour désinfecter ce lieu de détention. Nous sommes engagés depuis un certain temps aux côtés du ministère de la Santé à travers la direction générale de la santé et la direction régionale de la santé pour désinfecter les lieux publics au niveau du district de Bamako…Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, un appoint aux dispositions prises par les hautes autorités, à savoir le couvre-feu, les consignes de sensibilisation…», a déclaré Colonel-major Seydou Doumbia. Il a salué la contribution de l’ensemble des forces de sécurité (police, gendarmerie et garde nationale) à la réussite de ces opérations.

Le Directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Ibrahim Tounkara, a apprécié à sa juste valeur cette assistance dans le cadre de la prévention du Coronavirus. «Ce jour est très important pour nous parce que la protection civile a bien voulu nous apporter son assistance dans le cadre de la prévention du coronavirus. Le directeur général de la Protection civile est là avec tout son staff. Toutes les forces de sécurité sont réunies à notre chevet pour nous apporter cette assistance que nous apprécions très hautement», a-t-il souligné. A en croire M. Tounkara, l’Etat du Mali est en train de respecter un droit fondamental, un droit constitutionnel : le droit à la santé. «Que nous soyons en liberté ou en détention, nous avons le même droit à la santé», a-t-il lancé en ajoutant que l’administration pénitentiaire n’a pas connu de cas de Covid 19.

Il a précisé que d’importantes mesures préventives comme le lavage des mains au savon, l’utilisation du gel, le contrôle des températures ont été prises depuis la tenue du Conseil supérieur de la défense nationale. «L’Etat pense aux prisonniers», a reconnu le directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée avant de saluer le professionnalisme de la Protection civile et de toutes les forces de sécurité.

Le 15 avril, l’équipe de pulvérisation de la Protection civile, épaulée par la France et la Minusma, a mené une vaste opération de pulvérisation sur sept (7) marchés de Bacodjcoroni en commune V du district de Bamako.

Les travaux vont se poursuivre à Bamako et dans les autres régions du Mali. Il a été recensé à travers la ville de Bamako 92 marchés, 18 auto-gares sans oublier les lieux de détention, les camps, les brigades de gendarmerie, les commissariats de police et les principales artères de la capitale.

Grâce aux investissements faits par les hautes autorités dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de programmation relative à la sécurité intérieure et à l’appui de certains partenaires, la Protection civile dispose de moyens logistiques et humains pour mener à bien ces opérations. A chaque opération, la direction générale de la Protection civile engage sur le terrain en moyenne 200 éléments.

Un service disponible et prêt à intervenir à tout moment

Le rôle des sapeurs-pompiers ne se limite pas seulement à la pulvérisation des lieux publics. Il concerne aussi les évacuations de malades ou de cas suspects à bord des ambulances médicalisées vers les structures sanitaires en étroite collaboration avec les services de santé. Les hommes du Colonel-major Seydou Doumbia s’occupent également de l’acheminement de certains malades de l’intérieur du pays vers Bamako. La création d’un service de veille disponible 24h sur 24h et prêt à intervenir à tout moment est une initiative salvatrice. Déjà, dès l’apparition de la maladie, les responsables de la Protection civile avait pris les devants en envoyant une équipe de formateurs à l’école du ministère de la Santé et des Affaires sociales. Plusieurs éléments sont déjà bien outillés. D’autres efforts sont en cours pour intensifier ces formations.

L’ensemble du personnel et des moyens de la direction générale de la Protection civile sont engagés dans cette lutte sans merci contre le Coronavirus. Ce qui cadre parfaitement avec les instructions du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général de division Salif Traoré, lequel s’attèle à l’exécution des missions confiées au Premier ministre Dr Boubou Cissé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.

Chiaka Doumbia

Source: Le Challenger

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Que nous enseigne ce 2ème tour des élections législatives au Mali ?

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Dans l’attente des résultats définitifs des élections législatives 2020 au Mali pour lesquelles nous avons de toutes nos forces sensibilisé sur les dangers de la pandémie, mis en garde contre l’achat de conscience et appelé surtout les citoyens responsables à s’abstenir, trois réflexions retiennent notre attention :

1. Sensible à l’amélioration de leurs conditions de vie, le peuple dans sa grande majorité a refusé d’accepter l’argent pour le vote au profit de candidats ou de partis politiques qui avaient érigé l’achat de conscience en système d’accession au pouvoir. C’était une tentation de nous enlever notre dignité, une tentation de brader notre citoyenneté pour la Démocratie et la République, et enfin une tentation de nuire à notre Nation, notre bien commun, et pervertir le peuple que nous sommes. Dans les six communes de Bamako, des jeunes, des partis avec peu de moyens et de visibilité ont émergé grâce à votre mobilisation, à votre refus d’échanger votre dignité contre de menus billets. Vous avez ainsi envoyé à l’Assemblée Nationale du Mali des hommes et des femmes qui sauront défendre notre Nation en toute conscience et en toute liberté. A cette prise de conscience historique du Peuple du Mali et de la Jeune Génération, je voudrais ici rendre un vibrant hommage à leur mobilisation et à leur courage face à cette tentation. Ils ont démontré qu’ils sont les héritiers de ce pays, les acteurs de demain pour bâtir un Mali émergent.

2 . Le taux de participation a dégringolé de façon vertigineuse pour privilégier le bien-être et la santé des électeurs, de leurs familles et de leurs proches. Nous avions prévenu. Nous avions sensibilisé contre les dangers d’une pandémie mortelle à l’échelle internationale qui s’est installée chez nous avec près 200 cas de contamination au soir du 2ème tour des élections. Tout comme je m’en suis félicité au 1er tour avec une participation de 3 millions sur 7,6 millions d’inscrits, je me réjouis fortement cette fois ci, avec un taux provisoire annoncé à 13 % dans le District de Bamako. Si nous projetons ces résultats dans les autres régions, en plus de l’insécurité menaçante au Centre et au Nord, nous pouvons nous attendre à un record d’abstention qui aura été aussi la conséquence des appels que nous avons lancés à cet effet. Là aussi je voudrais remercier le Peuple et la jeune génération d’avoir entendu notre appel pour se protéger contre « ce mal qui répand la terreur » comme disait Jean de La Fontaine.

3 . Ces jeunes rentrés en politique que vous avez soutenus ainsi que leurs partis que certains sous-estimaient et d’autres avec leurs pouvoirs que vous avez isolés, sont pour nous un grand motif de satisfaction. Il est pour le peuple et la jeune génération un espoir pour la Nation émergente et le signal d’une nouvelle approche pour s’investir dans la gestion du bien public. J’appelle à la démultiplication de tels actes pour les prochaines échéances. De l’audace des jeunes à l’émergence d’une nation résistante. C’est de cet espoir que nous pouvons nous réclamer, à grands cris, les héritiers de notre Grand Empire.

Source : Mohamed Salia Touré

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EN UN MOT: L’inévitable explosion du virus

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Selon des organisations internationales, la rapidité des  contaminations au coronavirus au Mali est l’une des plus élevées en Afrique.  L’inquiétude est renforcée par le nombre de décès : 18 morts pour plus de 200 personnes contaminées. Le pire est annoncé pour les jours à venir  avec  la mauvaise gestion de certains cas de décès comme des leaders religieux musulmans dont les obsèques ont été faites dans un désordre total. Des milliers étaient présents aux obsèques de l’un à Ségou sans prendre aucune précaution puisqu’ils ne savaient point. Il faut bien aussi s’inquiéter de  la dissimulation des malades par les familles qui disent avoir peur de la stigmatisation. Enfin, on ne peut que s’attendre au pire avec  la continuation des regroupements : mariage,  baptêmes  et prières collectives…  En tous cas, nous paierons tous, notre  légèreté, notre impuissance, notre inconscience et notre irresponsabilité.

DAK

Source: l’indicateur du renouveau

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Entre Nous : ‘’Waricratie’’

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Le processus électoral ayant abouti à la tenue, le dimanche 19 avril 2020, du second tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale a, une fois de plus, confirmé l’influence de l’argent dans le choix des élus. Selon la Mission d’Observation Electorale de la Synergie 2020, «l’après-midi a été marqué par la démultiplication de la pratique d’achats de vote dans plusieurs centres à travers le pays, notamment : les centres de vote des 1008 Logements en Commune VI du district de Bamako, de Magnambougou-projet en Commune VI du district de Bamako, de  l’Ecole A Wayerma 1 de Sikasso, du Groupe scolaire de Macina, du Groupe scolaire Robert Cissé I et II de Mopti, de l’Ecole B 2ème cycle, du bureau n°2 de Bafoulabé, des centres EDC et plateau 2 de Koulikoro, du Groupe scolaire Kolokani B, du Groupe scolaire Hèrèmakono nord et du centre de Bougouni, du Centre de vote Gari, du bureau de vote n°1 de Diré, port et usage d’armes à feu par des partisans des listes concurrentes….».

 

Ces observations faites le jour du scrutin constituent une petite partie de l’usage des billets de banque pour acheter les électeurs. D’élection en élection, l’argent (quel argent ?) pervertit la démocratie malienne acquise de haute lutte. Les missions citoyennes d’observation ont fait cas d’achats de vote dans plusieurs centres où se sont déroulées les opérations électorales.

C’est la «Waricratie» ou le pouvoir de l’argent. A ce rythme, il ne serait pas surprenant de voir un trafiquant de drogue ou un soutien de la mafia prendre les commandes du pays. Le Président du CNID-FYT, Me Mountaga Tall, avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur le risque de confier le pays à un tel personnage.

Avec de telles pratiques, il va de soi que l’Assemblée nationale devient un centre de business où les votes de lois se négocient aux plus offrants comme une foire à bétail. La démocratie est pervertie et les règles du jeu sont faussées. Les milliards volés des caisses publiques servent à donner naissance à des générations spontanées de politiques et à asseoir leur légitimité. Comme une malédiction qui s’abat sur le pays, ils volent le bien commun et viennent acheter les électeurs avec leur butin.

‘’L’incivisme a atteint un tel degré qu’il menace l’avenir même du pays’’

Ce qui se passe actuellement est la preuve de la faillite du système débridé qui gouverne le Mali ces dernières décennies avec arrogance. Que faut-il attendre d’un tel système qui instaure un royaume de passe-droits, de privilèges et d’impunité aux voleurs qui utilisent les ressources publiques pour financer leurs campagnes ?

«Le problème n’est pas seulement le pouvoir d’Etat, c’est aussi et surtout le Malien lui-même. Il faut arriver à le changer. Pas évident ! Tant que l’appât du gain facile restera la base de la philosophie du citoyen ordinaire, rien de bon ne se fera dans le pays. Tant que le mensonge, l’hypocrisie, la cupidité, la fourberie et la méchanceté resteront au cœur de la citoyenneté, il n’y a rien à espérer. Il suffit de voir le spectacle de la ruée actuelle à travers les associations créées pour capter les sommes d’argent distribuées à l’occasion par les candidats. Devant l’argent, aucune morale. Tous les coups sont permis. La corruption est devenue le système national de débrouillardise à tous les niveaux, aussi bien au niveau de l’Etat, des appareils civils comme militaires, des secteurs de la société civile et religieuse. Les rapports sociaux en sont dénaturés. Le mal est profond. L’incivisme a atteint un tel degré qu’il menace l’avenir même du pays », écrivait déjà en 2018 le Professeur Issa N’Diaye.

Chiaka Doumbia

 Le Challenger

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Le bénéfice de l’immunité parlementaire au Mali

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Les récentes élections législatives controversées au Mali ont suscité de nombreuses questions juridico-politiques. Sans surprise la question relative à l’immunité parlementaire est au cœur du débat.

 

L’immunité fait partie des privilèges spéciaux accordés aux députés au sens de l’article 62 de la Constitution du 25 février 1992.  Il s’agit d’une disposition spéciale protectrice des députés contre les actes qui émanent de la justice. En effet, dès la proclamation des résultats définitifs des élections législatives par la Cour constitutionnelle, les députés élus sont protégés à la fois contre les actions judiciaires émanant des pouvoirs publics mais aussi celles des particuliers.

Il résulte de ce privilège parlementaire consacré par l’article 62 de la Constitution malienne, deux sortes d’immunité, à savoir l’irresponsabilité et l’inviolabilité ou l’immunité de procédure.

A cet effet, d’une part, l’irresponsabilité pénale protège les députés dans l’exercice même de leurs fonctions. Autrement dit, aucun député ne peut être poursuivi en raison de ses opinions politiques, de ses choix de vote ou encore de ses déclarations publiques. Il s’agit ainsi d’une immunité fonctionnelle qui permet à un député d’exercer ses fonctions en toute liberté sans aucune crainte des conséquences dommageables de ses actes publics. D’autre part, l’inviolabilité répond à une autre préoccupation. L’inviolabilité garantit aux députés une protection contre les poursuites judiciaires visant les actes détachables de leurs fonctions, c’est-à-dire les actes accomplis par les députés en tant que citoyens ordinaires. Un député ne peut ainsi être arrêté ou placé sous contrôle judiciaire que si l’autorisation en est donnée par l’Assemblée nationale. Par contre, contrairement à l’irresponsabilité, l’inviolabilité n’est ni absolue, ni définitive.

L’objectif principal de ce privilège spécial est de garantir la séparation des pouvoirs et protéger les représentants de la Nation contre les incursions du pouvoir judiciaire. Néanmoins, l’immunité accordée aux députés par la Constitution ne peut être confondue avec aucune faveur d’impunité. C’est dans cette perspective que l’article 62 de la Constitution prévoit une procédure de levée de l’immunité. Par conséquent, un député accusé d’une infraction criminelle doit être soumis aux procédures judiciaires normales.

On peut par ailleurs s’interroger sur le sort d’un député placé en détention provisoire avant son élection et poursuivi pour des faits antérieurs à cette même élection.

En réponse à cette interrogation, il convient d’exclure l’hypothèse de l’irresponsabilité pénale puisqu’un député ne peut commettre des faits entrant dans ce champ d’application avant son investiture. La question ne vise que le principe de l’inviolabilité ou l’immunité de procédure.

En la matière, l’alinéa 3 de l’article 62 de la Constitution indique qu’aucun « membre de l’Assemblée nationale ne peut, hors sessions, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive ».

Il ressort de ces dispositions constitutionnelles qu’aucun député ne peut faire l’objet d’une arrestation qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale. Cette autorisation n’est pas requise en cas de délit flagrant, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. Ces exceptions excluent ainsi les infractions criminelles.

Certes, la logique serait de poursuivre ou arrêté un député sans aucune formalité préalable de levée d’immunité pour des faits antérieurs à son investiture. Néanmoins, d’un point de vue constitutionnel, cette hypothèse n’est pas envisageable puisqu’il faut une autorisation de l’Assemblée nationale. En d’autres termes, les faits antérieurs à l’élection d’un député sont couverts par le privilège de l’immunité parlementaire.

Par ailleurs, le dernier alinéa de l’article 62 de la Constitution prévoit que « la détention ou la poursuite d’un membre de l’Assemblée nationale est suspendue si l’Assemblée nationale le requiert ». Il résulte de ces dispositions qu’un député peut bénéficier d’une suspension de détention ou de poursuites déjà engagées. Cette suspension est toutefois soumise à l’accord de l’Assemblée nationale.

A cet égard, un député poursuivi ou placé en détention provisoire pour des faits antérieurs à son investiture peut naturellement bénéficier d’une suspension de ses poursuites ou de sa détention avec l’autorisation de l’Assemblée nationale.

Dans une telle situation, le parlement n’étant pas un lieu d’exile pour échapper à l’application de la loi pénale, l’Assemblée nationale doit faire preuve de discernement en tenant compte de la nature des poursuites ou de la détention du député concerné. De sorte que pour des accusations correctionnelles et criminelles, le député soit placé dans la même position que tout autre citoyen ordinaire. C’est le cas par exemple de l’affaire Khalifa Sall au Sénégal dont son immunité a été levée par l’Assemblée nationale sénégalaise.

Bakary DRAME, Docteur en droit public des affaires

SourceMalijet

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Déclaration commune des partis UDD -PS YELEN KURA sur le deuxième tour de l’élection des députés dans la circonscription électorale du cercle de Mopti

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Après avoir conduit une campagne républicaine rendue difficile par le contexte d’insécurité aiguë dans cette circonscription, nous avons exhorté nos militants à voter en plaçant toute notre confiance en nos institutions en l’administration de notre pays.

 

A l’issue du vote du premier tour déjà, nous avions alerté par rapport aux manipulations organisées avec la complicité active de certains responsables administratifs du cercle de Mopti. Le monde entier a vu l’arrestation de Présidents de bureaux de vote qui avaient subtilisé des urnes destinées à 34 bureaux de vote, par la vaillante Police nationale. Il est important de signaler que ceux-là ont été jugés et condamnés par les tribunaux à 3 ans d’emprisonnement fermes.

C’est ainsi que nous nous sommes engagés pour le second tour avec l’espoir que la leçon était servie et que nous allions désormais vers un scrutin sincère, fidèle à l’esprit républicain et démocratique voulu par les maliens.

Aujourd’hui, nous faisons le constat amer que quelques ploutocrates qui sévissent dans notre pays n’ont pas désarmé. Ils ont engagé une manœuvre de falsification de la volonté des lecteurs de Mopti.

Décidés à jamais, quelque soit le prix, à larder le visage déjà éprouvé de notre Nation, à présenter la face hideuse de la démocratie malienne, voilà que des responsables administratifs, complices d’acteurs politiques disqualifiés, créent des voix pour nos adversaires dans des localités où de vote il y a en eu guère.

Ainsi :

– A Dialloubé où les bureaux n’ont été ouverts que pendant deux heures, parce que la localité semblait sous menace d’une attaque terroriste, ils affirment que 10.000 votes ontété enregistrés et dont-ils affectent 8.000 à nos adversaires ;

– A Koubaye et Ouromodi où il n’y pas eu du tout de vote, constat fait en présence des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des résultats ont été fabriqués de toute pièce pour donner des milliers de voix à la même liste ;

– À Korienze, l’écart qui était de loin en notre faveur a été renversé au profit de nos adversaires par un jeu de manipulation des chiffres ;

– À Soyi, les semblants de vote dans un village ont conduit à donner des chiffres manipulés pour les besoins de la même cause.

Nous prenons les opinions nationale et internationale à témoin et de demandons qu’un coup d’arrêt sans fioritures soit donné à cette opération. Pensons aux populations de Mopti qui souffrent déjà le martyr en raison de l’insécurité et la crise communautaire aux conséquences économiques effroyables. Évitons une crise post-électorale à Mopti.

Nous appelons les autorités maliennes à la vigilance car ces élections sont supposées participer au règlement de notre crise et à la pacification de notre pays.

Nous rappelons à tous les acteurs nationaux que les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. L’injustice insolente d’aujourd’hui produira inévitablement le conflit de demain.

Nous exigeons que les voix artificielles créées soient annulées et que puissent siéger à l’Assemblée nationale ceux qui ont été désignés par le Peuple. Il n’y aucun doute que celui qui a triché pour être élu conduira son mandat sur la même base.

Le Mali mérite autre chose. Le Mali demande autre chose.

Bamako le 22 avril 2020

 

 Pour l’UDD                                                                                     Pour le PS-Yelen kura

Tieman H. Coulibaly                                                                       Mamadou Sanogo     

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KENIEBA : la CODEM dénonce un hold-up électoral !

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Le candidat de la CODEM, Sékou DANSOKO, actuel maire de la commune rurale de Kouroukoto a dénoncé de graves irrégularités électorale à Kéniéba lors du second tour des législatives. C’était au cours d’une conférence animée au siège du parti le 22 Avril 2020. Objectif: contester les résultats provisoires du second tour des élections législatives du 19 Avril 2020.

 

Cette conférence a regroupé au siège de la CODEM entre autre  le candidat  Sékou DANSOKO, actuel maire de Kouroukoto,  le directeur de campagne Moussa Camara, maire  de la commune de kéniéba ainsi que  des représentants des partis alliés composés de l’URD,MPM,MIRIA,RPDM,YELEMA,ADP/MALIBA ,PRVM-Fasoko

Le conférencier après avoir salué et remercié l’ensemble des militants, des sympathisants  de  tous les partis  amis du bloc pour l’alternance a décliné  les objectifs de  cette rencontre centrée  essentiellement autour  des irrégularités et des insuffisances  qui ont émaillé ces élections législatives du second tour dans la circonscription électorale de kenieba.  Au cours de cette rencontre,  M.Sékou DANSOKO  a dénoncé  entre autre : la pré signature des bulletins  de tous les bureaux de vote  de la commune de SITAKILI  , la  prolifération des procurations au profit des responsables de l’alliance ADEMA/RPM permettant ainsi de voter illégalement à  la place des personnes décédées  ou en déplacement, le bourrage d’ urnes pendant le jour du scrutin et la falsification des résultats des bureaux de vote des onze communes sur douze .

Le conférencier soutient aussi des fraudes hautement organisées avec la complicité de l’administration préfectorale. Selon lui cette élection législative du second tour dans la circonscription électorale de KÉNIÉBA fut la plus trichée au MALI.  Occasion pour lui  d’appeler la population à dénoncer ce qu’il a qualifié de “hold up  électoral. Le candidat appelle tous les militants de la CODEM à rester sereins et mobilisés pour revendiquer la victoire  fruit de leurs efforts.  Une victoire frauduleusement extorquée au mépris du choix et de la volonté du peuple kéniébien. En outre, il a rassuré les militants et sympathisants que des recours en annulation de certains résultats sont  lancés. Toutefois Sékou DANSOKO rassure qu’en tant démocrate convaincu, soucieux de la paix et de la stabilité sociale, la CODEM, à travers ses militants ne posera aucun acte préjudiciable à la nation car il se dit confiant en la justice malienne.

Reste pour le mandataire du parti  de fournir  des preuves juridiques à  la cour constitutionnelle mais d’ici là, la retenue et la  sagesse doivent prévaloir pour éviter des troubles post électorales. En attendant, certains militants plus optimistes continuent à ingurgiter de l’espoir.

 A.T.Dansoko

Malijet

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Police nationale du Mali: Rencontre du directeur général de la police nationale avec les syndicats des transporteurs du Mali

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La salle de Réunion de la Direction Générale de la Police a abrité, ce jeudi 23 avril 2020, une rencontre entre le DG de la Police et les Syndicats des Transporteurs du Mali.

 

L’Inspecteur Général, Moussa Ag INFAHI, Directeur Général de la police, assisté par le Commandant de la Compagnie de la Circulation Routière, le Commissaire Divisionnaire Abdoulaye COULIBALY étaient face aux Syndicalistes des transporteurs du Mali.

La rencontre avait pour objectif d’informer et sensibiliser les transporteurs malien au respect des mesures barrières édictées, par les plus hautes autorités, dans le cadre de la lutte contre le Covid 19.

Dans son adresse aux transporteurs, le Directeur Général de Police les a d’abord expliqué, l’objectif du couvre-feu, qui souvent mal compris par certains, lors de son application, peut amener des désagréments, avant d’inviter les transporteurs à respecter à faire respecter les mesures barrières, notamment le port de masque, le respect de la distanciation, le lavage régulier des mains au savon et l’interdiction des regroupements au-delà de 50 personnes.

Dans la mise en œuvre des mesures barrières de lutte contre le Covid 19, la Police Nationale est à la phase de sensibilisation. « Nous allons continuer à sensibiliser les gens et à contrôler les véhicules, si les masques sont portés. Car nous sommes là, pour assurer la sécurité » a-t-il précisé.

Les syndicats des transporteurs ont unanimement apprécié l’objectif de la rencontre. Car ils se sentaient, selon eux , oubliés, par les autorités dans le cadre de la lutte contre cette pandémie. Tour à tour, ils ont salué le Directeur Général de la police et le Commandant de la CCR pour cette initiative et sollicitent l’Etat des mesures d’accompagnement. « Nous avons besoin des masques pour nos adhérents. Donc nous sollicitons l’appui de la police dans ce sens » ont-ils demandé.

Le Directeur Général Moussa AG INFAHI a réitéré son l’accompagnement envers les transporteurs.

Source : Cellule de communication de la police nationale du Mali

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Ecole nationale de police/Affaire de la fille ayant accouché en pleine formation: Le Directeur Général de la Police frappe fort !

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Depuis quelques jours, les réseaux sociaux font leurs choux gras d’un cas d’accouchement à l’Ecole Nationale de Police, concernant une recrue en formation.

De quoi s’agirait-il réellement ?

Pour les faits, le dimanche 19 avril 2020, le personnel d’encadrement du Centre de formation constate l’accouchement d’une jeune recrue en formation. Une situation des plus anormales, d’autant plus que ladite formation était au terme de son quatrième mois. Il n’en fallait pas plus pour susciter un lever de bouclier.

De supputations en supputations, tout ou presque a été dit, sauf sur la réaction quasi instantanée des autorités policières qui y ont vu un manquement grave aux règles prescrites.

En attendant les conclusions de l’enquête ouverte à cet effet, le Directeur Général de la Police a, en toute responsabilité, pris des mesures à l’interne sous forme de sanctions du 1er degré, les plus élevées, relevant de ses attributions. Cela, après avoir eu connaissance du rapport du Directeur de l’Ecole et du Médecin chef de ladite Ecole.

Ces sanctions sont prises sans préjudice des poursuites de celles du second degré qui pourraient être prononcées par le Conseil de discipline.

Ainsi, les sanctions du 1er degré sont prises à l’encontre des responsables suivants :

-Un avertissement pour le Directeur de la Formation, le Contrôleur Général Mamy Sylla ;

-Trente (30) jours d’arrêts de rigueur pour les Contrôleurs Généraux Seydou Diarra, Directeur de l’Ecole Nationale de Police, et Mamady Coulibaly, Médecin chef de l’infirmerie  de l’Ecole.

Le Directeur du Centre de formation d’Aptitude physique de la Police (DCFPP), le Commissaire Principal Moussa Bengaly a été relevé et  écopé de 30 jours d’arrêt de rigueur. L’ensemble de l’encadrement a été relevé, sans préjudice des sanctions que pourrait lui infliger le Conseil de Discipline. Ils ont également été présentés à l’Inspection de la Police Nationale pour les besoins d’enquête.

Quant au Lieutenant de Police Daouda TRAORE, il a écopé de 10 jours d’arrêt de rigueur avec une demande d’augmentation (DA).

Des sanctions exemplaires qui en disent long sur la volonté affichée du Directeur Général de la Police Nationale, l’Inspecteur Général de Police Moussa AG INFAHI de faire régner l’ordre et la discipline dans les rangs de la Police Nationale.

Par ailleurs, contrairement à des informations circulant sur les réseaux sociaux, aucun autre cas du genre n’a été constaté à l’Ecole Nationale de Police.

Quant à la fille à l’origine de cette affaire, elle a été exclue de l’Ecole.

SourceMalijet

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CEDEAO : Sommet extraordinaire des Chefs d’État par visioconférence, pour l’examen des modalités de lutte contre le COVID-19 dans la région

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Une session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Cedeao est prévue par visioconférence le 23 avril 2020, à partir de 10 heures, temps universel.

 

Les chefs d’État discuteront de l’évolution de la situation et de l’impact de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) dans l’espace Cedeao. Préalablement à la tenue de ce sommet extraordinaire, les ministres en charge des finances et les gouverneurs des banques centrales de la Cedeao ont tenu une réunion extraordinaire en visioconférence, le 21 avril 2020, sur le même sujet.

Dans le but de faire face au COVID-19 dans la région, la Cedeao a immédiatement mis à disposition un soutien financier, venant compléter l’aide des partenaires internationaux pour l’achat de fournitures et d’équipements médicaux essentiels à la lutte contre la pandémie.

Au 20 avril 2020, selon les données de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), les 15 États membres ont enregistré 5 474 cas confirmés, dont 1 567 guéris, 140 décès et 3 767 cas actifs. La Cedeao réaffirme sa solidarité envers les États membres et se félicite de l’ensemble des mesures déjà adoptées pour contenir la propagation de la pandémie et prendre en charge les malades.

Source: ecowas.int

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Mali – MINUSMA : Les troupes irlandaises bientôt rapatriées

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Les troupes des forces spéciales irlandaises au Mali devraient rentrer chez elles d’ici la fin avril, malgré une demande des Nations Unies de prolonger leur mission, en raison du coronavirus.

 

L’année dernière, quatorze membres de l’escadre des Rangers de l’Armée (ARW) ont été déployés dans le pays, dans un rôle de lutte contre le terrorisme dans le cadre de la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSMA)

Le contingent actuel, en fin de mission, devait  rentrer chez lui à la fin du mois d’avril, mais cela a été mis en doute lorsque le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a ordonné que toutes les rotations soient retardées jusqu’au 30 juin, pour empêcher le personnel d’amener le coronavirus dans des pays vulnérables.

Toutefois, le gouvernement irlandais a sollicité une dérogation à l’ordonnance de l’ONU et a demandé à l’Allemagne de l’aider au rapatriement de ses troupes.

Les discussions sur la logistique sont presque terminées et les soldats seront probablement ramenés chez eux dans environ une semaine, avant de s’isoler pendant 14 jours, selon un responsable de la Défense irlandaise.

Le personnel de remplacement de ce contingent, qui est déjà placé en isolement en Allemagne en vue du déploiement, sera également transporté au Mali par la Luftwaffe allemande.

Sept membres des troupes irlandaises servant au Mali dans le cadre d’une mission de formation distincte de l’UE avaient été déjà rapatriés le week-end dernier, dans le cadre d’une opération conjointe hispano-irlandaise.

G.K

Journal du Mali

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COVID-19 : L’impact de la pandémie sur la femme COVID-19

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Nous vivons à une époque très critique de notre histoire et maintenant plus que jamais, il est important de protéger et de préserver les droits des femmes. Nous avons fait des progrès considérables pendant des décennies en termes de droits des femmes. Nous devons doubler nos efforts et faire en sorte que les multiples efforts consentis pendant plusieurs longues années ne restent pas vains.

 

e nouveau coronavirus, né à Wuhan (Chine) en décembre 2019 et qui s’est répandu sur toute la planète comme une trainée de poudre, bien que touchant majoritairement les hommes, a provoqué des conséquences sociales et économiques dévastatrices pour les femmes et les filles. La chute des marchés et la fermeture des entreprises ont provoqué la disparition de millions d’emplois occupés par des femmes.

Les mesures de confinement imposées en réponse à la pandémie de COVID-19 exposent les filles et les femmes à un risque accru de violence au foyer et les coupent des services de protection essentiels. Dans de nombreux pays, on remarque une forte augmentation du nombre de violences domestiques contre les femmes.

La gravité de ces conséquences sur la femme est tributaire de la qualité du système de santé qui varie d’un pays à un autre. En atteste, la nouvelle note d’orientation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) intitulée :  » Les effets sexospécifiques des urgences sanitaires : les effets de l’épidémie de Covid-19 sur le bien-être des femmes  » . Il ressort de ce document que la disponibilité de bons systèmes de soins de santé réduit le fardeau des soins pour les ménages, en particulier les femmes qui assument la majorité des activités non rémunérées à la maison, y compris les soins aux malades.

Effets négatifs sur la santé

Les infrastructures sont vitales pour lutter contre les effets des chocs sanitaires et de la pandémie du Covid-19 sur les ménages et les communautés. Les effets négatifs sur la santé, le temps et le bien-être des femmes sont accentués en raison du faible niveau d’accès à l’électricité et la rareté des sources d’eau potable. Cela conduit les femmes et les enfants à consacrer un temps de travail non rémunéré important (Bénin : 25% ; Ghana : 16%) à la collecte de bois et d’eau, et, ce faisant, augmente probablement les autres effets néfastes sur la santé associés au Covid-19.

Les femmes sont plus susceptibles de devoir renoncer à leurs activités économiques en raison de la fermeture des écoles pour s’occuper des jeunes enfants et aussi des malades à domicile. Une situation qui contribue à accroître les inégalités financières.

L’augmentation des responsabilités professionnelles non rémunérées des femmes alourdit leur fardeau actuel. En Afrique, les femmes consacrent entre 2 et 11 fois plus de temps à un travail non rémunéré que les hommes.

Dans ces conditions, force est de constater que le Covid19 pourrait remettre en cause les modestes progrès faits en matière d’égalité des genres et de droits des femmes. D’où la nécessité de placer le leadership et les contributions des femmes au cœur des efforts de résilience et de redressement.

Flambée des violences domestiques       

Par ailleurs, comme si tout cela ne suffisait pas, la pandémie du Covid-19 a engendré dans le monde occidental une horrible flambée des violences domestiques pour des milliers de femmes et d’enfants, pour lesquels, le foyer n’est pas un lieu sûr. Selon le rapport des Nations Unies sur la réponse au COVID-19, « près d’une femme sur cinq dans le monde a subi des violences au cours de l’année écoulée ». Beaucoup de ces femmes sont maintenant prises au piège à la maison avec leurs agresseurs, et ont du mal à accéder aux services qui souffrent de coupures et de restrictions.

En France, cette flambée était notable dès la première semaine du confinement. En zone gendarmerie, ces violences ont augmenté de  » 32% en une semaine, et, dans la zone de la Préfecture de police de Partis, elles ont été en hausse de  » 36% en une semaine.

Les mesures d’urgence adoptées depuis laissent celles et ceux qui travaillent de longue date sur des violences de genre sceptiques. En matière de droits des femmes comme à l’hôpital, les annonces grandiloquentes et parfois déroutantes ne suffisent pas à rattraper des années d’incurie.

Ce phénomène est devenu mondial. En Chine, berceau de l’épidémie qui sort progressivement d’une quarantaine drastique de plusieurs semaines, l’association de défense des droits de la femme  » Weiping  » a fait état d’un triplement des violences rapportées. Il a été constaté une hausse de 25% des appels et des signalements sur le Web au Royaume-Uni, des appels qui augmentent de 16% en Espagne, une augmentation de 40 ou 50% au Brésil et de 20% au Texas.

» Il est déconseillé de sortir, il n’est pas interdit de fuir « , répète le collectif féministe  » Nous toutes  » sur les réseaux sociaux.

Conséquences fâcheuses pour la femme

Aussi, convient-il de signaler que la pandémie du Covid19 n’a pas eu que des conséquences fâcheuses pour la femme. Tel est le cas du Mali, où des femmes interrogées par les journalistes de la Télévision nationale, l’ORTM, ont apprécié certaines mesures restrictives prises par le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, comme l’instauration du couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin, poussant du coup les hommes à rentrer tôt à la maison.

Toute chose qu’elles apprécient parce que le mari, chef de famille de son état, passera plus de temps avec elles et leurs enfants, découvrant ainsi certaines réalités familiales, notamment sur le comportement des enfants.

En définitive, pour corriger les insuffisances signalées :

Des efforts particuliers devraient être faits pour verser des paiements compensatoires aux employés du secteur informel qui constituent la grande majorité de la main-d’œuvre féminine dans les économies en développement. Il importe de veiller à ce que les lignes directes et les services pour toutes les victimes de violence domestique soient considérés comme des  » services essentiels  » et maintenus ouverts et que les forces de l’ordre soient sensibilisées à la nécessité de répondre aux appels des victimes comme proposé par ONU Femmes.

Il convient de favoriser une grande participation des femmes aux postes de décision dans les domaines de la santé publique et des interventions d’urgence pour garantir que les besoins des femmes et des filles soient correctement pris en compte.

Placer la femme au coeur de la lutte contre la pandémie

Il importe, pour les gouvernements des Etats, d’élaborer des politiques soucieuses de l’égalité des sexes pour garantir que les futures urgences de santé publique tiennent compte des besoins différents des hommes et des femmes, tout en privilégiant une approche de l’espace budgétaire basée sur le genre, combinée à une planification budgétaire également basée sur le genre pour garantir le fait que suffisamment de ressources soient canalisées vers les secteurs sanitaires et sociaux afin de compenser le citoyen ordinaire dans les moments difficiles

En conclusion, tous ces facteurs ont amené le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies à exhorter, le 9 avril dernier, les Etats membres à placer les femmes au cœur de la lutte contre l’épidémie du COVID-19. Les mesures visant à protéger et à stimuler l’économie, qu’il s’agisse de transferts en espèces, de crédits ou de prêts, doivent cibler les femmes. Les filets de protection sociale doivent être étendus. Le travail domestique non rémunéré doit être reconnu et valorisé comme une contribution vitale à l’économie.

Le COVID-19 est un temps critique pour notre humanité et surtout pour les femmes. Les défis économiques qui se sont posés pendant l’épidémie constituent une grave menace pour le travail et les activités commerciales des femmes et les exposent à un risque accru d’exploitation ou de maltraitance et en plus de la violence domestique. Protégeons et préservons les droits de nos femmes pour mieux combattre cette pandémie du COVID-19.

Bamako, le 19 avril 2020 * Experte en Genre et Relation Internationale

Source : l’Indépendant

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Mine de Morila : Après l’or, place aux activités agricoles

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La mine a fait sa mue. Après l’arrêt de l’activité aurifère, elle a entrepris la revalorisation des activités agricoles génératrices de revenus. Ainsi, les variétés de papaye introduites et expérimentées font le bonheur des adhérents

La Commune rurale de Sanso abrite la mine de Morila S.A, située à 280 km au sud-est de Bamako. Elle est bâtie sur une superficie de 1.500 hectares. À la suite de l’annonce de la fermeture de sa mine, l’entreprise a monté un projet d’agrobusiness pour permettre aux populations locales de continuer à avoir des activités génératrices de revenus. Plusieurs volets composent ce projet, au nombre desquels on peut citer la pisciculture en cages, l’aviculture et le maraîchage. Au fait, l’entreprise entend préparer les villages environnants aux activités de production agricole, reléguées au second plan par l’extraction aurifère.
Des jeunes suivent actuellement des formations dans ces domaines, alors que l’entreprise prépare le terrain. Par ailleurs, dans le but d’atteindre ces objectifs, l’entreprise a réalisé un lac artificiel de 27 hectares avec un système de pompage à partir du fleuve Bagoé qui arrose les différents bassins de pisciculture.
Une visite sur les sites de production permet de voir comment la transition se prépare d’une économie basée sur l’extraction aurifère à celle fondée sur les activités de production agricole. Et au cœur de celles-ci (les activités de production agricole), l’entreprise a placé un arbre fruitier : le papayer. Nous sommes sur quelques-uns des sites : la pépinière et le jardin de maraîchage. Sur celui-ci dominé par la verdure, on fait pousser des goyaves, des melons et des aubergines. À quelques mètres, la fraîcheur émanant du système d’irrigation par absorption et au système de paillage, comble les cultures de leur bienfait. Il est environ 13 h sur le site bâti sur un 1/2 hectare, c’est le branle-bas général des producteurs. Parmi eux, Oumar et Sidi Mariko  transportent des pailles utilisées pour enrichir le sol, pendant que Mamy Drissa Coulibaly, ingénieur agronome, le responsable du jardin horticole nous explique les avantages de l’arbre, précisément les variétés Vega et Red Royale qui sont, selon lui, des variétés très productives. Chacune de ces espèces végétales pouvant produire 800 fruits, selon le cycle. Elles possèdent une particularité physique selon la forme des feuilles, des fruits et la taille de la plante. Au niveau de la pépinière, la germination est de 15 jours.

Le spécialiste a expliqué comment on prépare le sol. On fait, dit-il, la confection des cuvettes (trous) environ 40 cm de largeur et 30 cm de profondeur, on met trois bêches de fumée organique bien composée par trous, après on arrose pendant deux jours et le troisième jour on procède au repiquage. De la mise en terre à la fructification, le cycle est de 4 mois alors qu’après la mise en terre, 6 mois s’écoulent avant la première production. Mais le spécialiste précise que selon les conditions de fertilisation du sol, un seul papayer de la variété Red Royale peut produire 800 fruits pendant 3 ans. « Le fruit peut peser 6 kg à la 1ère production et vers la fin du cycle le calibre diminue et le fruit perd du poids pour dégringoler entre 2 et 2,5 kg », explique-t-il. Quant à la variété Vega, elle donne des fruits qui ne sont pas gros, mais allongés et un seul peut peser 2,5 à 3 kg à la première production et vers la fin du cycle le calibre des fruits diminue et passe de 1,5 à 1 kg.
Par rapport à l’appréciation du goût à la maturité, la variété Vega est plus sucrée que Red Royale, affirme le spécialiste. Cependant, assure t-il, l’arbre est régulièrement l’objet d’attaques de nuisibles. « Pour y faire face, nous utilisons des produits phytosanitaires préparés à base de plantes comme le jatropha, porega, etc. et mélangés avec un peu de piment. Ces produits n’ont aucun effet secondaire sur la santé », précise-t-il. Dans le jardin horticole, on cultive de la laitue, des carottes, du gombo, des concombres, du piment, des aubergines, des melons… « On n’utilise pas d’engrais chimiques sur ces spéculations. Nous produisons tout ça à partir des fientes issues de l’activité avicole. La fiente de volailles est utilisée comme base de fertilisant pour nos sols, cela nous permet d’avoir un très bon résultat », se réjouit Mohamed Soumaré, Ingénieur en génie civil et environnement, et chef de projet agrobusiness. Avant d’ajouter que «nous ne traitons pas chimiquement nos plantes. Ces produits chimiques nuisent à la santé de la population et nous consommons nos propres produits». Pour lui, les variétés Vega et Red Royale sont très productives, elles sont très prisées par les marchands locaux et les consommateurs. « Comparée à notre variété locale, elles sont plus rentables. Les locales produisaient autour de 200 fruits par cycle, contre 800 pour la Vega et la Red Royale. Mohamed Soumaré souligne que les semences sont arrivées ici à travers notre collaboration avec le centre Songaye du Bénin.

Yacouba TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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