Une “entente” a été trouvée entre le gouvernement et les groupes armés sur la mise en place des autorités intérimaires. Cette “entente”, qui n’est qu’une autre version de la convention subsidiaire signée quelques mois plutôt par les mêmes parties, met les mouvements armés au centre de la gestion des collectivités des cinq régions septentrionales du Mali.
Pour certains responsables de la CMA, qui nourrissent toujours une envie indépendantiste, les autorités intérimaires sont une “une manière forte” pour eux de participer à la gestion des affaires des localités comme Tombouctou et Gao contrôlés par l’Etat.
Du côté du gouvernement, on se rabat plutôt sur le neuvième point de l’”Entente”. Il évoque le calendrier de mise en place des autorités intérimaires. Ainsi dès le 15 juillet, l’administration de l’État sera de retour dans toutes les collectivités des régions du nord. Particulièrement à Kidal où l’État rêve tant de remettre le pied après la crise de 2012 et les événements de mai 2014. Il y aura également un représentant de l’État dans l’Adrar des Ifoghas, à l’instar des autres régions.
Suivront ensuite le redéploiement des services techniques de la santé, de la justice, de l’énergie, de l’eau. Mais pas de forces armées naturellement. Celles-ci attendront le processus de mise en oeuvre de l’accord.
Nous n’allons pas évoquer les postes juteux que proposent les autorités intérimaires aux groupes armés. Enfin, ce n’est pas anodin s’ils avaient fait de leur mise en place une condition pour continuer à œuvrer à l’application de l’accord de paix.
Du côté du citoyen lambda, que de la frustration. On a, une nouvelle fois, donné l’impression qu’il faut se promener avec une Kalach dans un grand boubou pour avoir du mérite.
Le deal est fait !
Aboubacar DICKO
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