Le mois de ramadan est un mois béni, de solidarité, d’entraide et de pardon. Pendant ce mois, les prix des denrées de première nécessité doivent impérativement baisser, au nom de la religion musulmane pour que tous les fidèles musulmans et tout le monde aient accès à ces produits à moindre coût. Mais au Mali, on pratique l’inverse, puisque le mois de ramadan devient synonyme de cherté de la vie. C’est une bonne période pour s’enrichir sur le dos de ses compatriotes, les consommateurs. Les couches vulnérables vivent ce temps de façon précaire, misérable.
Dans ces derniers temps, nous nous rendons compte que les prix des produits de première nécessité ont pris l’ascenseur. La flambée des prix est présente, malgré la subvention des produits de première nécessité tels que la viande, l’huile, le lait, le sucre et le riz.
Les commerçants et les bouchers utilisent la tactique de la terre brûlée. Surtout les bouchers, qui n’approvisionnent pas le marché en viande dans le seul but de créer la pénurie, en vue d’obtenir une augmentation sur le prix du kilogramme. Ainsi, du mercredi 15 juin au jeudi 16 juin 2016, dans certains marchés de la capitale, la viande s’est faite rare.
Ces bouchers n’ont pas pitié des pauvres citoyens dont les dépenses sont multipliées par deux en ces temps -ci. Ils n’ont pas honoré leur engagement.
L’incompétence du ministre Empé est mise en exergue quand il a dit haut et fort que les prix sont maitrisés et contrôlés. C’est le contraire qui s’est produit. Malgré la subvention de la filière viande, avec plus de 100 millions de FCFA déposés dans une banque de la place au profit des associations des bouchers, pour le maintien du kilogramme de viande sans os à 2300FCFA et avec os à 2000FCFA.
Les bouchers ont défié le ministre Konaté en procédant à des augmentations spectaculaires, unilatérales du prix de la viande sans os de 2300 à 2500FCFA voire même 2700 FCFA par endroit. La viande avec os varie au-dessus de 2000 à 2300FCFA. Quel désaveu pour le ministre Abdel Karim Konaté ! Manifestement, pour les bouchers, les ordres du ministre du commerce ne comptent pas.
Les prix ont grimpé de façon spontanée dans cette république en dérapage incontrôlée.
L’autre côté, les ordres du chef de service en charge du Commerce et de l’Industrie sont foulés au pied par ses propres partenaires en cette période critique. L’autorité du ministre est contestée. Toutes les mesures prises par le ministre Konaté ont été violées. A qui profite le mal ?
C’est aberrant de voir dans un Etat transgresser les consignes d’un ministre de la République. Quelle réplique reste-t-il au ministre pour restaurer son autorité ?
S’il n’envisage pas d’autres stratégies, les subventions qui sortent de la poche du pauvre contribuable malien n’auront rien servi. Au lieu de servir les Maliens, le ministre vient de les arnaquer. Les contribuables maliens auraient pu faire l’économie des 100 millions de FCFA que le ministre du commerce a jetés par la fenêtre, avec l’aide de l’incurie et l’incompétence de ses services techniques. Des sanctions doivent tomber afin de trouver un dénouement heureux pour soulager les fidèles musulmans.
Un défi de trop, sans doute pour l’un des chouchous du gouvernement.
Affaire à suivre!
Mamadou Sissoko
Source: Mali Sadio
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