Après quatre jours de travaux, d’échanges et de partage de savoir sur les différentes thématique de cet atelier international sur les écosystèmes des zones humides induits par les « pulsations de crue » et les méthodes pour caractériser leurs exigences de régimes hydriques. Cette rencontre des experts de l’environnement a pris fin le vendredi 10 juin 2016, par une conférence de presse, présidée par le Coordinateur de « Wetlands » International Mali, Karounga Keïta. Il était accompagné par ses collègues Mori Diallo, Dr. Mohamed Gareyane, le Secrétaire Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger, Robert Dessouassi, le représentant de la Direction Nationale de l’Hydraulique de la République de Guinée Conakry, Mamadou Aliou Barry ainsi que le Pr. Ousmane Seidou de l’Université d’Ottawa. C’était au Grand hôtel de Bamako.
Organisé grâce à l’initiative de wetlands International Mali, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’Appui à la Sécurisation des Moyens d’Existence et de Biodiversité dans un climat changeant financé par l’Ambassade du Royaume des pays Pays-Bas au Mali et communément appelé BAM-GIRE. En effet, l’objectif de cet atelier international est de démarrer un processus visant le développement d’une méthodologie participative de définition des seuils hydrologiques et les débits environnementaux pour le delta Intérieur du Niger. Toute chose qui ne saurait aboutir sans la prise en compte des avantages clés d’un delta sain telles que la sécurité alimentaire, la règlementation de la qualité et de la quantité de l’eau, pour le maintien des processus et composantes des zones humides. Ainsi, cette rencontre internationale a réuni des experts venus d’une dizaine de pays et plus d’une cinquantaine de participants, notamment des organisations internationales, des universitaires et autres pour échanger sur les régimes hydrologiques et dégager des perspectives.
Selon Karounga Keita, coordinateur international par intérim, cet atelier est une initiative qui va concourir à moduler l’installation des différentes infrastructures sur le long des cours d’eau pour permettre aux écosystèmes de survivre ou de vivre. En effet, pour la protection et la sauvegarde des écosystèmes du bassin du Niger, c’est une situation qui exige une synergie d’action venant de la part des pays traversés, par ce fleuve. (Mali, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun, le Benin, le Niger, le Nigeria et le Tchad). Au dire du chargé de programme de wetlands, Dr. Gareyane à l’issue de cet atelier, les participants ont dégagé quatre principales recommandations. A commencer d’abord par le maintien et l’amélioration des modèles existants de façon à améliorer leurs performances et leur adéquation avec les réalités du delta intérieur du Niger et du Niger supérieur. Ensuite, les besoins de capitaliser les acquis antérieurs, notamment des recherches menées par des institutions de recherches et les organisations internationales. En fin, la mobilisation de l’expertise nationale et son renforcement de capacités scientifiques, de façon à ce que le Mali puisse avoir la masse critique en matière de modification d’hydrologique en générale et de l’amélioration des débits en particulier ainsi que le mécanisme d’appui à la collecte des données au niveau des Directions nationales de l’hydraulique au Mali comme en Guinée. Il s’agit de les accompagner afin d’alimenter les modèles existants et développer le partenariat avec certaines organisations internationales comme l’Organisation météorologique internationale.
Ousmane Dramé
Source : Le Républicain
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