Le travail des enfants est présent dans de nombreuses professions en particulier dans l’économie rurale et informelle et dans les domaines où les services du marché du travail, les syndicats et les organisations d’employeurs sont souvent fragiles ou inexistants
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a commémoré dimanche dernier la quinzième édition de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Dans le cadre des activités commémoratives de cette journée, la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants (CNLTE) a organisé hier une table ronde d’information et de sensibilisation sur le travail des enfants sur le thème mondial : « Éliminer le travail des enfants dans les chaines de production ».
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la salle Fodé Kouyaté du CICB. Elle était présidée par Biasson Dembélé, conseiller technique du ministère du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, en présence du directeur national adjoint du travail Boubacar Sissoko et du directeur de la CNLTE, Boucary Togo.
Le thème choisi cette année, dira Boubacar Sissoko vise à mettre la lumière sur ce qui peut être entrepris afin de tenir le travail hors de portées des chaines de production au niveau mondial et national. Il a rappelé que le phénomène du travail des enfants a tendance à devenir un problème de société dont l’éradication effective nécessite la conjugaison des efforts de l’ensemble des partenaires.
Boubacar Sissoko a assuré que cette question constitue une préoccupation majeure des plus hautes autorités de notre pays. C’est pourquoi le gouvernement du Mali avec l’appui de ses partenaires a initié et mené depuis plus d’une décennie une série d’actions s’inscrivant dans le cadre de la protection des droits des enfants en général et particulièrement de l’élimination des pires formes de travail des enfants au Mali.
Il a exprimé leur gratitude à tous les partenaires œuvrant pour la promotion et la protection des enfants pour le soutien qu’ils ne cessent de leur apporter dans leur combat contre le travail des enfants et ses pires formes.
Le représentant du ministre a expliqué que la Journée pmondiale contre le travail des enfants instituée par l’Organisation internationale du Travail (OIT) en 2002, mobilise sur tous les continents, des millions d’hommes et de femmes , tous guidés par un idéal commun : la fin du travail des enfants. Elle constitue l’occasion d’attirer l’attention des gouvernements, des partenaires sociaux, des organisations de la société civile et du grand public sur l’ampleur du travail des enfants dans le monde et les actions à mener au niveau national et international pour éradiquer le fléau, en priorité dans ses formes les plus inacceptables.
Il a rappelé que le Mali a pris des engagements en ratifiant les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail sur le travail des enfants. Ces engagements, a-t-il indiqué se sont concrétisés non seulement par la mise en œuvre des mesures dans les domaines législatif et institutionnel, mais aussi en terme d’information et de sensibilisation, de renforcement des capacités techniques de retrait et de réinsertion des enfants travailleurs ou la création d’activités génératrices de revenus pour les parents
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route de la Haye, le gouvernement a aussi adopté le 8 juin 2011 un Plan d’action national pour l’élimination du travail des enfants au Mali (PANETEM) couvrant la période 2011-2020. Biasson Dembélé a appelé à une conjugaison des efforts de l’Etat, des partenaires sociaux, des organisations de la société civile et des partenaires au développement pour la mise en œuvre de ce plan.
Il a expliqué que le travail des enfants est présent dans de nombreuses professions en particulier dans l’économie rurale et informelle et dans les domaines où les services du marché du travail, les syndicats et les organisations d’employeurs sont souvent fragiles ou inexistants ainsi que dans ceux où les inspecteurs du travail n’ont pas la capacité d’intervenir. Dans les chaines de production, le travail des enfants peut intervenir dans de petits ateliers ou à domicile, le rendant difficile à déceler et à combattre. C’est pourquoi il a invité à dire « non » au travail des enfants dans les chaines de production en brandissant un carton rouge contre ce phénomène.
Au cours de la journée, les exposés ont porté sur le travail des enfants : pires formes, causes, conséquences sur les enfants et témoignages. A l’entame des exposés, les participants ont brandi des cartons rouges contre le travail des enfants.
A. D. SISSOKO
Source : L’ Essor
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