Douze mois se sont écoulés après la signature d’un accord dont le processus a, lui-même, pris presque autant de temps, avant que les pourparlers d’Alger ne débouchent sur un premier draft.
Depuis ce temps, jusqu’à la signature définitive, le 20 juin 2015, la MINUSMA et l’ONU, ont été constamment informées de l’existence de liens plus ou moins apparents, entre certains mouvements signataires de l’accord de paix, et des groupes terroristes. Mais elle (l’ONU) a continué à persister dans l’aveuglement. Et les trois représentants spéciaux de Banki-Moon, qui se sont succédés à la tête de la MINUSMA, avaient pratiquement tous pratiquement le même discours sur les lèvres : «l’ONU est venu aider le Mali, à protéger les populations civiles, mais pas pour aller chercher les groupes terroristes et les neutraliser». Pendant longtemps, elle a assisté (sans intervenir) aux massacres commis dans les rangs des forces armées maliennes (Famas) par ces mêmes terroristes. Qui ont fini par étendre leurs projets criminels en direction des forces étrangères. A Kidal, Gao et Tombouctou, les terroristes ont multiplié ces derniers temps les attaques contre les positions de la MINUSMA tuant plusieurs casques bleus. Le dernier de la série noire est la mort d’un casque bleu de nationalité chinoise, suite à l’attaque de leur unité, à l’intérieur du camp de la MINUSMA, à Gao, la semaine écoulée. Aujourd’hui, l’ONU, reconnaît son erreur. Elle soupçonne certains mouvements signataires de l’accord de souffler dans la même trompette que certains groupes terroristes. Du coup, Banki-Moon, qui était le principal obstacle au chapitre 7 (que le gouvernement malien appelait de tous ses vœux face à la horde terroristes) change de fusil d’épaule ; il est aujourd’hui au premier plan pour donner au Conseil de Sécurité des consignes allant dans ce sens. Il suffit simplement d’analyser la série de recommandations (contenant des mesures robustes comme le renforcement du bataillon de combat) que le SGAL de l’ONU vient de soumettre au Conseil de Sécurité qui doit statuer sur le cas du Mali, lors de sa prochaine réunion. Comme pour dire, qu’on aurait pu avancer, si l’ONU n’avait pas délibérément choisi de faire la sourde oreille face à certaines réalités (du terrain) qui lui étaient remontées par les populations vivant sur place et, souvent, par les plus hautes autorités maliennes.
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