Herve Gomart, chef d’Etat-major de la force onusienne au Mali, a affirmé, jeudi 9 juin, qu’il y a “des gens” qui sont avec les forces étrangères le jour et du “côté des terroristes” la nuit.
“Je ne peux pas croire qu’au Mali aujourd’hui, personne ne soit au courant de rien avec tout ce qui se passe”, s’est étonné Hervé Gomart lors d’une conférence de presse au QG de la Minusma à Bamako.
Dans le centre et le nord du pays, la mission de maintien de la paix des Nations-Unies est victime, quasi-quotidiennement, d’attentats terroristes.
Il y a une explication, selon le chef de force de la Minusma: “Il y a des gens parmi la population ou les groupes signataires, qui ont des informations et qui ne partagent pas ces informations”. Selon l’ONU, il y a des gens qui savent qui posent les mines et les IED et qui savent où est-ce qu’ils sont fabriqués.
M. Gomart, qui n’a pas cité de nom, est persuadé que sans l’aide de tous, il sera “très difficile de soutenir le processus de paix”. “Ce qui est essentiel, c’est le renseignement humain”, a-t-il ajouté.
Jeudi 9 juin, la France a exprimé son “agacement” face au “double jeu” du HCUA, membre de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), signataire de l’accord de paix. Le ministère de la défense française indique que le HCUA affiche une proximité avec Iyad Ag Ghaly, chef d’Ançardine. Il a revendiqué plusieurs attaques contre les forces internationales et l’armée malienne.
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