Le Directeur de la Communication de la Présidence, Racine Thiam, était face aux journalistes, ce mardi, pour communiquer sur l’agenda du chef de l’Etat durant le mois écoulé. Lors de ce forum, fruit d’un partenariat entre la Maison de la presse et la Présidence, le Directeur de la communication de la Présidence, une fois par mois, effectue le déplacement au niveau du temple des journalistes, pour venir partager avec eux les grandes actions effectuées par effectuées par le chef de l’Etat. Au cours de l ‘’exercice Racine se prête également aux questions que les journalistes peuvent se poser au sujet de la gouvernance du chef de l’Etat. Lors du forum du mardi 7 juin, comme on pouvait s’y attendre, la gestion de la crise sécuritaire, était au nombre des sujets sur lesquels les confrères ont beaucoup interpellé le Directeur de la communication de la présidence. Ils étaient, en effet, nombreux ceux qui voulaient avoir la version de la présidence au sujet du blocage qui caractérise actuellement le processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Sur la question, Racine Thiam n’a pas cherché à tergiverser. Il a lui-même reconnu des lenteurs dans le processus de mise en œuvre d’un accord qui vient d’avoir un an. «Il y a un an que l’accord de paix a été signé ; mais manifestement, des difficultés sont apparues. Le président de la République a fait, lui-même, le constat de certaines lenteurs dans l’accord, qui n’évolue pas selon le rythme souhaité par le Mali et les partenaires». Le gouvernement, dira t-il, ne peut être tenu pour responsable de cette situation. «Depuis la signature, le Mali a souscrit à tous ses engagements ; et aujourd’hui, personne ne peut rétorquer que le Mali n’a pas respecté certains engagements». Pour le Directeur de la communication de la Présidence, l’Etat jusque-là a prouvé sa bonne foi à exécuter l’accord, au moment où d’autres ont une autre attitude… Répondant à une question relative à la récente protestation des deux mouvements (Cma et plateforme) signataires de l’accord, Racine Thiam a noté avec satisfaction que ces mouvements, depuis la signature du document, n’ont jamais revendiqué une attaque contre l’Etat. Et de donner cette précision : «Les mouvements signataires de l’accord n’en sont pas sortis contrairement à ce certains ont tendance à faire croire; ils ont simplement suspendu leur participation aux travaux du Comité de suivi de l’accord». Pour Racine, c’est une attitude tout à fait compréhensible de la part de groupes armés qui cherchent simplement à faire pencher la balance de leur coté lors de la mise en oeuvre. «C’est au même scénario que fait recours l’UNTM lorsqu’il est en négociations avec le gouvernement », schématise M Thiam.
IBK à la tête d’une offensive diplomatique…
Incontestablement, la signature de l’accord a donné à la crise sécuritaire malienne, une toute autre tournure, avec des groupes terroristes qui minent le terrain et multiplient les attaques non seulement contre les forces armées maliennes, mais aussi contre les forces de la mission Onusienne (Minusma) ; la dernière en date, a ciblé au camp de la MINUSMA, à Gao, le contingent chinois qui a perdu un soldat. Ces agressions successives interviennent au moment où le mandat de la MINUSMA ne lui permet même plus de défendre ses propres forces à fortiori de protéger les populations civiles contre la menace des groupes terroristes. Ce qui vient, du coup compliquer également les choses pour la mise en œuvre de l’accord, dont un pan important, celui du DDR, n’a toujours pas véritablement démarré. Pour Racine Thiam, le président n’est pas indifférent à cette situation de blocage; raison pour laquelle, a-t- poursuivi, depuis un certain temps, il multiplie les déplacements partout où la crise malienne peut trouver son dénouement. SelonRacine Thiam, c’est un président aujourd’hui à la tête de l’action diplomatique de son pays, qui a pris part au dernier Sommet de la CEDEAO où, il a fait (à ses pairs) une brillante présentation qui donna la lecture exacte de la crise malienne et tout ce dont le pays est en droit d’attendre des pays du G5 pour dépasser les obstacles actuels auxquels la mise en œuvre de l’accord est buté. Pour le conférencier, cette intervention du président à ce Sommet, a produit ses fruits. Elle a fait que, dans le communiqué final qui a sanctionné la rencontre, des recommandations fortes (en phase avec la vision malienne,) ont été formulées. C’est le cas du redéploiement de l’armée malienne et de l’administration sur l’ensemble du territoire national. Aussi, comme le demandaient depuis un certain temps les autorités maliennes, la CEDEAO a demandé à l’ONU en des termes qui ne souffrent d’aucune ambiguïté, qu’elle donne un mandat plus robuste à la MINUSMA, afin d’assurer la protection de ses troupes et celle des populations.
La rédaction
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