C’est à l’unanimité que les députés ont adopté par 84 voix, le 24 mai 2016, la loi relative à la formation professionnelle ayant pour but de doter l’environnement de la formation professionnelle d’un « cadre légal indispensable à la visibilité et à la cohérence des interventions des différents acteurs ».
« L’importance de cet exercice est qu’il va permettre de décomplexer les métiers sur lesquels les jeunes sont peu portés parce qu’ils estiment qu’en allant faire un certificat ou un cap en métallique ou en mécanique, cela est un échec scolaire », a argumenté le Ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, M. Mahamane BABY, soulignant la nécessité de rompre avec cette mentalité en apportant la preuve que la formation professionnelle est un gage de compétence en termes de ressources humaines de qualité permettant d’engranger des succès éclatants dans les entreprises socioprofessionnelles.
« Nous avons vu que cette loi est porteuse parce qu’elle va apporter une grande amélioration dans la mesure où un simple ouvrier peut devenir un ouvrier qualifié », a justifié, pour sa part, l’honorable Moussa DIARRA, le Président de la commission parlementaire «Travail, Emploi, Formation professionnelle et Jeunesse ».
A souligner que la présente loi fixe l’orientation et les règles relatives à l’organisation de la formation professionnelle qui est « un droit reconnu à tout citoyen en quête d’emploi ou en activité » même s’il s’exerce dans les limites des moyens de l’Etat, des collectivités territoriales et des employeurs privés.
La mise en œuvre de toute politique, de tout programme ou de projet de formation professionnelle doit en effet contribuer à donner aux demandeurs des qualifications professionnelles, en rapport avec l’environnement social et culturel ; à renforcer les compétences professionnelles acquises ; à améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises ; à répondre aux besoins du marché de l’emploi ; à développer la culture de l’entreprise, l’esprit d’initiative et de créativité au niveau des participants aux programmes ou projets de formation professionnelle, en particulier chez les jeunes et les femmes ; et à assurer la diffusion de la culture technologique et technique liée à l’évolution des systèmes de production et de travail et à l’innovation.
D’autre part, le contenu et les modalités d’organisation de la formation professionnelle doivent justement permettre aux apprenants « d’acquérir les compétences et les habiletés nécessaires à l’exercice d’un métier ou d’une profession exigeant une qualification et d’assurer l’adéquation des savoirs, compétences et habiletés acquises aux mutations économiques et technologiques et à l’évolution des métiers et professions ».
C’est dire qu’au sens de la présente loi, la formation professionnelle comprend la formation initiale et la formation continue.
« Si la formation initiale a pour but de donner une qualification professionnelle de base à tout demandeur d’emploi ou de formation lui permettant d’exercer une activité professionnelle, la formation continue, elle, vise à consolider, à adapter et à renforcer les connaissances et compétences professionnelles acquises, en tenant compte des évolutions techniques et technologiques et des systèmes et modes de production », précise la loi.
Organisée dans le cadre du système de formation ou dans le cadre de programmes spécifiques, ladite formation peut aboutir à la requalification des participants en vue de leur réinsertion ou de la préservation des emplois.
Source : CCOM/MEFPJCC
Source : Le Progrès
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