Le projet de diffusion à grande échelle des technologies de production du mil et du sorgho, de son sigle anglais ARDT-SMS, est une initiative de l’USAID exécutée par l’Institut international de recherche agricole (ICRISAT) en collaboration avec des ONG, dont Malimark. Ce projet s’attache, entre autres, à améliorer les connaissances des producteurs des communautés « Feed the Future » (FTF) de la région de Sikasso sur les nouvelles technologies de production du sorgho et du mil et à faciliter l’accès de ces derniers aux technologies de production du mil et du sorgho afin de renforcer les chaînes de valeur de ces céréales dans les zones cibles.
C’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet et pour la satisfaction des besoins des sociétés et des coopératives intervenants dans le domaine de la semence que Malimark, en collaboration avec la direction nationale de l’agriculture à travers le laboratoire de semences du Centre régional de recherche agronomique de Sotuba (Labosem), le Service semencier national (SSN) et la direction régionale de l’agriculture de Sikasso ont organisé un atelier d’intermédiation. L’exercice, si important pour les acteurs intervenant dans le domaine de la production et de la commercialisation des semences certifiées de qualité, s’inscrit dans le cadre de la collaboration entre Malimark et ICRISAT pour la mise en œuvre du projet. Il a regroupé les sociétés et associations semencières du Mali et les coopératives de production de semences de mil et de sorgho et autres céréales sèches pour leur permettre de discuter entre elles.
L’atelier doit, en outre, identifier les problèmes liés à la production de semences en général et ceux du mil et sorgho en particulier, ceux liés à la commercialisation des semences au Mali, à la mise en relation des sociétés et coopératives de production de semences. Il vise également à faciliter la collaboration et le développement du partenariat entre l’Association semencière du Mali (ASSEMA) et les coopératives dans le cadre de la production des semences de mil et de sorgho. Cette rencontre a aussi pour but d’inciter les sociétés et les coopératives à planifier les besoins de semences pour la campagne agricole 2017-2018 et d’encourager ces dernières à produire les semences hybrides de mil et de sorgho.
Les participants ont identifié des contraintes liées à la commercialisation des semences. Ils ont ainsi relevé l’insuffisance de points de vente en dehors des grandes agglomérations, l’insuffisance de chaînes de conditionnement, la faible promotion des variétés, le peu de sensibilisation des acteurs, la concurrence déloyale. Ils ont également évoqué la concurrence sur le marché des semences en raison des différences de prix découlant de la différence des charges d’exploitation, le non respect des clauses des contrats par l’une ou l’autre partie et la difficile gestion des déficits de production liée aux calamités naturelles.
M. COULIBALY
Source : L’Essor
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