Un an après sa signature, l’accord d’Alger n’a pas permis de faire taire les armes. Au nord comme au centre du pays, plusieurs localités font face à la recrudescence de l’insécurité.
En témoignent les récentes attaques terroristes qui ont visé l’armée malienne et les Casque bleus de la Minusma. Pour un certain nombre d’élus, cette recrudescence de l’insécurité est la conséquence de l’absence de l’Etat dans ces zones en proie aux violences et du retard pris dans la mise en œuvre de l’accord.
Dans l’émission « Grand Dialogue » de Studio Tamani lundi, le maire de la commune urbaine de Mopti Oumar Bathily a dénoncé qu’« Il n’y a pas la présence de l’Etat, il est absent sur cette partie du territoire. Et si l’Etat ne rétablit pas la puissance publique sur l’étendue de ce territoire, je pense qu’il y a problème. Je souhaite vraiment que l’accord soit mis en œuvre.
Je pense que l’application de l’accord doit s’effectuer parce que chaque mort est un mort de trop. En tout premier lieu, tant qu’il n’y aura pas l’Etat, que les populations soient rassurées, qu’elles aient confiance en l’Etat, le représentant de l’administration, tant que cela n’est pas, je pense qu’il y aura des problèmes d’insécurité.
Cette population est complètement abandonnée à elle même. S’il n’y a pas l’Etat, il n’y a rien. Mais si l’Etat y est, c’est l’administration. Toutes les forces de sécurité seront là pour sécuriser, les Famas seront là pour traquer les djihadistes ».
Pour des observateurs, la responsabilité de l’insécurité au Nord et au Centre, est partagée autant par le gouvernement, que les groupes armés et la communauté internationale qui doit davantage matérialiser son soutien au Mali. Aussi, certains comme Serge Daniel demandent la présence indispensable d’un hélicoptère survolant en permanence certaines parties du territoire.
MD avec Studio Tamani
Source: L’Indicateur du Renouveau
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