Président d’un parti politique allié de l’Adema-PASJ au parlement, Soumeylou Boubèye Maïga a toujours quitté la ruche par contrainte. C’est pourquoi sans doute il est toujours resté dans les environs. En 2007, il y est retourné aussitôt la vague du soutien à ATT passée avant de reprendre sa place au congrès de 2008, sous les acclamations nourries de ses camarades dans les cœurs desquels il est resté. Il semble que l’histoire va se répéter. Après son appel du pied aux ruchers lors de leur avant-dernière conférence nationale, SBM semble lorgner à nouveau du côté des Abeilles. En atteste ppour le moins sa sortie pour le moins intrigante au 25è anniversaire du Parti Africain pour la solidarité et la Justice. Convié à l’événement au même titre que bien d’autres chefs de parti, l’ancien ministre de la Défense a choisi de faire un dribble parfait à tous ceux qui pensent prétendre à plus grande proximité avec le PASJ, comme par exemple Modibo Sidibé, le président des FARE. Au fait, l’ancien vice-président du Comité Exécutif s’est adressé aux militants de son ancien parti comme s’il ne les avait jamais quittés. C’est ce qui ressort, en tout cas, de son propos lorsqu’il déclarait à la tribune qu’il reçoit de partout des messages de félicitation dans le cadre de l’anniversaire de l’Adema. Comme qui dirait : je suis certes le président de l’ASMA-CFP mais c’est l’Adema-PASJ que j’incarne aux yeux de l’opinion. Qui dit mieux ?
Quand l’Urd vole dans les plumes de la Première Dame
L’adversité politique commence à ne plus reconnaitre les frontières de la courtoisie et de l’élégance. Convié au 25è anniversaire de la Ruche comme formation issue de ses entrailles, le parti de Soumaïla Cissé s’est fait représenter par un connaisseur pour le moins des habitudes et sensibilités de la Ruche. Il s’agit du secrétaire à l’organisation, Dr. Befon Cissé, qui s’en est donné à cœur-joie avec la présence aux festivités de l’ancien Première Dame, Adame Bâ Konaré. L’émissaire du chef de file de l’opposition en a profité pour rendre un vibrant hommage à l’épouse d’Alpha Oumar Konaré qu’il a présentée, sous les acclamations nourries, comme une Première Dame exemplaire, qui a marqué sa différence par son effacement tout au long des dix années passées avec son époux à Koulouba. Intervenu dans un contexte où les mauvaises langues parlent d’immixtion de la famille dans la gestion de l’Etat, les propos du Dr Cissé ne peuvent tomber dans l’oreille d’un sourd. Ils sonnent en effet comme une attaque à peine indirecte à l’endroit de Mme Keïta Aminata Maïga, qui passe aux yeux de l’opinion pour une Première Dame plus active. Quoiqu’elle ne le soit qu’à travers son ONG ‘’Agir’’ qui existait encore du temps de son époux à la Primature.
Quand les partis s’accommodent du minimum d’audience
Ce que tous ont convenu d’appeler «mobilisation» était au rendez-vous à la fête anniversaire des Abeille, qui s’est quand même déroulée dans une ambiance bon enfant au Palais de la Culture, dans la Salle Banzoumana Sissoko ayant littéralement refusé du monde. Les Abeilles, avec à leur tête Tiémoko Sangaré ainsi que la commission d’organisation dirigée par Moustapha Dicko, en ont savouré les compliments de la part de leur plus sérieux adversaires. A l’image de l’URD dont le représentant s’est distingué par une allusion trop dithyrambique à l’adresse de ses anciens camarades. Il n’existe pas sur la scène politique une demi-dizaine de formations capables de remplir cette salle, at-il laissé entendre. Le compliment est naturellement allé droit au cœur des militants du parti le plus implanté du pays, tous satisfaits jusqu’à l’infatuation du niveau de mobilisation. Ce faisant, le leader de la scène politique malienne s’accommode pour le moins d’une capacité largement en deçà de celle des milieux religieux pour qui les stades constituent depuis longtemps l’unité de mesure en la matière. Une fois l’an au moins, Ançar Dine du leader religieux Ousmane Chérif Madani Haïdara, à lui seul, remplit le Stade du 26 Mars. Que l’une des formations politiques les plus respectables de la place se bombe le torse de la gloriole d’avoir fait salle comble n’est qu’une confirmation de la perte de confiance et de notoriété du politique au profit du confessionnel.
Bourde protocolaire tous azimuts
Ce fut le faux-pas, voire la note cacophonique la moins enviable, lors de la cérémonie d’ouverture de la 24è Assemblée Générale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie que notre capitale a abrité la semaine dernière. Tout était protocolairement bien parti et marchait comme sur des roulettes avant que le président de la l’Assemblée nationale du Mali, Issaka Sidibé, par méconnaissance ou par incompréhension, a volé la vedette à son principal hôte en procédant à l’ouverture officielle de la cérémonie. Il s’agit du président congolais de l’APF, Aubin Minaku Ndjalandjoko, qui a procédé à son tour à l’ouverture officielle de la même cérémonie. A qui des deux président d’Assemblée revenait-il de le faire ? La question n’a été tranchée que partiellement car, en dépit de la clôture de l’événement par Issaka Sidibé, la polémique continuait jusqu’à la fin de la cérémonie. L’autre bourde protocolaire avait trait à la présence sur les lieux d’une carte de la région Afrique de l’APF exhibée à la vue de tous. Sur ladite carte, le territoire marocain, pays francophone d’Afrique du nord, est clairement amputé du Polisario comme par intention délibérée d’afficher un penchant pour la cause séparatiste de cette partie du Royaume. Le détail n’a pu échapper à la vigilance de la délégation chérifienne, qui a dû protester pour obtenir que la partie litigieuse soit remplie de feutre. L’incident était ainsi clos !
Les députés affichent complet
Il ne s’agit pas de leur présence au conclave international que le Mali a abrité, la semaine dernière, mais bel et bien d’un événement traditionnel de l’Assemblée nationale du Mali. En effet, l’exercice de question d’actualité, mardi dernier, a drainé monde parmi les parlementaires. Si bien que le reporter de l’ORTM, Idrissa Camara, a pu laisser s’échapper un lapsus très évocateur de l’absentéisme parlementaire au Mali. «Les députés sont arrivés en grand nombre», a- t-il lâché, sans savoir apparemment qu’il incriminait au passage les représentants de la Nation, qui se distinguent de plus en plus par leur défection aux plénières de l’institution. Il arrive même parfois qu’il y ait autant de procurations que de députés présents pour les besoins d’expression de suffrages parlementaires. Les élus maliens sont payés et entretenus pour voter les textes de lois et contrôler l’action gouvernement, mais ils semblent plus motivés quand il s’agit de la première mission que de la seconde.
Le retour d’Alpha Konaré sur la pointe des pieds
Les signaux ne trompent pas. Après une longue absence et un mutisme intrigant sur la scène publique, le premier président du Mali démocratique affiche enfin quelques clignotes. Il a choisi pour cela un événement assez symbolique dans son destin politique : la date de naissance du parti par lequel il a accédé au pouvoir et s’y est maintenu dix longues années durant. Faute de pouvoir se rendre personnellement aux festivités ayant marqué l’anniversaire de sa famille politique, Alpha Oumar Konaré s’est fait représenter par sa deuxième moitié de tout temps, qui n’est autre qu’Adame Bâ Konaré. Aussi l’ancienne Première Dame n’y est-elle pas allée pour faire de la figuration. Prenant la parole après Dioncounda Traoré et avant le président Tiémoko Sangaré, l’historienne émérite – par ailleurs présidente d’honneur de la Ruche – a clairement indiqué qu’elle est venue sur autorisation de son époux empêché par un voyage en Afrique du Sud, à 10 000 mètre d’altitude de Bamako. Adame Bâ, au nom du président Konaré en mission de l’Union Africaine, a ensuite rappelé aux Abeilles leur responsabilité historique avant de lancer quelques douces piques conte les tentatives de réhabilitation de l’ancien dictateur Moussa Traoré. Tout cela participe des vertus de la démocratie, a –t-elle laissé entendre, banalisant ainsi la question. Quoi qu’il en soit, la présence de l’épouse, pour nombre d’observateurs au sein comme en dehors de la Ruche, annonce un retour de l’époux sur la scène. La dernière apparition publique de Mme Konaré, dans le cadre de la politique, remonte à sa désignation comme présidente d’honneur du PASJ au quatrième congrès extraordinaire où elle restée aussi muette que son mari qui y était absent.
Drôle de coupure électrique
Pour gérer son déficit énergétique, la Société EDM SA commence à s’illustrer par des pratiques aussi frustrantes qu’étonnantes pour les consommateurs maliens d’électricité. Jusque-là les coupures et délestages ont consisté, de mémoire de Maliens en tout cas, à procéder par des sevrages secteurs après secteurs. Mais, depuis quelques temps, elles commencent à pendre une proportion nouvelle. Il arrive par exemple que dans le même bâtiment, le même immeuble, des consommateurs disposant de compteurs différents soient privés d’électricité pendant que d’autres en disposent. Il ne s’agit point d’un branchement sur des lignes différentes mais d’une connexion à la même ligne et les clients soumis à ce procédé magique ou diabolique s’interrogent toujours sur le mécanisme par lequel une telle discrimination est rendue possible. Avant de comprendre qu’il s’agit réellement d’une coupure parcellaire, beaucoup de consommateurs voyant l’électricité chez leur voisin du même immeuble avaient même commencé par torturer leur compteur pensant à une panne.
La Rédaction
Source : Le Témoin
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