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Ligue des champions d’Europe : LE REAL, ROI DE MADRID ET D’EUROPE

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Un coaching gagnant, c’est aussi l’aveu d’un échec dans le onze de départ. En première période, l’Atlético a été totalement désorganisé et le Réal en a profité pour prendre l’avantage sur un coup de pied arête (but de Ramos légèrement en position de hosr-jeu, 15è min). Simeone a corrigé le tir en effectuant le même choix que lors de la demi-finale retour face au Bayern Munich, en remplaçant Augusto par Carrasco pour orienter son schéma vers un 4-3-3. Comme par magie, l’Atlético a retrouvé son football et le Belge a égalisé (79è min). Mais le Réal, pourtant au bord de la rupture physique, n’a pas craqué. Et la chance lui a souri lors des tirs au but.

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C’est Cristiano Ronaldo qui a offert la victoire aux siens en transformant le cinquième et dernier tir des Madrilènes. Jusque-là, le Portugais avait été franchement décevant mais il a réussi le geste qu’il fallait en pregnant Jan Oblak à contre-pied. Gareth Bale, passeur décisif sur le but de Sergio Ramos, a été l’attaquant le plus en vue du côté merengue. Pepe et Sergio Ramos, très limites sur certaines interventions, ont cependant accompli un gros travail en défense tout comme Casemiro et Luka Modric au milieu. Marcelo n’a pas ménagé ses efforts sur son côté gauche, tandis que Karim Benzema a manqué d’efficacité devant.
A l’Atlético, Gabi, à l’origine du but égalisateur, a réussi un match monumental. Tout comme Jan Oblak, même si le gardien rojiblanco n’a eu aucun impact dans la séance des tirs au but. Antoine Griezmann, en revanche, est passé à côté de son sujet à l’image de son penalty manqué. Fernando Torres aussi mais pas Yannick Carrasco, buteur et virevoltant après son entrée en jeu. Enfin, un match contrasté pour Juanfran, passeur décisif mais également coupable d’une faute stupide sur le but du Réal, avant de précipiter la chute des siens en expédiant son tir au but sur le poteau.

Ce qui aurait pu tout changer- Que Sergio Ramos ne découpe pas Carrasco dans les derniers instants du temps additionnel. La percée du Belge allait offrir une situation favorable à l’Atlético avant qu’il ne subisse le tacle violent du défenseur espagnol. Qui s’en est plutôt bien tiré avec un carton jaune. Entre le but qui a envoyé le Réal en prolongation il y a deux ans, celui de l’ouverture du score cette année, et cette intervention très limite à un moment clé du match, Ramos a décidément fait beaucoup de mal aux Colchoneros en Ligue des champions.
Avec 11 victoires en 61 éditions, le Réal Madrid a remporté 18% des C1 mises en jeu depuis la création de l’épreuve en 1955. Soit quasiment une sur cinq. Cela résume assez bien la domination du club merengue sur la scène européenne. Après ce deuxième échec, Atlético a toutes les raisons de se croire maudit face à son voisin en Ligue des champions. A peu de choses près, le club merengue ne compterait que neuf titres de champion d’Europe à l’heure actuelle. Cela s’est joué à un but au bout du temps additionnel pour arracher la prolongation il y a deux ans, et à une séance de tirs au but cette année, au terme d’un match où l’Atlético a touché les montants à deux reprises. Le Réal a clairement eu de la réussite sur ses deux derniers titres en C1, peut-être plus que lors de ceux qu’il avait acquis auparavant.
Mais ce serait une erreur de réduire le sacre merengue à cette part de réussite. Parce qu’un champion en a toujours. Aussi parce que le Réal a fait ce qu’il fallait pour la provoquer. Son entame de match particulièrement aboutie prouve qu’il avait bien préparé ce rendez-vous, notamment les petits détails qui font les grandes différences comme les coups de pied arrêtés. Et avec un peu plus de réalisme sur trois occasions nettes avant l’égalisation de l’Atlético, l’équipe de Zidane aurait pu plier cette finale bien avant les tirs au but.
Et cela n’aurait finalement pas été choquant, même si l’Atlético a été présenté comme le favori de cette finale après avoir sorti le Barça et le Bayern. Car le Réal, malgré sa défaite dans le derby en championnat (0-1), a certainement été l’équipe espagnole la plus performante en 2016, depuis que Zidane en est l’entraîneur. C’est d’ailleurs celle qui a marqué le plus de points en Liga sur cette période. Cela ne lui a pas permis de devancer le Barça dans la course au titre. Mais cela prouve sa compétitivité. Et que sa victoire en Ligue des champions ne tombe pas par hasard.

 

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