« La jeunesse, fer de lance de l’intégration politique et socioéconomique de l’Afrique de l’ouest », tel était le thème de la 3è édition des assises des associations nationales des jeunes économistes de l’Afrique de l’ouest qui se sont tenues dans notre capitale vendredi et samedi. Ces assises ont été organisées dans le prolongement des activités du 40ème anniversaire de la Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La cérémonie d’ouverture de ce grand rendez-vous de la jeunesse oust-africaine était présidée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Durant deux jours, les jeunes économistes de la CEDEAO ont discuté sur divers thèmes, notamment « la Vision 20/20 comme rêve fondateur d’une communauté de destin en Afrique de l’ouest » ; « le dynamisme macroéconomique et la problématique de la monnaie unique pour l’intégration ouest-africaine » ; « l’état des instruments de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire » ; « les effets réels du tarif extérieur commun (TEC) sur les échanges intra-communautaire ».
Des secteurs porteurs de création d’emplois productifs pour les jeunes, ainsi que les opportunités économiques dans l’espace CEDEAO, les stratégies tendant à démocratiser l’accès à l’emploi pour les jeunes et les femmes, les défis de l’entreprenariat des femmes et des jeunes dans un espace ouvert et solidaire, sont d’autres thèmes qui ont été traités.
Le triptyque paix, sécurité et développement ne pouvait évidemment pas être occulté. A ce propos, il a été question d’établir une architecture de la paix englobant toute la sous-région, ainsi que l’Europe, un front Afrique-Europe contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Expliquant son intérêt pour cette rencontre des jeunes, le président de la République a indiqué que « pour rien au monde », il n’aurait manqué ce rendez-vous. « On a tenu à saluer ma présence ici alors qu’elle n’est que dans l’ordre normal de ma fonction. Il ne saurait en être autrement », a dit le chef de l’Etat avant de faire un rappel historique relatif au premier plan quinquennal de la Ière République du Mali. Pour élaborer ce plan, le président Modibo Kéïta avait justement fait appel aux services de jeunes et brillant économistes égyptiens et français de gauche : Samir Amin, Elain Marcuso, Pr Billar et Charles Bouquenème. « J’ai souhaité que ces fondamentaux soient quelle que part rappelés pour que l’on comprenne que dès l’origine, la volonté d’améliorer le quotidien du Malien n’a jamais faibli», a t-il dit, avant d’ajouter que cette volonté politique visait à permettre à notre pays d’être contemporain de son siècle avec dignité et honneur. Et ce souci, est toujours le sien.
Parlant de la situation actuelle du pays, le chef de l’Etat dira que de son expérience d’homme politique, nulle part au monde, il n’a vu un peuple émerger dans un environnement général hostile. « Quand aller et venir pose problème, quand des gens se font régulièrement tuer, quand malgré la présence massive des forces de la communauté internationale, les véhicules sautent presque chaque jour sur des mines, il y a lieu de se poser des questions », a-t-il fait remarquer. Mais pour lui, s’il est vrai que le Mali revient de loin, il ira loin, « quels que soient les embuches, les stratagèmes et les malices ».
A. O. DIALLO
Source : L’ Essor
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