Les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique, ont battu le pavé, le samedi 21 mai 2016, à travers une marche pour le Mali. Cette marche a eu comme le point de départ le monument de Liberté et pour point final le monument de l’Indépendance. L’objectif de cette marche pour l’ oppositions républicaines appuyée par une multitude d’associations de la société civile était de dire non à la mauvaise gestion du Nord, à la mauvaise gouvernance, à la corruption généralisée, à la dilapidation des maigres ressources de l’Etat, à l’arrogance et au mépris des gouvernants, à l’absence de dialogue social justifiant ainsi le malaise social grandissant. Et aussi d’exiger la priorité à une paix durable en toute transparence des moyens et des accords ; des Assises Nationales pour la Refondation de l’État ; le retour du Président ATT pour une vraie réconciliation nationale ; une gestion transparente des ressources allouées aux FAMA.
Ainsi, cette marche pour le Mali, a vu la participation de la quasi-totalité des partis qui composent aujourd’hui l’opposition républicaine et démocratique (AFP, ANCD-Mali, FARE An Ka Wuli, FCD, PARENA, Parti Lumière, PDES, PIDS, PSP et URD). C’était sous la houlette de Chef de file de l’opposition, Honorable Soumaïla Cissé, le Président du Parti de l’Union pour la République et la Démocratie (URD).
Arrivés à la place du moment de l’Indépendance, les présidents des partis politiques ont tour à tour livré leur message. Qui résument à des dénonciations de la mauvaise gouvernance de l’actuel régime. A leur suite, le Chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, a lu une déclaration. A l’entame de laquelle, il a présenté leurs condoléances les plus attristées aux familles des disparus et a souhaité prompt rétablissement aux blessés suite aux attaques terroristes et barbaries qui perdurent au septentrion du pays. Il condamnera avec la dernière rigueur les actes odieux des terroristes.
« Nous sommes là parce que ça ne va pas ! Et pourtant nous avons alerté ! Sans cesse alerté ! Oui nous avons toujours dénoncé toutes les dérives qui caractérisent la Gouvernance de notre pays ! Et pour toute réponse nous avons eu le mépris des autorités et la diffamation publique. Nous avons été traités d’apatrides, de « hassidi » ! » A-t-il dit.
A ses dires, le pays est en terribles souffrances sociales, en persistantes déviances affairistes, en misères économiques grandissantes et en méfiances inquiétantes de la communauté internationale et des investisseurs. « Pus de 30 mois d’immobilisme, voire de recul ont anéanti l’espoir, le bonheur et l’honneur tant promis», a-t-il estimé. Et, de préciser, « or, notre peuple n’aspire qu’à la paix, à la quiétude dans la solidarité et le partage ». Enfin, il dira que cette marche pour le Mali est « pour faire entendre le cri de désespoir de notre peuple, le cri du peuple est notre cri à tous et c’est ensemble que nous devons désormais nous engager au chevet de notre pays, pour le bien-être des populations, au-delà de tous les clivages politiques, dénoncer non seulement les dérives du régime mais aussi et surtout prévenir… ».
Selon Honorable Soumaila Cissé, le pays vit dans l’incertitude et les Maliens ont la nette impression d’une action publique sans but, sans visibilité, d’un exercice du pouvoir qui tourne à vide, de l’absence de reformes, de direction et d’engagement. « Depuis trente mois, notre peuple attend toujours que l’État affirme son autorité, qu’il prenne ses responsabilités et d’abord ses responsabilités en matière de sécurité et de défense du territoire ; réclame le respect des lois, une justice égale pour tous » a-t-il estimé. Avant de recommander que « Le temps est venu de sortir de l’immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations ».
A noter que l’opposition républicaine et démocratique a pris à témoin le peuple malien et la Communauté internationale, pour exiger fermement du Gouvernement de la République, ce qui suit : des Assises Nationales pour la Refondation de l’État ; le retour du Président ATT pour une vraie réconciliation nationale ; la fin de la dilapidation des ressources publiques ; l’emploi pour les jeunes ; une meilleure dotation des FAMAS pour la défense de l’intégrité du territoire et la sécurisation des personnes et de leurs biens ; une gestion transparente des ressources allouées aux FAMA ; un allègement de la souffrance quotidienne des ménages ; la fin de la gestion patrimoniale l’État ; une meilleure présence de l’État et de ses démembrements (Éducation, Santé, Administration…) sur toute l’étendue du territoire national ; le retour au dialogue pour contenir un malaise social grandissant.
A M T
Source : Pays Emergent
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