Au sein des partis politiques de la majorité présidentielle, l’unité d’action promise au chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, est entrain de s’effriter, petit à petit. Si l’on s’en tient à l’attitude adoptée, aujourd’hui, par certains cadres très proches du chef de l’Etat, mais qui inscrivent désormais leurs actions dans une toute autre logique…
En Afrique et ailleurs au monde, il existe de nombreux cas qui nous montrent que le mauvais état de santé d’un président de la République ne signifie pas forcément que tout espoir est perdu, ou que le pays qu’il dirige va forcément s’arrêter. Un Etat pas très loin du notre, nous a prouvé que même en chaise roulante un chef d’Etat peut gouverner, sans que l’ordre et la stabilité de son pays s’en ressentent.
Mais, au Mali où l’état de santé du chef de l’Etat n’a pas atteint ce stade (grâce à Dieu) nous voyons des hommes politiques, pas de l’opposition cette fois ci, mais bien de la majorité présidentielle, qui sont déjà engagés dans des calculs sordides. Suite à son récent séjour à Paris où il a été opéré avec succès de l’adénome de la parathyroïde, des hommes politiques (appartenant au cercle très restreint de IBK) donnent aujourd’hui l’impression que le chef de l’Etat n’a plus la force de conduire longtemps la destinée du pays.
Aussi, ils ont, tout simplement, décidé de s’inscrire dans une nouvelle dynamique. Ils planifient actuellement leur combat (politique) selon que tel ou tel scénario se présente. C’est dans ce cadre qu’ils multiplieraient, actuellement, les contacts aux domiciles de certains cadres. Objectif ? Obtenir leur ralliement à leur projet. Ainsi, des réunions et rencontres sont tenues nuitamment dans le dessein de se positionner ou de positionner X ou Y, au cas où….
En claire, ces apprentis prophètes envisageraient un scénario où le chef de l’Etat tombera dans l’incapacité à gouverner. Mais, comme nous le disions plus haut, ces hommes politiques, aveuglés par la soif de pouvoir n’ont rien retenu de ce que certains pays voisins nous donne comme leçon. Alors même qu’à son retour de la France, nous avons retrouvé un IBK souriant, et surtout pétillant de forme. Après qu’il ait lui-même, confié, dans une adresse à la nation, «qu’il va mieux maintenant». Mais, à l’évidence, ce retour du chef de l’Etat, requinqué et au mieux de sa forme, est venu contrarier les projets sordides de ces hommes politiques.
Des hommes politiques qui, de toute évidence, ne sont pas prêts à abandonner leurs calculs géomanciens. Car, en plus des réunions et rencontres qu’ils tiennent, en secret, dans certains quartiers de la capitale, les mêmes, selon nos sources, sont aujourd’hui entrain de pousser leurs pions dans deux directions fondamentales : du coté de l’Assemblée Nationale où ils chercheraient à créer les conditions d’une permutation au niveau de certains sièges, et du coté du gouvernement. Un gouvernement dont le remaniement annoncé est pour eux une aubaine pour placer des pions. .
Face à la situation, il appartient donc au chef de l’Etat, qui a toujours la confiance de son peuple, de savoir distinguer ceux qui sont prêts à l’accompagner jusqu’au bout et ses vrais faux amis. Il doit surtout éviter de tomber dans le piège en opérant les choix judicieux ; ce qui ne se fait qu’en barrant le chemin à ces individus qui ont perdu tout sens de la dignité……à cause du pouvoir.
Oumar Diamoye
Source: L’Officiel
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