Il y a un an, le 15 mai 2015, l’accord de paix et de réconciliation d’Alger était signé par le gouvernement malien et des groupes armés. Deux événements ce week-end dans le nord du Mali sont venus rappeler que le retour effectif de la paix est un processus laborieux : trois morts lors d’un accrochage entre groupes armés et un officier de l’armée assassiné.
Pour le premier responsable du mouvement d’autodéfense « GandaIzo », ses troupes ont été obligées de réagir parce qu’elles ont été attaquées. Mohamed Attaib Sidibe poursuit : « Le Gatia voulait nous obliger de force à intégrer ses rangs, pas question ! ». Le Gatia, c’est un mouvement armé touareg de la tribu des Imrad et alliés. Groupe armé pro gouvernement malien, le Gatia se rapproche de plus en plus des groupes rebelles pour peser sur le processus de paix. Selon un leader de ce groupe, l’accrochage survenu dans la région de Tombouctou est le résultat d’une provocation de l’adversaire.
Ce même week-end, dans le nord du Mali cette fois-ci, plus précisément à Gao, un médecin commandant de l’armée malienne a été assassiné par des hommes qualifiés de « terroristes ». Une enquête a été ouverte.
Un processus qui avance lentement
Ces deux événements interviennent au moment où l’on célèbrait ce dimanche, l’an 1 de la signature des accords de paix et de réconciliation d’Alger. Sur son application, il y a incontestablement des progrès sur le terrain. Mais le processus de désarmement n’est pas encore effectif. Des réfugiés sont toujours dans des camps, des écoles toujours fermées dans le Nord.
Concernant l’aide humanitaire d’urgence pour le retour de la paix, le gouvernement malien a annoncé avoir dépensé environ 4 milliards de francs CFA pour le Nord. Des groupes armés contestent.
Source : RFI
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