L’arrestation de Bakary Diambou dans l’affaire de l’Association Dagakane, dont il est le porte-parole, a pris une tournure inquiétante depuis quelques jours. Pour en savoir davantage sur le dossier, nous avons contacté une source judiciaire au niveau du cercle de Yélimané. Elle soutient que la détention du sieur Diambou est conforme à la loi.
En effet, le lundi 18 avril, le porte-parole de l’Association a été interpellé et conduit en prison pour « opposition à l’autorité légitime et incitation de la population au non-paiement d’impôt ». C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ainsi, les membres de l’association, de l’intérieur comme de l’extérieur, n’ont eu cesse de protester contre cette arrestation qu’ils trouvent illégale et réclame sa libération. Le dernier acte en date de cette démonstration de force fut le sit-in observé à Paris devant le Consulat de notre pays en signe de mécontentement. Pour avoir eu une idée claire sur cette affaire qui continue d’empoisonner l’air entre les membres de l’Association et les autorités publiques, nous avons contacté une source judiciaire au niveau de Yélimané. Cette dernière affirme que le nommé Bakary Diambou, porte-parole de l’Association Dagakane, n’est pas à sa première interpellation. Selon notre interlocuteur, le sieur Diambou a été arrêté en 2014 avec plusieurs membres de ladite association pour opposition à l’autorité légitime. Car, explique-t-il, l’inculpé et ses compères faisaient remonter la population contre les autorités légitimes et les incitaient à ne pas payer d’impôt au motif que les habitants a eu à faire une contribution à titre individuel, à raison de mille francs chacun, entre 1985 et 1987, et ils n’ont rien vu de perceptible en terme d’actes concrets au niveau du cercle. Après leur mise en liberté, il est reparti à Paris et n’est revenu qu’en avril 2016. Dès son retour, précise notre source, il a entamé une tournée dans les différents chefs-lieux d’arrondissement pour inciter en outre la population à ne pas s’acquitter de la taxe de développement rural. C’est ainsi que le président des élus municipaux de ladite circonscription, Bandiougou Dembélé et Ibrahima Traoré, maire de Kersigané, ont porté plainte contre lui auprès de la justice de paix à compétence étendue de Yélimané pour opposition à l’autorité légitime et il a été arrêté et mis en prison. « La détention de Bakary Diambou n’est ni illégale ni arbitraire. Il est considéré comme un récidiviste. Son cas tombe sous le coup de l’article 154 alinéa 2 du Code de Procédure Pénale qui dispose qu’après la mise en liberté provisoire, si l’inculpé invité à comparaitre ne se présente pas, ou si les circonstances nouvelles et graves rendent sa détention nécessaire, le juge d’instruction ou les juridictions de jugement saisies de l’affaire peuvent décerner un mandat nouveau», a indiqué notre source. Il nous est revenu de sources dignes de foi que Bakary Diambou a été libéré hier mercredi.
Boubacar SIDIBE
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