Les caniveaux, qui coûteront plus de 722 millions de F CFA, sont financées par la Banque mondiale à travers le fonds Ida et la Coopération Suisse dans le cadre du Projet d’appui aux communes urbaines du Mali (Pacum).
Pour soulager les populations, contribuer à l’assainissement et à la sécurisation de la ville de Sikasso, le ministère de l’Habitat et l’Urbanisme a diligenté les travaux de construction de certains caniveaux de la ville.
Les travaux, dont le coup d’envoi a été donné vendredi par le ministre Dramane Dembélé, visent à améliorer les conditions de vie et de mouvement des habitants de la Capitale du Kénédougou, conformément à une directive du président Ibrahim Boubacar Kéita.
Certaines rues de Wayerma I et II, d’Hamdallaye et de Médine seront construites sur une distance d’environ 18 km. Les travaux coûteront plus de 722 millions de F CFA au compte du Pacum, un projet cofinancé par la Suisse et la Banque mondiale. Les travaux seront réalisés par l’Entreprise internationale de travaux publics et bâtiment (EITPB), l’Entreprise Bréhima Bengaly (EBB) et l’Entreprise Bakam-BTP.
Le lancement des travaux, qui a fait l’objet d’une grande cérémonie sur le terrain de Wayerma II, s’est déroulé en présence des autorités religieuses, coutumières et administratives de la ville. Le ministre Dramane Dembélé leur a demandé d’être plus solidaires.
Il a ajouté les travaux lancés ne représentent qu’une infime partie de la somme allouée à la région dans le cadre du Pacum. Et pour diligenter le reste des travaux pour le bonheur de la population de toute la région, il a demandé plus d’entente et de cohésion entre les acteurs impliqués dans sa gestion et une implication des populations bénéficiaires.
« Sikasso a obtenu 4,5 milliards de F CFA dans le cadre du Pacum. Au moment où nous lançons ces travaux, c’est seulement 722 milliards de F CFA qui a été débloqué tandis que le projet s’achemine vers sa fin. Quand nous arrivions aux affaires, nous avons remarqué que l’argent était disponible, le besoin présent, mais les travaux ne démarraient pas. C’est pourquoi nous avons tout fait pour soulager la population », a-t-il précisé.
Il a indiqué que son département fera tout, avec le soutien et la solidarité de l’ensemble des acteurs, pour que cet argent soit investi dans le développement de la région. « Si nous ne faisons rien, le projet arrivera bientôt à terme et l’argent sera reversé aux bailleurs. Avant, nous allons tout faire pour que ça soit investi, car la population de Sikasso le mérite bien », a dit le MUH.
Le porte-parole des chefs des quartiers bénéficiaires de la phase 1 du projet, Amadou Bengaly, a exprimé sa satisfaction pour le début de ses travaux. Il a témoigné de la nécessité de construire des caniveaux dans toute la Capitale du Kénédougou à cause de la forte pluviométrie qui s’abat sur la ville et ses dangers.
« C’est un ouf de soulagement pour nous. Un tour sur les routes retenues pour les travaux suffit pour voir que la population vit un calvaire. C’est impossible d’emprunter certaines voies à Sikasso. Pour certaines c’est l’hivernage seulement, mais pour d’autres c’est toute l’année. Après la pluie, les routes sont dégradées et deviennent impraticables. Donc, on remercie le Pacum et le ministre. Nous ferons tout pour accompagner l’Etat sur ce chemin de la construction », a conclu M. Bengaly.
Le Pacum a été initié par le gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de développement durable. A Sikasso, il a déjà permis la réalisation d’infrastructures scolaires (construction et équipement de salles de classes à Bougoula-Hameau et quartier Babemba), sanitaires, culturelles et sécuritaires.
En plus des travaux de construction de caniveaux, il est aussi prévu le pavage de certaines rues et la construction de certains marchés dans les quartiers.
Sory I. Konaté
(envoyé spécial à Sikasso)
Source: lesechos
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