Lors du meeting du Groupe des patriotes du Mali (GPM) et la Plateforme des jeunes musulmans et patriotes du Mali (PJMPM), Clément Dembélé s’est prononcé sur la problématique de l’insécurité grandissante dans le pays. De ce fait, il juge indispensable le renforcement de nos liens de coopération militaire avec des pays comme la Russie pour pouvoir sauver le Mali. Il revient, selon lui, à la France de montrer ou de convaincre les Maliens qu’elle peut faire mieux que la Russie dans cette crise.
D’entrée de jeu, Clément Dembélé explique d’abord que 2/3 du territoire du Mali vit dans l’insécurité de nos jours. Suivant son analyse, il revient plus que jamais aux citoyens maliens de se rassembler et de se mobiliser pour défendre le pays. Puisque, estime-il, le Mali risque de disparaître de la sorte si le peuple ne se tient pas debout comme un seul homme. Pour lui, la libération du Mali tant réclamée par le peuple passera sûrement, dans le cadre de la mondialisation voire de la globalisation, par des partenariats stratégiques et bien fondés. Ce qui l’amène à solliciter le concours de la Russie pour pouvoir nous sortir du joug terroriste. À travers ce partenariat, Clément s’attend à une vraie amitié avec la Russie. Laquelle serait fondée sur des valeurs économiques, stratégiques d’échanges intellectuelles, technologiques et surtout militaires. « Parce qu’on a besoin de libérer Kidal, le centre du pays et toutes les zones du Mali occupées aujourd’hui », dit-il avant d’ajouter : « Il n’y a jamais eu de développement social, économique dans cette condition qui demande la libération de l’intégrité territoriale du Mali ».
Conformément aux allégations de Clément, le peuple veut le renforcement de la coopération militaire existant entre le Mali et la Russie. « Nous ne sommes pas contre la France ni contre la Minusma, mais nous voulons qu’elles aient une certaine limite que nous voulons compléter avec l’intervention de la Russie », crache-t-il.
Sans crainte, ni de détour, notre interlocuteur s’exprime davantage : « On ne peut pas assister au déclin ou à la disparition de notre pays. Nous sommes complètement désespérés et nous demandons de l’aide à tous les pays qui peuvent intervenir. Et particulièrement la Russie qui est notre première amie après l’indépendance ». D’ores et déjà, Clément clarifie que l’objectif visé est de renforcer cette amitié russe à travers le renforcement des capacités d’intervention des soldats maliens sur tous les plans. Pour le professeur, c’est le peuple qui est souverain dans tous les pays. Donc aux Maliens de décider leur sort et de choisir « avec qui il faut faire l’avenir du pays, voire de choisir la direction et les partenaires de la Nation ».
Pour M. Dembélé, cette demande du peuple est belle et bien possible, car, dit-il, « Si la France, l’Allemagne, et tant d’autres pays sont intervenus au Mali, pourquoi la Russie n’interviendra pas ? ». « Le Mali n’est pas hermétiquement fermé, le Mali n’est plus une colonie. Ce pays est libre d’aller où il veut et choisir le partenaire qu’il veut ».
Selon lui, le peuple est là pour soutenir cette demande de partenariat entre le Mali et la Russie. « Nous n’avons pas d’ennemi, nous n’avons pas d’ami, nous n’avons que des intérêts. Nous ne sommes pas contre la France, ni pour la Russie, mais plutôt pour le Mali », a-t-il déclaré puis de conclure en ces propos : « Si la France pense qu’elle peut faire mieux que la Russie qu’elle le montre. Le Mali est libre de choisir le partenaire qu’il veut ».
Mamadou Diarra
Source : Le Pays
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